• Au secours d'un chagrin d'amour.

    Au secours d'un chagrin d'amour.

    Au secours d'un chagrin d'amour.
       

     

     

     

     

     Des roses de mon "jardin sur le toit"

     

        Une correspondante d'Eklablog me demande pourquoi je m'occupe parfois de jeunes ados. Alors le mieux , c'est que je vous raconte ce qui est arrivé à une de mes correspondante, qui m'a autorisé à en parler, mais évidemment je vais lui donner un surnom : Falbala. Et ne cherchez pas; elle n'est pas sur Eklablog. Je veux vous montrer combien des ados peuvent être méchants, peut être en partie inconsciem-ment et que ceux qui en souffrent ont parfois besoin qu'on les aide un peu.

            J’ai connu Falbala il y a  une dizaine d'années, en avril. C’était une jeune de 16 ans qui appartenait à un groupe de jeunes “gaulois” d’une classe de première S et leurs camarades d’une autre première ES d’un lycée, dans laquelle était une autre jeune fille de 17 ans, Ikéa.
            Falbala avait depuis un an un petit ami, Périphéric, qu’elle aimait à la folie, de tout son coeur. Elle m’en faisait des descriptions romantiques et dithyrambiques : l’amour est aveugle!
            Mais elle pleurait parfois parce que, lorsque elle avait une fête de famille et ne pouvait sortir avec lui, celui-ci allait se promener avec une autre fille. Mais ce n’était jamais la même, et il lui disait qu’il n’aimait qu’elle, Falbala, et qu’elle était le “menhir de sa vie”; et après tout, se promener n’est pas interdit. Pourquoi serait il resté cloîtré comme un druide?
            Bref Falbala pleurait parfois “sur mon épaule virtuelle”, mais tout allait encore bien à la fin des classes, en juin.
            Pourtant ce qui m’étonnait, c’est que Périféric et Falbala se connaissaient peu, ne savaient pas vraiment ce qu’il y avait dans le coeur de l’autre, n’avaient pas de projet commun; ce n’était pas un vrai couple au plan sentimental, mais je ne m’en étonnais pas trop; cela semble l’habitude et la règle aujourd’hui : ma conception de l’amour est probablement archaïque !

            Et puis mi juillet, coup de tonnerre : je reçois un mail de Falbala me disant que Périferic vient de lui téléphoner qu’il part en camping avec Ikéa, parce qu’elle, au moins, veut bien faire l’amour avec lui. Falbala dit qu’elle n’y survivra pas et à distance ce n’est pas facile de consoler!. Alors, entre mail, Messenger et portable, on se débrouille néanmoins, et Falbala remonte peu à peu la pente et surmonte son gros chagrin d’amour.
            Fin août, elle revoit Périféric et lui avoue, avec quelques larmes, qu’elle a failli se suicider à cause de lui, mais que maintenant, tout va bien, qu’elle est forte et responsable, qu’il n’est plus son petit ami, mais qu’elle voudrait qu’il reste son copain.
            Périféric se montre gentil et l’embrasse sur les deux joues.

            Mais sans doute culpabilise t’il, et sa position n’est pas très glorieuse vis à vis des copains du groupe qui aiment bien Falbala. Et puis, qu’on ne le regrette pas plus que cela, que Falbala soit de nouveau joyeuse, cela choque son amour-propre !
            Alors il  raconte aux copains qu’il l’a quittée parce qu’elle “est frigide”.
            Et de son coté, Ikéa raconte partout que Falbala pleure tout le temps pour récupérer son ami, (ce qui est faux), qu’elle est “hystérique et dépressive.”
            A la rentrée en terminale, Falbala voit avec stupeur les jeunes du groupe lui faire la gueule et rire derrière son dos. Elle s’énerve, pleure un peu , ce qui aggrave son cas. On appelle à nouveau papynet au secours.
            La peine de Falbala est terminée, certains de ses amis ont reconnu leur erreur, mais d’autres n’ont pas voulu se “déshonorer” ainsi, et le groupe est maintenant coupé en deux.
            Et Périféric a quitté Ikéa, qui est furieuse !

            Aujourd'hui, Falbala a 25 ans, un mastère de sciences et elle est ingénieur dans une entreprise.

            Sans doute me direz vous, c’est une banale affaire, un jeune égoïste un peu lâche et menteur et une garce, qui ont profité de la naïveté d’une jeune fille amoureuse.
            Mais je ne veux juger ni Périféric, ni Ikéa.
            Ce qui m’étonne et me soucie, c’est que des jeunes dans un groupe, qui se disent amis, soient crédules à ce point, et surtout, qu’ils enfoncent ainsi Falbala, leur amie, sans se rendre compte du mal qu’ils lui ont fait.

            Pour moi  (non seulement aujourd’hui, mais aussi quand j’avais votre âge), les copains, c’est un peu comme “les copains d’abord” de la chanson de Brassens : la solidarité d’abord.
            Quant à la grande amitié, c’est presque un amour platonique, c’est partager joies et peines, même si cela vous en coûte un peu, c’est ne pas laisser tomber l’ami(e), c’est le soutenir, le consoler, l’aider à remonter la pente et le défendre, bec et ongles, vis à vis des autres, surtout quand ils sont injustes avec lui.

            Peut être ai-je une conception archaïque de l'amitié. Je vais faire deux article sur ce sujet.

    Au secours d'un chagrin d'amour.Au secours d'un chagrin d'amour.

      

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  • Commentaires

    1
    Jeudi 30 Mai 2019 à 13:31

    ah ben je suis entièrement d'accord avec toi, j'ai 59 ans et quand on était jeune, les copains et copines, gare à l'amoureux ou l'amoureuse qui lui ferait une vacherie ! 

    je me souviens d'une amie qui s'était fait avoir par un mec en boite, qui a eu le malheur de venir me draguer je lui ai planté mon talon (haut de + de 10cm) sur le pied, il a hurlé !!!! 

    les gens ne s'aiment plus comme avant.. je le vois bien avec mon fils, il a des potes mais voilà, le pote vient passer le w.end, et il repart, il n'a plus de nouvelle pendant X temps .. nous c'était pire on devait s'écrire à l'époque mais on était plus lié !!!! 

    j'en reviens à la même déduction que toi, nous avions de vraies valeurs, que l'on a encore et je m'en réjouie .. 

    bon jeudi de l'ascension biz flo

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