• Le temps qui passe et la procrastination.

      Le temps qui passe et la procrastination.

     

     

     

     

     

     

     

     



        Lorsque l'on ne fait rien ou que l'on ne sait pas quoi faire, on a l'impression que le temps s'écoule lentement, on s'ennuie. Au contraire si on est très occupé, on trouve que le temps passe trop vite et que l'on n'a pas le temps de faire tout ce que l'on avait prévu.
              Lorsque nous sommes occupés nous ne pensons pas au temps qui passe, mais si nous nous demandons tout à coup, "mais quelle heure est il ?", en général nous ne nous trompons pas beaucoup. D'où nous vient cet instinct inconscient ?
              J'ai lu récemment un compte rendu de recherche dans Nature Neurosciences, qui donne un éclairage nouveau sur ce problème. 

               Pour le moment il ne s'agit que d'études sur des souris que l'on a dressées à attendre six secondes après un signal lumineux et sonore, pour appuyer sur un levier et sortir d'une cage. Il a fallu un délai d'apprentissage, mais ensuite elles faisaient sans problème ce test.
              Les chercheurs on vu des neurones du "corps enhorinal médian" (c'est à côté de l'hippocampe, (le sommaire de notre mémoire), qui s'activaient successivement l'un après l'autre, comme les lampes d'une guirlande de Noël. Lorsque le sixième neurone "s'allumait", la souris appuyait sur le levier.
              Ces souris ont donc dans leur cerveau un "chronomètre" qui compte les secondes.
              Mais en mesurant le temps écoulé, les chercheurs ont trouvé que certaines souris partaient au bout de 5 secondes et d'autres au bout de 7 seulement, mais c'était toujours quand le 6ème neurone s'activait : en fait les "compteurs" des souris n'avaient pas tous la même rapidité,

           J'ai déjà fait plusieurs articles sur les préférences cérébrales, et je vous ai décrit la différence entre les personnes de préférence "jugement" J, qui préférent anticiper sur les événements, essayer d’avoir barre sur eux, concevoir des projets qui soient réalisables et les réaliser conformément aux prévisions (ceci implique certes de percevoir les faits, d’avoir de l’information, mais encore plus de faire au préalable des prévisions et en permanence des choix), et les personnes de préférence "perception" P, qui préférent s'adapter aux événements, en faisant évoluer les projets en fonction des réactions extérieures, afin d’avoir plus de chances de les réaliser ensuite (ceci implique beaucoup mois de prévisions et de choix, mais par contre une collecte permanente de l’information pour adapter ses attitudes et ses actions).
           La personne de préférence P risque de remettre au lendemain certaines décisions et donc certaines actions, parce qu'elle cherche toujours à parfaire son information. Si c'est systématique, les psychologues appellent cela de la "procrastination". (Cras signifie demain en latin et donc "pro cras", c'est "pour demain").

           Des chercheurs chinois ont étudié le comportement de 132 personnes vis à vis de la procrastination, en même temps qu'ils leur faisaient passer des examens IRM de leur cerveau. Ils ont remarqué alors des anomalies :

           Les procrastinateurs ont deux régions hyperactives : des centres du cortex préfrontal ventromédian et d'autres du cortex para-hippocampique. Ce sont des régions qui favorisent le "vagabondage cérébral".
           Quand il faut décider et agir, ces régions commencent à vagabonder et à nous distraire de notre but et nous faisant apparaître des tas d'idées, plaisantesntes de préférence, mais pas indispensables en général.
           A l'inverse une autre zone est plutôt sous-active : le cortex préfrontal antérieur et c'est justement le centre qui modère l'activité des régions de vagabondage, qui sont donc d'autant plus actives qu'elles ne sont pas tempérées.
           De plus, quand on commence ainsi à se détacher des buts poursuivis, les centres amygdaliens qui gèrent peur, colère et les émotions déplaisantes, prennent le pas sur le cortex préfrontal qui réfléchit, et n'incitent donc pas à agir, si cette action vous paraît ennuyeuse.
             Les centres amygdylien n'ont pas la notion du temps qui passe, et donc ils vont inciter à faire ce qui est désagréable plus tard, et donc à reporter au lendemain.
            D'où la procrastination.

            Mais en outre l'étude que j'ai citée en premier sur les souris nous fait nous poser la question : les procrastinateurs auraient ils des neurones qui égrènent le temps plus lents que pour les autres personnes.? Ainsi ils mettraient plus de temps à se décider.
             Ce n'est pas facile d'extrapoler des souris à l'homme

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  • http://lancien.cowblog.fr/images/images/image001410012259desideeslumineuses.jpg
       Le confinement a posé bien des problèmes aux élèves et étudiants, et j'ai aidé certains d'entre eux en philo, maths ou physique.

        Il est certain que la classe sans le contact avec le professeur, rend les cours plus difficiles à comprendre, et j'ai donc dû essayer de donner des explications complémentaires. Cela m'a parfois embarrassé quand les explications du professeur ne correspondaient pas aux notions que j'avais apprises.

       Une question m'a rappelé mes lointaines études de philo, mais aussi tout ce que j'ai appris depuis sur le fonctionnement du cerveau : “qu’est ce que l’intuition” et j’ai trouvé cela intéressant au point d'en faire aujourd'hui un article sur mon blog.

        Je crois que son professeur a présenté l’intuition comme un mode particulier de perception, qui n’est pas une perception détaillée et précise, mais une sensation globale, moins consciente, moins dirigée.
        Effectivement au 19ème siècle, les psychologues considéraient l’intuition comme une sensation.

        CG Jung, par exemple, dans son livre “les types psychologiques” classe les modes de perception en deux types : “sensation” qui est le mode de l’observation détaillée, raisonnée et pas à pas, et “intuition” qui est la perception globale, instinctive, moins consciente.
        Et mesdames Myers et Briggs, à l’origine des “préférences cérébrales” (le MBTI) faisaient la même distinction, en anglais cette fois.
        Personnellement cette interprétation me gêne (et je vais vous expliquer pourquoi) et si le terme de sensation (S) me convient, j’ai remplacé intuition par “global” (G).

        La langue évolue au cours des années et aujourd’hui l’appellation courante d’intuition ne désigne plus une sensation, mais un mode, un critère de décision, de choix.
        Je vous traduis dans les lignes qui suivent l’extrait d’un cours de psychologie de l’université d’Oxford :
                         
    " Le terme d'intuition (du latin intuiteor : je vois), est employé en philosophie pour parler du pouvoir supposé de l’esprit de percevoir ou de “voir” certaines vérités auto-évidentes, notamment dans le domaine des relations humaines et sociales. (cf. Jung).
        Prise sous cette acception, l’intuition est peut être en grande partie le fait de perceptions subliminaires issues des mimiques, des gestes, des remarques en passant, ainsi que des connaissances des modes de communication et de motivation, et plus généralement du comportement des hommes et des femmes.                                                                               
    Le statut de l’intuition s’est dégradé au cours du vingtième siècle, sans doute en raison de l’insistance croissante sur la logique formelle, dans notre culture,
        L’Anglais moyen et même l’Anglais cultivé ne lient plus l’intuition à la perception, mais à la décision. De nos jours, il s'agit essentiellement du fait d'arriver à des décisions ou à des conclusions en l'absence de processus conscients de raisonnement.
        On pense parfois pouvoir se fier aux intuitions, et il est vrai que nous agissons en effet le plus souvent sans savoir pourquoi, et dans l'ignorance de nos raisons. Il est sans aucun doute rare d'exprimer un argument en termes formels, et d'avancer pas à pas de la manière prescrite par les logiciens. En ce sens, presque tous nos jugements et presque tout nos comportements, sont intuitifs."


        Ce texte est tout à fait explicite et ne s’applique pas qu’aux anglais, mais dans tous les pays occidentaux : c’est un problème de culture.

        Mais il est intéressant de réfléchir davantage aux causes possibles de l’intuition.
        Certains d’entre vous me parlent de “prémonition” et ont l’air de croire, lorsqu’elles ont une intuition vraie, notamment sur ce qu’il va se produire et qui donc conditionne leurs décisisons, ou lorsqu’il y a coïncidence entre leur intuition de ce qu’il faudrait faire et la réalité, qu’il s’agit d’un phénomène extraordinaire, presque divinatoire.
        En fait, l’intuition n’est qu’un processus tout à fait normal et banal de fonctionnement inconscient de notre cerveau.
        L’intuition découle de la connaissance et de la mémoire.

        L’intuition ne paraît pas faire appel à la raison et semble une évidence qui se manifeste soudain, sans que ce soit la conclusion d’un raisonnement et donc sans que nous puissions en justifier la teneur.

        De nombreux philosophes ont donné leur définition de ce phénomène.
        Les neurobiologistes sont plus explicites. Ils pensent qu’une personne qui n’a ni instruction, ni expérience a peu d’intuition.
        Pour eux l’intuition est due à un raisonnement inconscient mené en collaboration entre le cortex frontal qui fait preuve de logique, le cerveau émiotionnel qui évalue les situations et apporte l’aspect émotions et sentiments et l’hippocampe qui consulte la mémoire des connaissances et des faits.
        Ce sont l’ensemble de ces données qui donneraient lieu à des hypothèses et des conclusions, qui, lorsqu’elles arrivent à la conscience par le canal du cortex préfrontal, donneraient naissance à “l’intuition”.

        Vous cherchez la solution d’un problème de maths ou de physique et vous “séchez”. Puis tout à coup, intuition de génie, vous avez trouvé ce qu’il fallait faire, sans avoir en apparence fait l’effort de raisonner de trouver la solution pas à pas.
       Désolé, vous n’êtes pas un génie ! Simplement les données se sont rassemblées dans votre mémoire, votre cortex réfléchissait avec ses mémoires tampons et puis il a trouvé tout à coup un chemin possible, alors c’est venu au niveau conscient. Mais pour que cela se fasse, il fallait que vous ayez appris un minimum de choses en maths et en physique : sans la connaissance du cours, pas de réussite aux exercices !!
        Et mes petits enfants lorsqu'ils préparaient le bac, il y  quelques années, étaient toujours étonnés parce qu’en lisant simplement l’énoncé, je sais comment résoudre leur problème. Cette intuition, c’est juste parce que j’ai fait beaucoup plus de maths qu’eux après le bac, et notamment beaucoup plus d’exercices !!! Je n’ai pas la “bosse des maths”. J'ai juste un peu d'expérience et de mémoire. 

        Prémonition : cela n’existe pas en tant que devin de l’avenir.
        Mais vous rassemblez par exemple inconsciemment des données sur la météo et vous mémorisez certaines d’entre elles, les impressions de vos sens.
        Moi qui suis vieux et habitué à la Bretagne, je peux “prédire” le temps du lendemain (et je me trompe rarement), en regardant le ciel, les nuages, le vent, en “sentant” l’humidité, en voyant le comportement des mouettes. Tout ceml est plus ou moins conscient. Mais en méditerrannée, je me tromperais beaucoup plus, car je n’aurais pas en mémoire les bons éléments.
        Vous pouvez vous attendre à ce que quelqu’un vous téléphone, car votre cerveau a rassemblé des données sur la probabilité de cet évènement et au moment où cela arrive à votre conscience, le téléphone sonne. Réflexion inconsciente et un peu de coïncidence heureuse !

        Et la créativité me direz vous, qu’elle soit scientifique ou artistique ?
    C’est un peu la même chose. Vous ne créez pas “ex nihilo”.
        Votre mémoire a stocké des données multiples.
        Et inconsciemment une connexion se fait entre neurones, qui rapproche des données de façon originale, des données que personnes n’avait encore songé à rapprocher. C’est cela la créativité, l’invention.
        Mais sans données emmagasinées avant, vous n’auriez rien inventé, rien créé de nouveau.

        Pour avoir une intuition, il faut d’abord connaître, et plus votre savoir sera important plus vous aurez des intuitions dans ce domaine.
        Ce qui nous épate, c’est que le cerveau fasse ainsi un travail intelligent de résolution de problème, de façon inconsciente en comparant des données de notre mémoire, et que nous n’en ayons conscience que lorsque le résultat est trouvé. Voilà l’intuition.

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    http://lancien.cowblog.fr/images/Caricatures1/ilyaunalligator.jpg    On croyait jusqu’à présent que lorsqu’on s’endormait, tout le cerveau plongeait très rapidement en même temps dans une activité réduite, de façon globale et homogène.

        Une étude du Service de neurologie de l’Hôpital de Lyon, et de l’INSERM et de l’université de Lyon, dont les équipes  étudient les phases de l'endormissement et la façon dont le cerveau change d'activité au moment de basculer dans le sommeil, remet en question cette conception.
        Un patient épileptique est soigné dans ce service et il a fallu lui implanter des électrodes dans le cerveau pour localiser l'origine de ses crises. Michel Magnin et son équipent en profitent pour suivre l'activité de différentes aires de son cerveau, 24 heures sur 24.
        Quand le sommeil commence à envahir son cerveau, ces chercheurs constatent que, contrairement aux hqpothèses qui prévalaient jusqu'à maintenant, c'est le thalamus qui passe le premier en mode sommeil, avec des décharges périodiques des neurones  qui passent de 40 à quelques décharges par seconde.
        Le thalamus coordonne nos sensations (voir mon article du 20/04/2018), les trie et envoie au cortex frontal les informations qu’il juge importantes et qui viennent alors à la conscience.
        Donc quand il se met ainsi en sommeil, nous ne percevons plus avec nos sens ce qui se passe à l’extérieur ou du moins, même s’il restes quelques perceptions, nous n’en sommes plus conscients

        Lentement, l’activité se ralentit ensuite ensuite dans d'autres zones : notamment frontales et temporales. On n’a plus conscience de ce qui se passe, on ne réfléchit plus, on ne coordonne plus le fonctionnement rationnel du cerveau, car le cortex préfrontal se met lui aussi en sommeil.

        Le patient dort, et pourtant, certaines zones de son cortex sont encore éveillées. Plus de 15 minutes après le début du sommeil, on note encore une activité de haute fréquence caractéristique de l'éveil dans certaines aires cérébrales.
        Tout se passe comme si le thalamus, sorte de relais entre les informations extérieures et le cortex préfrontal, donnait le signal du repos au reste du cerveau, qui met ensuite du temps à s'abandonner entièrement aux bras de Morphée.

        Selon les neurobiologistes, le thalamus répond aux consignes de deux autres centres régulateurs, l'hypothalamus et une zone du tronc cérébral, lesquels tiennent compte de l'état de fatigue de l'organisme et de l'avancement de la journée, certains neurones du tronc cérébral battant la mesure de la fréquence des oscillation  et, peu,à peu, ce mécanisme enclenché, l'activité à quatre oscillations par seconde environ au lieu de 40, gagne ensuite progressivement l'ensemble du cortex, provoquant l'assoupissement, cette fréquence faible permettant une économie d'énergie essentielle au repos.

         Lorsqu'on s'endort, il faut ainsi savoir que certaines zones du cerveau restent actives et continuent de produire des perceptions, des images, des bribes de pensées, après la baisse d’activité du thalamus et de notre cortex frontal siège de la pensée consciente.
        Dans les moments qui précèdent le sommeil total ces activités rémanentes et fragmentaires de diverses zones corticales qui tardent à s'endormir se manifestent et échangent encore, notamment au niveau de la mémoire et ainsi certaines de nos préoccupations ou de nos sensations des dernières minutes, interfèreront ensuite avec l’activité nocturne du cerveau au repos, qui va éliminer toutes les mémorisations inutiles, et interviendront ainsi dans nos rêves.
        
         Cela explique ce que l'on constate chez les personnes âgées qui parfois "déraillent" un peu au moment du sommeil et du réveil ou chez les malades d'Alzheimer. Au réveil, des mémorisations erronées n'ayant rien à voir avec la réalité, provenant de cette période d'endormissement, ou des rêves au réveil, sont prises pour la réalité et ces personnes ont des souvenirs complètement erronés dont certains sont d'ailleurs liés à leurs préoccupations profondes.
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  •      J'ai lu plusieurs compte-rendus d'études sur le sommeil, qui m'ont laissé perplexe.
    J'essaie de vous les résumer :

    Constatations bizarres sur notre sommeil    Un enfant dort beaucoup plus qu’un adulte et ce d’autant plus qu’il est petit.
        Les enfants ont besoin de sommeil, mais dans des proportions variables. Un enfant qui ne dort pas 12 heures par nuit n'est pas forcément handicapé pour autant !
         Une étude statistique a montré que les enfants qui dorment moins que les autres ont généralement les quotients intellectuels les plus élevés. En moyenne, un enfant gagnerait six points de QI par heure de sommeil en moins.
        Les psys qui ont fait l’étude pensent que les plus intelligents se fatiguent moins à l'école pendant la journée, et ont moins besoin de dormir.
        Mais ne croyez pas pour autant qu’en vous forçant à moins dormir vous deviendrez plus intelligent !!!
        J’avoue être un peu sceptique. Le QI n’est pas toute l’intelligence et l'étude a été réalisée sur un nombre assez faible d'enfants.
        Disons que chacun suit son développement à son rythme et le sommeil est un besoin physiologique qui s'adapte à chaque enfant.

        J’ai lu aussi une étude plus sérieuse sur la “profondeur” du sommeil.

    Constatations bizarres sur notre sommeil    Certaines personnes se réveillent au moindre bruit; d'autres continuent à dormir même dans les environnements les plus bruyants.: moteurs, sonne- ries de téléphone, claquements de portes....  Comment font-elles ?
        Jefferey Ellenbogen et ses collègues de l'Université de Boston ont montré que leur cerveau présente une activité électrique particulière pendant le sommeil.
        Vous trouverez dans ce blog des articles sur les diverses phases de sommeil. Je vous ai également expliqué que le thalamus rassemblait toutes les perceptions de nos sens, faisait un tri et transmet-tait celles qui étaient pertinentes à notre cortex frontal, qui va alors analyser ces sensations.
        Il y a donc des voies nerveuses importantes entre ces deux parties du cerveau, que l’on appelle les faisceaux thalamo-corticaux.
        La différence entre personnes sensibles et indifférentes au bruit se manifeste lors de la seconde phase du sommeil profond, qui commence environ 15 minutes après que vous vous endormiez
        Lors de cette phase dépourvue de rêves, le cerveau est le siège d'oscillations électriques rapides, dont la fréquence peut être plus ou moins élevée selon les individus.
        Ces oscillations reflètent une activité spontanée “endogêne” des voies nerveuses reliant le cortex cérébral au thalamus, c’est à dire qu’elles ne correspondent pas à des stimuli externes.
        J. Ellenbogen et ses collègues ont constaté que les personnes ayant les fréquences les plus élevées dans ces faisceaux thalamo-corticaux pendant cette phase du sommeil sont les plus résistantes à toutes sortes de bruits
        Cette fréquence élevée semble empêcher toute transmission d’une information extérieure du thalamus au cortex de sorte que le sujet devient imperméable aux stimuli sonores extérieurs, alors qu’une fréquence moindre laisse passer certains de ces signaux, qui peuvent alors entraîner l’éveil du dormeur...
        La fréquence ainsi constatée est une caractéristique très stable chez un individu, et devient ainsi un bio-marqueur de la force du sommeil.
        On sait par ailleurs qu'elle diminue avec l'âge, tout comme la profondeur du sommeil ; qu'elle est partiellement héréditaire puisque les jumeaux ont des fréquences identiques, et que les personnes dotées des plus hautes fréquences ont aussi les meilleures capacités de consolidation des souvenirs pendant le sommeil.

    Constatations bizarres sur notre sommeil    Voici enfin une étude qui m’a amusé. J’espère qu’elle ne vous perturbera pas !
        Où disposer son lit dans une chambre à coucher ?

        D'après Matthias Spörle et Jennifer Stich, de l'Université de Munich, ce genre de question obéit à des impératifs de survie hérités de la préhistoire.
        Nos ancêtres préhistoriques devaient trouver pour dormir, un endroit sûr à l'abri des prédateurs, le moins visible possible, mais offrant un point de vue  sur les accès au lieu. pour pouvoir les surveiller.
         En conséquence, dans notre société, un individu “normalement constitué” devrait avoir tendance à disposer son lit le plus loin possible de la porte, légèrement décalé du côté où elle s'ouvre pour détecter l'arrivée d'un intrus avant d'être lui- même découvert.
        Les psychologues ont élaboré une expérience où des sujets avaient le choix de disposer un lit à leur convenance dans une pièce de dimensions moyennes comportant une table, une chaise, un placard, le lit et une porte.
        La majorité des 138 participants ont disposé le lit au fond de la pièce, loin de la porte, non pas dans l'axe de cette dernière, mais plutôt du côté vers lequel s'ouvre le battant, de façon à ce qu'une personne entrante ne voie pas le dormeur mais que ce dernier soit  immédiatement prévenu de son arrivée.
        C'est cette configuration qui optimise les chances de survie d'un Homo sapiens en cas d'irruption d'un agresseur, en réduisant ses temps de réaction !

        Mon lit est effectivement placé à l’opposé de la porte, mais je l’ai mis ainsi pour ne pas avoir sur le lit, l’air qui passe par la porte que je ne ferme pas pour des raisons de renouvellement de l’air. Et cela permet de mieux circuler quand je rentre dans la chambre.
        Je ne dois pas être un homo sapiens !

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  •           Je savais que les dauphins ne dormaient pas vraiment car la moitié de leur cerveau restait éveille, mais je n’avais pas de renseignement particulier. Mais j’ai trouvé un article donnat des explications sur la revue « Pour la Science » de décembre 2019.

               Chez les animaux comme chez l’homme les rythmes circsdiens existent et ils commandent éveil et sommeil et certaines manifestations physiologiques (voir mon article du 6 janvier 2020). Normalement les sensations ne sont lus transmises au cortex frontal et restent donc inconscientes, et les muscles sont mis au repos, les mouvements ne se faisant presque plus (sauf les mouvements oculaires).
             Dans le cerveau, l’éveil correspond à des oscillations rapides de faible amplitude, alors que le sommeil profond engendre au contraire des ondes lentes de grande amplitude.

               Il est certain que la période de sommeil expose les animaux aux prédateurs et de plus , pour les mammifères marins, il faut respirer et maintenir la température de leur corps, puisqu’ils ont hérité ces caractéristiques de leurs ancêtres lointains qui étaient des animaux terrestres, dont descendent aussi les hippopotames.
              Pour résoudre ce problème, l’évolution a conditionné certains de ces animaux pour qu’ils ne dorment pas complètement, la moitié de leur cerveau restant éveillé. toutefois si nécessaire ils peuvent mettre en sommeil leur cerveau tout entier.
              On a trouvé ces particularités chez les mammifères marins, mais aussi chez certains oiseaux et serpents. On a même découvert récemment cette forme de sommeils chez certains humains. Les chercheurs s’intéressent à ce problème, notamment pour des raisons thérapeutiques, l’étude du sommeil unihémisphérique ayant débuté en 1964..

               En 1970, des chercheurs russes ont constaté à partir d’encéphalogrammes de dauphins que la moitié de leur cerveau était en sommeil profond en ondes lentes, alors que l’autre hémisphère était éveillé. Par contre le sommeil paradoxal n’existait pas  durant ces phases de repos.
               Le dauphin garde un œil ouvert (coté opposé à l’hémisphère éveillé, afin de détecter des danger et de continuer à nage dans le groupe, et cet hémisphère contrôle respiration et température, notamment en commandant les mouvements de la queue pour pouvoir remonter nager en surface.

               Des otaries à fourrure gardent une nageoire dans l’eau qui s’gite en permanence et permettent de les maintenir en surface, les narines hors de l’eau, les trois ures nageoires étant dans l’air pour réduire les pertes de chaleur. Mais ces otaries sont capables d’un sommeil normal qui comporte alors des épisodes paradoxaux.

               Ce type de sommeil aussi été retrouvé chez des oiseaux, notamment migrateurs durant leurs longs vols sans escale. Les oiseaux en périphérie du groupe gardent l’oeil ouvert du coté extérieur au groupe, pour surveiller l’espace, et les oiseaux ayant une position centrale ont moins souvent recours à ce type de sommeil, mais l’oeil ouvert observe alors quelle est la direction du groupe.
    Toutefois l’hémisphère endormi ne paralyse pas les mouvement des ailes opposées, pour que l’oiseau puisse continuer à voler.

               Les animaux qui ont recours à ce type de sommeil semblent dormir moins longtemps et les deux hémisphère échangent leurs temps de sommeil. Chez les migrateurs, les oiseaux échangent leurs positions centrale et latérales.

               Chez l’homme on ne constate pas de vrai sommeil unihémisphérique, mais toutefois une différence apparaît lorsqu’on dors en un endroit inconnu, la première nuit, et disparait ensuite. Alors que l’hémisphère droit est en sommeil profond à ondes lentes, l’hémisphère gauche, plus sensible aux stimuli extérieurs, ne présente que des ondes lentes superficielles et est donc plus vigilant.

               On constate également que les jeunes animaux réagissent différemment des adultes. De jeunes poussins doement plus avec l’hémisphère gauche pendant la première semaine après l’éclosion, cet hémisphère étant plus utilisé à l’éveil pour l’apprentissage..
    Par la suite c’était l’hémisphère droit qui dormait davantage, lorsque les apprentissages étaient d’ordre spatiotemporel, pour lesquels il était davantage sollicité à l’éveil.
    Pendant ces périodes de sommeil unilatéral l’oeil opposé surveillait l’environnement.

              Les études faites sur le cerveau des dauphins a montré que les mêmes centres du cerveau intervenaient, comme chez l’homme dans la succession éveil sommeil, notamment le tronc cérébral, les centres préoptiques de l’hypothalamus qui sont responsables des cycles circadiens et le téléencéphale basal.

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