• S'adapter à la vie d'aujourd'hui.

         Hier je faisais quelques réflexions sur “vivre sa vie”  il y a 70 ans dans les années 1945/50, et je me demandais si vivre sa vie, c’était aussi en être prisonnier, mais vu le contexte particulier, les énormes différences avec l’environnement actuel, rien d’étonnant que l’on vive aujourd'hui une vie très différente.

        Je ne vais pas raconter comment vous vivez votre vie aujourd’hui, vous le savez mieux que moi.
        Par contre peut être puis-je vous intéresser en me demandant si moi, j’ai pu m’adapter, malgré mes 87 ans, à la vie d’aujourd’hui et si j’ai succombé également à certaines des idées reçues de notre époque actuelle !


        Il est certain que l’une des grandes caractéristiques des 30 dernières années, c’est le développement extraordinaire des moyens de communication et corrélativement des médias : radio, chaînes hifi, cinéma puis télé et corrélativement CD et DVD, et entre les personnes téléphone fixe, puis portable, et internet, messagerie, blogs, réseaux sociaux de toutes sortes et Messenger notamment. Parallèlement un outil a pris une énorme place dans notre vie, le micro-ordinateur.

        J’ai autrefois manipulé de gros ordinateurs et comme tout ingénieur, j’ai dû apprendre à programmer pour suivre le travail de ceux qui y faisaient de la simulation des phénomènes et des calculs techniques.
        Les premiers ordinateurs datent de 1978 et j’en ai eu un pour mon travail en 1980. Il y a eu plus de 2000 macintoshs dans mon entreprise et j’avais fait mettre en place un réseau intérieur qui ressemblait à internet.
        J’ai toujours eu un micro, je tape plus vite que je n’écris à la main, mon mac est pour moi un outil de recherche, d’écriture, et de classement des informations que je vais régulièrement rechercher dur des sites internet.
        Là je vous ai donc précédé(e)s et je n’ai vraiment pas de problème, sinon les dépannages de ceux qui en ont sur leur ordi et presque toutes mes communications passent par la messagerie. J'arrive à me débrouiller sans trop de problème avec les blogs : c'est plutôt le temps qui me manque !
        Mais je n’aime pas Messenger ou équivalents. Ou on mène 4 conversations à la fois, et là gare à l’erreur, ou s’il n’y a qu’un interlocuteur, on perd un temps fou à taper et à attendre l’autre. Vive le téléphone !
       
        Radios, chaînes hifi et CD, télé et DVD ne posent pas de grands problèmes d’emploi. La seule chose, c’est que depuis l’avènement des circuits intégrés qui ont replacé les bonnes vieilles cartes à transistors, je ne sais plus dépanner ces appareils que la société de consommation nous oblige à remplacer trop vite, soit par obsolescence, soit par manque de fiabilité.
        Par contre j’ai des problèmes avec les téléphones portables : je m’en sers peu, car j’ai presque toujours un téléphone fixe près de moi et c'est peu onéreux; mon portable  a au moins 7 ans !! Je mets I/4 d’heure à écrire 3 lignes de SMS (riez bien !!) et je suis tellement habitué aux grands écrans de télé et d’ordinateur que je ne vois pas l’intérêt d’avoir la télé ou internet sur le téléphone portable. J’ai une tablette, mais elle ne me sert qu’en déplacement ou quand je fais des conférences pour faire des projections powerpoint, et pour chercher des définitions sur internet quand je fais des mots croisés en famille.
       Et le plus souvent, si on m'appelle sur le téléphone portable, je mets tellement de temps à trouver où je l'ai mis, que mon correspondant est passé sur la messagerie.!

        J’avoue que ce que j’ai aussi du mal à.comprendre, ce sont les sujets de conversation, des ados comme de certains adultes, soit sur les réseaux sociaux, soit par SMS. Je trouve qu’ils perdent un temps fou pour ne dire que des banalités sans importance, ni utilité. Il m’est arrivé quelquefois de lire certains enregistrements Messenger de 20 à 30 minutes et de résumer les choses importantes dites : cela tenait en cinq à dix lignes !!
       Je suis aussi effaré du nombre d'inexactitudes ou d'âneries qui circulent sur les réseaux sociaux.
       Et ils servent bien souvent à rassembler les lecteurs ou les foules et c'est là, aujourd'hui l'une des principales causes de comportement moutonnier.

        Je regrette aussi qu’on ne vous apprenne pas mieux à chercher de la doc sur internet et à faire des exposés sur powerpoint (ou autre logiciel analogue), car il y a des règles précises à respecter et une multitude d'astuce pour faire une bonne présentation.
        Par contre je cède à la mode : j’ai lu Tintin, je lis Astérix et Luky-Luke ^^.
        Et je lis plutôt un livre qu’on m’a recommandé ou un “prix littéraire”, car je fais confiance à ceux qui les ont déjà lus. Est ce être mouton ? Peut être !

        Quant aux médias, j’en ai une piètre opinion. Je constate que les journalistes n’intéressent les gens que par du sensationnel et du voyeurisme, qui se font au dépens de la vérité. Ils ne contrôlent pas leurs sources, ne se font pas aider par des personnes compétentes et disent d’énormes bêtises et souvent de bon sens, sans parler de fautes de français en pagaille.
        Par ailleurs la ciné et la télé en raison de ce qu’ils diffusent et qui est loin d’être neutre, déforment dans l’esprit de tous, l’image de nombreuses de nos actions et ils sont à mon avis, en partie responsables de l’exagération de nos envies et de nos désirs et de l’explosion de la violence.

        Une deuxième caractéristique de notre époque est le développement et l’emprise de la société de consommation, certes à travers les médias et la pub, mais aussi par la comparaison incessante de ce dont dispose chacun à ce que possède son voisin.
        Je suis toujours surpris lorsqu’un jeune me dit qu’il est très stressé parce que ses parents ont refusé de lui acheter telle ou telle chose et que je lui demande les raisons profondes de cette envie : dans 80% des cas on me répond : c’est parce que mon copain C ou mes camarades ont déjà cela !
        Je n’ai jamais beaucoup regardé ce que possédait mon voisin, et les objets de mes envies avaient des buts très précis et définis, tout à fait personnels ou familiaux.   
        De même j’ai du mal à comprendre votre envie de “marques” et personnellement j’ai toujours essayé de raisonner en “qualité-prix” quelque soit la marque du produit.
        Je trouve que les médias et la société de consommation ont développé aujourd’hui un souci exagéré de l’opinion d’autrui, du qu’en dira t’on, qui s’apparente à l’esprit moutonnier en faveur de l’avis du plus grand nombre.
        J’avoue me soucier assez peu de ce que les gens pensent de moi, sauf en ce qui concerne ceux que j’aime, et je ne m’en porte pas plus mal.
        Contrairement à ce que croient beaucoup, la “mode” n’est pas une façon d’être original(e), mais au contraire de se mettre inconsidérément à la remorque de gens qui vous manipulent, le plus souvent par esprit mercantile ou par goût du pouvoir. Céder à la mode, c’est toujours un peu abdiquer sa personnalité. Il ne s’agit pas d’être original à tout prix, mais d’être conscient de ses actes et de la part de responsabilité qu’on y prend.

        Une troisième caractéristique importante est l’évolution de l’éducation et de l’instruction, mais là je suis coté parents, de l’autre coté de la barrière.
        Une de mes filles est puéricultrice, j’ai dans ma famille des professeurs, je discute avec beaucoup de jeunes et je trouve que à part quelques parents trop sévères, la majorité considèrent que pour que son enfant vous aime, on ne doit rien lui refuser, et ces parents sont d’un  laxisme effarant. Beaucoup également sont pris par leur travail et s’occupent peu de leurs enfants et croient que tout est dit du moment que ceux-ci ont leur confort matériel.
        La plupart des parents croient notamment que les puéricultrices et les professeurs peuvent éduquer à leur place leurs enfants, sans se rendre compte que la plupart des habitudes (bonnes ou mauvaises) sont prises avant 6 ans et même pour les plus générales dès que l’enfant comprend la parole, puis sait parler.
        Je suis très étonné du fait que, alors que nos moyens de communiquer ont été amplifiés de façon révolutionnaire, la communication entre les jeunes, leurs parents et leurs professeurs est beaucoup plus mauvaise qu’autrefois.
        De même je constate que des frères et soeurs vivent comme s’ils étaient des enfants uniques, alors que j’ai comme expérience une cellule familiale où parents et fratrie partageaient leurs activités de loisir, les parents suivaient le travail des enfants et ils essayaient de les intéresser au métier qu’ils faisaient.

        Enfin, point qui évidemment ne me touche qu’indirectement vu mon âge, c’est l’évolution chez les jeunes des relations d’amitié et d’amour avec ce phénomène du ou de la petit(e) ami(e).
        J’ai beaucoup écrit à ce sujet et je vous renvoie à mes articles.
        Certes j’estime que priver les jeunes de la pilule et du préservatif, ou les empêcher de faire un “essai” de vie en commun sans être mariés serait un grave retour en arrière.    
        De même obliger les gens qui ne s’entendent plus du tout à continuer à vivre ensemble et à se disputer en permanence serait néfaste.
        Par contre je constate tous les jours les dégâts sur des enfants et ados, des engueulades et divorces des parents, et je vois aussi combien la mode du petit ami fait des ravages parmi mes jeunes correspondantes, la plupart de leur tristesse provenant de chagrins d'amour.
        Je pense que les médias qui ont mis dans les esprits, un modèle d’amour basé sur une simple attirance, qui est passager et sans lendemain, et qui ont déresponsabilisé les couples dans le fait d’avoir des enfants (ou des animaux domestiques car c’est devenu presque pareil chez certains) et de les élever, ont une grande responsabilité dans la tristesse, voire le désespoir passager que je rencontre chez les jeunes que j’essaie d’aider.

        Si je reviens à mon adaptation à la vie dans le monde moderne, je constate que je n’ai guère de mal à m'adapter aux contraintes matérielles.
        Par contre je n’abandonne les règles de vie que l’on m’a données dans ma jeunesse et que j’ai acceptées et intégrées dans ma personnalité, que dans la mesure où les faits et l’observation d’autrui me montrent qu’un solution différente; mieux adaptée au monde moderne est bénéfique.
        Je reste persuadé au contraire que certaines modes actuelles ne sont pas bénéfiques quand elles tendent à déresponsabiliser l’individu, à le rendre esclave de ses désirs sans raisonner au préalable, et à lui faire adopter un comportement moutonnier de consommateur.
        Mais j’ai eu une grande chance car, quand j’étais en activité, j’ai connu une période de plein emploi. Actuellement une des caractéristiques importante de l’évolution de notre monde est la mondialisation et le chômage. Mais ce n’est malheureusement ni un phénomène de mode, ni une tendance moutonnière.

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  • Vivre avec son temps, il y a plus de 70 ans.

    "Il faut vivre avec son temps"
        “ Comment vit-on avec son temps ?”
        "Vivre avec", ce n'est pas "se laisser emprisonner dans !".


        Ces phrases me poursuivent et je me demande quelle a été mon attitude, quand j’étais ado il y a plus de 70 ans, et aujourd’hui, où mon âge (87) m’interdit (théoriquement) de lire Tintin.

        Etais je un “mouton “ quand j’étais ado. ? Etais je soumis à l’opinion de la majorité; avais je le souci du “politiquement correct ? Et même si je ne l’avais pas consciemment que faisais je réellement ?

        Il faut dire que “mon temps” était particulier : 39-45, il y avait la guerre, l’occupation allemende, la pénurie de tout  et le souci était d’arriver à manger à sa faim. On manquait de tout, même en province à Pau où j’habitais.
        1945, la libération, mais tout n’est pas revenu immédiatement, mais les américains ont amené des moyens matériels mais aussi des idées, des modes.
        1947, J’avais passé mon bac et je suis venu à Paris en prépa de maths des grandes écoles, et pendant 4 ans je n’ai pas eu le temps de faire grand chose d’autre que travailler, alors je ne suis pas un bon exemple.
        Je peux quand même essayer de penser à d’autres jeunes de mon temps.

        Par rapport à maintenant, il y avait une grande différence : très peu de communication : pas de télé, chaîne hi-fi, CD, DVD, pas d’ordinateur ou d’internet, pas de portable mais même pratiquement pas de téléphone fixe (seuls les riches et les professions libérales en avaient). Peu de radio, peu de magazines, quelques quotidiens et hebdomadaires, mais par contre beaucoup de livres.
        Pas de cinéma pendant la guerre. A partir de 46 on y retournait, films extraordinaires français en noir et blanc et les premiers films en technicolor américains.
        Alors que faisions nous : le travail de classe, beaucoup plus prenant qu’aujourd’hui car il y avait moins de tentations externes. Beaucoup de lecture. Beaucoup de sports. Des jeux de société et des discussions avec les copains.
        Les “boums” (les teufs d’aujourd’hui !), il n’y en avait pas pendant la guerre et ensuite assez peu par manque de place et de moyens finaciers. En principe pas d’alcool, et les cigarettes étant rationnées on ne fumait pas. La drogue était totalement inconnue.
        Coté “société de consommation” , il n’y avait pas de “marques” et comme on avait juste de quoi manger et se vêtir, gadget et habillement à la mode n’était pas notre souci du tout. Très peu de pub, et finalement seules les vitrines des magasins suscitaient notre envie.
        Le contexte était donc très différent d’aujourd’hui.

        D’où pouvaient venir les idées préconçues, le politiquement correct”, l’opinion de la majorité, l’incitation à être un mouton, et à l’inverse qu’est ce qui aurait pu exciter un peu notre originalité et notre pensée propre et autonome.?

        Des idées préconçues, consciemment nous n’en avions que peu, car sans médias, sans pub, sans gadgets et marques, sans société de consommation, les besoins ne se créaient pas facilement et nous n’avions guère de mode à laquelle céder.
        Tout de même la libération et les américains nous avaient apporté le jazz. et le goût revenu du cinéma, mais autant pour les films français qu’américains.
        Il y avait quelques 45 et 78 tours mais peu de “gramophones à manivelle” et quelques orchestres amateurs.
        Par contre des films formidables : Renoir, Carné, Guitry, Pagnol, Bunuel, Becker, Cocteau, Christian-Jacques et coté américain Hitchcock

        Alors d’où pouvaient venir nos "idées reçues", nos tabous, nos "à priori"?
       
        D’abord l’éducation par les parents était à l’époque rigoureuse.
        On apprenait d’une part à obéir et d’autre part des règles de savoir vivre et de politesse qui devenaient des habitudes
        Puis on nous inculquait des règles morales. Nous en discutions entre camarades et parmi eux des catholiques, juifs qui avaient fui la persécution nazie, athés et quelques musulmans et  ces règles étaient très voisines au plan général, basées sur trois principes : “respecter et aider les autres comme on aimerait être respecté et aidé soi-même”;  “sa propre liberté s’arrête là où commence celle du voisin”;  “ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse”.
        Mis à part quelques détails peu importants ces règles nous semblaient suffisamment naturelles pour qu’on se les approprie et donc elles devenaient ainsi partie de nous-mêmes, de notre “surmoi” quelles que soient nos croyances.
        Dans la mesure où nous les respections, nous n’avions pas à craindre le jugement d’autrui et donc l’opinion publique, comme celle de nos camarades, ne nous souciaient guère.
        Le seul gros souci était l’occupant et les contraintes qu’il imposait, car si on était pris à les enfreindre, c’était la prison, la déportation, voire la mort. Les parents qui étaient dans la résistance, le cachaient aux enfants, mais ceux-xi sont fouineurs et on avait compris que dans ce cas, la dissimulation et le mensonge (même vis à vis des amis), étaient autorisés et qu'il y avait dans le cas de légitime défense, des exceptions aux principes qu’on nous demandait de respecter.
        Dans ce climat hostile, la famille et l’amour qui y régnait avait une importance énorme.
        Nous avions donc beaucoup d’habitudes venant du consensus des générations précédentes, et elles étaient ancrées en nous de façon naturelle, comme se laver les mains avant de manger ou les dents matin et soir, mais, malgré cela, elles n’étaient pas moutonnières car raisonnées et acceptées comme une nécessité pour une vie harmonieuse en société.

        L’instruction à l’école étaient également contraignante : respect des professeurs, attention en classe, beaucoup de travail à la maison dès le CM1 et qui augmentait jusqu’au bac, de telle sorte qu’il n’y avait pas de gap à l’entrée à la fac. Par contre seuls 30% des élèves allaient jusqu’au bac, les autres se dirigeant vers l’enseignement technique ou pratique d’un métier, mais au lendemain de la guerre, le plein emploi était assuré et le chômage n’existait pas.
        Au plan des programmes de l’enseignement classique menant au bac, les “littéraires” apprenaient pas mal de maths et de physique (les lois essentielles de la science), les “scientifiques” faisaient beaucoup de français et de latin et ne négligeaient pas la philo. Nous faisions tous beaucoup de “sciences naturelles” (le SVT d’aujourd’hui). En outre nous avions du sport obligatoire.
        Les professeurs et les parents non seulement nous avaient donné l’habitude du travail, mais encore ils nous avaient donné le goût de l’étude : comprendre comment fonctionnait l’univers, connaître succinctement la pensée des auteurs qui nous précédaient et l’histoire des hommes célèbres.    
        L’enseignement jusqu’au bac était très systématique mais en même temps concret et sauf exception, nos profs étaient excellents. Ils arrivaient à nous intéresser et, bien qu’ayant eu un cursus essentiellement scientifique j’ai de bons souvenirs des récits latins sur la vie des Romains ou l’éruption du Vésuve, et de toutes les discussions littéraires et philosophiques.
        De plus une des occupations favorite était la lecture et les livres d’ados que l’on trouvaient, comprenaient de nombreux ouvrages soit d’inspiration technique et scientifique, bien que romancés (les Jules Vernes par exemple), soit écrits par de grands auteurs, un peu expurgés pour qu’ils soient plus courts (on enlevait les parties les moins intéressantes et quelques passages trop violents ou stressants). On lisait tous ainsi, comme une distraction, les romans de Rabelais, Balzac,, de Voltaire et Rousseau, de Chateaubriand, Stendhal, Hugo, Georges Sand, Mérimé, Flaubert , Zola ou Maupassant, des récits de La Bruyère ou Saint Simon, (et j’en oublie sûrement.). On consacrait donc plus de temps en classe, aux auteurs de théâtre et aux poètes, ou aux auteurs plus arides.
        Mais les professeurs avaient l’art de nous intéresser et par exemple notre professeur de français nous montrait comment Montesquieu dans “l’Esprit des Lois” (livre pas drôle du tout quand on a 12 ans !) était un précurseur de la démocratie moderne avec la séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire, ses idées sur la liberté et la laÏcité, et sur l’origine des lois culturelle ou géographique, et on l’écoutait, pris par le sujet.   
        Là encore on nous donnait un héritage du passé, mais en même temps on nous apprenait à l’analyser, donc à le discuter, à le relativiser.
        Certes c’était du passé, mais je pense que cet héritage ouvrait l’esprit et que c’était une aide pour par la suite, “vivre son temps” en étant mieux armé.
        Je n’ai jamais regretté mes années d’école.

        Reste l’influence des camarades et la “mentalité” de groupe qu’elle apporte. L’amitié et l’amour.
        La guerre nous vait appris une certaine solidarité que renforçait l’école et le sport. Les loisirs c’étaient aussi des balades dans la campagne, des jeux de société, et des discussions sur tous les sujets qui peuvent passer par la tête d’un ado. Il n’y avait pas de jalousie, d’envie de ce qu’avait le copain. On se prêtait nos bouquins, nos jeux.
        Bien que la vie quotidienne ne soit pas aisée, ses tracas ne nous pesaient guère. On n’avait pas d’état d’âme. Petits problèmes et soucis nous apparaissaient comme des handicaps normaux, qu’il nous appartenait de résoudre, et si un gros pépin se présentait (maladie ou la mort s-d’un proche) le soutien de la famille et des camarades était immédiat et efficace.
        Il y avait d’ailleurs dialogue entre ados, parents et grands parents, malgré des divergences de génération.
        Il n’y avait pas de psys, pas de médicaments psychotropes et les médecins ne s’occupaient que des vraies maladies mentales. Je n’ai jamais rencontré de jeune en dépression dans ma jeunesse, et la scarification était une chose inconnue et aurait été alors incomprise, comme une atteinte absurde à la santé.
       
        Je vous ai déjà parlé de l’amour il y a 70 ans.
        Beaucoup d’amis et on sortait tantôt avec les uns tantôt avec les autres. Pas de petit(e) ami(e).
        Les classes n’étaient pas mixtes et il y avait un “lycée de filles” et un “lycée de garçons” du CM1 à la terminale;
        Au lycée, on ne pensait pas à être amoureux, (les médias inexistantes ne nous y incitaient pas), et ceux à qui cela arrivait, étaient très discrets et, en l’absence de pilule et préservatifs, ne laissaient pas libre cours à leurs désirs.
        Aussi y avait il très peu de chagrins d’amour et la jalousie restait peu connue des ados.
        Même par la suite après le bac, le coup de foudre existait peu et le véritable amour était basé sur une connaissance et un respect mutuel.
        Il était rare que l’on vive ensemble avant de gagner sa vie, et le faire en dehors du mariage était mal vu, de même que le divorce.
        C’était sans doute le préjugé de société auquel on se soumettait le plus et qui n’était pas bénéfique, car il ne permettait pas de s’assurer avant de fonder une famille, que l’on avait assez de points communs pour pouvoir supporter une vie commune.
        L’autre préjugé lié d’ailleurs au dogme de stabilité du mariage, était que la femme s’occupait du foyer et n’avait pas d’activité professionnelle. Il y avait donc beaucoup moins de filles que de garçons dans l’enseignement supérieur et même dans le secondaire peu d’élèves et très peu de filles dans l’enseignement scientifique.
        A Pau, dont la commune comptait 25 000 habitants, il n’y avait plus de 1ére S et de terminale S au lycée de filles et une seule classe au lycée de garçons où nous étions 21 garçons et 8 filles seulement.. Pourtant le mythe selon lequel les filles n’ont pas la “bosse des maths” est parfaitement ridicule.
        Heureusement ces préjugés ont presque disparu. Mais les hommes sont restés presque aussi machos que de mon temps! LOL
        C’est cette différence homme - femme qui était sûrement le plus fort préjugé d’il y a 70 ans.

        Finalement, quand je revois ma jeunesse, je pense avoir pas mal de préjugés mais peu de tabous, je crois avoir étant jeune, “vécu avec mon temps”, mais sans étre “emprisonné” ni être “un mouton”, mais avoir reçu de mes parents et professeurs de nombreuses idées qui m'ont accompagnées toute ma vie.

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  • D'où vient nos idées moutonnières (2) : notre, environnement.


        J’ai essayé hier d’expliquer, au plan du fonctionnement de notre cerveau (le “circuit des erreurs”), le conformisme que nous éprouvons vis à vis des “idées reçues“ et “l’avis du plus grand nombre", cet esprit moutonnier  et je voudrais aujourd’hui réfléchir davantage sur ce sujet, quitte à susciter la contradiction (mais j’aime assez cela !).
        Je pense faire trois articles :
            - aujourd’hui je voudrais poser la question : d’où viennent ces “idées reçues”?
            - puis je voudrais me demander si lorsque j’étais ado, il y a plus de 70 ans, est ce que je vivais “avec mon temps” ?
            - enfin maintenant que je suis vieux et malgré mes 87 ans, est ce que je vis vraiment au 21ème sciècle?


        D’où nous viennnent nos “idées reçues” ? Qu’est ce que pour nous le “politiquement correct”, “l’avis de la majorité”, voire le “concensus populaire” ?
        En fait je crois que cela recouvre des notions bien diverses selon la façon dont nous abordons ce problème.
        Je rappelle que l’une des interrogations était : faut il, pour être un homme (ou une femme bien entendu), se fondre dans la masse des autres hommes et adhérer aux idées du plus grand nombre, comme le veut la démocratie.?
        Il y a dans notre vie des stades très importants : l’enfance et l’éducation par nos parents, notre apprentissage d’élève ou d’étudiant, notre confrontation aux autres, dans notre famille, dans nos études ou notre vie professionnelle, l’amitié et l’amour, et par ailleurs l’influence de l’opinion publique relayée par les médias.
        Mais il y a aussi à l’origine notre héritage inné, qu’il soit culturel, héréditaire ou génétique et dû en partie au hasard (voir mes articles “inné ou acquit”).
        L’évolution darwinienne a plus d’effets sur nous que nous ne soupçonnons, car ils sont relativement cachés, mais ce n’est peut être pas le plus important pour notre problème, alors commençons par là.

        Importance de l’héritage inné :

        Nous héritons selon le psychiatre C.G. Jung d’un “inconcient collectif” d’un certain nombre de prédispositions générales ( par exemple, l'anima, élément féminin en chaque homme et l’animus, élément masculin en chaque femme), de tabous (telles les interdictions naturelles instinctives d’avoir des relations sexuelles à l’intérieur d’une famille, parents et enfants, frères et soeurs).
        Par contre certains tabous sont d’origine culturelles comme la bigamie.
        Nous avons aussi des prédispositions innées qu’elles soient héréditaires, dues à l’expression de nos gênes ou le fait du hasard des connexions ultimes de nos neurones dans le cerveau du foetus.
        Il y a certaines constantes dans le cerveau humain qui rendent certains raisonnements proches, des prédispositions individuelles qui nous rendront plus sociables (extraversion) ou plus réfléchis (introversion), plus logiques ou plus altruistes, plus imaginatifs ou plus réalistes, qui nous inciteront à dominer les événements ou au contraire à nous laisser emporter par eux en s’y adaptant, qui font que nous sommes plus ou moins sensibles, optimistes ou pessimistes, crédules ou sceptiques....(voir mes articles sur les "préférences cérébrales).
        Certes ce n’est pas “l’opinion de la majorité”, mais notre sensibilité et nos réaction à cette opinion du plus grand nombre nous influencera dans des proportions très différentes selon notre personnalité.
        Il faudra donc nuancer nos propos car ce que nous risquons de dire pour certains ne sera pas forcément valable pour d’autres.

        L’éducation des parents :

        C’est (ou cela devrait être), à mon avis, une des causes principales de l’ensemble des règles que nous appliquons, de nos tabous, préjugés, habitudes.
        L’enfant est très malléable, son système d’apprentissage très performant
        Les acquits de cette période nous poursuivent toute notre vie : des règles morales, éventuellement religieuses, (mais ce sont les mêmes avec une motivation en plus), des codes de bienséance qui nous facilitent la vie de tous les jours en société et l’acquisition d’un certain nombre d’habitudes, qui devraient par la suite nous permettre de mieux réussir et de moins déraper.
        Cet ensemble de règles est évidemment inspiré des traditions de notre société et constituent donc un ensemble “politiquement correct”, issu du consensus de la majorité (ou d’une certaine majorité) au cours du temps, et qui d'ailleurs évolue d'une génération à l'autre.
        Certes nous nous les approprions plus ou moins en grandissant et celles que nous avons intégrées à notre personnalité sont appelées par les psys le “surmoi”.
        Est ce être moutonnier que de les suivre.? Il faut reconnaître que d’une part elles font partie de nous mêmes et que les négliger trop nous rendrait inapte à la vie sociale.

        L’instruction :

        Elle est censée nous former l’intelligence et l’esprit, nous donner des connaissances et une culture générale et nous préparer à un métier futur et nous former à certains mécanismes qui nous permettront de poursuivre notre formation tout au long de notre vie.           
        Certes il s’agit de connaissances personnelles littéraires, artistiques ou scientifiques, qui ont souvent un caractère historique.
        Mais les professeurs qui nous forment ainsi ont incontestablement une influence sur nous, et la façon dont ils nous enseignent nous marque sûrement.
        Certes cet enseignement est imprégné des idées des philosophes, artistes et savants du passé, mais, bien que représentant un héritage,  il me semble qu’il n’apporte pas autant de pensées préconçues et de tabous, que la mode et l’air du temps.

        L’impact des autres : famille, amitié, amour.

        Je n’en dirai pas de même des gens que nous cotoyons pendant notre formation ou notre vie professionnelle.
        Tous les jours je rencontre un enfant ou un ado mécontent parce que ses parents n’ont pas voulu lui acheter un jouet ou un gaget qu’avaient certains de ses camarades. Envier le voisin est devenu une habitude, aussi bien pour les jeunes que pour les adultes.
        De plus chez les jeunes notamment, deux “commandements” guident beaucoup d’actes :
            - le “t’es pas cap” qui invite à montrer que l’on est capable de faire n’importe quelle bêtise, et
            - le “je ne suis pas plus con que toi” qui pousse à montrer que l’on est aussi con que le voisin en faisant la pire des âneries.
        Notre comportement est toujours très fortement influencé par le qu’en dira t’on et par l’image que nous voulons donner de nous aux autres, la “persona” des psys.
        Il est sûr que l’amour de nos parents pour nous, celui de notre petit(e) ami(e), l’amitié de nos camarades sont des choses très importantes, indispensables à un être humain, adolecent comme adulte, jeune comme vieux.
        Les décevoir, risquer de perdre leur estime et leur amour ou leur amitié est impensable et donc nous adoptons automatiquement et inconsciemment le idées et les attitudes des clans de peur d’être rejetés.

        Les médias :


        Autre influence sûrement très importante dans le domaine des préjugés, des idées reçues, des tabous et interdits, sur nos désirs et nos actions : les médias principalement la publicité, le cinéma, la télévision, les DVD, internet, les groupes souvent mercantiles et les modes qu’ils engendrent, et la société de consommation qui pousse à satisfaire nos envies sans réfléchir. A un moindre titre (malheureusement ? ) nos lectures.
        A force de voir ou d’entendre toujours les mêmes clichés, ceux-ci deviennent pour nous des évidences incontournables, des voies qu’il nous paraît difficile de ne pas suivre, sous peine de plonger à contre-courant dans l’inconnu en se mettant au ban de nos proches ou amis.

        Je ne pense pas avoir été exhaustif dans cette réflexion, mais pour aborder mes deux autres articles sur “comment vivre en son temps” , il  y a 70 ans et aujourd’hui, j’avais besoin de recenser succinctement les causes de nos idées reçues et des prairies moutonnières qui risquent de nous attirer.

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  • D'où viennent nos idées moutonnières (1) : notre cerveau

        Parmi les jeunes avec lesquels je discutais, il y a une dizaines d'années, j'avais une "muse philosophe" et elle m'avait écrit, un jour, la réflexion suivante :

    <<    Il faut "vivre avec son temps"
    Comment vit-on avec son temps ?
        J'ai longtemps cru que c'était simplement en se fondant dans la masse de ceux qui abdiquent. Qui étudient des choses non par intérêt mais par peur de ne pas s'intégrer au système ; qui se rendent à l'évidence de la folie, pardon, de la logique du monde, et essaient de s'y convertir pour ne pas souffrir leur solitude.
       Ces gens, ceux qui s'adaptent au mieux, sont ceux dont la pensée roupille. Inhibée, l'essentielle part de soi qui fait qu'on est humain ! Ne reste qu'une enveloppe de conformité, de soumission à des choses dont on croit qu'elles sont légitimes, et qu'on n'ose plus penser autrement.
       Est-ce que ça s'appelle vivre ? Est-ce qu'il n'y a pas un appel qui nous pousse à aller plus loin que les simples options intégration-confort-oubli ? 
        Mais "vivre avec", ce n'est pas "se laisser emprisonner dans".....>>

        Je crois que " vivre avec son temps" est un  thème qui nous préoccupe tous. Nous n’aimons pas être un mouton, mais si nous sommes trop originaux, nous risquons de vivre dans une prison de verre dont nous aurons perdu la clé.
        Peut-on penser par soi-même ? Au pays de Descartes et  du siècle des Lumières, cela me paraît presque une évidence. Et pourtant...
        En des temps reculés, le conformisme favorisait la survie. L'être humain ne pouvait subsister qu'au sein d'un groupe et adopter les pratiques et les habitudes de penser du groupe était le plus sûr moyen de s'y faire accepter et d'affronter l’adversité et la nature hostile.
        La sélection naturelle s'est faite dans le sens du groupe.
        Mais aujourd’hui, me direz vous, cet environnement a en partie changé. Notre société moderne et la relative autonomie de l'individu, ont affranchi ce dernier de la loi clanique et chacun se voudrait libre penseur.

        Je pense que ma muse était beaucoup plus forte que moi en philosophie car c’est son domaine d’études et je ne vais pas essayer de me mesurer à elle sur ce terrain; ce serait de la folie. 
        Je vais essayer de me demander quel est le dessous des cartes en allant voir ce que disent les  chercheurs en neurobiologie.

        Ils ont montré que le “noyau accumbens” (dont nous avions vu le rôle dans le domaine de l’apprentissage et du circuit de la récompense),  ainsi que des centres du girus cingulaire (dans le cerveau émotionnel) s’activent quand nous croyons avoir fait une faute intellectuelle et se mettent alors en rapport avec le cortex frontal qui réfléchit, et avec la mémoire et les circuits proches du centre de Broca qui font les calculs.
        Ils appellent cela le “circuit de détection des erreurs “. Un tel circuit s'active, par exemple, lorsqu'un élève donne en classe une réponse, qu'il croit bonne, mais que son professeur lui dit qu’elle est inexacte.

        Une étude de l’équipe de V Kloutcharev de l’Université de Nimègue  a montré que nous avions dans notre cerveau un “senseur de l'idéologie dominante”,  et que ce sont ....les mêmes centres de détection des erreurs !!
        Ces circuits cérébraux s'activent lorsque nous formulons un jugement qui s'écarte de la majorité, et nous conduit à réviser nos opinions pour mieux nous ajuster à l'avis ou au goût dominants.
        Dans des épreuves multiples, où on demande à des personnes de porter des jugements sur des sujets divers pour lesquels existent des clichés “politiquement corrects” (théoriquement les avis du plus grand nombre !), on  leur communique par moment l'avis de la majorité, en même temps qu’un scanner RMN mesure l'activité de leur cerveau et notamment des centres “de détection des erreurs”.
        Tant que l'avis de la personne correspond à celui de la majorité, ces centres sont au repos, mais si un écart apparaît, ces zones cérébrales s'activent.
        Comme l’élève dont je parlais ci dessus les personnes croient que leur avis est correct, jusqu’à ce qu’on leur dise que la majoriité pense autrement et là leur “circuit d’erreur” leur dit qu’ils se sont trompés, les poussant à réviser leur jugement.
        Qu'il s'agisse de la mode, des archétypes féminins, de l’avis des petits copains, ou du discours médiatique, ou de la morale, bref du “politiquement correct", le cerveau humain a sa boussole qui lui indique quand il s’éloigne de la direction du nord et lui demande de revenir à l'étable aux moutons !!
        C’est ce que montrent aussi des études récentes, qui confirment ce que savent bien ceux qui ont eu à diriger une équipe : que les personnes ayant peur d'être rejetées par un groupe adoptent les comportements habituels de ce groupe.
        Nous ne sommes plus au temps de la préhistoire, mais la loi de darwin a forgé en nous un outil de “pensée unique”, le gyrus cingulaire rostral” et le noyau accumbens et le "politiquement correct" a de beaux jours devant lui !

        Finalement ce n’est pas naturel de ne pas vouloir suivre les moutons et s’écarter raisonnablement des idées reçues, d’avoir, même un tout petit peu, d’originalité, alors je vais finir par m’admirer moi même ! Où va t'on ??
        Il est donc temps, je crois, d’arrêter mon article !   LOL
        Demain je me demanderai qui nous apporte ces idée moutonnières.

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  • Le bonheur

     Le bonheur

     

     

     

     

     

     

     

     

          Dans les préoccupations des personnes que j'ai rencontrées dan ma vie, figure en premier le bonheur, et à chaque discussion, on ne sait pas exactement ce qu'il est ni comment l'atteindre

          Démocrite, philosophe grec à la fin du cinquième siècle avant JC, les stoïciens et le épicuriens, pensaient qu'une partie du bonheur provenait de "l'ataraxie",  qui est  la tranquillité ou  la paix de l'esprit résultant de la modération et de l’harmonie del'existence et notamment de l'absence de tourments, d'ennuis, de remords et de regrets;

          Épicure, phophilosophe de la Grèce antique, insistait sur l'importance de combler nos désirs de manière simple en évitant les excès. Contrairement à ce que signifie couramment le terme « épicurisme » de nos jours, les véritables épicuriens vivaient donc dans la plus grande simplicité, en évitant le luxe et les mondanités.C’était une sagesse assez austère qui sacrifiait certains plaisirs pour éviter des déplaisirs plus grands.
        L’épicurisme prône la nécessité de faire ce choix afin de parvenir à un état de repos et d'équilibre sans souci majeur, ce que les grecs appelaient "ataraxie " et que nous, nous appelons aujourd’hui le "bonheur".
       
        C’est vrai que pour la plupart des personnes, et plus particulièrement à l’époque de l’adolescence, période de transition où l’on sort de l’enfance protégée pour acquérir peu à peu l’indépendance mais aussi les responsabilités d’un adulte, bonheur est synonyme d’absence de soucis et de problèmes.
        C’est vrai que les gros ennuis empoisonnent notre vie, mais il ne faut pas se faire d’illusion, l’absence totale de problèmes est une illusion totale, une utopie.
        J’ai connu des personnes qui malgré des ennuis certains, notamment de santé, se disaient souvent heureuses.
        Il faut en effet apprendre à digérer nos problèmes, à ne pas penser en permanence à nos ennuis, à en rechercher calmement les solutions, au besoin en se faisant aider, et à accepter qu’une partie des événements ne se passent pas aussi bien ni conformément à ce qu’on avait prévu ou à ce qu’on espérait.
        Je sais que c’est plus difficile pour ceux et celles qui, comme moi, ont la préférence cérébrale “Jugement” et veulent donc maîtriser les événements plutôt que s’y adapter. Mais il faut alors essayer de raisonner plus, de mieux prévoir (faire travailler son cortex préfrontal !) et puis quand cela ne se déroule pas comme prévu, de s’adapter et de revoir ses prévisions sans en faire une maladie.
        Le bonheur suppose donc qu’on accepte et qu’on essaie de surmonter avec calme, courage et  détermination, un certain nombre d’épreuves, en essayant d’en limiter les conséquences pour nous et les autres.

        Il y a une dizaine d'années, j’avais trouvé ces recommandations sur le blog d’une jeune ado de Tchatcheblog, aujourd'hui disparu, que vous pouvez lire dans la photo ci dessous.

    Le bonheur

    Vous remarquerez qu’il n’y a pas de conseil d’action extraordinaire, mais que ces 10 commandements pourraient se résumer en une phrase : “esssaie de profiter de tous les instants agréables, de provoquer la réalisation de petites joies, de profiter des plaisirs de la vie et de la compagnie de sa famille et de ses amis lorsque cela est possible”

        Je crois que le secret du bonheur est là, dans les joies partagées avec ceux que l’on aime et dans la volonté de voir les événements et les gens plus sereinement et avec le sourire chaque fois que c’est possible.

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