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    Les "cannabinoïdes" dans notre corps : action du THC

         Aujourd’hui je vais vous parler non pas du cannabis, mais des endo-cannabinoïdes qui sont des produits présents naturellement dans notre système nerveux et qui ont un rôle normal de régulation de notre corps.
        On appelle par le nom de “cananbinoïde” tous les produits qui agissent sur les mêmes récepteurs que le THC, principe actif du cannabis, dans l’interface d’une synapse entre l’axone d’un neurone et les dendrites du suivant, permettant ensuite au second neurone de transmettre (ou de bloquer) l’influx nerveux transmis par les neurones reliés à ses dendrites.
        Les endo-cannabinoïdes” sont, parmi eux ceux qui sont naturellement présents dans notre organisme (endogènes).

        Il existe 5 ou 6 endocannabinoides, mais on ne les connaît sûrement pas tous et il doit y en avoir une dizaine.
        Le plus connu est l’anadamide, car le chocolat (plus exactement le cacao) en contient. Mais rassurez vous, pour faire le même effet qu’un joint, il faudrait manger 30 kgs de chocolat noir !!!

        Les endocannabinoïdes ne sont pas des neurotransmetteurs habituels :            
            - d’une part ils sont synthétisés en tant que de besoin par les neurones et ne sont pas stockés dans des vésicules synaptiques .
            - d’autre part ce ne sont pas à proprement parler des neurotransmetteurs qui permettent la transmission de l’influx nerveux, mais des “neuromédiateurs” qui interviennet sur l’action des neurotransmetteurs classiques et influent donc sur le fonctionnement des synapses.
        Leur action au niveau des synapses, se fait selon le schéma simplifié ci dessous :
        A droite un canal ionique sur lequel se fixe le neuromédiateur et qui alors laisse passer des ions. A gauche le récepteur de cannabinoïde, qui capte un cannabinoïde et qui active une protéine spéciale (G) qui envoie des messager chimiques au canal ionique et en modifient la perméabilité et donc l’action des neurotransmetteurs.

    http://lancien.cowblog.fr/images/Cerveau1/recepteurcannabis.jpg

        Dans la pratique ils agissent le plus souvent en
            - inhibant la libération de neurotransmetteurs classiques.
            - en inhibant la recapture du neurotransmetteur GABA, qui engendre l’entrée d’ions Chlore négatifs et donc empêche la transmission de l’influx nerveux.
            - en modifiant la “plasticité neuronale” qui engendre la création de nouvelles ramifications dendritiques et de nouvelles synapses.

        Au niveau macroscopiques ils ont des actions assez complexes sur :
            - la mémoire :  Leur action diminue en général la mémorisation, notamment parce qu'ils modulent la plasticité synaptique et inhibent la formation de nouvelles synapses, les cannabinoïdes sont impliqués dans la mise en mémoire des informations (à court ou à long terme).
            - les cannabinoîdes ont des propriétés analgésiques,
    En effet les nerfs qui conduisent le signal de la douleur ont un relais neuronal au niveau de la moelle épinière et quand la douleur devient intense, l’hypothalamus fait sécréter des neurotransmetteurs (qu’on appelle des endorphine et qui sont des produits chimiques analogues à la morphine) qui atténuent le signal de douleur remontant au cerveau. Les endocannabinoïdes facilitent l’action des endorphines pour effectuer ce blocage et donc sont analgésiques.
            - les endocannabinoïdes ont une action au niveau de la motricité car ils agissent au niveau des centres du cortex moteur, (qui commandent les mouvements) et du cervelet (qui gère les automatismes) ainsi que des relais du cerveau central. Ils ont en général une action de relaxation et décontraction.
            - Enfin les  endocannabinoïdes ont une action au niveau de la balance énergétique et de l’appétit  car ils agissent sur les zônes de l’hypothalamus qui contrôlent la prise alimentaire et ils stimulent la faim.

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    Le cannabis

          Le cannabis déclenche  bien des discussions. Est ce une drogue douce? Est ce le premier pas vers l'usage des autres drogues. ? Est ce plus dangereux que le tabac ? Ya t'il addiction et manque ?
         Je me suis aperçu que je n'avais pas fait d'article sur cette drogue. Alors je vais réparer cet oubli.

        Le cannabis est une plante dotée d'une très belle feuille, que vous voyez sur cette photo.
        “L'herbe” ou “marijuana” est préparée à partir des fleurs, des feuilles supérieures et des graines, séchées et hachées, et elle est fumée dans des cigarettes que l'on roule comme on le faisait autrefois pour le tabac : ce sont les “joints”, mais aussi en pipe ou en narghilé.
        Le “haschisch” est de la “résine” recueillie sur les fleurs et mélangée à divers produits tels que la paraffine, de la colle, du henné, du cirage ou même des excréments d'animaux ! Elle se présente sous forme de barettes de couleur en général brune, (parfois vertes ou jaunes), que l'on réduit en poudre pour la fumer sous forme de joints.
        L'huile est obtenue par distillation de feuilles ou de résine et est ensuite déposée sur du tabac pour être fumée.

        Toutes ces formes de drogue issues de cette plante ont un principe actif commun, le tétrahydrocannabinol ou THC; c'est ce produit qui agit sur notre cerveau selon un mécanisme que je décrirai dans un autre article.
        La concentration en THC est de 2 à 8 % dans l'herbe, 5 à 20 % dans la résine et plus de 30 % dans l'huile.

        Les enquêtes de 2018 montrent que le cannabis demeure la première substance illicite diffusée dans la population » avec 44,8 % des Français de 18 à 64 ans à l'avoir expérimenté. 
    Plus d'un adulte sur dix déclare en avoir fumé en 2017, et la consommation se maintient désormais plus souvent après 25 ans et parmi les actifs.
         La tranche 18-25 ans reste la plus consommatrice, avec plus d'un jeune sur quatre (26,9 %) déclarant avoir fumé dans l'année,
        Et 10% des consommateurs de plus de 35 ans ont recours à l'autoculture de la plante.
         Chez les 16/17 ans, 50% des garçons et 41% des filles disent avoir “expérimenté” du cannabis, ce qui n'est pas grave (sauf s'ils conduisent un véhicule dans les heures qui suivent), mais que près de 15% des garçons de 18 ans ont consommé plus de 40 fois du cannabis, ce qui n'est pas sans danger.
         Plus grave, 4 % des filles et 6 % des garçons qui déclarent avoir expérimenté le cannabis à 13 ans ou plus jeune,

        La France est malheureusement en tête des pays consommateurs en Europe.
        Un point qui inquiète particulièrement l’OFDT (Observatoire français des drogues et toxicomanies), est que le public principalement touché par les drogues est un public jeune. En particulier 6% des jeunes de 18 - 25 ans présentent un risque élevé d’usage problématique de cannabis : une consommation susceptible "d’affecter leur scolarité, leur développement ou, à plus long terme, leur santé et leurs capacités cognitives". En effet, la maturation du cerveau, notamment le cortex préfrontal,  s'étend jusqu’à l’âge de 25 ans,Il semblerait par ailleurs que, en Europe comme aux USA, environ 10% des consommateurs soient devenus “dépendants” de cette drogue.

        Les chercheurs épidémiologistes considèrent en général les stades suivants :
        - usage occasionnel : consommation  < 10 fois par an;
        - usage répété :  consommation  < 10 fois par mois;
        - usage régulier : plus de une fois par jour;
        - usage excessif : à partir de 3 joints par jour,
        - usage chronique au dessus de 5 à 6 joints par jour (1,2 grammes)

        Je rappelle par ailleurs que la consommation de cette drogue est en France, interdite par la loi, au même titre que sa vente.

        Rien n'indique que l'usage du cannabis soit le premier stade de l'usage d'autres drogues.  
        Par contre beaucoup des fumeurs pensent que sa nocivité n'est pas plus grande que celle du tabac, déjà très nocif, ce qui est une grave erreur.
        Par ailleurs, du fait qu'il n'y a pas de phénomène de manque, les consommateurs croient qu'il n'y  pas de phénomène d'addiction, comme avec la nicotine ou les drogues dures. C'est inexact, car su-i l'addiction physiologque est très faible, par contre, l'addiction psychologique est très forte.

       Dans les prochains articles, je traiterai des cannabinoïdes dans notre corps, de l'action du THC et des dangers du cannabis, et de l'usage en pharmacologie.

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  • Etes vous douée en maths, Mademoiselle ?

          Cela m’arrive de temps à autre, d’aider une de mes correspondantes dans un lycée a faire un devoir de maths, de physique-chimie ou de philo. Quelquefois aussi après le bac, mais là mes études sont un peu anciennes et j’ai davantage de difficultés ! LOL
    Et souvent l’une d’elle me dit “Les filles ne sont pas douées en maths !” , ce qui est parfaitement ridicule.

        D’abord, à l’origine, personne n’est plus ou moins doué(e) en maths, pas plus une fille qu’un garçon.
        Mais, selon nos préférences cérébrales innées nous avons un mode de décision logique ou bien qui procède à partir des valeurs, des goûts, des sentiments. Les personnes ayant un cortex frontal prépondérant sur le cerveau émotionnel lorsqu’il fait un choix, et donc une préférence pour les raisonnements logiques, apprendront plus facilement certaines parties des mathématiques.
        De même quelqu’un qui a une meilleure représentation spatiale se représentera plus facilement les figures géométriques.
        Une personne dont les préférences de perceptions seront plutôt sensorielles et factorielles sera moins rebutée et plus précise dans les calculs longs d’algèbre, alors que la personne globale et imaginative résoudra plus facilement les problèmes de géométrie ou ceux pour lesquels il faut “créer”.
        Mais ce ne sont que des préférences innées de départ et l’éducation, l’instruction et l’expérience de la vie ont une grande influence sur le développement de nos préférences cérébrales, de même que notre capacité mémorielle, que nous pouvons grandement développer et qui est une part importante de l’intelligence.
        C’est une question de travail et d’entraînement.

        C’est vrai que le cerveau se développe un peu différemment chez les filles et chez les garçons dans l’enfance et l’adolescence.
        Au départ l’hémisphère gauche se développe plus vite chez les filles qui s’expriment mieux en moyenne que les garçons, dont l’hémisphère droit est plus efficace en moyenne, pour les représentation spatiales. Mais les différences sont très atténuées à l’entrée au lycée et diparaissent complètement à l’âge adulte.
        La formation du cerveau de chacun est beaucoup plus dépendante de l’entraînement et du travail fourni notamment avant 25 ans environ, et du vécu de toute la vie, que des “dons innés”.
        Et les filles qui travaillent plus que les garçons en maths, sont plus “douées” qu’eux dans cette matière !
        J’ai eu presque autant de collaboratrices ingénieurs femmes que d’hommes et elles étaient aussi efficaces et performantes. C’était le plus souvent le plus travailleur qui était le meilleur !
        Une de mes correspondantes, que j'ai connue au début de mes blogs, il y a 15 ans, était aussi forte en sciences qu’en lettres, a réussi son bac avec plus de 18 de moyenne et a été reçue brillamment à l’Ecole Normale supérieure de la rue d’Ulm et à l’X, qui à l'agrégation, et elle est actuellement maître de recherches au CNRS. Mais pour arriver à cela, elle a abattu une quantité énorme de travail. Il n’y a pas de miracle.
        Et si elle est très intelligente, elle le doit plus à son travail qu’à ses dons innés et sans ce travail, je suis sûr qu’elle n’aurait eu que des résultats médiocres.
        Pour réussir en maths comme dans la vie, bien sûr il faut une part de chance, celle notamment d’avoir des parents ou un contexte qui vous permette de faire des études, mais la motivation, la volonté et le travail sont beucoup plus efficaces que les dons innés.

        Pour en revenir à la légende de la  “bosse des maths”, j'avais lu un article assez curieux sur des études faites par une psychologue de l'Université de San Francisco, Talia Ben-Zeev, qui s’élevait contre l’idée que les carrières scientifiques sont dominées par les garçons, et qu'il est notablement plus difficile à une fille d'y réussir. C'est une idée reçue, mais plus dangereuse qu'il n'y paraît car ce stéréotype s'auto-entretient en complexant les filles, et il les inhibe et les conduit effectivement à moins bien réussir.

        Il y a quelques années, T. Ben-Zeev avait réalisé une expérience aussi simple qu'édifiante : elle avait demandé à des étudiantes de résoudre des exercices de mathématiques, d'une part, dans des classes composées exclusivement de filles et, d'autre part, dans des classes composées de filles et de garçons. Elle avait constaté que les notes étaient nettement inférieures dans le second cas.
        Aujourd'hui, elle pense avoir élucidé le mode d'action des stéréotypes. Elle a ajouté un détail à ses expériences: les jeunes filles étaient réunies avec des garçons dons une salle où étaient diffusées, (leur disait-on, mais c’était faux) des ondes ultrasonores inaudibles qui pouvaient avoir une incidence sur le rythme cardiaque et la transpiration. Curieusement, les filles ont alors obtenu de très bonnes notes.
        T. Ben-Zeev interprète ainsi cette observation  : dès qu'une fille entre dans une salle d'examen où se trouvent des garçons, sans même qu'elle en ait conscience, le stéréotype,  selon lequel les filles réussissent moins bien en mathématiques, provoque chez elle une anxiété inconsciente. Si elle pense que les garçons sont meilleurs en maths, le trac aura un impact néfaste sur sa prestation. Au contraire, si elle pense qu’elle transpire et que son cœur est accéléré à cause de l’émission d’ondes ultrasonores, le stéréotype est balayé et elle pourra réfléchir à  ses problèmes de maths librement, et révéler sa vraie valeur. C'est effectivement ce qui s'est produit.

        Suffit-il, mesdemoiselles, de diffuser de fausses ondes acoustiques dans les salles d'examen pour que vous soyez performantes en maths ?
    Moi je vous conseillerai plutôt de travailler beaucoup et d’apprendre vos formules et la façon dont on s’en sert !


         C’est vrai qu’aujourd’hui, avec toutes les tentations médiatiques et multimédia, il est plus difficile de travailler. Mais internet est aussi un fabuleux outil pour trouver des renseignements tant scientifiques que littéraires

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  •  Aggressivité de l'homme et sociabilité de la femme.     J'ai consacré mes derniers articles au contrôle de nos émotions, mais ce n'est pas chose facile, car, à l'origine de ces émotions, intervient de nombreux neurotransmetteurs das notre cerveau.
          R.Thompson et ses collègues, de l'Université de Manchester, effectuent des recherches sur les neurotransmetteurs et leur influence sur nos humeurs, par exemple la colère, et ils ont notamment étudié la "vasopressine".
         La vasopressine, neuromédiateur libéré par l’hypothalamus, qui dans notre cerveau central contrôle tout le fonctionnement inconscient de notre corps, rend les hommes hostiles aux hommes, et les femmes... amicales vis-à-vis des autres femmes! 
        Cette molécule expliquerait pourquoi les hommes ont  tendance à se battre entre eux, et les femmes à s'entraider.

     
         Comment une même molécule peut-elle entraîner des effets inverses chez l'homme et chez la femme?
         La vasopressine est habituellement libérée dans le cerveau en deux circonstances: lors de l’acte sexuel et lorsqu'on est en situation de stress.
        Pendant l'acte sexuel, elle renforce les liens affectifs entre les partenaires et, chez l'homme, stimule l'agressivité envers les rivaux potentiels. Elle joue ainsi un rôle ambivalent.
        Les expériences ont montré que les femmes à qui on vaporisait de la vasopressine se montraient plus détendues lorsqu’elles voyaient des visages féminins inconnus

        Les chercheurs pensent que la cause doit être recherchée dans  notre passé préhistorique : pendant des centaines de milliers d'années, les principales menaces ayant pesé sur les communautés humaines étaient représentées par d'autres communautés, dans un contexte de guerre ethnique.
        Dans ce contexte, les hommes étaient plus dangereux que les femmes, ce qui explique que les hommes voient des ennemis dans les autres hommes. À l'inverse, les femmes voyaient dans les autres femmes des alliées pouvant les aider à protéger leur progéniture au sein de ce contexte hostile.
    Aggressivité de l'homme et sociabilité de la femme.     On dit souvent que les femmes sont plus sociables que les hommes: la vasopressine ap-porte-t-elle de l'eau au moulin de cette théorie ?

        Il va falloir que je trouve un vaporisateur de vasopressine, que je l’utilise au nez de deux hommes dont je voudrais qu’ils se disputent et au contraire en faire usage quand je vois deux femmes en colère que je n’arrive pas à calmer.
        Et puis j'ai parfois à calmer un chat en colère, vite, mon vaporisateur de vasopressine !! lool
     

     

     

     

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  •         Pour vous reposer de mes articles sur les émotions, quelques images, trouvées sur internet d'incidents ou de situationss insolites à la mer et je vous les fait partager.



    http://lancien.cowblog.fr/images/Photoscomiques1/1187302493123.jpg
           

    Eh bien ça c'est arivé à un de mes petits enfants, mais je n'avais pas d'appareil photo hélas sous la main (je n'aime pas l'emmener à la plage à cause du sable).
         



    http://lancien.cowblog.fr/images/Photoscomiques1/dogridinghumanrafttosa.jpg

     

         Les chiens n'aiment pas toujours l'eau, mais heureusement celui-là a un bon maître (nageur) !




    http://lancien.cowblog.fr/images/Photoscomiques1/1186958662whobroughtcat.jpghttp://lancien.cowblog.fr/images/Photoscomiques1/00032622.jpg

     


        

     

     

         Il y a de méchantes vagues et des navigateurs imprudents !
        Où diable est il passé ce conducteur ? Etait ce le chat 

     







        Que pensez vous de cette rencontre bébé poisson.?

        Je la trouve adorable !

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