• Copain (copine) ou ami(e) ?

     

          Je n’aime pas Facebook. J’ai bien un compte, comme tout le monde, mais je ne vais jamais sur mon propre site : je n’aime pas raconter ma vie et surtout sous forme de descriptions inutiles de ce que j’ai fait la veille.
          Je ne vais sur facebook que pour avoir des nouvelles de mes petits enfants lorsqu’ils ne sont pas en région parisienne ou de personnes avec lesquelkles je correpond, car c’est un moyen d’échange comme un autre. Mais je préfère les mails dans lesquels on peut mieux exposer ses idées.

          Parlons plutôt des jeunes.

           J'entends souvent des plaintes et des récriminations contre vos “amis”. Ce sont des élèves de votre classe, ou des voisins, des jeunes que vous avez connus au stade ou des enfants d'amis (ou de connaissances) de vos parents. C’est aussi tous ceux que vous avez connu sur les réseaux sociaux, Facebook ou autre, et avec qui vous échangez phrases et photos.

           Et il y a souvent des brouilles dans vos groupes : dispute à propos de broutilles, chapardage d'un ou d'une petit(e) ami(e), médisances ou racontars divers sur les faits et gestes de chacun, jalousie sur ce que possède l'autre et que l'on n'a pas, ou même quelquefois un peu (voire beaucoup), de méchanceté.
          Je constate en effet que les réseaux sociaux sont d’une part l’occasion de valoriser sa petite personne (d’ailleurs on ne sait pas si ce que chacun raconte sur lui même est vrai et n’est pas exagéré, histoire de se faire valoir, mais aussi de se vanter et de rendre les autres jaloux.
          On y trouve aussi souvent des réflexions désagréable sur les autres, voire même méchantes et dans certains cas mensongères.
          Ce n’est guère charitable de la part d’un(e) ami(e)

           Je crois que, de même que vous appelez amour ce qui n'est qu'une amourette, vous appelez ami(e) ce qui n'est qu'un ou une camarade.

          Les copains c'est appréciable; c'est une compagnie, on peut s'amuser, délirer ensemble, discuter de choses et d’autres, notamment sur les réseaux sociaux et organiser des distractions, échanger des livres, des disques, des films; on peut aussi échanger en permanence des choses sans importance par SMS.
          Au sein d'une bande de copains on ne se sent plus seul(e).
          Mais il ne faut pas trop leur demander, à ces copains et copines, et les brouilles proviennent du fait que vous leur attribuez les qualités que vous demandez à l’amitié. Egalement du fait que vous attachez beaucoup trop d'importance à ce qu'ils disent et pensent de vous.

           Cela dit je trouve que même entre simples camarades, vous pourriez être plus charitables les uns envers les autres, moins jaloux et essayer d'aider celui qui est dans la peine au lieu de l'enfoncer un peu plus.
          Je suis quelquefois horrifié de la mentalité de certains copains qui se montrent - (je l'espère inconsciemment, mais je n'en suis pas sûr), vraiment méchants avec certain(e)s de leurs camarades, souvent ceux qui sont faibles et qui souffrent de ces brimades.
          Je pense que ceux qui s'acharnent ainsi sur ceux qui sont timides et tristes et qui paniquent facilement, font preuve de sadisme, et qu'ils mériteraient, qu'un jour où ils ont des ennuis eux mêmes, personne ne se préoccupe d'eux ou même que beaucoup se moquent d'eux, pour qu'ils aient conscience du mal qu'ils font en ayant cette attitude de tortionnaire et de harcèlement.
          Et c'est encore pire quand c'est une "bande" de copains qui s'acharne ainsi sur un(e) élève de leur classe, leur victime. Cela me rappelle les SS allemands pendant la dernière guerre.
          C'est si facile de se donner ainsi l'illusion du pouvoir absolu, puisque la pauvre victime ne peut que souffrir en silence, démunie de tout recours. Pour moi c'est de la lâcheté et de l'inconscience et c'est ainsi que l'on devient un tortionnaire et un être qui n'est pas digne d'être un homme.

           Si vous ne me croyez pas lisez "la mort est mon métier" de Robert Merle. (enfin si vous êtes assez agé(e) et solide pour ne pas faire de cauchemar ensuite).
           Et en raison de souvenirs personnels, je pensais que dans un pensionnat, on était plus "solidaires" les uns des autres, mais des correspondances récentes (les intéressées se reconnaîtront), m'ont montré que j'avais tort et cela m'a déçu !!!

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 10 Mai 2019 à 19:28

    Facebook  n'est  pas  non  plus  pour  moi , j'y  retrouve  quelques  fois  des  copines ,,
    Ce  n'est  pas  un  échange  qui  m’intéresse  ..Par  contre , " la  mort  est  mon  métier "
    J'aimerai  en  savoir  plus ..Merci  ..
    Have  a  nice  day ..

    2
    Samedi 11 Mai 2019 à 13:40

         Robert Merle est un écrivain qui a eu du succès dans les années 60 et qui a écrit de très beaux romans, intéressants et très documentés. "La mort est mon métier" est à la fois remarquable et horrible et fait beaucoup réfléchir. Il a dû paraître vers 1950 car je l'ai lu étant élève à Polytechnique en 53. Il faut savoir que Merle a été fait prisonnier à Dunkerque, et qu'il est resté dans les camps allemands jusqu'en 44 et n'en n'a pas gardé un bon souvenir. Mais son livre est pourtant très objectif et neutre. Il avait étudié les mémoires d'un officier SS qui a commandé le camp de la mort d'Auschwitz et notamment son procès à Nuremberg et il raconte sa vie.

        Cet homme est né dans une famille militaire rigoriste catholique, dont le père se reprochait se fautes à lui et voulait que son fils devienne prêtre pour les expier. A 15 ans il casse la jambe d'un camarade, et son père le bannit. Rudolf croit que son confesseur l'a trahi, perd la foi et s'engage dans l'armée et fait la guerre de 14
       Démobilisé il veut se suicider mais un officier le convainc de rester en vie pour servir le nazisme naissant.. Le parti lui confie la direction d'un ferme et il rentre ensuite dans les SS ; il accède peu à peu à des fonctions importantes et finit par être nommé commandant du camp d'Auschwitz.
        Lors de cette ascension, on voit l'homme perdre toute empathie, toute conscience pour considérer que seul, obéir aux ordres, est important.
         Suit la description de toutes ses exactions dans ce camp où il envoie des milliers de gens à la mort. Mais ce n'est pas un simple récit; il y a des dialogues, on entre dans la pensée des protagonistes. Et l'on voit peu à peu cet homme, déjà dénué d'empathie, perdre toute pitié et devenir une machine à torturer et tuer, en devenant insensible à son environnement.

         C'est certes horrible mais cela fait réfléchir de voir combien quelqu'un, certes prédisposé par son éducation, perdre peu à peu toute humanité et obéir ainsi aux ordres, en perdant toute sensibilité, toute conscience, toute compassion et respect de la vie humaine.

         C"est un conditionnement, sans contrainte, d'une personne pourtant intelligente et cela fait peur. Cela dit le livre doit paraître un peu démodé aujourd'hui.

    3
    Mercredi 15 Mai 2019 à 01:16

    Merci  pour  votre  réponse . qui  s'ajoute  aux  recherches    faites  sur   " Death is my trade , la mort est mon métier  par Robert Merle " un  sujet  qui est  peut-etre  un peu  trop  disturbing  pour  moi étant  au  crépuscule  de  ma  vie ..Par  contre  dans  mes  recherches , j'ai  rencontrer   la  biographie de  Thomas Mann  , un état  d'esprit  contraire   a  Robert Merle ..Je continue mes recherches  avant de  commander  des  livres  a  la  Fnac  .. Merci  Papynet ..
      

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    4
    Mercredi 15 Mai 2019 à 10:42

    Thomas Mann ; Un très vieux souvenir de terminale j'avais 15 ans et cela fait donc 72 ans !! Nous traduisions des extraits de cet auteur en classe d'Allemand.J'ai le souvenir de textes poétiques et philosophiques, très sérieux et difficile à comprendre pour un ado.

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