• Avec ou sans préméditation.

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                 La télévision nous abreuve tous les jours avec toutes les calamités de notre Terre et notamment les meurtres et assassinats, qu'isl soient faits par des adultes ou des jeunes, des terroristes, des gens malfaisant ou des gens atteints psychiquement.

                 Il faut bien sûr qu'il y ait enquête et que la justice passe, et un point est alors essentiel : le crime a t'il ou non été prémédité.

                Pour tout homme sensé de notre civilisation, auquel on a inculqué quelques notions de morale, et donc également pour la justice, le crime avec préméditation est plus grave que l'accident dans lequel on n'avait pas l'intention de donner la mort.
                Cela nous apparaît comme une question de responsabilité, voulue ou fortuite, devant un fait identique : la mort.
                On peut se demander comment notre cerveau réagit devant de tels faits.C'est ce qu'a voulu savoir Liane Young, à l'université de Cambridge, dans le Massachusett.
                 Elle a mis en scène les deux versions suivantes des mésaventures d'une jeune fille M., empoisonnée par son amie J.
                Dans les deux cas M. est empoisonnée, alors qu'elles visitent toutes deux une usine de produits chimiques, par du café servi par J, à partir d'un distributeur de boisson qui verse dans un verre du café non sucré et on rajoute le sucre en poudre que l'on veut, contenu dans des sachets, enfermés dans une petite boîte, à coté du distributeur.
                J boit du café sans sucre, mais M désire du café sucré.

                 Scénario 1 : J souhaite empoisonner M. Elle met le café dans des verres et voit une boîte sur laquelle il y a écrit "poison". Elle verse un sachet de poudre blanche dans le verre de M;
    Mais la dose est insuffisante et M ne meurt pas.

                Scénario 2 : J ne souhaite pas tuer son amie M; sur la boîte en cartonoùest le poison, il n'y a rien d'écrit. J croit qu'il s'agit de sucre et verse un sachet dans le verre de M. Mais c'est du poison et M meurt, empoisonnée.

                 Les personnes ayant un cerveau normal considéraient le premier cas comme une tentative de meurtre qui a échoué, et le second cas comme un accident, la personne n'ayant pas eu l'intention de nuire à son amie. Le cas 1 était jugé plus grave moralement et juridiquement que le cas 2.

                 Liane Young a fait passer ce test à deux groupes de malades atteints de problèmes cérébraux qui pour les premiers, inhibaient le cortex préfrontal ventromédian, et pour les seconds, un centre situé sur le coté du cerveau, au dessus de l'oreille dans la zone temporo-pariétale.
                Les deux groupes jugeaient le cas 1 moins grave que le cas 2, car dans le premier, M n'était pas morte. Ils jugeaient donc moralement plus acceptable de vouloir la mort de quelqu'un, mais de ne pas avoir réussi à le tuer, que d'avoir tué quelqu'un par accident, sans le vouloir et sans avoir pu connaître préalablement les risques de son acte. La notion d'intention et de responsabilité leur échappait complètement. Seul le résultat était pris en compte.
                 En complétant ses études par d'autres tests, l'équipe de chercheurs a montré que la zone temporo-pariétale, en liaison avec la mémoire, avertissait des dangers du poison et reliait le risque de mort à celui d'enfreindre des règles morales.
                Le cortex ventromédian ajoutait des aspects émotionnels à cette évaluation cognitive, , la notion de responsabilité et de culpabilité.
                Le cortex frontal prenait ensuite la décision de mettre du sucre ou non.
                 Dans le scénario 1 les personnes normales voyaient ces centres activés et l'information poison était donnée. Si le cortex frontal passait outre, c'était volontairement, en connaissance de cause. Dans le cas 2, le cortex temporo-pariétal ne pouvait informer de la présence du poison, en l'absence d'information sur les sachets.
                Pour les personnes atteintes de lésion, ce cortex temporo-pariétal ne délivrait pas l'information du poison et des conséquences, et s'il s'agissait du cortex préfrontal, cette information n'était pas liée aux aspects moraux de responsabilité et de culpabilité, mais seulement aux aspects factuels mort ou pas mort.

                 Malheureusement, pour mener notre vie correctement, il vaut meiux que notre cerveau soit en bon état de fonctionnement.

    http://lancien.cowblog.fr/images/Caricatures3/Unknown-copie-7.jpgAvec ou sans préméditation.
     

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