• Nos émotions, parler ou écrire pour se sentir mieux.

        Je suppose que vous avez identifié la nature de vos émotions et que vous en avez compris les causes et les conséquences.
        Il faut alors les exprimer, car cela permet de mieux les contrôler ensuite.

         Mais ce n’est pas facile de rendre compte de ce que l'on ressent, sans que ces mêmes émotions ne troublent votre discours.
        On peut exprimer ses émotions oralement ou par écrit mais souvent la présence d’une tierce personne que l’on connaît (et dont on a peur du jugement), vous empêche de le faire de façon exacte et complète, car les émotions sont parfois difficiles à exprimer d'une manière socialement acceptable et sans que les autres vous jugent.
        Il est donc plus facile de le faire par écrit soit dans un journal intime ou dans un blog, soit avec un confident qui n'interfère pas avec sa famille ou ses amis, et qui ne les juge jamais et les écoute sans critiquer.
        Lorsqu’il s’agit d’émotions provoquées par une personne, il arrive qu’on ne parvienne pas à expliciter ce que l’on ressent pour autrui, ou qu’on le fasse d'une façon inadaptée. C’est souvent ce qui arrive en amour lors de problèmes avec celui qu’on aime, et le plus souvent le cas de malentendus, parce qu’on n’a pas réussi à se parler.

        Dans la plupart des cas exprimer ses émotions est un exercice bénéfique.
        Lorsqu'il s'agit d'émotions négatives, telles la peur ou la colère, l'expression peut être un moyen de réduire l'impact négatif de ces pensées et de leurs manifestations 
        Matthew Lieberman, de l'Université de Californie, a montré en 2007, que le fait d’exprimer une émotion calmement diminue l'activité des centres amygdaliens, (à l’origine de la peur, la colère et l'anxiété).
    .    L’expression de l'émotion peut servir à clarifier des situations conflictuelles ou ambiguës.
        Si votre petit ami a trop regardé d’autres filles lors d'une soirée, et que vous sous sentez bafouée et la colère monter en vous, si, lorsque vous êtes de nouveau seule avec lui, vous exprimez vos sentiments en analysant les choses posément, en choisissant des mots précis, le plus souvent, cette mise à plat désamorce les tensions et permet à l'autre de s'expliquer, voire de s'excuser.
        Dans des cas simples de rupture ou de chagrin d’amour, souvent le seul faitde confier ses malheurs et de discutre posément et logiquement, en essayant de se débarasser des émotions pour faire place à la raison, suffit à ce que la victime se sente déjà mieux et commence à tourner la page.
        Dans des cas plus graves de gros traumatisme, faire l’effort douloureux de le raconter,  soulage l’inconscient et on peut alors aborder un examen rationnel de la situation, de ses causes et par là même une analyse de ses émotions.

        Autre point positif de l'expression des émotions : le partage social des émotions.
        Selon le psychologue Bernard Rimé, de l'Université belge de Louvain, 80 % des personnes vivant un épisode émotionnel fort, éprouvent le besoin presque irrépressible de s'en confier à autrui, ce qui resserre les liens sociaux entre le narrateur et l'auditeur. L'émotion confiée suscite une émotion analogue chez l'auditeur : la communication est facilitée, les personnes se soutiennent et s'apprécient davantage.
        L'expression des émotions agit favorablement sur les relations sociales, au point que les personnes livrant des informations intimes les concernant, sont plus appréciées que celles qui s'en tiennent à des informations classiques.comme l’a montré une étude de l'Université de Buffalo en 1994.
        Je ne sais pas si c’est vrai pour les blogs maist je me méfierais aussi d’un certain “voyeurisme”. C’est pour cela que je recommande  de mettre un mot de passe sur les articles les plus intimes.

        On constate à contrario des inconvénients dans le cas des personnes qui n'arrivent pas à exprimer correctement leurs émotions, soit qu'elles n'en aient pas l'habitude, soit qu'elles cherchent délibérément à masquer ce qu'elles ressentent par pudeur excessive.        
        De plus, les normes sociales de de nos familles, et de notre société ou les usages des milieux dans lesquels nous évoluons (études, amis, profession, religion...) interdisent souvent de faire partager ses émotions.
        La rétention pour soi des émotions a généralement des effets nocifs.
        L'université Stanford a étudié les paramètres physiologiques (fréquence cardiaque, transpiration....) de personnes à qui l'on projetait un film suscitant du dégoût, et qui devaient masquer leur émotion. et elle a constaté que le simple fait de dissimuler l'émotion ressentie, entraînait une augmentation des paramètres physiologiques associés, comme si les effets masqués de l'émotion se trouvaient renforcés chez le sujet.
        Les psychologues ont constaté que les personnes ayant tendance à dissimuler leurs émotions vivent moins d'émotions positives et font état de plus d'expériences émotionnellement négatives lors d'un échange verbal avec autrui.
       D'autres études ont montré que le fait de cacher sa colère entraîne des troubles du sommeil chez les personnes souffrant de maladies coronariennes, et que cette « inhibition émotionnelle » prolongée peut altérer le fonctionnement du système immunitaire.
        J’ai souvent constaté que le simple fait pour certain(e)s d’avoir confié leurs ennuis et leurs conséquences émotionnelles et d’en avoir discuté objectivemnt pour déterminer causes et conséquence, diminuait ces émotions et le stress qu’elles entraînaient.

        Savoir mettre des mots sur ce que l'on sent, en parler à ses proches, partager autour de soi le monde intérieur de ses émotions, les exprimer par écrit pour soi s’il est trop difficile de les partager, sont des compétences émotionnelles qui rendent la vie plus facile, mieux adaptée au monde social, tout en améliorant la santé physiologique de notre corps..

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  • Comprendre ses émotions

        Dans le précédent article je vous ai montré qu’il fallait identifier ses émotions.
        Lorsque l’on a identifié ses émotions, il s'agit d'en comprendre les causes et les conséquences. Cette compréhension est indispensable pour pouvoir ensuite réguler ses émotions.
       

        La compréhension des émotions amène à se poser la question de ses désirs et de ses besoins.
        En effet, les émotions s'enracinent dans des désirs et des besoins qui sont ou ne sont pas satisfaits, et sont déclenchées par des événements qui ont un lien plus ou moins éloigné de ces aspirations.

        Par exemple, la tristesse peut provenir d'un besoin de partage et d'échange, de désirs d’amour ou de tendresse non satisfaits.
        Certaines personnes se sentent souvent tristes parce qu'elles ont l’impression d’être seules, qu’elles n’ont pas trouvé l’ami ou l'amie dont elles rêvent, ou parce qu’elles croient que les parents ou le compagnon ne les comprennent pas et ne font pas assez attention à elles.
        Toutefois. l'événement qui déclenche l'émotion en elle- même, celle qui va faire sourdre les larmes, peut être d'une tout autre nature. Cela peut être un film, un morceau de musique, une lecture, une parole malencontreuse d’une autre personne. Tout à coup, on éclate en sanglots pour une raison apparemment anodine. La cause de cette tristesse est autre : ce ne sont que des déclencheurs d'une émotion qui a une autre cause profonde.

        Comprendre le sens des émotions, c'est évaluer ses besoins, ses désirs et dans quelle mesure ils sont satisfaits.
        Lorsque, pour une raison ou une autre, une explosion émotive se produit, il faut éviter de l'attribuer au déclencheur le plus proche, le plus évident, mais s'interroger sur les causes profondes de cette manifestation.
        Cela n’est pas vrai que pour la tristesse, mais aussi avec la colère. Quand vous accumulez trop de frustrations que ce soit avec vos parents, vos amis, votre petit ami(e) ou dans vos études, vous vous énervez pour un rien.
        C'est aussi le cas de la joie : lorsqu'un chant d'oiseau vous rend heureuse, c'est souvent parce qu'il concrétise un état sous-jacent d'épanouissement, une réussite, une satisfaction, une victoire.
        Si vous avez beaucoup d’amitié pour quelqu’un et que cette personne a pour vous un geste de confiance et de tendresse, même anodin, ce geste peut beaucoup vous émouvoir et vous causer de la joie. C’est la constatation de cette amitié que vous souhaitez qui en est la cause profonde; le geste de votre ami(e) n’est que le déclencheur.

        Les  besoins et désirs sont les causes les plus fréquentes, mais se limiter à ceux-ci est trop restrictif. Il est évident qu’il peut y avoir aussi des événements graves qui déclenchent des émotions : une rupture, la mort d’un être cher, un accident.
        Mais derrière ces événements qui sont en partie la cause de votre émotion, c’est l’amour que vous aviez pour votre petit(e) ami(e) qui a rompu, l’amitié pour l’être cher qui est mort, ou la peur de la blessure ou de la mort par accident, qui sont également les causes plus profondes et inconscientes de vos émotions. A coté de l'analyse des désirs et des besoins, il faut analyser les éléments négatifs, les craintes, les peurs, les traumatismes.


        Comprendre ses émotions, c'est comprendre en quelque sorte, sa relation au monde.

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  •      J'ai fait tout au début de cette rubrique, un article sur les diverses sortes d'émotion, selon un psychologue américain, Plutchik, qui imagina notamment la roue ci-dessous :

     

          Je voudrai aujourd'hui aller un peu plus loin des cette reconnaissance de nos émotions.

          La plupart des personnes distinguent aisément si elles sont tristes, déçues, en colère ou culpabilisées, mais certaines ne parviennent pas à distinguer ces différents états et se sentent simplement « bien » ou « mal ».
        Il est pourtant essentiel de savoir identifier ce que l'on ressent, pour pouvoir gérer ses émotions et ne pas simplement les subir.
        Souventcertain(e)s ressentent une angoisse , des palpitations, une transpiration soudaine, le “coeur qui se serre” - (c’est le plus souvent l’estomac !) - et une envie de fuir ou au contraire de rester terrée sous sa couette, en refusant de vivre l'événement (ce qui ne le supprime pas !).
        Si ces symptômes ne sont pas identifiés par la personne concernée, comme ceux de l'anxiété, et que celle-ci n’ait pas d’explication valable, ils peuvent laisser celles ou ceux  qui les ressentent encore plus désemparé(e)s que si la peur avait été identifiée.
        Il faut apprendre à connaître ses centres amygdaliens !! lol

        Comment reconnaître ses émotions ?
        Selon la psychologue du travail Lisa Bellinghausen, de l'Université René Descartes, à Paris, il existe au moins trois voies d'identification :

        - d’abord la prise de conscience de ses pensées et de leurs orientations qui consiste à examiner quelles pensées dominent actuellement notre conscience (au sens avoir conscience de et pas au sens moral du terme).
        Prenons l'exemple d’une jeune ado en colère qui en veut à son petit ami qui regarde trop les autres filles. Cela peut être : « La vie est injuste, je ne suis pas respectée» Mais c’est là trop général. Il faut arriver à préciser que c’est dû à l’attitude désinvolte de son chéri et que donc à la colère se mêle de la jalousie.
        Et même est ce que cela ne va pas jusqu’à de la rancoeur (pas encore la haine heureusement), mais qui est la conséquence de l’amour.
        Par contre la colère l’empêche d’être triste.
        Une analyse de ses sentiments est donc indispensable.

        - Ensuite l'identification des modifications physiologiques de son propre corps : « Est-ce que mon cœur bat plus vite, est-ce que je transpire, est-ce que ma gorge se noue que mon estomac se serre? »
        Le psychologue américain Paul Ekman a montré que la peur, la tristesse et la colère se traduisent par une augmentation du rythme cardiaque, par opposition au dégoût, à la joie ou à la surprise.
        Mais tandis que peur et colère s'accompagnent d'une augmentation de la sudation, ce n'est pas le cas de la tristesse. La gorge se noue plus spécifiquement dans le cas de la peur.
        Le dégoût soulève l’estomac et donne envie de fuir.
        La joie vous rend léger, mais peut amener des larmes aux yeux qui ne viennent pas de la tristesse.    
        La surprise est voisine de la peur mais l’émotion passe vite, sauf si elle est due à une nouvelle traumatisante qui vous stresse alors (le chagrin de la nouvelle, pas la surprise !).

         Enfin, si l'on réussit à prendre un peu de recul par rapport à soi-même pour observer ses réactions sous le coup de l'émotion (tendance à devenir agressif quand on est en colère, par exemple), il est utile de mettre par écrit le contenu de ses pensées, de ses émotions,  car cela réduit l'impact négatif qu'elles peuvent avoir et cela empêche des blocages ultérieurs inconscients.
        C’est une des utilités des blogs et je recommande souvent à mes correspondant(e)s de faire cette “rédaction écrite”  de leurs émotions, quitte à mettre un mot de passe sur l’article en cause ou ne pas le publier. C’était autrefois le rôle des journaux intimes.

        La capacité d'identifier ses émotions est un avantage également lorsqu'il s'agit de détecter le sens des émotions d'autrui.
        Les neuropsychologues qui ont étudié les “neurones miroirs” ont montré  que la compréhension des émotions d'autrui suppose une reproduction interne de l'état émotionnel chez l'observateur. On identifie l'émotion de l'autre en la reproduisant en miroir, en imaginant ce que l’on ressentirait si on était à sa place.
        Toutefois n’ayant pas la même personnalité, les mêmes préférences cérébrales, on peut se tromper et il faut effectivement apporter des corrections à ce que l’on ressent en fonction de la connaissance de la personne que l’on a en face de soi.
        Cela explique sans doute pourquoi les individus qui savent bien apprécier le contenu de leur propre expérience émotionnelle réussissent mieux dans leur vie sociale ou en famille : ils savent mieux se contrôler, mais aussi mieux détecter les réactions des autres.
        Comment adapter ses décisions si l'on ne perçoit pas l'inquiétude, la déception la colère, mais aussi la joie et la surprise dans le regard d’autrui.
        Ceux qui en ont l’habitude et qui connaissent la personne en face d’eux  arrivent à en percevoir les nuances, informations précieuses pour guider au mieux leur propre comportement.

        Il faut donc s'entraîner à comprendre les autres après avoir essayé de se comprendre d'abord soi-même.

     

     

     

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  • La réforme des retraites.

               On a beaucoup parlé au mois de septembre de la réforme des retraites, et les grèves se sont succédées contre le projet. Je crains qu’il ne soit de même jusqu’à l’an prochain.

                J’avoue mal comprendre cette réforme qui me paraît imaginée par des technocrates  à l’esprit étroit et abstrait, dénués de tout sens du réel et de pragmatisme, qui sous prétexte de logique (délirante), construisent une loi « usine à gaz » d’une complication bien inutile.
               Pourquoi diable vouloir tout uniformiser. Même Dieu, si on y croit, n’a pas crée un univers uniforme.  Contrairement à ce que l’on croit, uniformiser n’est pas simplifier, et ce n’est pas non plus faire quelque chose de mieux adapté par sa simplicité (apparente et trompeuse).
               La retraite est l’aboutissement d’une vie de travail dans un (ou plusieurs) métiers. Pourquoi vouloir tout unifier les retraites alors que les métiers sont très différents ainsi que les conditions dans lesquels on les exerce.
               Que pour des raisons économiques, on veuille uniformiser la durée de cotisation, je comprends et ce n’est pas cela qui pose problème.

                Que l’on soit obligé de réformer certains régimes s’ils sont très déficitaires, cela me paraît normal aussi.
               Mais quand certains régime de professions libérales fonctionnent bien, sont en équilibre, ont même une provision financière de sécurité , et conviennent à leurs adhérents, pour une fois que tout fonctionne bien pourquoi le changer et tout détruire ? En plus on parle d’un doublement des cotisations, ce qui n’est pas supportable au plan économique. La répercussion de ces augmentations sur les clients diminuera les commandes, ce qui, en période de chômage est absurde.
                La confiscation des provisions financières (27 milliards) est une véritable spoliation (leur montant a été payé par les cotisations des adhérents), et si on en conserve le montant à ces adhérents, comme veut le promettre le ministre, c’est un second régime particulier à nouveau, alors pourquoi supprimer le premier ?

                Si je prends certains avantages particuliers de la SNCF ou de la RATP, je pense que ces travailleurs ont des contraintes d’horaires et de jours de travail ou de déplacement, qui sont particulières et que ces avantages en sont une compensation. Or on ne va pas généraliser les horaires de ces personnes à tous les travailleurs.
                Si je prends les fonctionnaires dont la retraite est calculée sur les salaires des derniers mois, et que l’on veut ramener à un calcul sur toute la carrière,  ce qui va évidemment entraîner une baisse importante de retraite, on ne prend pas en compte que, à poste analogues, ils sont beaucoup moins payés que dans le privé. Alors si on aligne les retraites sur celles du privé, il faudrait aligner les salaires.

                Qu’il y ait parfois des abus, des avantages trop importants et pas justifiés, je veux bien, et qu’on les supprime ne me choque pas, mais vouloir uniformiser les retraites alors qu’on ne peut uniformiser ni les conditions de travail, notamment leur pénibilité, ni les rémunérations,  me paraît alors une ineptie.

                Par ailleurs comme il faudra tenir compte quand même de cas particulier, le système unique sera d’une complication extrême alors que les systèmes particuliers, plus réduits et uniformes, donnaient satisfaction et fonctionnaient simplement.

                A mon avis, une simplification ou une mise à jour de chaque régime et l’uniformisation simplement des durées de cotisation, pour tenir compte de l’allongement de la longévité, auraient largement suffi, aurait pris moins de temps et de travail et auraient suscité moins d’oppositions.

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  •            J'ai déjà publié en intermède deux séries de panneaux routiers ou indicateurs, que vous avez semblé apprécier.
              J'en publie donc une troisième série :

    D'abord trois panneaux mettant en garde contre des animaux :
    Des panneaux bizarres (3)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Des panneaux bizarres (3)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Des panneaux bizarres (3)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Des panneaux d'interdiction assez curieux :

    Des panneaux bizarres (3)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Des panneaux bizarres (3)

    Des panneaux bizarres (3)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Des panneaux bizarres (3)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Des panneaux bizarres (3)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Des affiches étonnantes :

    Des panneaux bizarres (3)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Des panneaux bizarres (3)

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