• Le droit de choisir sa mort

        La dernière loi sur la fin de vie date de 2016 et modifiait une loi votée en 2005 dite loi "Léonetti"et les lois plus anciennes de 1999 et 2002.
        Je la trouve bien ambigüe et peu précise, tout cela pour ménager tout le monde, après le refus de voter l’amendement Touraine , qui était plus volontariste.
        Cette loi n'étaitt pas conforme aux engagement de François Hollande, lors de sa campagne présidentielle, qui disait : « Je proposerai que toute personne majeure en phase avancée ou terminale d'une maladie incurable, provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable, et qui ne peut être apaisée, puisse demander, dans des conditions précises et strictes, à bénéficier d'une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité. ».
     
        La loi de 2005 stipulait que tout patient est en droit de considérer qu’un traitement constitue pour lui une obstination déraisonnable et peut le refuser, même si ce refus peut avoir des conséquences vitales. Il a alors le droit de bénéficier d’un accompagnement palliatif.
        La loi impose cette interdiction d’obstination déraisonnable aux équipes soignantes, ce qui leur permet d’arrêter les traitements chez un patient qui n’est plus en état d’exprimer sa volonté, lorsqu’elles estiment que leur poursuite n’a plus de sens sur le plan médical et à condition d’en avoir discuté préalablement dans le cadre d’une procédure collégiale.
         La loi de 2005 a aussi rendu possible la rédaction de directives anticipées, qui permettent au patient d’exprimer ses volontés en matière de décision relative à la fin de vie pour le cas où il ne pourrait plus le faire lui-même. Mais en 2005, ces directives anticipées ne sont valables que 3 ans et ont seulement une valeur d’information pour le médecin, elles ne s’imposent pas à lui.

       Dans la loi de 2016 es directives anticipées sont revalorisées, elles n’ont plus de condition de durée et elles deviennent contraignantes pour le médecin, sauf cas exceptionnel
       Surtout, elle, autorise la « sédation profonde et continue », cette possibilité de "dormir avant de mourir pour ne pas souffrir", réservée à des malades atteints "d'une affection grave et incurable".
    Encore faudra t’il qu’ils aient déclaré par écrit, auparavant, qu’ils ne souhaitaient pas d’acharnement thérapeutique et cela sur un document à caractère officiel.
        Et les médecins auront ils sous la main cette déclaration, lorsqu’il leur faudra décider de leur conduite ?
        Les directives anticipées s'imposent au médecin "sauf en cas d'urgence vitale pendant le temps nécessaire à une évaluation complète de la situation". Si elles apparaissent manifestement inappropriées, le médecin devra solliciter un avis collégial.
        Si les directives anticipées sont jugées "manifestement inappropriées" par le médecin, cela peut être tout et n'importe quoi. Cette notion n'existe pas dans le droit et le médecin n’a aucune qualité juridique ! Comment les juges pourront ils juger en cas de recours ?

        La sédation profonde, c'est certes une forme d’euthanasie, Elle va permettre à des personnes de mourir plus tôt, sans alimentation et sans hydratation. Cela peut être calme pour certains mais aussi très violent pour d'autres. "Plus tôt", ça peut durer trois semaines,. Sans compter sur des procédures, comme celle de Vincent Lambert, qui a duré plus d' un mois.   
         Cette loi, pourtant bien peu permissive, suscite des tas de critiques de la part d’intégristes catholiques.
        C’est une attitude que je ne comprends pas.
        Personne n’oblige personne à recourir à cette action; c’est le choix de chacun. Les opposants sont donc tout à fait libres de ne pas se servir de cette possibilité, c’est leur choix.
        Mais obliger les autres qu’eux à faire la même chose, c’est inadmissible : c’est faire preuve de la plus grande intolérance, c’est, comme les intégristes musulmans, décréter que l’on n’a pas le droit de penser autrement qu’eux. On se croirait dans un pays totalitaire!
       
        Ce droit à la sédation profonde et continue jusqu'au décès n’est valable que dans certains cas particuliers :
            - « le patient atteint d'une affection grave et incurable et dont le pronostic vital est engagé à court terme présente une souffrance réfractaire au traitement »
            - « lorsque la décision du patient atteint d’une affection grave et incurable décide d’arrêter un traitement qui engage son pronostic vital à court terme »
            - « lorsque le patient ne peut exprimer sa volonté et au titre du refus de l’obstination déraisonnable ».
        Mais quelqu’un comme Vincent Lambert entre t’il dans ces cas. Un tétraplégique qui n’a aucune chance de guérison, qui est presque un légume, mais n’est pas en train de mourir, n’y entre probablement pas.
       
        Que doit faire une personne qui ne souhaite pas d’acharnement thérapeutique :
        Les directives anticipées doivent figurer sur un document écrit, daté et signé sur lequel leur auteur doit porter son nom, son lieu et sa date de naissance. Lorsque ce dernier est en incapacité d’écrire mais néanmoins apte à exprimer sa volonté, il peut demander à deux témoins, dont la "personne de confiance", d’écrire le document, en attestant qu’il est l’expression de sa volonté libre et éclairée.
        Les directives anticipées sont inscrites dans le dossier médical du patient. Elles sont modifiables à tout moment et valides pendant trois ans au terme desquels l’auteur doit seulement confirmer leur validité par écrit sur le même document.
        La désignation d’une personne de confiance qui pourra être consultée par le médecin, si le malade n’est pas en état de parler de façon rationnelle, doit se faire par écrit et peut être révoquée à tout moment.

        Certes cette loi est un petit progrès, mais elle est tellement ambigüe que je crains qu’elle n’aboutisse à de nombreux problèmes juridiques par la suite.
        Finalement les décisions seront prises par des tiers, qui ont chacun leur propre idée de la question et le plus souvent, pas par l’intéressé, qui n’aura pas su écrire des directives juridiquement valables.
        Pourtant d’autres pays (Belgique, Pays Bas, Suisse, Luxembourg), reconnaissent à chacun de choisir l’instant de sa mort. En France il peut le faire tant qu’il est en bonne santé (on ne l’empêchera pas de se suicider), mais il ne pourra plus le faire s’il est malade et n’est plus capable de se procurer les moyens correspondants.
        On continuera à voir certains partir à l'étranger pour mourir dignement et d'autres sont poursuivis pour avoir assisté leurs proches ou leurs patients à mourir, en France.

        Certes une libération de l’euthanasie, sans règles strictes serait la porte ouverte dans certains cas à des assassinats pour des raisons diverses, mais la loi actuelle ne laisse pas assez de liberté à un malade incurable, mais encore conscient et qui n’est pas en train de mourir, de choisir sa propre fin comme il l’entend, parce que la vie ne lui apporte plus que des souffrances et plus d’espoir.
        Bien sûr on vous dira qu’on peut toujours espérer un miracle, mais bien que très optimiste, un miracle, en 91 ans, je n’en ai jamais vu.
        Bien sûr la morale nous dit « tu ne tueras point » mais il s’agit des autres. Je ne vois pas en quoi il est immoral de mettre fin à sa propre vie, en connaissance de cause de toutes les conséquences, et bien sûr, sans entraîner dans sa mort les 150 passagers d’un avion, comme cela st arrivé il y a quelques années..
        Et que dire au plan moral, de certaines cliniques qui font de l’acharnement thérapeutique, pour garder remplis certains lits et chambres, sources de revenus financiers !
     
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  • http://lancien.cowblog.fr/images/Images3/ideesdecoarttablegranadawwwalineafr735444.jpg

    Noël, Jour de l'An, ce sont des fêtes où l'on reçoit la famille ou les mais autour d'un repas. Alors on se pose parfois des questions sur les table et ses coutumes ou ses habitudes. Alors j'ai cherché quelques réponses.


    1 - Pourquoi dit on « mettre la table » ?

    2 - Quels sont les ancêtres des nappes et serviettes ?

    3 - Pourquoi les couteaux de table ont ils des bouts ronds (contrairement aux couteaux de cuisine) ?

    4 - Quelle est l’histoire de la fourchette ?

    5 - Qui a inventé le tire-bouchon ?

    6 - D’où vient le mot « entremets » ?

    7 - De quand date le sandwich ?

    8 - Pourquoi un gâteau alsacien s’appelle t’il « Kugelhopf » et les bonbons « Haribo » ?




    Voici les réponses :

    1 - Au Moyen Age, la table était une grande planche (ou plusieurs) posée sur des tréteaux.
Il fallait la mettre dans la pièce.

    2 - Au même Moyen Age, on mettait une nappe sur les tréteaux, recouverte d'une pièce de tissu pliée en deux, appelée "doublier", destinée à s'essuyer les mains et la bouche. Elle fut ensuite remplacée par une longue pièce de toile posée sur les bords de la nappe : la « longuière », puis en 1560, par une pièce de tissus individuelle : la serviette. De telles serviettes seront en vogue après le mariage d’Henri IV et Marie de Médicis, en 1600.

    3 - A l’origine tous les couteaux étaient pointus. Mais les gentilshommes se curaient les dents à table avec ces ustensiles, et le Cardinal de Richelieu, agacé par cette pratique peu agréable à voir, demanda à son orfèvre de lui faire des couteaux à bouts ronds.

    4 - La fourchette existait au Moyen Age, mais avec 2 dents seulement. C’était un objet de luxe au manche précieux, souvent en ivoire. Puis ensuite l’usage se perdit et on mangeait avec les doigts. Elle ne réapparut qu’au XVIIème siècle.

    5 - Le tire bouchon était à l’origine un accessoire d’arme à feu, destiné à extraire une balle du canon. C’est au 17ème siècle qu’il servit à extraire les bouchons, sous forme d’une vis sans fin.
        Le véritable tire-bouchon, avec une hélice au bout d’un manche en T fut breveté en 1795, par Samuel Hershaw.

    6 -  Au Moyen Age, le repas se déroulait en plusieurs services. Dans les grands repas, des artistes, jongleurs, chanteurs et danseurs venaient combler le temps mort qui séparait deux services : l'entremets.

    7 - En 1762, passionné par les jeux de cartes et ne voulant pas quitter sa table de jeu, pour aller déjeuner, lord John Montagu, comte de Sandwich, demanda à son cuisinier de lui préparer à manger : deux tartines de pain beurré avec une tranche de viande au milieu.

    8 - Un pâtissier de Ribeauvillé, du nom de Kugel, hébergea les rois mages, faisant étape en Alsace sur la route de Bethléem…(c’est une belle légende !).  Pour le remercier, ils lui donnèrent la recette d'un gâteau, dont la forme est celle de leurs turbans, qu'il baptisa Kugelhopf. 
          Certains pensent que le mot vient de Kugelhut (kugel signifiant « boule » et hut « chapeau »), qui était le chapeau des parlementaires de Strasbourg à l'époque.
          Quant au bonbon « Haribo », enrobé de chocolat et aux vives couleurs, il fut inventé par un confiseur allemand Hans Riegel de Bonn (d'où son nom: Ha Ri Bo).

    Et si vous êtes un expert de la table, vous devez reconnaître les différents couverts et verres  autour d'une assiette. 

    Histoire de table

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    Les crèches de Noël

                Je ne suis pas croyant, mais j'aime l'atmosphère des église (et j'admire leurs architectures), et j'adore les crèches de Noël. Sans doute un souvenir d'enfance, puis des Noëls joyeux avec mes enfants et petits enfants.
              Alors en cette veille de fête, je publierai quelques images de crèches de Noël, certaines toutes simples, d'autres qui sont de véritables paysages.

    Les crèches de Noël

    Les crèches de Noël

    Les crèches de Noël

    Les crèches de Noël

    Les crèches de Noël








    Les crèches de Noël




    Les crèches de Noël








    Les crèches de Noël
















    Les crèches de Noël











    Les crèches de Noël

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  •           La COP28 s’est terminée à Dubaï, le 13 décembre. Conférence sur le changement climatique réunissant 198 nations, son rôle était d’avancer sur la lutte contre le changement climatique dû principalement à l’augmentation de température moyenne qu’entrainent nos émissions de gaz à effet de serre. ,( principalement le dioxyde de carbone CO2 et le méthane CH4). Elle devait notamment se prononcer sur la sortie des énergies fossiles principalement charbon et pétrole, mais aussi gaz.
               Les énergies fossiles sont en effet responsables à 80% des émissions de gaz à effet de serre, en produisant du CO2, notamment la production d’énergie, l’industrie, le transport, les bâtiments (voir le graphique ci-dessous). L’agriculture est responsable surtout d’émissions de CH4 et la partie « forêt » représente le manque d’absorption de cOé du fait de la destruction des forêts, notamment en Amazonie.

    La COP 28 à Dubaï

               Il faut d’abord remarquer que les présidents des USA et de la Chine n’y ont pas mis les pieds, même s’ils y avaient des représentants. Pourtant la Chine est responsable de 33 % des émissions de CO2 et les Etats Unis de 12,6 % ! M. Macron y était.

    La COP 28 à Dubaï

               Le graphique ci dessous montre que 10 pays sont globalement responsables de près de 70% de ces émissions. (La France n’émet que moins de 1%, grâce au nucléaire).

    La COP 28 à Dubaï

              Les pays se sont mis d’accord avec beaucoup de difficultés et ont fini par rédiger un accord commun qui dit qu’à terme, les énergies fossiles devront être abandonnées et tout le monde crie victoire et qualifie cet accord ‘d’historique, qui changera le monde.
            Bien sûr, cela pourrait être pire s’il n’y avait pas eu d’accord du tout, et c’était jusqu’à présent un sujet tabou..
              Mais impossible de déterminer encore avec précision quelle influence aura ce texte de COP qui pointe, de façon inédite, la responsabilité des énergies fossiles.
              Certes la responsabilité des énergies fossile est reconnue, et on s’engage vers leur suppression progressive, mais aucune date n’est fixée et l’accord n’est pas contraignant. Alors les états grands pollueurs le respecteront ils ?
               Par exemple, l’Allemagne, qui vient de fermer son dernier réacteur nucléaire et ne peut plus bénéficier du gaz russe, ouvre de nouvelles centrales à charbon. Les Etats Unis ne veulent pas fermer les leurs et la Chine, en construit, malgré un effort certain vers le nucléaire et le solaire.
              Et les pays du golfe y étaient opposés, car c’est pour eux un changement complet d’économie, et les enjeux financiers sont énormes. Toutefois les Emirats sont davantage consentants, car l’élévation de température y est importante et rend le pays très vulnérable.
              L’accord indique que les émissions de CH4 devront aussi être réduites et il s’engage à tripler les énergies renouvelables et à accélérer les technologies à zéro émission ou à faibles émissions, notamment les énergies renouvelables, le nucléaire, les technologies de réduction et d’élimination telles que le captage et le stockage du CO2, et la production d’hydrogène. Il faut aussi accélérer la décroissance des émissions de transport routier.        
              Certes c’est déjà bien d’affirmer tout cela, mais on sait bien que les énergies renouvelables sont aussi intermittentes et qu’elles ne pourront prendre en charge qu’une partie modeste de l’énergie nécessaire. Et le captage du CO2 semble très difficile à réaliser et devrait coûter très cher !l

              En définitive de nombreux observateurs présentent la mention de la transition hors énergies fossiles dans la déclaration finale comme une avancée historique, mais le bilan de la COP ne pourra être tiré qu'après un certain délai, notamment lorsque les pays annonceront leurs contributions nationales et leur engagements plus précis et réels.

              Si vous voulez en savoir plus sur cette COP 28, il y a un article très intéressant et complet de Wikipédia, mis à jour le 14 décembre, et qui cite les divers points de vue de façon relativement impartiale. https://fr.wikipedia.org/wiki/Conférence_de_Dubaï_de_2023_sur_les_changements_climatiques

    La COP 28 à Dubaï

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  • Admettre que l'on peut avoir tort.

                Les médias nous informent régulièrement des tous les événements désagréables dans le monde, et notamment des nombreux attentats ou tentatives, qui le plus souvent sont perpétrés par des personnes qui n’étaient pas des excités fichés S, ni des fanatiques religieux, mais seulement des gens marginaux, à l’esprit un peu dérangé.
              Souvent ces personnes, comme d’ailleurs les fanatiques, n’admettent pas que l’on ait des opinions différentes des leurs.
             Cela arrive à d’autres personnes, mais on ne souhaite normalement pas la mort de ceux qui ont pour seul tort de penser différemment.
             Alors comment cela est il possible ?
             Un article de Nicolas Gauvrit, enseignant-chercheur en sciences cognitives а l’université de Lille. , dans la revue « Cerveau et Psycho », nous fournit quelques éléments de réponse :

             En fait, une tendance universelle existe chez l’humain : l’aversion aux opinions contraires. Pourtant se confronter aux idées des autres nous ouvre l’esprit, étend nos connaissances et permet la compréhension des autres.
            Au lieu de cela, nous préférons lire ou écouter ce que nous pensons déjà, recherchant la confirmation de nos idées, plutôt que de mieux appréhender la réalité, tendance que certaines idéologies renforcent.
              Les chercheurs en psychologie mettent en avant trois raison à ce comportement :

              Ce qu’ils appellent la « dissonance cognitive » , un état désagréable induit par le fait de considérer des informations contradictoires.
             Si l’on apprend qu’un ami a commis des actes très répréhensibles que l’on considère comme immoraux, être son ami est contradictoire avec cette situation et pour rétablir un certain confort cognitif, nous aurions alors tendance а rejeter les preuves d’immoralité.
            Mais pourquoi ces deux informations réagissent en créant de l’inconfort, et pourquoi nous avons tendance а remettre en cause la nouvelle information. Deux explications sont mises en avant           
            D’abord, au niveau social, remettre en cause une opinion peut entraîner de ne plus être en accord avec nos proches, avec notre groupe. Changer d’opinion peut donc nous éloigner des clans auxquels nous appartenons.
            Ensuite, nous avons individuellement besoin d’avoir confiance en nous-mêmes, de penser que nous sommes moraux, intelligents, raisonnables. Toute nouvelle information qui nous obligerait à une remise en cause sera alors perçue comme une menace pour notre intégrité, pour ce que nous sommes.

            Une deuxième situation est celle du « réalisme naïf », qui entraine la certitude que nos opinions ne sont ni plus ni moins que la réalité. Nos croyances sont des évidences objectives, qui ne nécessitent ni preuve, ni mise à l’épreuve. Cette confiance extrême nous amène à estimer que celui qui pense autrement est évidemment fautif et l’écouter n’est que perte de temps.
            L’auteur cite une phrase très évocatrice d’une telle personne : « La seule fois oщ j’ai eu tort, c’est quand j’ai cru que je m’étais trompé. »
           La première théorie prédit que, confrontés а une opinion opposée, nous devrions ressentir menace et anxiété. La deuxième entraîne frustration et colère. 

              Troisième théorie, celle appelée « minimisation de l’effort cognitif »., que je nommerai plus simplement « paresse humaine » : nous évitons de fournir des efforts importants, qui nous fatiguent et nous empêchent de faire d’autres tâches, et, dans ces conditions, il est naturel d’éviter l’exposition aux opinions alternatives.
              Cette troisième hypothèse complète la deuxième : si nous sommes surs d’avoir raison, il est coûteux et finalement inutile d’écouter les contradicteurs
             Le réalisme naпf, galvanisé par la paresse cognitive, fournit un terreau aux dogmes religieux et à la haine terroriste.

                А l’opposé du réalisme naпf, l’humilité intellectuelle, qui consiste а se méfier de ses propres certitudes et а considérer que l’on peut avoir tort. C’est simple, mais ce n’est pas facile. Cela devrait s ‘apprendre à l’école, en lettres, en étudiant les opinions des écrivains et philosophes, en sciences en apprenant le doute et la rigueur, et ensuite par l’entraînement. Cette attitude est voisine de l’esprit critique, dont la juste pratique consiste, non pas à critiquer les opinions des autres, mais les siennes propres

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