• Des papilles gustatives dans notre intestin.

              Je n'ai pas fait d'article sur le goût. Mais j'ai aussi lu une étude sur des papilles du goût dans notre intestin et sur les neurones qui se trouvent aussi dans cet organe.
              Alors j'ai voulu réparer mon oubli.

             Vous savez que la langue possède des petites papilles spéciales qui décèlent les “saveurs” et notamment le salé, le sucré, l’acide et l’amer et pour les japonais une cinquième “l’umami”.
             L’umami (qui veut dire “savoureus, délicieux”), dû à la stimulation de certains neurones par l’anion glutamate, est le goût que l’on retrouve dans les bouillons, les champignon, certains fromages présents dans la cuisine asiatique.
              L’umami n’est pas savoureux en soi, mais il améliore la saveur d’une large variété d’aliments, notamment lorsqu'ils sont peu salés. Le glutamate est présent dans de nombreux légumes et dans les viandes, et dans le lait maternel. 

            Lorsque nous reconnaissons un aliment, c’est d’une part la combinaison particulière de ces saveurs qui nous guide, mais surtout l’odorat, qui complète de façon beaucoup plus analytique et précise. Les oenologues se servent autant de leur nez que de leur palais.  
           Des recherches récentes semblent prouver que langue + odorat peuvent détecter aussi le “goût du gras”.

    Des papilles gustatives dans notre intestin.

              On trouve dans la littérature des cartes des emplacements des papilles spécialisées du goût situées sur la langue. C'est valable pour détecter très rapidement des saveurs faibles. Mais pour une détection normale, toutes les parties de la langue peuvent détecter toutes les saveurs, si elles sont suffisamment intenses et avec un petit délai. Des récepteurs spécifiques de l'umami ont été mis en évidence dans toute la langue.
              Il existe environ 500 000 récepteurs gustatifs, regroupés en 7 à 8 000 « bourgeons gustatifs » dont 75 %  sont dans les papilles gustatives mais 25 % sont répartis dans d'autres régions buccales, sur la muqueuse des joues, des gencives, du palais et de la luette.
              Ces bourgeons comportent une centaine de cellules qui sont renouvelées tous les 10 jours environ partir de cellules souches spécialisées pour chacun des sens. les récepteurs gustatifs étant munis de cils reliés à des nerf sensitifs. 

     Des papilles gustatives dans notre intestin.         Mais il y a aussi des papilles gustatives dans l’estomac et surtout dans l’intestin
              Les cellules gustatives intestinales auraient la même structure que celles de la langue. Elles interagiraient aussi avec les substances sapides (salé, sucré, acide, amer)    par l'intermédiaire de récepteurs, des protéines spécialisées intégrées dans leur membrane.
              Alors que les papilles gustatives de la langue émettent des jugements rapides sur ce qu'elles peuvent laisser passer ou non dans la bouche, les cellules gustatives intestinales serviraient à prograrnmer le métabolisme, provoquant une série complexe de réactions qui ralentissent ou accélèrent la digestion et l'absorption des aliments.
              Elles déclencheraient aussi des réactions prévisionnelles de défense de l’organisme (face à une substance potentiellement toxique), ou prépareraient l’organisme à des actions bénéfiques.
              Il semble notamment que ces “papilles” soient en partie responsables de la régulation de la sécrétion d'insuline, hormone essentielle qui  signale aux tissus qu’ils doivent utiliser le glucose récemment ingéré ou les graisses stockées dans le corps pour produire de l'énergie (par transformation du glucose en adénosine triphosphate, que les cellules, notamment neurones, utilisent pour disposer d’énergie pour les réactions chimiques locales)
              Si l’organisme ne sait pas qu'il a du glucose à sa disposition, il ne peut pas l'exploiter. On s'est longtemps demandé pourquoi le pancréas d'une personne qui a ingéré du glucose par voie buccale libère plus d'insuline que celui d'une autre à qui on a injecté ce glucose par intraveineuse. En fait, si l'intestin ne "goûte" pas le glucose, le corps ne se prépare pas bien à le recevoir.

              Les conséquences sont parfois paradoxales :
              Ainsi beaucoup de personnes prennent des édulcorants à la place de sucre, (l’aspartame notamment) pour préserver leur organisme et pourtant ces édulcorants à faible teneur ou sans calories ne contribuent pas à faire perdre du poids, au contraire.
              Aux Etats-Unis, les consommateurs réguliers de boissons sans sucre en absorbent beaucoup.  Si les édulcorants artificiels qu'elles contiennent stimulent trop ou ne stimulent pas assez les récepteurs du goût de l'intestin, cela peut avoir des conséquences. néfastes Trois études ont confirmé le lien existant entre la consommation de sodas sans sucre et le risque de développer des probIèmes de métabolisme et de diabète.

              Des milliers d’années d'évolution nous ont permis d'avoir un système digestif adapté qui reconnaît les aliments qu'il pourra transformer en énergie ou utiliser au mieux.
              Nous croyons simplement tromper nos papilles gustatives, mais ces petites astuces ne sont pas aussi anodines que nous le pensons, à cause des "papilles gustatives" de notre intestin..
              Il faut faire confiance à son organisme.

     

    Partager via Gmail

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :