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       J’ai un assez bon sens de l’orientation, en ce sens que j’ai une bonne mémoire cartographique des lieux où je suis déjà passé et je trouve donc assez facilement mon chemin, au moins de jour et quand les lieux n’ont pas trop changé.
        Dans la campagne, je peux toujours me guider sur le soleil quand il y en a, et en partie sur la luminosité du ciel, s’il n’y a pas trop de nuages. Cela me permet de savoir où est le nord. Mais cela m’est déjà arrivé de me perdre, et j’ai toujours dans ma voiture une boussole, qui sert parfois.
    Evidemment avec les GPS, on ne se perd plus, mais je n’en n’ai pas, car je ne m’en servirais pas assez.
        Mais j’aimerais bien avoir, comme les pigeons voyageurs, un circuit de mon cerveau qui m’indique la direction à suivre.
     
        En fait de nombreux animaux (pigeons, tortues, poissons…) ont « une boussole » dans leur cerveau et ont ainsi un sens de « magnéto-perception ».
        On sait que cette faculté est due à des complexes moléculaires constitués de deux protéines particulières :
            - l’une le cryptochrome fait réagir l’organisme à la lumière;
            - l’autre, qui comporte un atome de fer et un atome de soufre en son centre, qui est sensible aux champs magnétiques.
        Le complexe est formé d’une chaine de ces protéines magnétiques, autour de laquelle s’enroulent des cryptochromes de façon hélicoïdale. L’ensemble forme un tube magnéto-sensible, qui se comporte comme une aiguille de boussole.
        Si on isole ces tubes et qu’on les fait flotter dans un liquide, ils s’orientent selon l’axe nord-sud du champ magnétique terrestre.
        Présents dans le corps de certains animaux, ils doivent donner à certains neurones spécialisés des indications sur la nature ambiante de ce champ, leur permettant de s’orienter. On en a repéré par exemple dans la rétine des pigeons et il semblerait que ce complexe moléculaire leur donne des renseignements sur le champ magnétique et la position du soleil, grâce à des échanges d’électrons entre les deux protéines. On ne sait pas encore comment se fait ensuite la transmission nerveuse.
     
        Comme toutes les protéines, elles sont codées par des gènes, qui, lorsqu’ils s’expriment, entrainent leur fabrication.
        Or les gènes de ces protéines sont présents chez l’être humain, mais ils ne s’expriment pas, du moins de façon générale et nous ne sommes donc pas (ou plus ?) sensibles au champ magnétique terrestre.
        Mais ces découvertes sont toutes récentes, et dues notamment à de chercheurs chinois, et rien ne prouve que ces gènes ne s’expriment pas parfois chez quelques hommes dans le monde.
        De plus des études très récentes faites par l’institut technologique de Californie, ont montré une certaine sensibilité de l’homme aux champs magnétiques, que l’on ne soupçonnait pas.
        Des patients ont été placés yeux bandés dans une cage de Faraday, entourés de bobines qui pouvaient produire des champs variables en direction et en intensité. un casque permettait de relever des électroencéphalogrammes de leur cerveau.
        Les patients n’ont pas eu l’impression de percevoir, de sentir ces champs électromagnétiques.
        Mais les électroencéphalogrammes ont relevé une diminution importante des ondes lentes « alpha », qui sont habituellement présente quand le cerveau est relaxé et ne ne fait rien en apparence.
        On pourrait penser à des courants induits dans le cerveau, ou à des cryptochromes comme pour les animaux, mais ces processus ne sont pas sensible à la polarisation du champ, alors que cette sensibilité existe dans cette expérience.
        Les chercheurs pensent que ces champs agiraient sur des particules de magnétite, tout petits grains existant dans les membranes des neurones, qui seraient alors agités de mouvements et laisseraient entrer des ions, qui modifieraient l’état électrique du neurone.
        Cette perception n’a lieu que lorsque le champ magnétique est orienté vers le bas, ce qui est le cas pour le champ magnétique terrestre.
        On peut se demander si Homo spiens, qui a effectué de nombreuses migrations, était sensible au champ magnétique, et que l’homme en évoluant, aurait perdu cette capacité, devenue peu utile.
        Il y a un an, des chercheurs de Munich ont découvert dans des cerveaux (postmortem évidemment), la présence de magnétite, principalement dans le cervelet qui contrôle notre marche debout.

        Je ne sais pas si la génétique permettra, un jour, de restaurer cette expression du gène cher un grand nombre de personnes, mais il serait sûrement intéressant d’étudier si cela n’arrive pas chez certaines personnes qui ont des aptitudes particulières (les sourciers par exemple), enfin quand ces aptitudes sont relativement avérées et où il ne s’agit pas de charlatans.

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  • L'intelligence des oiseaux : des perroquets mentalists

              Puisque, ayant retrouvé mon ancienne doc, je viens de vous faire deux articles sur le perroquet Alex, autant faire un article avec d'autres données récupérées dans le magazine "Pour la Science". 

              Les oiseaux sont beaucoup plus intelligents que l’on ne croit et on a tort de parler de « tête de linotte » ou de « bête comme une poule ».

              Les pics et les pies reconnaissent leur image dans un miroir, les corneilles confectionnent des outils, les cacatoès savent danser en rythme sur de la musique, et contrairement à ce que l’on croit, la poule est futée, communique avec ses semblables et prend des décisions en tenant compte de l’environnement et de l’expérience qu’elle a acquise, pour résoudre des problèmes.

              Malgré ce que disait La Fontaine, le corbeau est aussi rusé que le renard.
              Un corbeau fait le mort pour échapper à un prédateur, il met des pierres dans une bouteille pour élever le niveau d’eau et pouvoir boire, je les vois parfois casser des noix sur ma terrasse, avec des pierres.
              Un chercheur a appris à un corbeau à compter jusqu’à 7 pour chercher de la nourriture dans des bocaux dont les couvercles comportait 1 à 7 étoiles.
              Il sait aussi tirer sur une ficelle pour remonter un morceau de viande qui y est accrochée. Il peut réaliser plusieurs fois un exercice pour obtenir une récompense.
              Certains corbeaux examinent la situation face à un problème pratique et trouvent une solution. Ils savent aussi reconnaître des visages.
              Nous ignorons ce qui se passe dans la tête d’un corbeau, mais il semble utiliser une certaine logique.

              Des chercheurs ont étudié le langage des poules et ont trouvé une trentaine cris ayant des significations différentes, notamment indiquant un danger ou la découverte de nourriture à un endroit donné. Mais elles annoncent aussi cette découverte par une « parade alimentaire ».
              Les mâles notamment se servent de cette annonce de découverte de nourriture ou de l’avertissement de l’arrivée d’un prédateur, pour faire la conquête des femelles.
              On pourrait penser qu’un tel coq est courageux de prévenir ses femelles et poussins, car il pourrait attirer l’attention du prédateur en prévenant ainsi avec grand bruit.
    Mais on constate qu’il se met d’abord à l’abri dans un buisson avant de crier gare.
              Des expériences ont montré que les poules éprouvaient une certaine empathie vis à vis de leurs congénères, notamment devant une difficulté.
              Les poussins suivent partout leur mère, question de survie, mais on peut aussi l’élever à coté d’un ou plusieurs objets. Si on dessine sur des objets des dessins géométriques, le poussin se dirigera vers l’objet habituel. Si on masque une partie du dessin, il reconstitue mentalement la forme géométrique. Et si on élève le poussin avec trois objets, il se dirigera par la suite vers des groupes comportant trois objets. Il a donc appris à évaluer le nombre d’entités.

             Je me rappelle avoir été en admiration, sur You Tube, devant des mésanges que l’on mettait devant des manèges où il fallait faire tourner ou monter des leviers, ouvrir des portes, tout cela pour trouver de la nourriture, et elles faisaient l’apprentissage de ces manoeuvres avec une rapidité extraordinaire.

    Parlons maintenant de perroquets "mentalists" :
              Je vous ai déjà parlé de ce que les psychologues appellent "la théorie de l'esprit", qui est la faculté de nous représenter les états mentaux d'autrui : perceptions, émotions, sentiments, raisonnements... et de l'apparition de cette faculté chez le jeune enfant.                      Une des questions que l'on se pose : les animaux ont ils cette faculté : on pense que oui dans une certaine mesure pour certains d'entre eux : les grands singes, les éléphants, les chiens et certains oiseaux comme les corbeaux et les perroquets.
              J'ai lu un article qui m'a amusé, écrit par Danièle Bovet, maître de conférence au laboratoire d'éthologie de l'université Paris Ouest. (l'éthologie est l'étude du comportement des animaux).
              Elle étudie le comportement des perroquets et en particulier de Léo, qui adore détacher les touches des claviers d'ordinateur, sait très bien que c'est défendu et attend qu'elle ait le dos tourné pour le faire ! Lorsqu'on présente des objets identiques pour lesquels on a préalablement interdit aux perroquets de les toucher, à la fois devant un écran transparent ou devant un écran opaque qui les cache à la vue des observateurs humains, les perroquets vont systématiquement prendre les objets derrière l'écran opaque : ils s'imaginent donc ce que voient les observateurs.
              Un autre test consiste à ne pas donner de graines à un perroquet, placé derrière un grillage, (qui évidemment les voit et aurait envie de les manger), dans trois types de circonstances : dans la première l'expérimentateur ne fait pas attention au perroquet et l'ignore totalement; dans le second cas il veut donner des graines, mais n'arrive pas à les passer à travers le grillage. Dans le troisième ca il se moque du perroquet, le nargue et finit par manger les graines lui même.   
              Ces trois situations sont le plus identiques possible au plan spatial, mais diffèrent par les intentions et la mentalité simulée de l'expérimentateur et les perroquets n'ont pas les mêmes attitudes.
              Devant le chercheur distrait, ils attendent sagement qu'il s'intéresse à eux. Pour aider celui qui veut leur donner des graines, ils cherchent à écarter les mailles du grillage pour que les graines puissent passer. (ils n'ont quand même pas traité le chercheur de maladroit !). et lorsque l'on se moque d'eux, ils poussent des petits cris , frappent de leur bec et semblent frustrés. (ils sont bien élevés, ils n'ont pas traité le chercheur de salaud !). Ils ont donc en partie décelé les intentions de leur interlocuteur.
              Entre eux les perroquet ont aussi des réactions de jugement : les chercheurs essaient de les faire rapprocher à l'aide d'une ficelle un récipient contenant de la nourriture. Après leur avoir appris comment faire, on leur donne le choix entre un mécanisme où ils peuvent tirer seul le plateau et un autre où il faut coopérer à deux pour le faire, le plateau comportant alors quatre fois plus de nourriture (pour qu'il y ait un avantage à coopérer).
               Les perroquets qui se connaissent et s'apprécient choisissent souvent de coopérer. Par contre si celui qui faisait ce choix se trouve face à un perroquet agressif, qui lui déplaît, il choisira d'agir seul. Certains d'entre eux préfèrent toujours agir seul. D'autres coopèrent quelque soit le partenaire.
              Finalement, bien qu'entraînés de la même façon, les perroquets prennent des décisions d'une part en fonction de leur tempérament et d'autre part en fonction de celui supposé de leur
    partenaire. Au fond il y a des perroquets altruistes, méfiants et égoïstes !

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  • Extraordinaire Alex, le perroquet

              Tout le monde sait que les perroquets peuvent prononcer de nombreux mots, voire chanter des chansons.
              J’ai connu des perroquets qui connaissaient au moins 100 mots et chantaient la Marseillaise !  Ils faisaient des réponses parfois avec beaucoup d’à propos, mais c’étaient toujours les mêmes.
    (Nota :On devrait en offrir un qui chante la Marseillaise à l'équipe de France de football : avec présence permanente dans leur local ; à force de "répéter", ils auraient l'hymne national dans l'oreille pour les débuts de match.)

              Cela paraît extraordinaire, mais c’est au fond l’effet d'une bonne mémoire. La question est de savoir si les perroquets qui parlent comprennent ce qu'ils disent.
              Pour le découvrir, !rène Pepperberg a fait subir de nombreux tests a Alex et à deux autres perroquets gris, qui ont appris à parler dans son laboratoire.        
              Les résultats de ses travaux sont sans équivoque : non seulement ces oiseaux comprennent le sens des mots qu'ils connaissent, mais ils sont également doués de facultés cognitives qui égalent celles des grands singes ou des dauphins !
              Cela dit, ce n'est pas vrai pour toutes les races de perroquet et il y en a probablement de plus intelligents que d'autres (et aussi déplus travailleurs ... comme les humains)


              Alex et ses compagnons savent tous répondre correctement à des questions du type : « Qu'est-ce que c'est ? », « De quelle couleur est ce cube ? ", « Quelle est la forme de cet objet ?»
              Quand on leur présente par exemple un rectangle rouge en papier et qu'on leur demande la couleur, la forme ou le matériau, la plupart du temps la réponse des animaux est correcte.
              Ils ont acquis une compréhension de mots correspondant à des propriétés d’objets, telles que couleur, forme, et matériau.
     
              Toutefois, un animal capable de distinguer le rouge du vert n'a pas pour autant nécessairement compris le concept de couleur. Ce n'est le cas que s'il comprend que rouge, vert ou bleu sont différentes variantes possibles du même attribut d'un objet.
              Alex et ses congénères savent répondre à des questions qui montrent qu’ils ont acquis ces notions, notamment de similitude et de différence
              Quand on leur montre, par exemple, un triangle rouge et un cercIe rouge et qu'on leur demande, « Qu'est ce qui est pareil ? », ils répondent «Couleur». A la question « Qu'est-ce qui est différent ? », la réponse est « Forme ».
              C'est une performance remarquable puisque, pour donner la réponse correcte, les oiseaux doivent d'abord interpréter correctement la question, puis identifier la catégorie correspondante, et finalement dire un mot, correspondant à un signal acoustique étranger à leur espèce.

              De plus, les perroquets gris ont appris à comprendre et à employer correctement le concept (comme en informatique), de « et ».
              Pour la question « Qu'est-ce qui est rectangulaire et rouge ? », ils sont capables de trouver dans une collection le seul objet qui présente les deux propriétés.
              Ils ont appris également  à comparer des objets et à répondre à des questions telles que : « Quelle est la couleur du plus grand ? ». ou du plus petit.

              Les chiffres et les notions de quantité ne leur posent pas non plus de problème ; Alex maitrise les nombres jusqu'a six. Quand on lui montre un tableau sur lequel se trouvent quatre trombones, trois baIles et cinq triangles de papier dans un ordre aléatoire, il répond correctement « cinq » a la question « Combien de triangles ? ».
              On ignore encore si, pour réussir, le perroquet compte les objets, ou s'il reconnait le nombre d'un seul coup d'oeil. Les humains, sont capables de recenser jusqu'à quatre à cinq objets simulnément sans avoir à les dénombrer. Les chimpanzés, savent compter comme un jeune enfant.
              Madame Pepperberg suppose que c'est aussi le cas pour Alex.

              Alex était capable d’exprimer certaines idées, certains désirs, en utilisant des verbes et leur complément, et en ayant ainsi une certaine “conscience de soi”.

              Les perroquets gris disent par exemple « Veux pomme» quand ils voient une pomme, et par la suite même s’ils ne la voient pas mais ont envie de manger.
              On les a habitués à regarder ce qui se passait dehors et quand ils voulaient le faire ils savaient dire : « Veux aller fenêtre ».
              Bien entendu, entraineurs obéissent a ces souhaits pour que les oiseaux ressentent les conséquences de leurs phrases. Quand on tend un mauvais objet, l'oiseau refuse avec un « Non» et répete sa demande initiale. Quand il est conduit au mauvais endroit, il refuse de quitter le bras de l'entraineur, et renouvelle aussi sa demande.

              Un autre exemple des capacités cognitives de ces oiseaux loquaces est la permanence de l'objet :  un objet continue d'exister même quand on le change de place ou même lorsqu'il est caché.
              Ce concept n'est pas aussi évident qu'il y parait : chez les bébés, cette capacité n'apparait que progressivement. Bien que les chiens, les chats, les pigeons adultes, aient une notion rudimentaire de la permanence des objets, elle est beaucoup moins élaborée que chez l'homme.   
              Si on cache un objet sous l'un des trois gobelets posés devant l'animal, puis on le cache sous un autre gobelet, seuls les grands singes adultes et les perroquets font aussi bien que I'homme adulte dans ce type de test.    
              Les études sur de jeunes perroquets ont révélé que le développement de la permanence de l'objet passe par les mêmes stades que chez l'enfant humain.

              Alex a même “inventé” des mots appropriés pour certains objets.
              Par exemple, lorsqu'il dut apprendre le mot pomme, il connaissait déja les noms de banane, cerise et raisin. L'entraineur lui présenta alors une pomme en lui demandant, sans lui citer aucun nom : « Qu'est-ce que c'est? » ; Alex répondit “banarise” en croquant dans le fruit.
              L'entraineur essaya de le corriger en répétant plusieurs fois le mot pomme. Alex répétait “banarise”, et ceci avec la même intonation distince et lente que celle des entraineurs quand ils lui apprennent un nouveau mot.
              Par la suite, il a obstinément utilisé ce nom pour toutes les pommes qu'on lui présentait et il le classait dans les fruits. Il l’a probablement construit à partir des mots banane et cerise qu'il connaissait déja. Peut-être les pommes ont elles pour lui, un goût un peu similaire à celui de la banane, et certaines pommes à peau rouge, ressemblent un peu à une grosse cerise.

              Un jour Alex regardait son image dans un miroir, et il a demandé à son entraineur “Quelle couleur ? " en pointant sa tête. Il posait une question que personne ne lui avait apprise avant.  L’entraineur lui répondit : “ Gris. Tu es un perroquet gris” . Alex reposa la même question cinq fois et obtint chaque fois la même réponse. A partir de ce jour-Ià “gris” fit partie de son vocabulaire.

              Ces exemples montrent que certains perroquets ne sont pas des animaux uniquement guidés par leurs instincts. lIs ont une excellente mémoire. sont capables d'apprendre des formes de communication élaborées, ont une vie sociale riche et une curiosité impressionnante.
              Leur intelligence devrait au moins égaler celle des singes anthropoïdes et des dauphins, considérésjusqu'a présent comme les animaux les plus intelligents.

    Extraordinaire Alex, le perroquet

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  •        La suite de l'article précédent sur les gargouilles de la cathédrale Notre Dame de Paris. 
          J'espère qu'elles n'ont pas trop souffert de l'incendie.

    Les gargouilles de Notre Dame (2)

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    Les gargouilles de Notre Dame (2)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Les gargouilles de Notre Dame (2)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    Les gargouilles de Notre Dame (2)Les gargouilles de Notre Dame (2)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Les gargouilles de Notre Dame (2)

    Les gargouilles de Notre Dame (2)

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    Les gargouilles de Notre Dame (2)

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  •           J'avais dit, il y a 3 jours, le 15 avril, dans un article sur le langage et les perroquets que je rechercherai dans ma doc des renseignements sur les études du langage de ces animaux pour faire 2 ou 3 articles à ce sujet.
              J'ai retrouvé dans ma bibliothèque le  livre écrit par un chercheur de Harward, madame Irène Pepperberg et de nombreux documents que l’on trouve sur son site, concernant les recherches de communication avec des perroquets gris africains, qu’elle a menées pendant 30 ans, et notamment avec un perroquet ALEX, qui est mort en septembre 2009 à l’âge de 31 ans. Deux autres perroquets ont également été dressés : Griffin et Arthur et vous voyez ci dessous leurs photos.

    La recherche et les perroquets

     

    La recherche et les perroquets

    La recherche et les perroquets

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Ci-dessus ALEX, le compagnon de 30 ans de madame Irène Pepperberg :

    A droite les deux autres perroquet, Griffin et Arthur :

              Voici la méthode très originale pour apprendre à parler aux perroquets :

              Pour ses expériences, Irène Pepperberg a choisi des perroquets gris africains, qui sont capables d'articuler le langage humain avec une précision remarquable. Pour que le perroquet - comme l'enfant - puisse utiliser le langage de façon sensée, il doit non seulement acquérir du vocabulaire, mais également en comprendre le sens et  utiliser correctement les différents types de mots.
              Madame Pepperberg a d'abord élaboré une méthode d'entrainement spécifique, qui rappelle les comportements d'apprentissage des oiseaux et des enfants : dans la nature, les perroquets les plus jeunes apprennent à reproduire le chant des plus vieux, tout comme les enfants acquièrent beaucoup plus facilement le langage et un savoir quand ils parlent avec un adulte que par une observation passive.

              Une séance d'entrainement se déroule de la façon suivante : deux entraineurs sont assis devant le perroquet, et entre eux se trouve un plateau sur lequel plusieurs objets sont posés.
              Le premier entraineur saisit, par exemple, une baIle, la montre à son collègue et lui demande : « Qu'est-ce que c'est?, et le second répond : “baIle ; c'est une baIle “   
              L'entraineur numéro 1 félicite le numéro 2, et lui offre la balle comme récompense. Parfois cependant, le deuxième entraineur fait exprès de donner une mauvaise réponse. Le premier entraineur le réprimande et enlève l'objet du champ de vision pendant un certain temps. Après un tel cycle, les entraineurs changent de róle.
              Le perroquet peut intervenir a tout moment, et, selon sa réponse, il est récompensé ou réprimandé. S'il prononce le mot juste, on lui donne l'objet pour qu'il l'examine et joue avec.
              Ainsi, l'entraineur numéro 2 est, pour l'oiseau, un modèle et un rival, car il cherche a attirer l'attention de l'entraineur numéro 1. Dès que le perroquet a appris quelques mots, il cherche à prendre le rôle du deuxième entraineur et donc à attirer l'attention sur lui-même en "parlant".

              Grâce à cette technique astucieuse, le perroquet gris ALEX entrainé par Irène. Pepperberg, a progressivement acquis, apres 20 ans d'entrainement, un vocabulaire considérable : plus de 100 noms d'objets, plus de dix mots différents pour les couleurs; sept mots désignant des formes; des noms de matériaux et des chiffres, et même plusieurs verbes.
              Dans le prochain article je vous raconterai ses prouesses.

              Quand on compare le cerveau d'un oiseau avec celui d'un mammifère on remarque immédiatement que la surface du cerveau n'est plissée que chez les mammifères. Chez ceux-ci, plus leur cortex est volumineux par rapport au reste du cerveau et plus les replis sont marqués et nombreux, meilleures sont les capacités cognitives. Par conséquent, les scientifiques ont longtemps considéré qu'a cause de leur cerveau lisse, les oiseaux avaient des capacités cognitives réduites et que le cortex des oiseaux correspondait à des régions qui ne seraient capables que de comportements inférieurs réflexes.

    La recherche et les perroquets

              Toutefois, des études récentes, notamment celles du biologiste Louis Lefebvre de l'université McGill de Montréal, ont montré qu’on observe la même corrélation chez les oiseaux; plus les régions du pallium, (l'équivalent du cortex chez les oiseaux), sont étendues, plus l'animal est intelligent, et même si l’organisation du cerveau des oiseaux et celle les mammifères sont très différentes, leurs modes de fonctionnement présentent des similitudes : par exemple, les mêmes structures sont activées quand les perroquets apprennent à produire de nouveaux sons et quand les humains apprennent des mots inconnus.
              Il avait montré que des corneilles avaient une certaine "conscience du soi" et reconnaissaient leur image dans un miroir et la tache (une gomette) qu'on leur mettait sur le corps (elles essayaient de l'enlever avec le bec), alors que les mammifères ne remarquent pas ce signe, en dehors des singes supérieurs, car ils ne savent pas que c'est leur image qu'ils voient dans le miroir..

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