• Certes les perroquets parlent.

     

               Habituellement, je ne publie que le mardi. Mais deux correspondant(e)s m'ont envoyé un mail concernant des perroquets.

             Le premier perroquet appartient à une jeune femme qui lui a appris un grand nombre de mots. Mais pour elle, il le fait comme un magnétophone, qui répète sa propre parole. A peine réussit il à identifier quelques personnes et des "graines".
              Le jeune homme me parle du perroquet de sa grand mère qui a 75 ans, six ans de moins qu'elle, qui l'a eu toute petite, en cadeau. Evidemment elle a eu le temps de lui apprendre pas mal de choses : des mots d'abord, quelques phrases et elle a essayé de lui apprendre la signification des mots. Il peut nommer sans se tromper une vingtaine de personnes, (parents et amis de la grand-mère, y compris le chat), et une soixantaine d'objets qui ont un rapport avec lui : nourriture, jeux, objets de la maison.

              Ce sont deux cas différents. Mais les capacités des perroquets sont différentes selon les espèces et selon les individus. Et l'apprentissage c'est la répétition et donc le temps et l'âge jouent un rôle important.
              J'avais lu, il y a quelques années des compte-rendus de recherches sur les perroquets et j'avais même dû faire un article dans un de mes anciens blogs. Je vais rechercher dans ma doc, pour refaire un article à ce sujet ici dans quelques jours.
              En attendant une petite histoire de perroquet "grec".

              L’université de Laval au Canada a élevé un perroquet du doux nom d'Aristote pour étudier s’il y avait un lien entre ce que disent ces volatiles et la signification du mot et de ce qu’il représente d’action et de pensée.
              D'abord, le chercheur, maitre d'Aristote, lui a appris la signification de certains mots, tels que “gratte” ou “cacahuète”. Le perroquet a ensuite appris à associer le verbe “donner” à ces mots, pour obtenir les gratifications correspondantes
    Certes les perroquets parlent.    Le perroquet avait donc appris à obtenir des cacahuettes ou à se faire gratter (caresser serait plus mignon !) en disant :“Donne gratte” ou “Donne cacahuète”.
        Puis un jour, le maître, pendant qu'il le grattait, lui dit : “Bon”. Dès lors, Aristote associa le fait d'être gratté au mot bon, et déclara : “Gratte bon”.
        Mais on pouvait  penser qu'il avait appris cette expression par simple association, du fait que son maître avait prononcé le mot “bon” au moment où il le grattait.

         Un jour Arisiote, goûtant pour la première fois une cuillerée de yaourt, (avec bifidus ? le compte-rendu de recherche ne le dit pas !) annonça de lui-même : “Yaourt bon”.
          Révolution dans l’université : le perroquet Aristote avait associé le qualificatif “bon” à un nouvel aliment qui lui procurait du plaisir.            
              C'était la preuve qu'il avait compris que le terme “bon” sert à exprimer le plaisir, indépendamment de sa cause. C’était un perroquet philosophe, et bien que n’étant pas grec, il méritait son patronyme.


              Donc les animaux peuvent ressentir du plaisir, mais aussi en avoir conscience. Wouah !!!
              Personnellement je n’en doutais pas : j’ai eu un chien York qui venait gratter mes jambes pour avoir un petit bout de chocolat et qui aimait les pétoncles farcis en Bretagne et le foie gras  à Noël. Mais il ne parlait pas hélas !
              Les recherches en psychologie montrent que la capacité d'exprimer ses émotions positives est une des clés pour vivre plus heureux.
              Dommage que les humains comprennent cela moins bien que les perroquets tel Aristote. !


         L’étude et ses résultats que je viens de vous rapporter sont véridiques. Mon commentaire est peut être  un peu irrévérencieux. Je présente toutes mes excuses à l’université de Laval du Canada.

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