-
Par papynet le 16 Janvier 2024 à 07:39
J’ai parlé, avant hier de l’introspection et de la connaissance du « moi »
Les psychologue divisent la conscience d’exister, le « soi » en deux parties : le « je » qui perçoit physiquement le monde à partir de nos sens (et de réflexion), et en fait l’expérience, et le « moi », qui est la connaissance mentale de l’individu sur lui-même, à partir de ses expériences passées.
Les neurologues recherchent évidemment quels centres du cerveau sont à l’origine de ces connaissances et activités, notamment à partir d’expérimentations sous IRM.La connaissance du « moi » est localisée dans un réseau très spécial que les neurologues appellent le réseau du « mode par défaut » : c’est l’ensemble de régions cérébrales interconnectées qui entrent en activité lorsqu’on laisse ses pensées divaguer, sans rien faire de particulier, et sans se concentrer sur une tâche particulière.
Les zones du cerveau intervenant dans le réseau de mode par défaut et sur le « moi », sont essentiellement les suivantes, qui sont impliquées dans les processus mémoriels; (voir le schéma ci-dessous) :
- le cortex pariétal médian et le cortex pariétal latéral : ce sont des zones de stockage de la mémoire des informations de nos cinq sens, y compris le centre de Geschwind, qui associe ces sensations à des mots.
- le cortex latéral temporal, qui intervient également dans le stockage de nos souvenirs, notamment dans leur consolidation à long terme et l’identification des objets vus.
- le cortex préfrontal médian qui dirige l’hippocampe pour stocker ou retrouver nos souvenirs.Au contraire les centres concernés par le « je » sont en activité quasi permanente tant qu’on est éveillé et conscient de ce qui se passe sur une partie de notre corps et en repos quand on n’est plus conscient de notre corps, soit dans notre sommeil, soit, réveillé, mais où l’on fait des mouvements en partie automatiques : quand vous marchez sur un trottoir, vous n’êtes pas conscient du mouvement et des sensations des pieds sur le sol, sauf lorsque soudain une anomalie, une aspérité, un obstacle se présente où, là, la conscience de ce qui se passe revient brusquement.
Une première zone du « je » est commune avec le « moi ». C’est celle du cortex pariétal médian, cité précédemment.. C’est le siège de nos souvenirs.
Les chercheurs ont découvert, lors de la stimulation par des électrodes de malades épileptiques (pour trouver la zone précise touchée par l’épilepsie), que l’on pouvait provoquer des distorsions du sens physique du « je », en stimulant cette région du cortex pariétal médian, : le « précunéus ». Voir le schéma ci-dessus.
Des expériences sous IRM ont montré que les parties du précuneus antérieur provoquant des modifications du « je » corporel, lors de leur stimulation chez les sujets épileptiques n’appartenaient pas vraiment au réseau du mode par défaut, siège du « moi »même si des connexions existaient entre les deux.
Une deuxième zone concerné par le « je » est évidemment le cortex préfrontal, qui intervient comme chef d’orchestre du cerveau et dirige donc toutes nos réflexions.Il existe donc deux systèmes cérébraux distincts pour le traitement du soi : l’un est le soi narratif, le « moi », reposant sur la mémoire, et l’autre est le soi corporel, le « je », dont le siège est principalement le "précunéus", centre particulier du cortex pariétal médian.
Des études sont en cours pour comprendre ce qui se passe dans le cerveau de personnes dépressives, qui ruminent souvent des pensées négatives sur elles-mêmes; il semble qu’elles n’arrivent pas à sortir de leur moi et à avoir une vue extérieure, en spectateur, de leurs problèmes, qui leur apporteraient une expérience du monde.
Une communication déficiente entre les centres du « je » et du « moi » pourrait être à l’origine de leur mal-être.
votre commentaire -
Par papynet le 28 Décembre 2023 à 07:38
Aurélia Schneider, médecin psychiatre, spécialiste de la charge mentale a écrit un article dans la revue « Cerveau et Psycho » d’octobre 2023, sur le sujet : « Il ne suffit pas de ne rien faire pour se reposer ».
Même si nous avons une jdée intuitive de ce qu’est le repos, c’est une notion difficile à définir de façon précise, et les difficultés à délimiter précisément ce concept, constituent un obstacle majeur aux recherches dans ce domaine.
Claudia Hammond, professeur de psychologie а l’université du Sussex, au Royaume-Uni, donne la définition suivante : se reposer est « une activité réparatrice, intentionnelle et relaxante »Des enquêtes ont été menées pour savoir quelles étaient les activités jugées reposantes par les personnes interrogées.
Les réponses sont extrêmement diverses : après la lecture, les activités les plus populaires sont, par ordre de préférence, passer du temps dans la nature, s’offrir un moment tout seul, écouter de la musique, ne rien faire, se promener, prendre un bain chaud, rêvasser, regarder la télévision, ou encore pratiquer la méditation. Mais de nombreux sondés ont déclaré que leurs formes de repos favorites étaient de faire de l’exercice ou de s’absorber dans le travail, qui est en apparence l’opposé du repos! De nombreux sondés ont d’ailleurs dйclarй se sentir agités dès qu’ils ne faisaient rien.Les recherches en psychologie recommandent d’organiser son temps libre d’après cinq critères :
• se détacher de ses propres pensées négatives ou stressantes,
• se relaxer,
• chercher l’autonomie et la maîtrise dans ses activités,
• trouver du sens
• créer des lien avec autrui
Et il semblerait que la durée idéale de repos devrait être de 5 à 6 heures par jour, non compris les heures de sommeil, qui sont différentes du repos pour le corps.Les plages de récupération, de même qu’un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée, sont largement considérés comme de solides facteurs de protection face aux maladies liées au stress – au premier rang desquelles le burn-out.
Si vous avez travaillé trop longtemps sans pause, à mesure que vous vous fatiguez, il devient de plus en plus difficile de se montrer rationnel. Des tests de fatigue sur ordinateur, ont permis de montrer que l’on arrivait à un véritable épuisement intellectuel. Les réserves d’énergie s’épuisent probablement, au niveau du cortex préfrontal notamment, par accumulation de glutamate, le principal neurotransmetteur excitateur du cerveau.
Par ailleurs le repos, comme le sommeil semble augmenter l’efficacité de la mémoire : « Si vous vous reposez quelques minutes après avoir appris quelque chose, vous vous en souviendrez mieux plus tard ».
Des neuroscientifiques ont étudié le cerveau au repos en mesurant son activité lorsque les participants sont allongés et se contentent de fixer une croix sur un écran.
Il présente une activité soutenue dans un ensemble de régions appelé « réseau du mode par défaut » (DMN, pour default mode network);, qui serait associée au vagabondage de l’esprit : nous produisons constamment des pensées et une activité cérébrale spontanées qui, dans une large mesure, façonnent notre expérience d’être humain »
votre commentaire -
Par papynet le 14 Novembre 2023 à 08:16
De nombreux laboratoires font actuellement des études sur le rêve.
Ils procèdent tous de façon analogue : on recrute des volontaires, que l’on appareille avec des détecteur de façon à enregistrer leurs eeg. Puis on les laisse dormir, mais en les réveillant plusieurs fois pour que le cortex préfrontal enregistre l’activité inconsciente, qui se traduit alors par un rêve. Le lendemain on les interroge pour qu’ils racontent leurs rêves.L’équipe de Raphael Vallat, de l’université de Lyon.a ainsi étudié les rêves de 40 volontaires en 2017.
Parmi les rêves dont ils se souvenaient, 17% étaient totalement incohérents, et 83 % pouvaient être reliés à des expériences personnelles. Parmi elles, 40% avaient trait à des événement de la veille et était peu importantes. 26% dataient du mois, 16% de lannée écoulée et 18% de plus d’un an. Ces expériences anciennes correspondait à des événement fortement émotionnels et 23% des rêves correspondanient à des préoccupations personnelles.
Les résultats ont confirmé que plus un événement vécu est riche en émotions, plus il a de chances de réapparaître en rêve.
Le problème est de relier les images du rêve (par exemple on fuit un monstre menaçant) et la raison réelle factuelle ; le fuite de quelque chose, mais quoi ?
Bien souvent, les rêves restent difficiles à interpréter, car ils produisent des récits nouveaux et réassemblés, à partir de nos expériences vécues, récits souvent absurdes et incohérents.
Ils fouillent dans notre mémoire, associent des expériences récentes marquantes à des événements plus anciens, et assemblent ce qui en ressort sous forme de séquences à la fois absurdes et qui décrivent la réalité sous une forma cachée..Eric Hoel, écrivain et chercheur en neurosciences à l’université Tufts, aux Etats-Unis, a émis l’idée que « Les visions décalées et imprévues que nous proposent nos rêves auraient une fonction cruciale : nous préparer а l’inattendu et forcer notre cerveau а sortir de sa zone de confort. Un véritable avantage évolutif pour notre espèce, qui éviterait de se figer dans des comportements stéréotypés. »
Il pense que le meilleur moyen d’amener quelqu’un à rêver de quelque chose est de lui faire apprendre une tâche nouvelle et difficile, puis de le surentraîner.
S’ils sont confrontés uniquement а des stimulations réelles, l’homme, mais aussi les animaux, risquent de s’adapter trop bien а leur vie quotidienne et aux tâches qui les occupent. Le sommeil, non seulement améliorerait les apprentissages, mais il éviterait que nous risquions d’acquérir des réponses toutes faites où des stimulations stéréotypées.
Rêver que nous volons pourrait nous aider à mieux marcher ensuite au plan de l’équilibre.Le psychologue et psychothérapeute suisse Jacques Montangero. a inventé une méthode appelée DSR pour interpréter les rêves. Je la reproduit intégralement ci-après :
« Appliquez les quatre étapes suivantes, si possible en utilisant une feuille de papier différente pour chacune.
1. Dressez le récit de votre rêve
Numérotez les étapes du rêve et, pour chacune, notez tout ce qui vous revient à l’esprit à propos du lieu, des personnages, des actions, des pensées, des objets et des émotions ressenties. L’idéal est de le faire le matin qui suit la nuit où vous avez fait ce songe.
2. Recherchez les sources
Pour chaque élément du rкêve (une action, un objet, un lieu, un personnage), demandez-vous quels souvenirs il vous inspire, et ce que ces derniers signifient pour vous : qu’est-ce qui vous a marqué dans ces souvenirs ? Quelles idées et йmotions leur sont liées ?
Si vous avez rêvé que vous descendiez les escaliers, par exemple, qu’est-ce qui vous vient aussitôt à l’esprit à propos de cette action : la peur de tomber, en raison d’une chute que vous avez faite ? Les jours ù vous dévalez les escaliers de chez vous, excité а l’idée d’un rendez-vous amoureux ? Ceux où vous les descendez lourdement (ou joyeusement) pour aller au travail ? D’autres choses ?3. Reformulez les éléments du rêve en termes plus généraux
C’est l’étape la plus délicate. Essayez au maximum de remplacer les éléments du rêve que vous avez identifiés à l’étape 1 par des éléments plus généraux (leur fonction, leur catégorie, leur signification pour vous, etc.), en vous demandant quelle impression ils vous procuraient pendant que vous rêviez. De nombreux rêves seraient en effet une sorte de mise en scène concrète et imagée d’idées ou d’impressions plus globales. Par exemple, « Je me promène tout nu dans les rues de Paris avec Denis » peut devenir : « J’exécute une action libre et peu conventionnelle avec un ami du théвtre, dans une ville d’artistes oщ tout est permis » ou bien « Je me présente désarmé et inquiet face à mon patron, dans une ville oщ j’ai déménagé pour des raisons professionnelles et où je me sens mal а l’aise ».
L’important est de connecter les éléments du rêve à votre vécu et à votre personnalité : qu’associez-vous а la nudité ? Que pensez-vous de Paris ? Que représente Denis pour vous ?4. Appliquez la reformulation à votre vécu
Relisez le rêve reformulé et demandez-vous s’il révèle quelque chose de vos préoccupations et de vos aspirations. Souvent, vous aurez déjà commencé cette rйflexion lors de l’étape précédente. »
L’un des articles cite « 5 fonctions des rêves » : les suivantes :
1) - Une thérapie nocturne : les rêves nous aideraient à surmonter les événements difficiles et les émotions négatives que nous vivons.
2) - Un entraînement au danger : nous rêverions des menaces potentielles qui nous guettent, afin d’apprendre à les affronter.
3) - Une aide à la décision et à la vie sociale : au-delà des menaces, ce serait l’ensemble de ce qui pourrait arriver qui serait simulé dans les rêves – même si ceux-ci ne font que brasser les possibles, tout ce qu’ils représentent ne se produisant heureusement pas.
4. Un outil d’apprentissage : en plus de simuler notre futur, nos rêves rejouent notre passé, mais pas à l’identique. Ce rappel jouerait un rôle dans la mémorisation, en optimisant les apprentissages et en nous aidant а mieux généraliser nos expériences.
5. Un stimulant de la créativité : nombreux sont les artistes et de scientifiques ayant trouvé l’inspiration en rêvant, ou simplement résolu un problème qui les obsédait
votre commentaire -
Par papynet le 13 Novembre 2023 à 07:33
Depuis l’antiquité, les augures, cartomanciennes, les prêtres et même les médecins essaient d’interpréter nos rêves et ce avec les idées les plus bizarres, à l’instar de l’incohérence de nos rêves.
Les psychanalystes français qui croient encore en Freud, associent encore une symboliques au contenu des rêves, ce qui ne correspond pas aux connaissances que nous avons aujourd’hui en matière de neurobiologie.
Depuis 5 ans de nombreuses équipes de psychologues et de neurophysiologistes font des études sur le sommeil, les rêves et une éventuelle interprétation..
Je vous ai déjà parlé à plusieurs reprises du sommeil et des rêves (10 et 11/4/2018 notamment). Ce que je vous disais reste vrai, mais aujourd’hui les chercheurs vont plus loin dans l’interprétation des rêves.Tout d’abord pour rêver, il faut se réveiller, ne serait-ce qu’une seconde.
Pour le commun des mortels et pour les psychologues, le rêve c'est uniquement les scènes que nous nous rappelons à notre réveil, et que nous avons cru vivre pendant que nous étions endormis. Nous en avons des souvenirs plus ou moins précis, d'autant plus que la plupart de ces scènes ont un certain illogisme, voire même sont impossibles.
Mais nous ne savons pas si des phénomènes analogues ou autres se sont produits pendant notre sommeil, parce que nous n'avons aucun souvenir de ces phénomènes.
Les neurologues, au contraire, examinent (IRM, eeg) tous les phénomènes qui interviennent pendant les diverses phases du sommeil, que nous en ayons conscience ou non, et ils ont trouvé que des phénomènes identiques aux rêves se produisent lorsque nous sommes endormis, mais que nous ne nous en souvenons pas.Ils ont montré que nous ne nous souvenons que des phénomènes qui se produisent au moment où nous nous réveillons.
Si pour le neurologue ces phases de fabrications d'images mentales sont analogues à des rêves, la personne qui dort ne peut le qualifier ainsi, car elle n'en a aucun souvenir.
La raison : le cortex préfrontal ne “réfléchit” pas pendant le sommeil, car le thalamus ne lui transmet aucune information. Il est "hors course », jusqu’au réveil.
Nous nous rappelons mieux un rêve pendant le sommeil paradoxal et si le réveil est soudain.
Nous nous souvenons mieux de ceux qui ont un déroulement logique et qui sont riches en émotions. C'est particulièrement vrai pour les cauchemars et autres rêves marquants.
Le sommeil paradoxal forme des rêves fantastiques et riches en émotions, les autres phases du sommeil engendrent des rêves plus concrets et logiques.Autre point important; le rêve n’a pas de valeur prémonitoire; il ne présage en rien de l’avenir : ce n’est pas un message de l’extérieur mais de l’intérieur de nous mêmes et tous les éléments formant nos rêves sont des sensations mentales qui proviennent du passé.
Certes parfois, les circonstances peuvent nous paraitre prémonitoires.Nous sommes préoccupés par des soucis, des problèmes. Notre inconscient réagit et durant notre sommeil, il peut explorer des hypothèses de solutions ou d’événements. La plupart se révèleront inexactes, mais parmi celles-ci il peut y en avoir une à laquelle la réalité sera presque conforme une bonne prévision inconsciente !). SI nous nous réveillons lorsque notre cerveau en rassemble les images, c’est de cette seule solution que nous nous souviendrons. Nous aurons l’impression d’avoir prédit l’avenir !Chose étonnante : dormir est très bénéfique pour notre mémoire.
Pendant notre sommeil notre cerveau réactive les souvenirs de ce que nous avons fait pendant la journée et de ce que nous avons essayé d’apprendre. Il fait circuler ces informations dans le cerveau émotionnel (le circuit de Papez, 8/4/2018),
Du fait de ces rappels, les connexions entre neurones se renforcent et on retiens mieux ce qu’on a appris.
Sous IRM on voit, alors qu’il dort, le pianiste répéter un morceau de musique, et son cerveau envoie des ordre à ses doigts pour qu’ils frappent les touches, mais le geste est préparé, mais il ne s’accomplit pas (les muscles sont déconnectés pendant le sommeil).
Un psychologue prétend même qu’il s’était en vain exercé à jongler avec des balles de tennis avant de dormir, le lendemain au réveil, il jonglait avec facilité. J’ai peine à y croire: ou il exagère ou c’est exceptionnel. S’il suffisait de dormir pour acquérir subitement une compétence, cela se saurait
En résumé, le cerveau, pendant notre sommeil, passe en revue les souvenirs récemment formés, en élimine une grande partie et pour ceux qu’il conserve, il les consolide et les classe de sorte qu'ils seront plus utiles le lendemain, plus résistants aux interférences dues à d'autres informations.Il n’y a pas de symbolique des rêves. Les psychanalystes français qui croient encore en Freud, associent encore une symboliques au contenu des rêves, ce qui ne correspond pas aux connaissances que nous avons aujourd’hui en matière de neurobiologie. On ne peut faire correspondre telle image du rêve à tel élément psychologique précis. Les « dictionnaires des rêves » sont sans fondement.
La plupart du temps le rêve ne signifie rien du tout. Le cerveau évacue des perceptions inutiles de la journée précédente, et ceci en vrac et en désordre. Les images et autres sensations défilent dans nos centres d’interprétation des sensations et nous n’en avons pas conscience. Si un micro-réveil ou un réveil plus long survient, le cortex préfrontal se trouve face à des images incohérentes n’ayant aucun rapport entre elles. Il va chercher une explication mais qui sera farfelue, illogique et sans rapport avec la réalité.
La plupart du temps le rêve ne signifie rien du tout. Le cerveau évacue des perceptions inutiles de la journée précédente, et ceci en vrac et en désordre. Les images et autres sensations défilent dans nos centres d’interprétation des sensations et nous n’en avons pas conscience. Si un micro-réveil ou un réveil plus long survient, le cortex préfrontal se trouve face à des images incohérentes n’ayant aucun rapport entre elles. Il va chercher une explication mais qui sera farfelue, illogique et sans rapport avec la réalité.
Des événement extérieurs qui interviennent au moment de notre réveil peuvent aussi avoir une influence : je dors et je me suis trop tourné la tête presque dans mon oreiller, alors que je suis légèrement enrhumé. J'ai beaucoup de mal à respirer et cela me réveille un peu. A cet instant, je rêvais que j'étais au bord de la plage en train de regarder la mer. Mon cortex réagit et veut que je respire. Mais il mélange rêve et réalité qu’il veut expliquer l’ensemble : alors il va chercher en mémoire des images d'une grande vague qui arrive et me suggère que je suis en train de me noyer.!Les rêves ne peuvent donc être "interprétés", mais ils peuvent fournir des renseignements sur les préoccupations que vous avez, souvent à l'origine de stress, voire même sur des blocages inconscients du cerveau émotionnel et sur les conséquences de nos émotions profondes.
Ils peuvent donc apporter une aide, mais dénuée de toute symbolique, dans la recherche de nos préoccupations, leur connaissance, et donc la recherche de solutions à nos problèmes..
Notre inconscient est en effet préoccupé par ces soucis, par des événements importants, par des décisions à prendre, et pendant le sommeil il va en ressortir des images, faire des simulations de ce qui pourrait être fait et il peut donc être un reflet de notre état mental du moment.Le numéro de juin de « Cerveau et psycho » fait le point sur certaines études. Bien que pas tout à fait convaincu par les articles qui me semblent trop optimistes, je pense qu’essayer de les résumer peut être intéressant. C’est ce que je ferai dans le prochain article
votre commentaire -
Par papynet le 12 Octobre 2023 à 08:34On a longtemps cru que lorsqu’on s’endormait, tout le cerveau plongeait très rapidement en même temps dans une activité réduite, de façon globale et homogène.
Une étude du Service de neurologie de l’Hôpital de Lyon, et de l’INSERM et de l’université de Lyon, dont les équipes étudient les phases de l'endormissement et la façon dont le cerveau change d'activité au moment de basculer dans le sommeil, ot remis en question cette conception, vers 2010.
Un patient épileptique est soigné dans ce service et il a fallu lui implanter des électrodes dans le cerveau pour localiser l'origine de ses crises. Michel Magnin et son équipent en profitent pour suivre l'activité de différentes aires de son cerveau, 24 heures sur 24.
Quand le sommeil commence à envahir son cerveau, ces chercheurs constatent que, contrairement aux hqpothèses qui prévalaient jusqu'à maintenant, c'est le thalamus qui passe le premier en mode sommeil, avec des décharges périodiques des neurones qui passent de 40 à quelques décharges par seconde.
Le thalamus coordonne nos sensations, les trie et envoie au cortex frontal les informations qu’il juge importantes et qui viennent alors à la conscience.
Donc quand il se met ainsi en sommeil, nous ne percevons plus avec nos sens ce qui se passe à l’extérieur ou du moins, même s’il restes quelques perceptions, nous n’en sommes plus conscients
Lentement, l’activité se ralentit ensuite ensuite dans d'autres zones : notamment frontales et temporales. On n’a plus conscience de ce qui se passe, on ne réfléchit plus, on ne coordonne plus le fonctionnement rationnel du cerveau.
Le patient dort, et pourtant, certaines zones de son cortex sont encore éveillées. Plus de 1S minutes après, on note encore une activité de haute fréquence caractéristique de l'éveil dans certaines aires cérébrales.
Tout se passe comme si le thalamus, sorte de relais entre les informations extérieures et le cortex cérébral, donnait le signal du repos au reste du cerveau, qui met ensuite du temps à s'abandonner entièrement aux bras de Morphée.
Selon les neurobiologistes, le thalamus répond aux consignes de deux autres centres régulateurs, l'hypothalamus et une zone du tronc cérébral, lesquels tiennent compte de l'état de fatigue de l'organisme et de l'avancement de la journée, certains neurones du tronc cérébral battant la mesure de la fréquence des oscillation et peu, à peu, ce mécanisme enclenché, l'activité à quatre oscillations par seconde environ au lieu de 40, gagne ensuite progressivement l'ensemble du cortex, provoquant l'assoupissement, cette fréquence faible permettant une économie d'énergie essentielle au repos.
Lorsqu'on s'endort, il faut ainsi savoir que certaines zones du cerveau restent actives et continuent de produire des perceptions, des images, des bribes de pensées, après la baisse d’activité du thalamus et de notre cortex frontal siège de la pensée consciente.
Dans les moments qui précèdent le sommeil total ces activités rémanentes et fragmentaires de diverses zones corticales qui tardent à s'endormir, se manifestent et échangent encore, notamment au niveau de la mémoire et ainsi certaines de nos préoccupations ou de nos sensations des dernières minutes, interfèreront ensuite avec l’activité nocturne du cerveau au repos, qui va éliminer toutes mes mémorisations inutiles, et interviendront ainsi dans nos rêves..
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique