• http://lancien.cowblog.fr/images/Images3/303101708042.jpg

         J’ai dû le dire plusieurs fois dans ce blog, j’ai eu, enfant, des rapports extraordinaire avec mon grand père maternel, qui, ancien ingénieur, m’apprenait des notions pratiques de mathématique et de physique et surtout des notions simples de SVT, qui me permettait de comprendre mon environnement et son fonctionnement pratique.
        C’est lui qui a développé ma curiosité intellectuelle et mon goût du travail et je pense que c’est en partie grâce à lui que j’ai réussi à devenir ingénieur.
        Je me rends compte maintenant que j’ai une mentalité, une personnalité, très proches des siennse et cela devait contribuer à notre bonne entente.

        J’ai essayé aussi d’être proche de mes 8 petits enfants, de les aider un peu dans leurs études secondaires, de lire leurs travaux dans le supérieur, mais je me rends compte que je suis moins proche d’eux que n’était mon grand-père et évidemment je me demande pourquoi.
        Je pense que l’évolution de la société a beaucoup changé mentalité et habitude, et bien que j’aie essayé de m’habituer à la société actuelle, je me fais parfois l’effet d’un vieux dinosaure.
        En 1968 j’avais 36 ans, et donc, mon cerveau et mon caractère d’adulte étaient arrivés à maturité et étaient donc moins flexibles que ceux des jeunes.
         Il est certain que nous sommes encore imprégnées à notre insu des anciens modèles que nous avons cru avoir abandonnés, mais qui sont encore dans notre inconscient, dans ce que Freud appelle le surmoi, ou au plan sociétal, ce que Jung appelle les archétypes.
        L’art d’être grand père n’est plus le même, il faut redécouvrir comment transmette à ses petits enfants. La société a tellement changé en 50 ans que nous ne savons plus comment transmettre parce que nous sommes en train de le découvrir et l’inventer.

        Par ailleurs, les jeunes en ressentent moins le besoin. L’usage d’internet leur donne l’impression d’avoir tout le « savoir du monde » à leur disposition, et malheureusement, comme on ne leur a jamais appris à faire de la documentation, c’est un savoir bien maigre qu’ils découvrent.
        Bien plus les modèles des jeunes n’étant plus les parents, mais leurs copains et le groupe ayant pris une importance démesurée, tuant en partie l’individualité et la créativité, ils n’éprouvent pas le besoin d’une transmission, qui pour eux est l’image d’un monde ancien et dépassé.
        Il faut dire que les programmes scolaires de français, ne leur donnent pas le goût de connaître la pensée d’autrui, et notamment des anciens écrivains et philosophes.
        On a l’impression  que c'est comme si l'on savait déjà tout, comme si l'on ne pouvait trouver d’intérêt pour ce qui n'est pas de sa propre expérience, et parler d'autre chose est perçu comme une entrave à la liberté de penser.
        De plus les adolescents n'aiment pas qu'on les considère comme des enfants et les parents les ont habitués, à tort, à être traités comme des adultes, alors qu’ils n’ont pas encore un cerveau capable d’imaginer suffisamment les conséquences de leurs actes. Les leçons de respect des règles et de bon comportement sont très mal accueillies.

        Même l’adaptation aux médias actuels n’est pas facile, car, si elle crée un lien, les intérêts sont différents.
        J’ai certes une plus grande expérience des ordinateurs que mes petits enfants. Je me sers d’un Apple depuis 1980 et d’un mac depuis 1987. J’arrive à me sortir d’affaires lors de petites pannes, ce qui peut leur rendre service.
         Mes anciens blogs et l'actuel sur Eklablog font partie de ma vie. Mais je n’aime ni Facebook, ni Twitter, ni Whathque je trouve trop superficiels et mes petits enfants n’aiment pas écrire sur un blog : trop long d’écrire plus de 3 lignes !!
        Eux cherchent sur internet les contact, les jeux, la résolution des petits problèmes de la vie courante, les catalogues d’chat. Moi je considère plus internet comme l’accès à touselles bibliothèques du monde ou comme un outil de communication. J’écris des articles et des mails, eux échangent des SMS. Il me faut une minute pour écrire sur un MS ce que j’écris en 10 secondes sur mon clavier !!
        Certes quand ils étaient petits nous avons joué ensemble sur internet, mais c’est vrai que maintenant qu’ils sont adultes ou presque pour certains, nos sujets de préoccupations sont différents, et si on échange facilement, je n’ai pas l’impression maintenant de pouvoir leur apprendre grand chose sur la vie, car mon expérience est très différente de la leur.
        Il faut se résoudre à se sentir vieux !!!

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Faut il punir les enfants ?


        Etant père grand-père et arrière-grand père, m’intéressant au fonctionnement du cerveau, j’essaie de lire des documents traitant de l’éducation de enfants, sujet bien controversé de nos jours.
        Depuis mai 68, où l’un des slogans était « il est interdit d’interdire », et l’interprétation des doctrines freudiennes par des disciples comme madame Dolto, beaucoup de parents croient qu’il est dangereux pour le psychisme d’un enfant de le contrarier et de lui refuser quoique ce soit.
        On constate aussi souvent que les parents, travaillant tous les deux et fatigués par le travail de plus en plus stressant, n’éduquent guère plus leurs enfants et considèrent que c’est aux crèches, aux maternelles et à l’école d’assurer cette fonction.
        Alors il m’arrive souvent de voir de petits tyrans, excités et souvent insolents, qui n’ont aucune idée des règles à respecter, ni vis à vis de leurs parents, ni avec d’autres personnes, ni vis à vis des objets qui ne leur appartiennent pas, et que leurs parents subissent sans réagir, craintifs que la moindre remarque ne détourne d’eux leur enfant.
        Ainsi des enfants de ma copropriété, il y a quelques années, ont été pris sur le fait, les uns de forcer la petite armoire vitrée du bouton « coup de poing » rouge extérieur, qui permet, en cas d’incendie, de couper l’arrivée de gaz de la chaufferie, et cela pour « voir ce que cela faisait », et les autres d’appeler au téléphone  prévu à cet effet dans l’ascenseur, la société qui vient désincarcérer une personne enfermée en cas de panne.
        M’occupant de la copropriété à titre bénévole, j’ai été informer les parents de ces deux faits et dans le premier cas , on m’a répondu qu’il fallait bien que les enfants fassent preuve de curiosité et de créativité et dans le second cas qu’il fallait bien que les enfants s’amusent un peu dans notre monde si triste.
        Bien entendu j’ai fait payer aux parents les deux factures d’intervention correspondantes, ce qu’ils n’ont pas apprécié du tout !! Il faut pourtant assumer ses responsabilités et celle d’être parent existe !.

        Alors j’ai lu avec plaisir et intérêt un article d’une psychologue clinicienne d’enfant, madame Charlet-Debray, qui expliquait qu’il fallait, avec les enfant adopter une méthode certes modérée, mais « juste et ferme ». Elle citait même cette phrase de Léonard de Vinci, « Qui néglige de punir, le mal sanctionne » Bien entendu elle ne prône pas les châtiments corporels, (on n’est plus à l’époque d’Oliver Twist), mais elle pense qu’il ne faut pas en déduire qu’il ne faut pas punir un enfant qui a enfreint des règles qu’on lui a données.
        Dans son article, elle évoque les études de Piaget sur le développement de l’enfant, dont j’ai parlé à plusieurs reprises dans ce blog., bien que, comme je l’ai dit, les neuropsychologues modernes estiment que les observations de Piaget sont pertinente, mais que le développement est plus continu et les stades imbriqués en partie.

        Dans ce développement, vers deux ans le langage intervient et avec lui la possibilité de représenter ce qui n’est pas devant soi, ou des actions, des idées, des sentiments., ce que les psychologues appellent « l’intelligence représentative » et vers 3 ans l’enfant peut faire des choix et il fait la différence entre son « moi » et le monde extérieur.
        C’est la période où il est essentiel pour son développement de mettre en place des règles de vie dans ce monde extérieur, pour le respect des autres, de l’environnement, et de lui même.
        Madame  Charlet Debray indique que, dans cette période de socialisation grâce au langage, « il faudrait sanctionner avec la plus grande fermeté les comportements inadaptés à la spécificité des situations ». Il faut lui faire adopter les normes de vie, les habitudes et règles de la « démocratie familiale, prémices des contraintes de la vie en société ».
        Elle estime que la méthode permissives sans limites a non seulement l’inconvénient de ne pas donner de règles au jeune enfant, mais en outre développe au contraire un sentiment d’insécurité et l’anxiété.

        Certains parents privilégient la discussion et l’explication, ce qui est mieux que la permissivité excessive, mais si elle est utile, cette attitude n’est pas forcément suffisante. Répéter sans cesse à l’enfant « ne fais pas ceci » même avec des explications, n’a est pas souvent convaincant !
        Elle peut être efficace avec des enfants dociles, qui apprécient ce type de discussion, mais elle est inefficace avec des ados avides de libertés, et elle aboutit alors à des discussions interminables et le plus souvent à ce que l’enfant devienne l’arbitre de l’acceptation et de l’application des règles.
        A l’inverse des punitions corporelles douloureuses ou des punitions injustes ne sont pas bonnes pour le développement de l’enfant.
        Finalement la meilleure méthode devrait être juste et rigoureuse, sans rigidité et sans excès, mais sans renoncements et retours en arrière, sans recours à la colère non plus de la part des parents qui doivent rester calmes mais déterminés aux yeux de l’enfant.
        L’enfant, si on lui a défini des règles, sait parfaitement quand il les a enfreintes et quand il a mal agi. Il le fait même souvent exprès poour voir jusqu’où il peut aller.
        Madame Charlet Debray pense que les privations d’un plaisir, (sortie, jeu, télévision…) peuvent être efficaces, si elles sont justes, proféres avec calmes et appliquées rigoureusement.
        Pour des enfants très agités, insolents, ou désagréables pour autrui, la mise à l’écart pour un temps seuls dans leur chambre peut être une solution. L’absence de punition est en fait une utopie.
        Mais il ne faut pas oublier que l’exemple est un des points fondamentaux et il appartient aux parents de le donner en premier, mais ils doivent aussi surveiller les fréquentations de leurs enfants, car, de nos jours, l’assimilation au groupe de copains set très importante, et leur exemple peut donc être bénéfique comme catastrophique.
        En fait les parents ont de nos jours, beaucoup moins d’occupations communes avec leurs enfants, et cela est fort regrettable, et contrairement à ce que croient les parents, ne favorise pas l’indépendance de leurs enfants.

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • L'éducation et l'instruction augmentent le volume de notre cortex.

     

         Je n’aime pas les études statistiques des psychologues, sur les phénomènes passés, ni les études de prévisions épidémiologique ou médicales, ou sur les conséquences futures des défauts actuels de notre société.
        Certes, ils sont fait par des gens sérieux qui font de leur mieux.
        Mais les causes qui influent sur les phénomènes sont multiples, ils ne les connaissent pas toutes, et faire la part de chacune d’elles, même en faisant des analyses multifactorielles, est très difficile et les résultats discutables.
        De plus les chercheurs savent quelles sont les hypothèses et les conditions dans lesquelles ils ont fait l’étude, mais les journalistes que ce soit de la presse écrite ou de la télévision ne les connaissent, ne les comprennent pas, ou les négligent, et ne montre de ces études que le coté à sensation, en tronquant les résultats de leur contexte.
        Je prends donc leurs résultats avec beaucoup de prudence, et, quand j’en ai la possibilité j’essaie de remonter aux études originales, mais on ne les trouve pas toujours sur internet.

        J’ai trouvé un article sur une étude statistique très intéressante, entre l’état du néocortex chez les enfants, en fonction d’une part du niveau social des parents et d’autre part de l’instruction reçue. mais je n’ai pas pu remonter à la publication américaine, et je ne connais malheureusement pas le détail des divers niveaux correspondants des 1100 enfants sur lesquels a porté cette étude et je n’ai pas pu lire les corrélations statistiques faites.
         Je ne fais donc que citer ce que j’ai lu .

         Les chercheurs américains ont étudié la surface totale du néocortex cérébral, la partie extérieure du cerveau qui s’est formée en dernier au cours de la préhistoire et qui s’est plissé pour tenir dans la boite crânienne qui n’augmentait pas suffisamment de volume. C’est le siège (voir tous mes articles sur le cerveau) de nos pensées et actes rationnels (cortex préfrontal), du langage et de la communication centres spécialisés des temporaux gauche et droite), de l’interprétation des sensations (lobe occipital pour la vue, pariétal pour le toucher), commandes motrices (sur le dessus du crâne, dans le pariétal)…
         Ils ont comparé le volume de ce néocortex avec, d’une part, la durée et le niveau des études (secondaire, fac…) et d’autre part le niveau familial financier.

         On savait déjà que le niveau d’enseignement et des familles plus aisées et plus instruites, favorisaient les performances cognitives des jeunes.
         Mais les psychologues américains semblent avoir trouvé une preuve : la développement du néocortex est plus important chez d’une part, les personnes ayant un niveau d’études plus élevé et également chez celles issues de familles plus aisées.
         Cela corrobore ce que j’ai souvent dit dans ce blog.
         Nous naissons avec un cerveau qui permet de nous maintenir en vie, mais qui, au départ ne sait rien faire d’autre.
        Par contre, nous avons tous un énorme potentiel d’apprentissage, modulé certes par nos préférences cérébrales, mais qui est très important pour tous les individus.
        Mais l’exploitation de ce potentiel dépend essentiellement de l’éducation donné par nos parents d’abord, par nos études ensuite.
        On apprend en quelque sorte, à devenir intelligent et travailleur et à avoir une bonne mémoire ! qui est 50% de notre intelligence).


        Notre cerveau se développe en fonction de cet apprentissage.
        Certes il ne va pas fabriquer plus de neurones, mais nous avons vu à maintes reprises que les performances du cerveau  sont dues essentiellement, pour des nombres de neurones assez voisins au nombre de connexions - c’est à dire de synapses - à la vitesse de propagation des signaux, augmentée par la gaine isolante de myélite autour des dendrites et des axones et aux quantités de neurotransmetteurs disponibles.
        L’éducation et l’instruction augmentent le nombre de connexion, favorise la myélinisation et la synthèse des neurotransmetteurs. Car il n’y a pas de miracle, l’apprentissage est essentiellement fonction de la répétition des exercices.
        De plus un développement plus important du cerveau offre une « réserve » de potentiel cognitif, lequel diminue avec l’âge et c’est donc une protection contre les maladies neurodégénératives, notamment Alzeimer.
        L’étude donne une autre indication : ce développement du cerveau n’est pas linéaire mais décroit de façon logarithmique.
        Cela veut dire qu’une augmentation même faible de l’instruction et des moyens financiers et éducatifs des familles, a une forte conséquence sur l’augmentation de développement intellectuel de la population.

        Cette étude nous confirma donc que notre développement intellectuel est de façon très importante corrélé d‘abord à l’éducation que nous recevons de nos parents (connaissances mais surtout apprentissage et habitudes de vie et de travail, éveil de la curiosité intellectuelle, vocabulaire et capacité de communication…) - encore faut il qu’ils s’occupent de leurs enfants même s’ils sont aisés et instruits.
        Ensuite à nos études, aux connaissances acquises et surtout à la formation de notre mémoire, de notre raisonnement et de nos capacités de compréhension humaine et de communication? Encore faut ils que nous ayons des programmes d’éducations adaptés (avec beaucoup d’exercices), des professeurs bien formés notamment en pédagogie, et surtout que nous ayons le courage de travailler au lieu de nous distraire.

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  •  

    http://lancien.cowblog.fr/images/Images2-1/autoriteok.jpghttp://lancien.cowblog.fr/images/Images2-1/stockphoto9506934teacherlectureschild.jpg

        L’éducation des enfants est souvent une affaire de mode et de société.
        Pendant longtemps les enfants qui désobéissaient avaient droit à une punition, voire même un châtiment corporel . Sans doute avez vous lu, comme moi quand j’étais petit, les livres de la comtesse de Ségur ou Oliver Twist de Dickens.
        Moi même j’ai reçu autrefois quelques paires de claques et mes enfants en ont reçu parfois aussi quand ils avaient fait une grosse ânerie ou qu’ils avaient été particulièrement impolis. Ils ne s’en portent pas plus mal pour autant.
        Mais depuis mai 1968, la règle a été  qu’il « était interdit d’interdire » et le laxisme sest installé dans l’éducation : toute punition était donc bannie. Le résultat n’est pas excellent et on constate que beaucoup de jeunes à cette époque,  n’ont plus guère de règle de vie.
        Alors la discussion reprend et on voit à la télévision, sur internet, voire à notre Assemblée nationale, des controverses sur le problème : punir ou ne pas punir ?

        Je crois que personne ne pense à rétablir les châtiments corporels d’autrefois.
    Les « chats à neuf queues » (appelés aussi martinets) ont définitivement disparu de la panoplie des parents. Même les fessées ne sont plus à l’ordre du jour.
        On peut même à la rigueur dire que la claque provient autant de l’énervement des parents que de la bêtise faite par l’enfant.
        Mais faut il cesser pour autant toute punition ?

        J’ai déjà fait plusieurs articles sur le développement de l’enfant, ( en me référant non pas à Freud, dont les théories à ce sujet sont erronées, mais à la psycho-neurologie et aux études de Jean Piaget.
        Je rappelle quelques notions :
     
            - D’abord entre sa naissance et dix huit mois, l’enfant acquiert peu à peu l’usage de ses membres et l’apprentissage de ses gestes, la connaissance de son corps et de ses réactions, qui se termine, à partir d’un an par le contrôle de la position debout, de la marche et de la course.
        Il apprend peu à peu une certaine autonomie, pour manger, dormir, aller aux toilettes, jouer.
        On peut l’aider énormément dans cet apprentissage, qui est celui de l’environnement pratique, en l’y intéressant, et s’occuper de lui favorise non seulement son développement physique et moteur, mais aussi son équilibre psychologique et affectif.
        Mais il faut aussi canaliser et encadrer ce développement par des règles : habitudes de nourriture et de sommeil, propreté, danger d’aller n’importe où, ne pas satisfaire toutes ses volontés et ses caprices…
        Il ne s’agit pas véritablement de sanctions, mais l’enfant doit apprendre ce que veut dire « non », et ce qu’est un ordre, même s’il faut faire attention à ce qu’il le comprenne, et il ne faut pas céder, car un enfant essaiera toujours de transgresser ce qu’on lui demande de faire ou ce qu’on lui interdit, car il veut savoir jusqu’où il peut aller et quelles sont les limites de son pouvoir propre, de son identité. Il faut qu’il comprenne notamment que l’on n’est pas son esclave, et qu’il doit obéir. 
         Cela dit, il faut laisser à l'enfant une certaine liberté, lui laisser faire des essais (en veillant certes à sa sécurité), mais il a besoin de découvrir les meilleurs gestes et de connaître son corps, et donc il ne faut pas le mettre en cage trop souvent dans un "parc" ou dans une chaise, mais il faut qu'il fasse des essais, qu'il vive sa vie, car c'est cela son apprentissage.


            - A partir de 18 mois ou de deux ans, apparaît le langage.
    Là encore, plus l’enfant aura des discussions avec ses parents, plus vite il parlera et acquerra du vocabulaire. Mais l’usage de la parole a une conséquence énorme : on peut expliquer par les mots. Dès lors, non seulement il faut lui imposer des règles, mais pour qu’il les accepte, il faut lui expliquer pourquoi, avec évidemment des termes et une imagerie compréhensibles pour son niveau de pensée et son vocabulaire.

        Entre 2 et 5 ans, il faut que l’enfant ait peu à peu des habitudes, des rythmes de vie, des règles de vie en famille ou en société. Il faut donc ne pas laisser passer ses erreurs, mais les lui expliquer et ne pas céder et lui imposer au besoin de rectifier son comportement.
        A mon avis, une bonne explication, un non ferme, et l’obliger avec patience et fermeté à certains actes correctifs, sont des méthodes d’apprentissage suffisantes, plus efficaces que des claques et une petite privation ou une petite tape sur la main, ne sont en général qu’un dernier recours pour lui faire comprendre qu’il faut obéir.
        La difficulté de nos jours, est que la mère travaillant, l’enfant est confié aux éducatrices de la crèches ou de la maternelle et que donc l’autorité est partagée.
        J’ai aussi malheureusement constaté que les personnes de ces organismes n’ont pas toujours reçu ou compris - ou ne veulent pas appliquer - des méthodes permettant de faire accepter les règles essentielle, tout en aidant l’enfant à se développer et à prendre conscience de son « moi ».
        Et là encore, il est très important que l’enfant connaisse les limites à ne pas franchir et qu’il n’est pas l’enfant roi, dont on satisfait tous les caprices, sous prétexte qu’on a peur qu’il ne vous aime pas.

             - Entre 4 et 7 ans l’enfant fait un apprentissage très important, dans lequel les discussions avec les parents peuvent énormément l’aider : celui de la compréhension de la pensée d’autrui et notamment de la différencier de ses pensées propres.
        Il faut lui apprendre à exprimer ses pensées, ses désirs, mais en sachant qu’ils ne seront pas forcément partagés; lui enseigner aussi l’usage de la vérité - mais pas de n’importe laquelle, et un usage très modéré du mensonge.

        Il est certain qu’élever un enfant est plus difficile aujourd’hui. Jusque dans les années 70, les parents, dont souvent la mère ne travaillait pas, imposaient sans problème à leurs enfants des règles qui permettaient à la famille de vivre en paix et aux personnes extérieures de ne pas souffrir de leur comportement. Mais il était parfois nécessaire de sévir pour y parvenir.
        Aujourd’hui les parents travaillent le plus souvent tous deux, (sans parler de nombreuses familles monoparentales), sont fatigués quand ils rentrent chez eux et les enfants passent plus de temps avec les éducatrices qu’avec eux, et sont trop souvent à à la maison mis devant la télévision ou l’ordinateur, afin de laisser une certaine liberté aux parents.
        Les copains on,t pris une importance énorme, servant plus de (mauvais) modèle que les parents,; on veut appartenir au groupe, on singe les comportements des leaders, on veut avoir "la même chose"  que le copain (quelqu’en soit le coût/efficacité. Et comme les copains sont nombreux et ont des désirs différents, on veut des tas de choses et dès qu’on en a une on s’en désintéresse pour en réclamer une autre.
        Par ailleurs les disciples de Freud,( et notamment Françoise Dolto), influencés par 1968, ont considéré comme suspect de contrarier l’enfant, d’interdire et à fortiori de gronder et de punir. Il en est résulté une très grande permissivité, voir un grand laxisme.
        Le même phénomène a envahi les méthodes d’enseignement, les professeurs recevant en outre de moins en moins de formation pédagogique.
        Bref les personnes chargées de l’éducation des enfants ont maintenant une culpabilité à l’idée de sévir et d’attenter à la liberté de leur chères tês brunes ou blondes.
       
        Je vois souvent autour de moi, de petits êtres insupportables, agités, trépignant à la moindre contrariété, injuriant copains, parents et autres adultes, et se comportant sans se soucier ni de l’environnement matériel, ni de l’environnement humain, en égoïstes seuls au monde.
         Et ces enfants ne sont pas plus heureux, car non éduqués pour faire face aux obstacles et à l’inattendu, ils deviennent anxieux et fragiles devant l’insécurité du monde extérieur, ce qui les amènera parfois, à l’adolescence vers l’alcool ou la drogue (notamment le cannabis), qui les détruira physiologiquement et psychologiquement.

        Je n’ai jamais pensé qu’il fallait des punitions corporelles, mais je pense que des règles doivent être données et elles sont faites pour être appliquées, si possible par l’explication et la persuasion, mais aussi par la sanction, si elles sont fréquemment enfreintes. Ma femme et moi avons essayé d’appliquer cette méthode et nos enfant nous aiment quand même et nous en sont même plutôt reconnaissants.
    Partager via Gmail

    votre commentaire
  •           Vous savez que je m'intéresse beaucoup au développement des enfants et à leurs apprentissages, d'une part parce que j'ai moi-même des enfants, petits-enfants et arrières-petits enfants, mais aussi parce que c'est étroitement lié au développement cérébral.
             J'ai l'intention de refaire quelques articles à ce sujet, mais j'ai trouvé dans la revue "Cerveau et Psycho" des tableaux relatant des étapes du développement des enfants entre 0 et 6 ans. Je pense qu'il intéresseraient beaucoup de parents, voire des enseignants et je les reproduis ci-dessous.
           S'ils sont trop petits et difficiles à lire, cliquez dessus pour les sortir du blog et les agrandir, afin de mieux les déchiffrer.

    Les stades du développement de l'enfant.

    Les stades du développement de l'enfant.

    Les stades du développement de l'enfant.

     

    Partager via Gmail

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique