• Eloge des 7 péchés capitaux : l'envie

        Un vague souvenir de mes cours de philo il y a 72 ans !!
        Un moraliste, j’ai oublié lequel disait :
    “ Il n'y a aucun vice qui nuise tant à la félicité des hommes que celui de l'envie....”

        Mais qu’est ce donc que l’envie ?

         Saint Thomas d’Aquin, l’inventeur des péchés capitaux, la définit comme “l’émotion éprouvée par celui qui désire intensément posséder le bien d’autrui.”
        Il en décrit le processus qui selon lui commence par le lancement de rumeurs, voire de diffama-tions ou de calomnies , et lorsque ces actions ont eu leur effet néfaste, se poursuit par la joie d’avoir d'avoir causé des difficultés. Si l'on échoue, on est alors déçu de voir la réussite de l'autre et c’est le début de la haine.
        J’ai toujours été étonné de voir combien Saint Thomas d’Aquin est persuadé que chacun veut en permanence le mal des autres. !

        Les psychologues ont une vue plus sereine de l’envie.
        Ils y voient la volonté de posséder quelque chose sans nécessité et l’envie s’oppose alors au besoin. 
        Par exemple, la volonté de boire pour une personne qui a « vraiment » soif” sera considérée comme un besoin, alors qu’il s’agit d’une envie si la soif n’est plus le mobile, comme l’envie d’alcool.
        Ils désignent aussi par envie un désir dont le sujet ne connaît pas l’origine, désir ayant même une part d’inné et d’acquis.

        Personnellement , si j’observe la société d’aujourd’hui et notamment les jeunes, je constate que les “envies” les plus courantes correspondent au désir très aigu et lancinant de posséder ou d’obtenir une chose, dont on ne veut plus une fois qu’on l’a obtenue. et c’est d’autant plus fort que des copains ou des amis possèdent ou ont bénéficié de ce que l’on désire alors.
        Cette envie souvent injustifiée, c’est-à-dire sans aucune nécessité, reniée dès qu’on l’a assouvie, pour en avoir une nouvelle, mes parents auraient appelé cela de la jalousie, voire un “caprice ”.

        Alors que pourrais-je trouver de bien dans le péché d’envie ?
        Pour certains ethnologues, l’envie est le propre de l’Homme et serait l’un des moteurs de son évolution.. Je n’irai pas jusque là.
       
        L’envie ne vient pas spontanément. Elle résulte du fait que nous avons eu connaissance de l’objet dont on a envie, que nous l’avons vu mentinné quelque part, que ce soit dans un catalogue, une vitrine, à la télé ou chez autrui. C'est l'abc de la publicité.
        Je proposerais volontiers un sujet de philo pour le bac 2010 : “Peut on désirer quelque chose que l’on n’ a ni vu ni entendu ?”
        Mais elle n’est pas forcément liée au fait qu’une autre personne est concernée et je voudrais dissocier l’envie de cette jalousie de l’autre, et je parlerai plutôt de désir
        On pourrait alors dire de l’envie, de ce désir,  ce que j’ai dit hier de la fierté : cela peut être un moteur puissant de motivation pour obtenir finalement des avantages tout à fait normaux, dans des conditions raisonnables et sans nuire à autrui.
        Certain(e)s de mes correspondant(e)s me parlent souvent de leurs désirs de réussir ce qu’elles font, soit dans leurs études, soit dans leurs loisirs, du plaisir qu’ils (elles) auraient de réussir des performances sportives, de leurs désirs de voyager, de leur envie de réussir dans les sciences,  le dessin, la musique ou l’écriture.
        Ces envies, certes pas toujours réalistes et qui s’apparentent parfois au rêve, me paraissent plutôt louables et bien loin d’un péché capital.
        Et que dirai-je de l'envie effrénée de chocolat ou de nutella !! LOL

        Finalement, encore une fois, tout est question de mots et de leur signification. Je me souviens des recommandations de mes professeurs de français et de philo, il y a bien longtemps, qui nous disaient que devant une dissertation, la première chose à faire était de définir tous les sens des mots qui composaient la question posée et d’associer ces divers sens, ces associations aboutissant souvent à des idées très différentes.
     

     

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Eloge des 7 péchés capitaux : l'orgueil

         Je poursuis aujourd'hui les articles sur l'éloge des 7 péchés capitaux, que j'avais entreprise, il y a quelques jours avec la gourmandise et la paresse.
         Aujourd'hui, ce sera le tour de l'orgueil.

         Saint Thomas d'Aquin définit l'orgueil comme une estime exagérée de soi-même, de sa propre valeur, qui s'accompagne de mépris pour les autres. Dans la mesure où l'on s'élève au-dessus d'un autre, on tend à l'abaisser, du moins dans l'opinion qu'on en a.
        “...Dans la mesure que nous ne reconnaissons pas spontanément la vérité au sujet de nous-mêmes, au sujet de nos défauts, de nos erreurs, de nos torts, dans la mesure où nous essayons de projeter de nous-mêmes une belle image, qui ne correspond pas à la réalité, et cela souvent au détriment des autres, nos âmes sont malades de la terrible maladie de l'orgueil....”

        Il est certain que l’on a tort de trop s’estimer.
        Comme le disait François de La Rochefoucauld
    “...Quoique les hommes se flattent de leurs grandes actions, elles ne sont pas souvent les effets d'un grand dessein, mais des effets du hasard...”
        La littérature nous donne maints exemples d’orgueil néfaste et on y trouve de nombreux mots, synonymes ou associés, tous plus ou moins péjoratifs : arrogance, fatuité, infatuation, morgue, suffisance, superbe, vanité, outrecuidance, présomption, prétention,  insolence, hauteur, dédain, manque ou absence d'humilité, vantardise .........
        Je ne ferai donc pas l’éloge de l’orgueil qui consiste à se placer au dessus de tout et à rabaisser les autres.

        Mais on asssimile souvent à l’orgueil, la fierté qui n'a nul besoin de se mesurer à l'autre, ni de le rabaisser..
        “ Plaire à soi est orgueil ; aux autres, vanité.” , disait Paul Valéry.
        Je dirai plutôt “ Plaire à soi et aux autres raisonnablement est de la fierté et c’est en fait souvent une qualité”.
        Pour que nous agissions efficacement il est nécessaire que nous ayons volonté et motivation., que nous ayons un minimum de confiance en nous mêmes.
        D’où allons nous tirer ces éléments moteurs.?

        Nous devrions bien agir par devoir me direz vous. Je ne crois pas trop à ces raions moralistes qui me paraissent trop théoriques et faites pour contenter nos consciences. Le devoir accompli peut être une satisfaction ultérieure, mais ce n’est que rarement une motivation suffisante à elle seule, pour agir.
        L’intérêt que nous portons à ce que nous allons faire est sûrement un moteur plus important et dans cet intérêt il y a souvent le désir de réussir, d’être capable d’y arriver, voire de se surpasser, de faire mieux que ce que l’on a fait, ou que ce qu’a fait autrui.
        Mais l’opinion des autres compte aussi souvent, parce qu’on tient à leur estime, ou/et qu’on veut leur faire plaisir. Nous avons tous, lorsqu’ados nous avions de bonnes notes, ou lorsque nous avons réussi un examen, un concours, éprouvé de la satisfaction pour nous même, mais aussi nous avons été fier du regard des autres, de la joie de nos parents.
        La fierté est finalement souvent un mobile bénéfique.

        Une ambition démesurée, qui utilise tous les moyens pour arriver à ses fins est nuisible pour les autres et je ne la défendrai pas.
        Mais un désir d’arriver à ses fins, d’obtenir des résultats sans marcher sur les pieds d’autrui, est à mon sens, quelque chose de salutaire, pour notamment avoir peu à peu confiance en soi.

        Vouloir réussir sa formation, obtenir un métier intéressant et qui nous permette de vivre convenablement, essayer de réaliser nos rêves, que ce soit dans notre travail, au plan artistique ou sportif, est  me semble t’il, naturel et bénéfique.
        Finalement une certaine fierté, n’est ce pas le moyen le plus sûr de vaincre peu à peu le doute que l’on a de soi même, sa timidité naturelle, et n’est ce pas le meilleur aiguillon pour nous mettre au travail ?

        Certes je n’ai pas fait là l’apologie de l’orgueil, mais sous certains aspects, j’y trouve des avantages : tout dépend, comme toujours de ce que l’on met derrière les mots ! Orgueil qui porte soi même aux nues et méprise les autres, et fierté qui est un aiguillon pour réaliser certains de nos désirs sans nuire aux autres sont deux sentiments bien différents.
               

     

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • En intermède, voici quelques photos que j'ai trouvées curieuses ou intrigantes.

    Des choses bizarres !

     

     

     

     

         Des fourmis ont dévalisé une banque !!!

     

     

     

     

    Des choses bizarres !

     

     

     

         Qu'est ce que cette main bizarre, un martien ?

     

     

     

     

     

    Des choses bizarres !

     

     

     

     

    Ce panneau attire t'il les dromadaires?

     

     

     

     

     

    Des choses bizarres !

     

     

     

     

     

     

     

    Elle est belle cette araignée chargée de gouttes d'eau au soleil.

     

     

     

     

     

     

     

    Des choses bizarres !

     

     

     

     

     

     

    Y a t'il un trucage dans cette photo?

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Des choses bizarres !

     

     

     

     

     

     

    Que pensez vous de ce beau menhir ?

     

     

     

     

     

     

     

    Des choses bizarres !

     

     

     

     

     

     

    Quelqu'un pourrait il m'expliquer la signification de ce panneau !

     

     

     

     

     

     

    Des choses bizarres !

     

     

     

     

     

     

     

    Et enfin, qui peut me dire quelle est cette bête ?

     

     

     

     

     

     

     

    Deux réponses aux questions : 

     

    Des choses bizarres !

         Les deux doigts rouges sur le rocher, c'est, sur la plage de Saint Colomban, près de Carnac, la langue rouge d'un coquillage la bucarde, Cardium edule , genre Cerastoderma, qui est une sorte de coque.
         Sa langue est en fait un pied, qu'elle étend, accroche à la roche, et rétracte, ce qui fait avancer son corps vers le point de préhension de ce pied. Elle peut ainsi monter sur une rocher

     

     

    En ce qui concerne le menhir, c'est simplement un gros galet sur les rochers de la plage, que j'ai mis debout sur le sable, et que j'ai photographié, face à la mer , en me couchant, l'appareil photo au ras du sable. Le galet mesurait 35 cm.

    Partager via Gmail

    1 commentaire
  • Est il absurde désirer l'impossible ?

    Est il absurde de désirer l’impossible?

        J’ai d’abord une interrogation sur le mot impossible. Car certaines choses peuvent paraître impossibles aujourd’hui mais seront réalisables demain. On avait prédit que les trains patineraient sur les rails quand il pleuvrait, que le plus lourd que l’air ne volerait jamais, et on entrevoit aujourd'hui la possibilité de modifier les émissions radioactives des noyaux des atomes, et donc les déchets radioactifs, ce qui aurait paru, il y a vingt ans, un rêve d’alchimiste ! Scientifiques et techniciens doivent donc se rappeler que ce qui est impensable aujourd’hui sera peut être possible demain, à condition de faire travailler son imagination, de ne jamais perdre le désir d’aboutir et de poursuivre inlassablement les recherches qui semblent pouvoir peut être, ouvrir des voies nouvelles.

        Mais si nous prenons impossible au sens absolu du terme, certes il paraît évident qu’il est absurde de croire réalisables une chose, un événement impossibles, même si leur réalisation correspondrait à nos plus grands souhaits. Il nous faut donc bien distinguer (et ce n’est pas toujours facile) ce qui est réalisable, probable, possible, peu probable ou impossible, compte tenu des éléments d’information et de décisison que nous possédons.
        Cela dit,  avons nous vraiment les éléments déterminants ?

        Mais pour autant rêver de choses impossibles est il absurde?
    Quand j’étais jeune, comme tous les autres enfants, nous avons tous rêvés de fées, d’amours extraordinaires, de prouesses sportives, artistiques ou scientifiques, de voyages, de la vie que nous aurions plus tard....
        La plupart de ces rêves n’ont aucune chance de se réaliser et nous le savons bien, mais nous faisons semblant d’y croire ! Ils entretiennent notre moral, notre espoir en l’avenir, même s’il sera autre, et stimulent notre imagination. Etre dans une petite bulle est parfois reposant à condition de ne pas y rester trop longtemps, pour ne pas nous complaire dans un monde irréel.

        Et ces rêves sont ils stériles? J’ai toujours pensé que non et je vous ai souvent dit qu’il faut rêver, puis faire le tri de ses rêves et garder ceux qui pourraient avoir quelques chances d'être réalisables, puis d’analyser ces pensées pour essayer d’en faire des projets, et essayer de se donner les moyens de les réussir.
        Bien des rêves qui au départ me paraissaient une utopie, se sont ainsi tranformés peu à peu en projets et se sont réalisés. Certes il y a un risque d’échec, mais qui ne tente rien n’a rien, et rien ne se serait réalisé si, à l’origine, je n’avais pas désiré l’impossible.

        Bien entendu le désir de l’impossible a aussi ses dangers, car si tous nos rêves sont de cette nature, le nombre d’échecs que nous risquons de rencontrer est grand et ceux-cinous marqueront psychologiquement, nous faisant perdre notre confiance en nous et donc entraîneront une certaine démoralisation.

        Au fond désirer l’impossible n’est supportable et bénéfique, que si l’on est conscient du fait que son rêve est impossible et si on peut le faire évoluer vers quelque chose de plus réaliste.
        Enfin certains désirs impossibles si on est seul, peuvent se réaliser à deux ou à plusieurs.
        Je me souviens, étant jeune ingénieur, de cette phrase du patron de notre groupe de recherches :
    “ Je sais que tout ce qui est possible, à vous tous, vous allez le réaliser. D’ici quelques temps il vous faudra vous attaquer à l’impossible. Pour les miracles par contre, il faudra attendre plus longtemps"

     

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Les rêves des jeunes sont ils réalistes ?

         J’ai déjà dit dans d’autres articles que les jeunes prenaient en général trop de risques sur certaines actions, car leur centres du cortex préfrontal, dont le rôle est de prévoir les conséquences de nos actes, ne se forment que lentement et ne sont complètement matures qu’entre 20 et 25 ans.
        J’ai souvent l’occasion de discuter de leurs “rêves”avec certain(e)s d'entre eux, et je dois souvent, au risque de paraître moralisateur, leur montrer que si je comprends leurs aspirations - et j’en avais de voisines quand j’étais jeune -, par contre elles n’étaient pas suffisamment réalistes et donc vouées presque sûrement à l’échec.
        Ces rêves un peu fous, je les classerai en trois catégories :

        D’abord des rêves de voyages : parcourir le monde en roulotte, en péniche, faire le tour du monde, aller dans des pays lointains et inconnus.
    C’est normal de rêver ainsi, car cela donne un sentiment d’indépendance, de liberté en même temps que voir du pays, en s’imaginant que c’est mieux ailleurs.
        J’ai voyagé beaucoup pour mon métier et  bien que ces voyages m’aient permis de voir beaucoup de choses, je peux vous dire que l’on a rarement le sentiment de liberté, que les problèmes de langues, d’habitudes sociales et de mentalité différentes, de nourriture amènent de nombreuses contraintes, et que l’accueil n’est pas toujours aussi chaleureux qu’on l’espérait et que finalement, la France est un pays ou l’on est exceptionnellement bien, malgré tous les problèmes actuels.
        De plus vivre en voyage est relativement onéreux et souvent on ne pense pas assez à cet aspect, d’autant plus que dans de tels voyages itinérants, avant que vous n’ayez un métier, il est pratiquement impossible de gagner de l’argent à l’étranger.
        Sans parler du risque de maladie et de la non couverture par la sécurité sociale, qui est une grande garantie dans notre pays, mais ne nous couvre pas en général à l’extérieur et donc des assurances efficaces sont indispensables.
        Je ne vous demande pas d’abandonner votre rêve, mais de le construire : choisissez un métier où vous devrez voyager, et vous pourrez alors satisfaire vos souhaits en grande partie. Certes vous ne pourrez pas aller à votre guise, mais vous arriverez quand même à visiter des villes, de jolis coins, des musées, des églises, des monuments.
        Vous pouvez aussi aller faire certaines études à l’étranger, dans le cadre d’Erasmus par exemple. Mais là faut bosser dur !

        Le deuxième type de rêve, ce sont les sports et  les expériences émotionnelles assimilées à tort à un sport, car en effet un sport nécessite un effort physique soutenu et une pratique courante que ce soit entraînement ou compétition. Et là vous sous-estimez totalement les difficultés et les dangers. Tout vous paraît simple et sans problèmes.
        Certains sports sont dangereux, mais si on a subi un bon entraînement, si on respecte des règles - ou des équipements de sécurité et si on a un bon moniteur, leur pratique est possible dans de bonnes conditions : je pense, parmi ce qui vous fait rêver, aux sports de combat, au canyoning, à l’équitation, au ski....
    Mais entre pratiquer le sport et être champion, il y a une marge énorme et une quantité de travail et d’entraînement que vous ne soupçonnez pas !
        Dans certains cas aussi, vous sous-estimez complètement la sécurité : grimper en haut d’une falaise puis descendre en rappel, s’il y a un moniteur et qu’on est assuré par un autre filin qui vous rattrape en cas de chute et qu’on a un casque et un vêtement solide, il n’y a pratiquement aucun danger, sauf si on fait une grosse bêtise avec les mousquetons. Par contre vouloir escalader sans cette sécurité la falaise ou un immeuble est proche du suicide!
        J’ai fait autrefois du planeur, j’ai piloté de petits avions et  fait un peu d’ULM et quelques sauts en parachute. Mais il faut un apprentissage sérieux, obéir au moniteur et respecter certaines règles. Faire du parapente (qui n’a pas de moteur), n’est pas trop dangereux  si on évite les jours de fort vent (qui vous retourne comme une crêpe !) et qu’on ne va pas bêtement au dessus d’un terrain accidenté ou avec des obstacles mais que l’on atterrit en un endroit bien déterminé  et dégagé, ce n’est pas très dangereux, mais il faut avoir appris de nombreuses fois en double commande.
        Par contre si on fait des paris avec les camarades tel que “aller le plus loin possible”, cela peut être catastrophique à l’atterrissage (le petit fils d’un ami s’est cassé deux bras et une jambe et est resté immobilisé six mois). Faire du parapente en montagne est encore plus dangereux car les vents peuvent vous plaquer contre une paroi et un moniteur que je connaissais s’est tué ainsi vers Chamonix, un été. Il avait 26 ans.
        De même alors que je fais assez bien de la planche à voile, et que j’ai mis des années pour y arriver, je ne me lancerais jamais dans le windsurf. C’est réservé aux athlètes exceptionnels. On se casse les poignets avec une grande facilité et si on se retrouve, sur une grande rafale, à dix mètres en l’air, l’amérissage risque d’être accidentel et j’ai vu en Bretagne des dommages graves à des colonnes vertébrales.                               
        Et là encore la notion de coût vous échappe. La pratique des sports de ce type coûte cher et on ne peut tout vous payer !
        Quant au saut à l’élastique, cela relève du pari, de l'épreuve pour faire peur, mais ce n’est pas un sport et c’est plus dangereux qu’on ne croit, tant au plan cardiaque que réactions sur la colonne vertébrale.
        Là aussi je ne vous demande pas d’oublier vos rêves, mais de les raisonner. Faire du sport est bénéfique, physiquement, c’est un jeu, mais cela peut être une puissante motivation qui vous fera prendre confiance en vous;
        Mais le sport n’est pas une activité pour épater les copains ou la foule.

        Et même pour prendre du plaisir dans un sport, il faut atteindre un certain niveau et dites vous que pour cela ou il faut être très doué, ou il faut beaucoup travailler et s’entraîner, surtout en débutant, et ceci dans des conditions de sécurité convenables..
       
        Le troisième type de rêve c’est celui d’être artiste célèbre, que ce soit en musique rock, en créateur de mangas, comme faire du théâtre ou du cinéma...
        Dans la fougue de votre jeunesse vous voyez cela avec passion et vous en voyez le coté agréable. Mais pour être vedette, il faut être douée au départ, cela demande un énorme travail, beaucoup de persévérance et peu arrivent à ce stade et souvent après des années de travail et de galère.
        Je pense qu’avoir ce type d’activité est très bon, essayer de faire de son mieux aussi, mais il vaut mieux s’assurer d’avoir un autre bon métier, quitte à revoir sa position si vraiment on avait du succès.

        Alors certes, continuez à rêver, mais ne prenez pas trop vos rêves pour réalités, soyez plus réalistes et ne vous étonnez pas si vos parents ne peuvent satisfaire toutes ces aspirations, et notamment s’opposent aux pratiques les plus dangereuses.
        Et appliquez le “principe de précaution” : pour avoir une vie normale demain, il vous faudra un métier et pour cela il vaut mieux si possible commencer par avoir son bac. alors travaillez d’abord le mieux possible en classe, et vos parents n’en seront que plus enclins à accepter que vous fassiez un sport ou une activité artistique raisonnables et en rapport avec vos capacités ou vos dons.
        Le vieux singe rêve aussi parfois, que tous les jeunes qu'il connaît sont heureux, réussissent leurs études et ont le sourire !   

     

    Partager via Gmail

    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires