• http://lancien.cowblog.fr/images/Caricatures3/caricPole.jpg

                 Les journaliste sont toujours trop pressés et de moins en moins instruits .
                L'un d'entre eux, qui faisait un reportage à la télé, disait il y a quelques temps,que la montée des eaux des océans sous l'effet du réchauffement climatique était dû à la fonte de la banquise.
                Il devrait savoir (j'ai appris cela en CM2) que la banquise désigne la glace qui flotte sur l'eau. Celle sur la montagne est un glacier. Il existe aussi des terres recouvertes de glace, le sol étant gelé en permanence. C'est souvent ce qu'on appelle le "permafrost" ou le "pergélisol", encore que ce dernier terme représente un sol gelé, mais pas forcément recouvert d'une couche épaisse de glace.
                Mais la glace qui flotte sur l'eau ne fera pas monter le niveau des mers si elle fond. En effet la glace a une densité plus faible que l'eau, et c'est pour cela qu'une partie est émergée, et selon le principe de notre vieil ami Archimède, l'eau qu'elle déplace (dont elle prend la place) à un poids égal à son poids de glace.
                Donc quand la glace fondra, comme son poids ne changera pas, l'eau qu'elle produira sera d'un volume égal à l'eau qui était "déplacée" par la glace flottante et le niveau de la mer n'augmentera pas.
                Par contre si les glaciers ou la glace qui est sur de la terre ferme fondent, l'eau qui sera entraînée vers la mer fera augmenter son niveau. Il semble qu'elles ne contribuent que pour 25 à 40 % à l'élévation du niveau des mers qui est d'environ 3mm par an.
                La plus grande part de cette élévation est due à la dilatation des océans sous l'effet du réchauffement climatique.
                Le réchauffement climatique est plus élevé aux pôles que sur le reste de la Terre. C'est dû principalement d'une part à des phénomènes locaux favorisant l'arrivée d'air chaud pour l'Antarctique, et pour l'Arctique à la fonte des glaces, qui, réfléchissant moins les rayons solaires (et donc les absorbant plus), provoque une élévation de température du sol. (réchauffement depuis 1880 de 2 d°C pour 0,8 d° pour le reste de la planète).

                 Mais j'ai constaté que je connaissais mal les pôles, et j'ai donc cherché un peu de doc, et trouvé dans le journal "La Recherche", deux très belles photos des régions polaires, que je reproduis ci-dessous avec un petit commentaire.

               http://lancien.cowblog.fr/images/Sciences/antar.jpg             
                Le continent Antarctique est occupé par un continent qui porte le même nom et représente 14 millions de km2, recouverts à 98% de glace, d'épaisseur moyenne 2 km, au dessus de reliefs assez importants à l'ouest (voir la photo). Le continent se prolonge par des banquises, comme la plate-forme de Ross ou la mer de Weddel, qui, l'hiver, doublent la surface du continent, avec des épaisseurs de 0,5 à 1 mètre de glace, qui fond l'été, en libérant des icebergs.  

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                Le continent Arctique. Il représente 13 millons de km2, et est traversé par de grandes dorsale. Mais il comprend beaucoup moins de terres que l'Antarctique. A la périphérie, l'extrémité du Canada, des USA, de la Sibérie, du Danemark et de la Norvège.            Seuls terres "au milieu", le Groenland et l'archipel de Svalbard.
                Le reste est constitué d'une banquise de plusieurs mêtres d'épaisseur dont une partie fond l'été.
                La limite en jaune sur la photo est celle de l'isotherme + 10 d°C, à l'intérieur duquel la température de l'air ne dépasse jamais 10 d°C, et qui correspond aussi à peu près au passage de la forêt à la toundra.

               Ces pôles ne resteront pas longtemps sans emploi, car ils ont, dans leur sous- sol, de grandes richesses minières, qui pourront peu à peu, être exploitées, malgré le climat plutôt rude.
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  • Si le développement de l’agriculture, de l’énergie et de l’industrie était vital au 20ème siècle, le 21ème siècle est celui de l’abondance, de la surproduction et du gaspillage. Il serait temps de réévaluer nos besoins, de réduire les conséquences de nos activités sur la nature pour évoluer vers une société plus durable, d’intégrer les coûts environnementaux dans les analyses économiques et d’appliquer le principe pollueur-payeur

        Je voudrais aujourd’hui vous parler de l’'eau qui est un besoin vital pour l'Homme comme pour la nature. Elle est un lien organique entre les milieux aquatiques et les espèces, qu’elle rend interdépendants. Ainsi sa protection, comme celle des écosystèmes dont elle dépend, est nécessaire à la santé des hommes et à leurs activités.

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        Nous n’avons pas à être fiers de la situation dans ce domaine, en France,  car la mauvaise qualité de l’eau est générale et les rivières sont très dégradées :
              - 50 % des rivières, lacs et nappes d’eau souterraines n’atteindront pas le bon état écologique en 2030
              - 20% des espèces de poissons d’eau douce du territoire métropolitain sont menacées de disparition
              - 90 % des rivières sont contaminées par les pesticides, l’eau de pluie aussi...et 90 % des pesticides proviennent de l’agriculture (autour de 80 000 tonnes par an)
              - 550 000 tonnes d’azote excédentaire par an arrivent à la mer. 75 % provient de l’agriculture. La pollution par les nitrates en Bretagne a entraîné la pollution du littoral par les algues vertes.
              - 67 % des zones humides ont disparu depuis le début du siècle
              - 20 % de l’eau prélevée dans le milieu naturel est gaspillée
              - 20 à 40 départements sont contraints de réduire leur consommation d’eau chaque été.
              - 80 % de l’eau consommée en France en période estivale l’est par le secteur agricole mais celui-ci est donc très sensible à la sécheresse.

        La France est un pays qui pourtant a une ressource en eau importante : elle reçoit en moyenne 440 milliards de m3 de précipitations par an. 61 % de ce total s'évaporent, 16 % alimentent directement les cours d'eau et 23 % s'infiltrent pour reconstituer les réserves souterraines.
        Le total des écoulements avoisine donc, 191 milliards de m3 par an,  et on estime à 2 000 milliards de m3 le volume d’eau souterraine stocké dans les aquifères et à 100 milliards de m3 le volume moyen annuel de renouvellement des nappes.
        Le total des prélèvements d'eau effectués pour couvrir l'ensemble des besoins de la France (eau potable, agriculture, industrie et énergie) s'éleve à 32 milliards de m3. Comparé aux ressources disponibles, ce chiffre est assez modéré.
        Mais il y a une grande disparité régionale car, selon les bassins, la part des prélèvements totaux par rapport au niveau des écoulements s'échelonne de 7 à 45 %, chiffres passant de 24 à 86 % en période d'étiage.
        Au plan de l’agriculture, le problème se pose certaines années de sécheresse,  parce que la politique de création de réserves n’a pas été suffisante. Il faudrait en créer dans les régions déficitaires. D’autres barrages inutiles devraient être supprimés.
        Il serait aussi souhaitable que la culture de maïs, trop gourmande en eau, diminue fortement.
        On rejette aux rivières et donc dans la mer toute l'eau que l'on consomme et que l'on salit, après passage dans les stations d'épuration. Elle n'est pas consommable pour boire, mais est suffisamment dépolluée pour de l'arrosage. On pourrait faire de grands bassins qui achèveraient de la purifier, grâce aux UV du soleil et, on aurait, près des villes, des quantités importantes d'eau disponibles pour arroser les terres agricoles.
         40% du prix du m3 que nous payons est dû à l'approvisionnement en eau, 40% provient de la dépollution et 20% représentent des taxes.

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        Environ 80 m3 d'eau par habitant sont prélevés chaque année pour l'alimentation en eau de la population, soit 6 milliards de m3 au total.
        Une partie de l’eau n’est pas directement utilisable.
        Chaque jour, en moyenne, une personne consomme 200 litres d'eau.
    Or, le prix de l'eau est élevé, car il supporte des coûts de l’épuration. Le prix moyen d'un m3, en France, est aujourd'hui de l’ordre 3,5€. La facture s'élève donc à environ 1200 € par an pour une famille de 4 personnes. Cependant, les études ont montré qu'il était possible de réduire de 40 à 50% sa facture d'eau en adoptant les bons comportements et le bon matériel. Par ailleurs, en réduisant la consommation d'eau chaude, on réduit en même temps la consommation d’énergie.
    Cependant ces valeurs ne sont pas très significatives car selon les communes de France le prix du m3 varie de 2,5 à 8 €. La cartes dessous donne une répartition du prix moyen par département.

    L'eau est une denrée précieuse !

        Les fuites représentent 20% de la consommation d'eau d'un logement. Un robinet qui goutte, ce sont 4 litres d'eau consommés par heure, un mince filet d'eau représente une consommation de 16 litres/heure et une chasse d'eau qui fuit 25 litres/heure. Pensons aussi qu’un bain utilise 150 à 200  litres d’eau, alors qu’une douche - à condition de ne pas y rester des heures - ne consomme qu’ une quarantaine de litres (10 à 15 litres /minute).
        Chaque mètre cube d’eau chaude économisé, c’est près de 7 à 9 € d’économie (4 € pour l’eau et 3 à 5 € pour l’énergie suivant la possibilité de tarif de nuit) et la proportion d'eau chaude est de l'ordredees 2/3.

        Comme pour l’énergie, il faudrait que le gouvernement et les responsables locaux aient des politiques plus réalistes et cohérentes vis à vis de l’eau, mais aussi que nous, citoyens, nous fassions un effort en réduisant nos consommations, essentiellement les gaspillages.

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  •      J’ai lu un article assez intéressant sur  le numéro d’avril 2019 du magazine « Pour la Science » concernant les méthodes de capture du CO2 dans l’air, qui pourraient être un moyen de diminuer nos émissions de gaz à effets de serre.
        Il y a 10 ans, on pensait que remplacer les centrales à charbon par de l’énergie nucléaire, éolienne ou photovoltaïque, passer aux voitures électriques, augmenter l’isolation des logements, les éclairer avec des leds,  réduire notre consommation énergétique suffiraient pour limiter le réchauffement climatique.
    Mais l’effort fait n’a pas été suffisant et les émissions de CO2 ont continué à augmenter. Il faut donc des mesures supplémentaires. Le captage de CO2 à grande échelle apparaît comme la seule solution.
        Les scientifiques estiment que d’ici 2100, si nous voulons limiter l’augmentation de température à 1,5 d°C, il faudra capter environ 1000 milliards de tonnes de CO2, soit en moyenne 20 milliarsds de tonnes par an à partir de 2050..
        Quelles méthodes utiliser ?

    1.) - Reforestation.
        Les arbres captent le CO2 de l’air et le transforment en bois.
        Il faut arrêter la déforestation (notamment en Amazonie), replanter des arbres jeunes là où l’on enlève des anciens, étendre les forêts. IL faudra également réformer le marché du bois et les pratiques de gestion forestière. Les forêts peuvent absorber 3,5 milliards de tonnes par an.

    2.)- Captage et stockage du CO2.
   
         On peut capturer le CO2 de l’air par séparation chimique, et le stocker dans le sol de façon permanente à quelques centaines de mètres de profondeur. Des roches basaltiques peuvent ensuite l’absorber.Le potentiel de cette technique peut être important (10 milliards de tonnes par an, mais le coût est important (100 à 250 € la tonne) et la consommation en énergie importante; Pour extraire 100 millions de tonnes par an il faut une centrale de 300 à 500 MW. Evidemment une centrale à charbon produirait plus de CO2 qu’on ne capterait : il faut donc utiliser de l’énergie propre.

    3.) Transformation en biocarburants ou en énergie.
        On brûle des végétaux et on peut produire de l’énergie, mais il faut capter le CO2 produit ou les transformer en biocarburant, mais au détriment des surfaces de terres agricoles.

    4) Biochar
        On chauffe en l’absence d’oxygène des déchets organiques, du fumier, des récoltes. On obtient des biocarburants et du « biochar » qui est un résidu très riche en carbone. Il peut servir à amender le sol et à augmenter le rendement des cultures.
        On envisage une capture de 2 milliards de tonnes par ans, à un coût de 100 à 200 € la tonne.

    5.)- L’altération forcée.
         On réduit des roches en poussière que l’on épand sur les champs. Elle capte du CO2 et fertilise le sol. Epandue sur les océans, elle régit sur l’eau de mer en transformant le CO2 en carbonates, qui tombent au fond. Le problème est de parvenir à transporter et pulvériser la roche sans que ce soit trop cher. on pense qu’il serait possible de capter 2 à 4 milliards de tonnes par an pour 50 à 150 € la tonne, mais pour le moment on ne sait pas faire.

    6.) - Fertilisation des océans
    En soupoudrant les océans avec des substances qui favoriseraient le développement de certaines algues, celles-ci pourraient capter du CO2;
         Mais on ne sait pas maîtriser le phénomène ni prévoir les conséquences pour les écosystèmes marins.

    7.) - Séquestration du CO2 dans le sol par l’intermédiaire de plantes.
        Celles-ci absorbent le CO2 et le fixe dans leurs racines

    Le tableau ci-dessous compare les avantages et inconvénients des diverses méthodes.

    http://lancien.cowblog.fr/images/ClimatEnergie2/Numeriser1.jpg

        Aucune méthode n’est actuellement au point et il faut donc financer un énorme effort de recherche et de mise au point, et il faut non seulement trouver des techniques qui captent le CO2, mais qu’il faut que ces techniques apportent quelques chose à vendre (le bois, du carburant, de l’énergie) ou un apport technique comme la fertilisation des sols.
        Reste à trouver les moyens financiers de faire ces recherches.

    Quelques éléments sur le stockage du CO2

            Il serait donc prioritaire que la recherche soit intensifiée dans le domaine de la capture et du stockage du CO2 des centrales thermiques
          Actuellement on envisage de piéger le CO2 dans les sols en le captant à la sortie des cheminées et en le séparant des fumées par dissolution dans un solvant, qui ensuite réchauffé, rejette le CO2 que l’on l’enfouit dans des sites géologiques.
    Dans le cadre d’une étude européenne (projet Castor), une installation pilote a été mise en place en 2006 au Danemark dans la centrale d’Esbjerg.

    http://lancien.cowblog.fr/images/ClimatEnergie2/lachainedecaptagestockageduco2.jpg
          Un autre procédé consisterait à injecter de l’oxygène pur dans la combustion et de recycler le CO2 à la place de l’azote de l’air et on a alors une sortie de CO2 pratiquement exempte de fumées que l’on peut directement envoyer au stockage.
          Ces techniques sont encore beaucoup trop onéreuses.
          La technique de l’enfouissement est par ailleurs encore discutée ; en effet, enfouir le CO2 ne signifie pas le détruire. Il est donc très important d’étudier la sécurité de l’enfouissement, l’imperméabilité des cavités, la résistance à l’activité sismique, la surveillance afin d’éviter les fuites. Selon le BRGM, il serait possible de stocker plusieurs milliards de tonnes de CO2 rien que dans le Bassin Parisien (mais à quel coût ?)
        La généralisation de cette technique n’est pas envisageable avant 2050, ce qui est bien tard pour réduire nos émissions correspondantes.

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  • Je parlerai aujourd’hui de conséquences pratiques du réchauffement climatique autres que l’élévation de température et l’élévation du niveau des mers.

        Il est difficile de prévoir exactement les conséquences du réchauffement car d’une part nos connaissances sont encore insuffisantes et surtout les changements et leurs conséquences sont différentes selon les lieux
        Toutefois on peut déjà observer que de nombreux territoires et saisons font face à un réchauffement supérieur à la moyenne annuelle mondiale, y compris l’Arctique dont le réchauffement est deux à trois fois plus important, et que le réchauffement est généralement plus important sur les terres émergées qu’au-dessus des océans.
        Evidemment les conséquences seraient toutes plus graves en cas de réchauffement à 2 d°C au lieu de 1,5 d°C.

        Les modélisations prévoient une augmentation du nombre de jours chauds dans la plupart des terres émergées, les plus fortes hausses étant observées sous les tropiques.
Il faudra donc faire face à un nombre grandissant de canicules et à des températures plus élevées lors de ces événements, sans que cela entraîne forcément des hivers plus doux.
        La météo reste toujours évolutive et variée; ce sont les moyennes et les fréquences qui augmentent.

        L’augmentation de température et la baisse dés précipitation risque d’entraîner une désertification plus importante des zones subtropicales et  en Afrique et en Amérique centrale, entrainant une augmentation des zones arides et la végétation des autres endroits risque d’évoluer, certaines espèces ne résistant pas au nouveau climat..
        Mais des conséquences sur la végétation et notamment la résistance de certaines espèces de plantes sont possibles même sous nos climats, par exemple dans le midi de la France.
        Il est très difficile de prévoir le niveau local précis et les capacités d’adaptation de la végétation, car ce sont des domaines où nous n’avons pas encore les connaissances nécessaires.
        Malheureusement ce sont les pays relativement les plus pauvres des régions tropicales et subtropicales qui souffriront le plus, ainsi que les zones polaires, toutefois peu habitées.
        A l’inverse, les conflits de masses d’air froides et chaudes étant plus nombreux, on assistera au contraire à une augmentation des précipitations dans plusieurs régions de l’hémisphère Nord à haute latitude et/ou à haute altitude, en Asie orientale et en Amérique du Nord orientale. Le risque d’inondations sera donc plus élevé.
        De plus l’atmosphère et les océans étant plus chaud, les tempêtes et cyclones risquent d’être plus fréquents et plus forts, sans qu’on puisse calculer précisément cette augmentation.

        Ces changements climatiques risquent d’avoir des conséquences graves pour la faune et la flore.

        Le GIEC estime que, sur les 105 000 espèces étudiées, 6 % des insectes, 8 % des plantes et 4 % des vertébrés devraient perdre plus de la moitié de leur aire de répartition géographique déterminée par le climat pour un réchauffement planétaire de 1,5 °C, contre 18 % des insectes, 16 % des plantes et 8 % des vertébrés pour un réchauffement planétaire de 2 °C.
           
 Les effets associés à d’autres risques liés à la biodiversité, comme les feux de forêt et la propagation d’espèces invasives, sont plus faibles à 1,5 °C comparativement à 2 °C pour le réchauffement planétaire.

        On prévoit qu’environ 4 % de la superficie terrestre mondiale subira une transformation des écosystèmes d’un type à un autre à 1 °C de réchauffement planétaire, contre 13 % à 2 °C. Cela indique que la zone à risque devrait être inférieure d’environ 50 % en cas d’une augmentation de 1,5°C par rapport à une augmentation de 2 °C .
Notamment la toundra des hautes latitudes et les forêts boréales sont particulièrement menacées par la dégradation et la perte causées par les changements climatiques, les arbustes ligneux empiétant déjà dans la toundra, ce qui se poursuivra en cas d’un réchauffement supplémentaire. Limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C plutôt qu’à 2 °C devrait empêcher le dégel pendant des siècles d’une zone de pergélisol de l’ordre de 1,5 à 2,5 millions de km2.

         En outre le changement climatique aura un impact sur la vie quotidienne. D'abord sur l'économie : baisse de rendement de l'agriculture, de l'élevage, de la pêche, mais aussi sur notre santé.

        Le GIEC a ensuite fait dans son rapport 2018, des recommandations pour limiter les émissions de gaz à effet de serre et l’augmentation de température, mais il vient de publier un autre rapport sur le changement climatique das le cadre du développement durable.
        C’est très volumineux et long à lire. Je serai amené à faire d’ici quelques temps quelques articles à ce sujet.

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  •     Le rapport d'octobre 2018 du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat, rassemblant de nombreux spécialistes scientifiques du monde entier), avait pour but de sensibiliser les politiques sur les conséquences d’un changement climatique entraînant une hausse de température de 1,5 d° à l’horizon 2050 et  de l’ordre de 2 d° à l’horizon 2075, pour redescendre ensuite, ce qui était l’objectif de la COP 21 et de l’accord de Paris. Mais en fait, il semble que les actions ne suivent pas et que si le monde ne réagit pas rapidement, l’on s’oriente plutôt vers un réchauffement de plus de 3 d° en fin de siècle.
        Par rapport à mes articles précédents sur les niveaux radiatifs, ce rapport  2018 correspondrait plutôt au RCP 4,5, mais qui serait ensuite réduit.

        Le rapport confirme d’abord ce qu’on savait , à savoir que :
            - Le réchauffement climatique actuel est bien imputable aux activités humaines et à leurs émissions de gaz à effet de serre (n’en déplaise à M. Trump).
            - Le réchauffement climatique est déjà visible au niveau des températures mondiales (estimées dès aujourd’hui à environ +1 °C - entre 0,8 et 1,2 - depuis l’ère pré-industrielle - 1850 -).
            - Le réchauffement climatique a déjà des conséquences visibles sur certains écosystèmes ou phénomènes naturels mondiaux (fonte des glaces, élévation du niveau de la mer, et augmentation des évènements climatiques extrêmes comme les cyclones ou les inondations, dégradation des rendements de l’agriculture)
. Ces phénomènes seront aggravés si nos actions sont insuffisantes au niveau international.
        Les impacts sur la santé, les moyens de subsistance, la sécurité alimentaire, l'approvisionnement en eau, la sécurité humaine et la croissance économique vont augmenter par rapport à aujourd’hui dans le cas d’un réchauffement de 1,5 °C, et plus encore dans le cas d’un réchauffement de 2 °C.

        La réalisation des engagements actuels dans le cadre de l’Accord de Paris ne suffira pas à limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C.
        Il faut être conscient que les gaz à effet de serre ne disparaissent que peu à peu, très lentement et donc le réchauffement dû aux émissions de gaz à effet de serre de la période préindustrielle à nos jours, se poursuivra durant des siècles, voire des millénaires, et continuera de provoquer d’autres changements à long terme du système climatique, comme par exemple, une élévation du niveau des mers, avec les incidences correspondantes
        Les risques futurs liés au climat seraient réduits par l’intensification et l’accélération des mesures d’atténuation du changement climatique à grande échelle, à plusieurs niveaux et à travers différents secteurs, et par des mesures d’adaptation progressive et entraînant une transformation de nos habitudes de vie.

    Elévation des températures :

        Le schéma (a) ci-dessous montre la situation actuelle et trois hypothèses pour le futur, toujours dans cette optique optimiste de lutte importante pour diminuer les émissions de gaz à effets de serre.
        La courbe orange représente les températures moyennes observées à la surface du globe et l’extrapolation probable si rien ne changeait dans nos émissions de CO2. Cette prévision montre qu’on atteindrait l’écart de 1,5 d°C en 2040 et la barre orange horizontale montre l’écart de précision en date  du modèle de prévsion (2030 - 2050).

    http://lancien.cowblog.fr/images/ClimatEnergie2/Giecprevisiontemp15.jpg
        L’hypothèse moyenne courbes grises est celle qui correspondait aux souhaits de la COP et des accords de Paris, les émissions de CO2 diminuant à partir de 2020, pour atteindre zéro en 2050, les émissions cumulées devenant stables en 2055 et les émissions liées aux autres gaz que le CO2 étant réduites à partir de 2030 (politique agricole et d’élevage - émissions de CH4 des bovins en particulier).
        L’hypothèse courbes bleues suppose un effort supplémentaire important, les émissions de CO2 atteignant zéro en 2040.
  L’hypothèse courbes rouges suppose qu’on ne fait pas d’effort pour réduire les émissions de gaz autres que CO2 mais qu’on les stabilise. (voir le graphique ci-dessous).   
    http://lancien.cowblog.fr/images/ClimatEnergie2/GIEChypotheses.jpg

        Les températures extrêmes sur les terres devraient augmenter davantage que la température moyenne à la surface du globe :

         Dans le cas de l’augmentation moyenne à 1,5 d°C, durant les journées extrêmement chaudes, aux latitudes moyennes, le réchauffement peut aller jusqu'à environ 3 °C, et durant les nuits extrêmement froides, aux latitudes élevées, le réchauffement peut aller jusqu’à environ 4,5 °C.
        Dans le cas de l’augmentation moyenne à 2,0 d°C, ces valeurs peuvent atteindre 4 et 6 d°C.

    Elévation du niveau des mers.

        L’élévation du niveau des mers  est due n partie à la dilatation thermique de l’eau des océans sous l’effet de l’augmentation de température, qui représente entre 30 et 50% du phénomène.
        Par action de la chaleur, les glaces continentales (accumulation de neige, glaciers, calottes polaires) ne cessent de fondre. Ce surplus d'eau en provenance du continent se transfert dans les océans, entraînant aussi une augmentation de son niveau.
        Il est important de bien distinguer les glaces polaires situées sur les continents, de la banquise (icebergs) déjà présente dans l’Océan, et qui flotte dans l’eau Si la banquise fond, ce qui est déjà le cas, cela ne fera pas monter le niveau des mers: la fonte des glaçons dans un verre d'eau ne fait jamais monter le niveau de  l'eau (principe d’Archimède) !
        Ce phénomène est actuellement responsable d’environ la moitié de l’élévation du niveau des océans mais pourrait être beaucoup plus important et même primordial si le réchauffement climatique dépassait les 2 d° et surtout après 2100.
        D’autres petites causes interviennent aussi : la déformation des sols, le pompage dans les nappes phréatiques, la baisse de salinité des océans et la circulation océanique, qui peuvent rendre inhomogène les chiffres de montée des eaux et leurs conséquences.
        Le schéma ci-dessous résume ces causes.

        http://lancien.cowblog.fr/images/ClimatEnergie2/RTEmagicCMonteedeseauxjpg.jpg
       
        L’élévation du niveau de la mer à l’horizon 2100 serait déjà importante, une fourchette de 30 à 80 cm pour une augmentation de 1,5 d°C et environ 10 cm de plus pour une augmentation de 2 d°C
        Les conséquences de cette élévation du niveau des mers est très variable suivant les lieux. Des îles risquent de disparaître, des territoires peuvent être inondé notamment en Asie, et il faudra déplacer des millions de gens, et de nombreuses zones cultivables risquent d’être détruites.
        En France une augmentation d’une cinquantaine de centimètres ne serait pas catastrophique, mais un élévation de plus d’un mètre devient problématique.

        De plus on constate une augmentation de l’acidité des océans qui est très préjudiciable à la faune marine.         
        Mais ce qui est très alarmant c’est que cette élévation du niveau de la mer se poursuivra au-delà de 2100 même si le réchauffement planétaire est limité à 1,5 °C au XXIème siècle. L’instabilité de la calotte glaciaire marine en Antarctique et/ou la perte irréversible de la calotte glaciaire du Groenland pourraient entraîner une élévation de plusieurs mètres du niveau de la mer sur des centaines d’années. Certaines simulations montrent que cette élévation pourrait atteindre 2mètres en 2200.
        Pour que vous sous fassiez une opinion voici deux cartes des Pays bas et en France du Cotentin. Ces cartes montrent l’état actuel, pour les Pays Bas les niveaux 1m et 8m, pour le Cotentin, les niveaux  actuel, 1m, 2m, et 9m . Les élévation de 8 et 9 mètres ne semblent que peu probables et seulement à très long terme, mais les études dans ce domaine ne sont pas suffisantes.
    http://lancien.cowblog.fr/images/ClimatEnergie2/20111214105527zeeniveau.jpghttp://lancien.cowblog.fr/images/EnergieClimat2/niveau09Cotentin.jpg

        D’autre part, la seule montée des mers n’est pas dangereuse, car du fait de cette élévation les tempêtes peuvent devenir beaucoup plus destructrices.
        Enfin la planète réagit à ces modifications qui entraînent un changement de la répartition des masses de la croûte terrestre. Des transfert de matière fluide se font dans les profondeurs, qui peuvent durer des milliers d’années mais qui se traduisent par des élévations lentes des sols à d’autres endroits.

        Une excellente étude sur les conséquences de cette élévation du niveau des mers faite pour le Sénat, peut être lue sur
                  https://www.senat.fr/rap/r15-014/r15-014_mono.html#toc49

        Pour ne pas alourdir cet article, j’en ferai un autre sur les conséquences pratiques du changement climatique, sur la météorologie et les conséquences sur l’environnement, notamment l’écosystèmee.
       
     
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