•    

     

     J’ai lu avec intérêt un article de Nicolas Guéguen, directeur du Laboratoire d’Ergonomie des systèmes, traitement de l’information et comportement (LESTIC), à Vannes, sur les « doudous ».
    Et oui, une étude sérieuse sur ce objet cher aux petits enfants et cela m’a rappelé beaucoup de souvenirs personnels.
        Jusque là je n’avais lu qu’une seule étude, très empreinte des théories de Freud et qui traitait le doudou « d’objet contra-phobique » !
        Celle-ci est beaucoup plus simple, réaliste et imagée. Je vous la résume, avec quelques compléments personnels, de mon enfance, de celle de mes enfants , et d’une de mes filles, puéricultrice dans une crèche..

        Le doudou doit être doux, facile à saisir et à sucer. C’est un objet très précieux auquel beaucoup d’enfants s’attachent entre 6 mois et 3/4 ans, une peluche ou un simple chiffon. Il parait que certaines jeunes femmes en ont encore besoin le soir pour s’endormir, mais c’est plus rar. Par contre beaucoup d’adultes, hommes et femmes, gardent leur doudou, en souvenir de leur enfance.
        J’ai eu un petit chien en peluche comme doudou, de 6 mois à 3 ans. Il est ensuite resté dans mon armoire à vêtements et lorsque, à 20 ans j’étais à lécole Polytechnique, ma mère a jeté ce vestige tout rapé et sale. Je ne sais pas si j’aurais accepté qu’elle le fasse si elle me l’avait demandé : ce chien avait autant de valeur dans mes souvenirs d’enfant qu’un vrai chien qui, par la suite a partagé 18 ans de ma vie.

        Que représente ce doudou ?

            Le doudou remplace d’abord la mère :

        Lorsqu’il vient de naître, le bébé a une relation fusionnelle avec sa mère : pour lui, elle est la pour subvenir à tous ses besoins dès qu’il donne un signe de désir ou de détresse: nourriture, sommeil, propreté, jouer… Il reconnait sa voix, son odeur, puis son visage, ses gestes…
        Mais au bout de quelques mois il va s’apercevoir que cette mère à lui, a d’autres occupations due prendre soin de lui en permanence, et il va être obligé de l’accepter, de s’y résoudre.
        Dans les six premiers mois, il va découvrir visuellement son environnement, puis son système d’apprentissage va lui apperendre à se servir de ses mains pour essayer de prendre ses pieds, les mains de sa mère, des objets accrochés à son lit; ce sera plus facile lorsqu’il pourra s’asseoir à 6 mois. Il va alors faire une découverte: que les objets ont une existence propre, qu’ils continuent à exister lorsqu’il ne les voit plu, et qu’il peut ensuite les retrouver et les reprendre, et il en garde des images mentales pour les reconnaître.
        L’enfant est maintenant capable d’avoir un doudou, qui va être là quand sa mère n’y est pas: c’est l’épreuve de la distanciation avec sa mère et le doudou est le premier objet sur lequel l’enfant peut avoir à disposition sous sa main. C’est leur objet et d’ailleurs, il est très rare dans une crèche, que le bébé prenne le doudou d’un autre bébé : c’est son doudou qui est le substitut maternel, même si bien sûr, il préfère encore la présence de sa mère.
        Son rôle est de permettre la séparation progressive avec les parents. Le doudou permet de se confronter au monde extérieur tout en se sentant rassuré. L'enfant va vers ce qu'il ne connaît pas mais peut se rassurer grâce à son doudou.

           Puis le doudou s’identifie à l’enfant lui même :

        Des études du comportement d’enfants ont montré que celui-ci tient à un objet qu’il aime, et qu’il ne veut pas le céder, d’autant plus qu’il se sent menacé et qu’il n’a pas confiance en soi.
        Une peur, une fatigue, une douleur, une contrariété après une remontrance, font que l’enfant se recroqueville dans un coin, en serrant son doudou contre lui. C’est un substitut rassurant de la mère, mais c’est aussi un refuge pour l’estime de soi; le doudou c’est alors un peu l’enfant lui-même.

            C’est un objet qui rassure mais pas pour tous :

        Des études ont été faites sur des enfants et ont montré que leur attachement pour le doudou n’était pas le même, certains ne se séparant jamais de leur doudou et étant stressés lorsqu’il n’était pas avec lui, d’autres le considérant seulement comme leur jouet préféré, mais ayant d’autres centres de préoccupation.
        Des essais fait lors d’événements stressants, par exemple un examen médical, ontmontré que la présence de la mère était toujours rassurante pour l’enfant, mais que celle du doudou l’était aussi pour les enfants pou lesquels il était indispensable, mais beaucoup moins pour ceux pour lesquels il n’était qu’un jouet
        Il semble que ce soit le contact avec le doudou qui soit rassurant, l’enfant le triturant dans ses mains et le serrant contre lui, en cas de stress.

            Ce qui compte c’est le « vécu »

        Le doudou n’est pas un jouet comme les autres; ce qui compte, ce n’est pas l’objet mais le « vécu » partagé avec l’enfant, l’attachement sentimental.
        Un de mes enfants avait un doudou qui était tout déchiré et crasseux. On l’avait lavé à la machine, mais son état était encore un peu plus délabré et il devenait dangereux. En cherchant dans les magasins, on a trouvé exactement le même neuf. D’habitude des jouets neufs faisaient toujours plaisir, mais là, le doudou neuf a été refusé et mon fils a mis plus d’un mois à s’y habituer : il n’avait pas partagé avec lui le passé !
        Une de mes petites filles, qui aavit 18 mois, a fait une crise de larmes, parce que sa mère avait lavé à la machine le doudou répugnant de saleté. Mais il n’avait sans doute plus la même odeur rassurante, il était un peu plus raide. Au bout de quelque jours, un peu sali et trituré, il était de nouveau adopté.
        Ma fille m’a confirmé qu’en crèche, il n’y a pas d’échange ou de vol de doudou. Il n’a de valeur que pour l’enfant avec lequel il a passé la tendre enfance. Deux enfants qui avaient des doudous identiques ne se les échangeaient pas : sans doute n’avaient ils pas le même toucher, la même odeur, voire le même goût !

            Son importance diminue en général vers 3 ans :

        Le doudou est une relation normale, qui ne préjuge en rien de l’état psychologique de l’enfant. Les enfant qui ne peuvent se passer de leur doudou ne sont pas plus stressés en moyenne que ceux qui n’en ont pas un besoin permanent.
        Les parents ne sont pas en général inquiets car au moins l’un deux a eu un doudou autrefois, et ils constatent l’effet apaisant sur leur enfant.
        En général le besoin s’estompe vers 3 ou 4 ans. Personnellement, ayant une mère qui ne travaillait pas et une grand-mère et un grand père qui s’occupaient très souvent de moi, je n’ai plus eu besoin de mon chien en peluche, à partir de 2 ans, quand j’ai su parler, car j’avais plein de choses à faire. Il m’attendait sagement sur l’oreiller de mon lit pour m’aider à m’endormir.
        Mais pour certains enfants se séparer du doudou peut être un traumatisme, et donc il ne faut jamais le faire brutalement, mais progressivement en aidant l’enfant à voir d’autres aspects de son environnement, dans un esprit ludique.

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  •  

    Le sommeil est indispensable à notre cerveau.Le sommeil est indispensable à notre cerveau.Le sommeil est indispensable à notre cerveau.     
          Une de mes jeunes correspondantes me demande si cela serait possible de mémoriser des cours en passant un CD pendant son sommeil, qui les lise à haute voix.
     Hélas non !
        Cela ne veut pas dire que le sommeil n’ait pas d’effet sur la mémorisation, mais ce n’est malheureusement pas aussi bénéfique.


       D’abord, à quoi cela nous sert il de dormir ?
          - Pendant le sommeil le cerveau est au ralenti et économise de l’énergie, car il consomme 20% de l’énergie qu’utilise notre corps (alors qu’il ne représente qu’environ 2% de notre poids).
        - Les espaces entre les cellules du cerveau s’élargissent pandant le sommeil, ce qui permet d’évacuer les déchets toxiques vers la mœlle épinière, pour être éliminés.. La circulation sanguine en évacue également et des synthèses de protéines se font pendant cette période defaible activité.
        - Lorsque nous cherchons à résoudre des problèmes, il arrive souvent que la solution vienne après le sommeil, à notre réveil (éventuellement pendant la nuit). Il semble que le cerveau traite les informations acquises et les traite pour les ordonner et les simplifier, cequi permet de dégager plus facilement des solutions aux problèmes.
        - Les connexions synaptiques sont affaiblies pour éliminer des souvenirs ou au contraire augmentées pour les renforcer.
        Le sommeil augmente la mémorisation de ce qu’on a appris avant de dormir et il rend la mémoire plus libre pour le réveil, en éliminant les souvenirs inutiles et en diminuant l’intensité des souvenirs lancinants et traumatisants.
       
        Il y a deux grandes catégories de phases de sommeil (voir mon article du 4 avril 2018) : le sommeil profond et le sommeil paradoxal, avec entre les deux des stades intermédiaires, notamment le sommeil lent stade 2.
        Pendant le sommeil profond, le cortex cérébral (et notamment le cortex préfrontal), sont parcourus d’ondes « lentes » (voir schéma ci-dessous); pendant les montées de ces ondes lentes, des « fuseaux » sont émis dans le thalamus, qui coordonne nos sensations; et pendant les creux des fuseaux, ont lieu des bouffées d’ondes à haute fréquence dans le thalamus, qui est le « carnet d’adresses » de la mémoire.

    Le sommeil est indispensable à notre cerveau.


        Les connections des souvenirs que nous voulons garder sont renforcés : le cerveau rappelle les éléments de chaque souvenir, ce qui augmente les connections entre les neurones qui le composent. Cela peut avoir certains aspects particuliers. Par exemple si un pianiste a appris dans la journée un morceau de musique, le cerveau va « rejouer » en actionnant les centres qui commandent les mouvements des mains. Mais comme pendant le sommeil profond, la commande des muscles est désactivée, les mains ne bougeront pas, mais les connections des synapses qui sont concernées par le jeu du morceau de musique, auront été renforcées.

        Pendant le sommeil paradoxal, le cerveau réactive successivement tous les souvenirs qui sont inutiles. Le cerveau fait ainsi de la place pour de futurs souvenirs.(dans un ordre aléatoire); les sensations sont envoyées dans les centres d’interprétation correspondants. Les connexions des synapses correspondantes sont alors désactivées et les souvenirs supprimés. Le cerveau fait ainsi de la place pour les futurs souvenirs, après le sommeil.
        Les centres d’interprétations des perceptions fonctionnent alors comme s’ils recevaient des sensations de nos sens lorsque nous sommes éveillés. Si l’on se réveille, ne serait ce que quelques secondes, le cortex frontal reçoit alors ces perceptions qui arrivent dans un désordre complet et il essaie de les interpréter, comme si l’on était éveillé : c’est un rêve, souvent incohérent, illogique.
       
        On peut cependant insérer quelques informations dans le cerveau pendant le sommeil, mais il s’agit de notions très simples et élémentaires, associées à des odeurs, car l’odorat est le seul sens dont ‘l’information va directement au centre d’interprétation, sans être filtrée par le thalamus. On emande par exemple de mémoriser l’emplacement d’objets à des odeurs de rose, alors que les personnes étaient éveillées. Puis pendant leur sommeil on les soumettaient à nouveau à cette odeur de rose. A leur éveil ces personnes se souvenaient mieux des emplacements des objets que celles qui n’avaient pas subi ce rappel d’odeur.
        Plus complexe des fumeurs étaient pendant leur sommeil soumis à deux odeurs simultanément : celle du tabac et une odeur putride désagréable. Au bout de quelques séances, les patients lorsqu’ils étaient éveillés, associaient ces deux odeurs , et leur consommation de tabac diminuait nettement.
        Mais il ne semble pas possible d’entrer ainsi dans le cerveau, des notions complexeset donc d’apprendre ses leçons en dormant avec un magnétophone qui vous les serine.

        Un enfant doit dormir beaucoup, et un adolescent a davantage besoin de sommeil qu’un adulte, car son cerveau n’est pas encore mature. Pour les adultes, les besoins de sommeil sont différent selon les individus, et varient de 7 à 10 heures par nuit.
        De nombreux jeunes passent leur temps sur les réseaux sociaux au lieu de dormir. C’est dangereux : des études ont par exemple montré que dormir régulièrement moins de sept heures par nuit, augmentait le risque de surpoids, de diabète, d’AVC, d’hyprertension, sans compter les risques d’accident sur machine et notamment sur la route et de dépression.
        Le sommeil est nécessaire comme on l’a vu, pour le cerveau, mais il a aussi un rôle reposant et régénérateur pour l’ensemble de l’organisme.
        Le manque de sommeil désorganise nos horloges biologiques (voir mes articles des 29, 30 et 31 mars 2018), il modifie notre régulation de pression artérielle, la sensibilité au glucose et à l’insuline, il diminue notre résistance immunitaire, il peut perturber les sécrétions hormonale, ou celles de neurotransmetteurs, notamment la sérotonine. (dépression) ainsi que les envies alimentaires.
        Des études menées notamment sur des militaires et des équipages d’avions civils soumis au décalage horaire, ont montré que le manque de sommeil diminuait considérablement les performances, notamment l’attention et la concentration et la mémoire. (Plus de 3 à 6 jours selon les personnes, sans sommeil, conduisent, après des erreurs, à l’incohérence et un état proche de la démence).
        La figure ci-dessous, empruntée au journal »pour la Science », montre les perturbations entraînées par la fatigue du cerveau qui manque de sommeil.

    Le sommeil est indispensable à notre cerveau.


        Les chercheurs ont mis en lumière un des mécanismes : les neurones en travaillant consomme de l’énergie sous forme d’adénosine-triphosphate  (ATP), qu’ils décomposent et rejettent ensuite de l’adénosine, qui s’accumule donc tout au long de l’éveil. Cette accumulation d’adénosine se fixe sur des récepteurs des  synapses et ralentit leur fonctionnement. Elle entraîne une grande fatigue et une envie importante de dormir. Si on passe outre, les neurones ralentissent leur action, d’où un manque d’attention, de concentration, des erreurs, des accidents.
        Actuellement il semblerait que plus de 30% des adultes ont moins de 7 heures de sommeil par nuit, et des chercheurs évaluent les coûts correspondants à plus de 20 milliards d’€ / an.

    Le sommeil est indispensable à notre cerveau.

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  •           J'avais publié le 25/11/2018, une série de panneaux de signalisation sur les routes qui ont amusé certain(e)s de mes lectrices et lecteurs. En voici quelques autres :


     

     

     

     

     

     


    Il est parfois difficile                      

    de choisir sa route !

    Mais sur le panneau ci-contre,

     c'est expliqué plusieurs fois !

     

     

         Je ne connaissais pas ces deux panneaux.

         Celui ci-dessous était devant l'abri d'une aire de repos d'autoroute.

    Et comme la dernière fois, quelques panneaux "animaliers" :

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Celui là, je ne comprends pas bien, mais cela vexerait mon chien.
    Est ce une interdiction d'avoir de grandes oreilles ?

     

    Par contre je trouve celui-là  délicieux pour signaler des "nids de poule".

     

     

     

     

     

     

     

     

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Savez vous pourquoi et comment on baille ?

    Savez vous pourquoi et comment on baille ?

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


              Un article que j'ai fait récemment sur l'ennui, m'a valu quelques mails, et quelqu'un m'a dit qu'il "baillait d'ennui toute la journée". Cela m'incite à faire un article sur les baillements.
             Et j'espère que vous baillerez par contagion à cette lecture.

              Tout le monde bâille, les lions, les chiens, les rats, les hippopotames, les poissons et bien sûr les hommes et les femmes, les enfants et les adultes; mais personne ne sait pourquoi.                                          
              Actuellement, la plupart des recherches portent sur la nature contagieuse du bâillement, et sur son côté suggestif. J'espère bien qu'en lisant cet article, plus de la moitié entre vous auront envie de bâiller, car le simple fait d'y penser suffit à la plupart des gens pour en éprouver le besoin.
                 Oui mais voilà : avant six ans les enfants n'ont pas cette "contagion par imitation".Et pourtant les enfants de six ans bâillent moins que ceux de deux ou trois ans.

                Et même le fœtus baille ! Et il le fait davantage à 24 semaines d'âge fœtal qu'à 36 semaines. Passée cette phase, le fœtus bâille beaucoup moins. Est ce lié au développement de son cerveau, ou à la régulation du flux sanguin cérébral comme le croient certains chercheurs ?
                Par ailleurs l'embryologie du système nerveux et de la face montre un parallélisme étroit entre bâillement et succion : mêmes structures neuro-anatomiques, même période d'apparition fœtale.
                Il se peut donc que le bâillement soit initialement un comportement spontané du fœtus, remplissant une fonction de maturation du cerveau, et que nous gardions cette contraction ensuite comme un vestige, qui se réactiverait à la vue d'autres personnes en train de bâiller, ou lorsque nous sommes vraiment trop fatigués ou à l'approche de l'endormissement.
                Nous baillons aussi d'ennui et le bâillement s'accompagne d'une baisse de vigilance.            
                Nous baillons plus de 250 000 fois au cours de notre vie, 5 à dix fois par jour et plus fréquemment au réveil.


                Le bâillement comporte trois phases, suivies d'une sensation de bien-être et de détente, notamment relâchement des muscles : une longue inspiration, une apnée d''environ une seconde, et une expiration rapide, parfois accompagnée d'une stimulation des glandes lacrymales et associée ou non à des étirements des membres, du cou et évidemment de la mâchoire.
                Il ne semble pas que le bâillement améliore l'oxygénation du cerveau, mais il provoque cependant une forte augmentation de son activité électrique.
                Il semble lié chez les singes mâles, à une augmentation brusque du taux de testostérone. Un singe castré ne baille plus. On n'a pas fait l'essai chez l'homme !

                 Il semble qu'au départ ce soit le tronc cérébral qui déclenche le bâillement en faisant contracter les muscles du larynx, du visage et de la mâchoire, mais le cortex préfrontal intervient sûrement dans le phénomène de contagion et d'imitation. Ce qui est bizarre est que la contagion touche même les aveugles. Les "neurones miroirs, qui nous font comprendre autrui par imitation intérieure sont également activés.
               De nombreux neurotransmetteurs sont sollicités. Certes c'est l'acétylcholine qui déclenche la contraction des muscles. Mais presque tous les neurotransmetteurs interviennent et notamment la dopamine, donnant une sensation de bien être et déclenchant la production d'ocytocine par l'hypothalamus (comme lors de l'allaitement du bébé).
                Evidemment dans la contagion, les centres de perception sont concernés : vue, audition, mais aussi les centres du langage si nous lisons un texte qui parle de bâillement.

                 Jai à peine fini mon article que je viens de bailler deux fois de suite !!
                 Autre question : si l’on comprend aisément pourquoi il convient de mettre la main devant la bouche lorsque l’on tousse ou éternue, il est curieux de mettre la main devant la bouche lorsque l’on bâille : en effet, il n’y a là a priori, pas de risque de contamination de ses voisins (on inspire) et il n’y a pas plus de risque  particulier d’inoculation d’un virus, puisqu’un bâillement n’est au final qu’une respiration particulière.
                Il semble que cette habitude, devenue bienséante, ne soit issue ni d'une marque de politesse; ni d’hygiène, mais résulte d’une superstition selon laquelle le diable profiterait des bâillements pour pénétrer l’âme des pauvres humains.
             Mais, même si l’on s’inquiète moins du diable et de ses diableries, aujourd’hui qu’autrefois, la politesse veut tout de même que l’on évite d’exposer ses amygdales à tout bout de champ à ses voisins.  (Là je ne parle pas des centres du cerveau, mais des glandes au fond de la gorge).

    Savez vous pourquoi et comment on baille ?

     Savez vous pourquoi et comment on baille ?

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  •  

              Je trouve commode que l’on puisse trouver chez le pharmacien, sans ordonnance, des médicaments courants et non remboursés par la sécurité sociale. 
               
    Et beaucoup de personnes se soignent ainsi pour de petites indispositions : rhume, maux de tête, maux de gorge, problèmes intestinaux. cela évite d’aller chez le médecin, généraliste, de moins en poins nombreux et pour lequel il faut plusieurs jours pour avoir rendez vous ;

               Le problème c’est que s‘automédiquer, cela peut être dangereux, car malheureusement beaucoup de personnes s’en servent n’importe comment et ne lisent jamais les notices.

               Un premier point, d’après l’agence du médicament, presque 70% de ces médicaments sont peu actifs, c’est à dire peu efficaces et c’est pour cela qu’ils ne sont plus remboursés par la Sécurité sociale. S’ils ne présentent pas de risques, ils ont l’utilité d’un placébo.
               La plupart des études montrent par exemple que les médicaments homéopathiques n’ont la plupart du temps pas plus d’effet qu’un placébo, sauf dans certaines allergies ou migraines allergiques.
               Le problème c’est que certains des médicaments en vente libre ne sont pas sans risques si on les prends sans précaution et si on n’a pas d’ordonnance, on n’a pas de prescription médicale. Et même des médicaments efficaces et utiles peuvent présenter un certain danger.

                On a eu l’exemple du paracétamol, qui est utile contre la douleur, voire la fièvre, mais qui ne devrait être utilisé que si on en a vraiment besoin, donc pour un temps limité et sans dépasser 3 g par jour. (6 comprimés 500 mg ou 3 comprimés 1000 mg)
               Or beaucoup de personnes en prennent dès qu’elles croient qu’elles vont avoir mal, c’est à dire presque tout le temps, alors que d’autres, qui ont entendu dire qu’on pouvait aller jusqu’à 6 cachets par jour, avalent 6 fois un comprimé d’un gramme, c’est à dire le double de la dose maximale.
               L’agence Nationale de Sécurité des médicaments (ANSM) a mis en garde en 2014 en signalant qu’on avait constaté des cas d’accidents cardiaques, dus à l’usage abusif du paracétamol. Les surdosage sont dangereux pour le foie, au point de nécessiter une greffe, par hépatite grave. On considère que c’est actuellement la première cause de greffe de foie en France.

               Bon nombre de médicaments anti-rhume sont constitués pr un mélange de 3 composants actifs : un vasoconstricteur (nez bouché), un antihistaminique (nez qui coule) et du paracétamol ou de l’ibuprofène (mal de tête). Ces mélanges ne sont pas justifiés, et ils cumulent des risques de surdosage et d’effets indésirables qui peuvent être graves (accidents cardiovasculaires ou neurologiques, vertiges, dans de rares cas un infarctus …).
               Dans ces médicament le composé vasoconstricteur, la pseudoéphédrine  est un vasoconstricteur qui contracte les vaisseaux sanguins et augmente le diamètre des cavités nasales, afin de décongestionner les nez bouchés. Mais étant assimilée par voie orale, elle contracte les vaisseaux sanguins de tout l’organisme, ce qui n’est pas bon pour le cœur. Ce médicament est aussi nocif en cas de glaucome de l’œil.
               Les antihistaminiques sont souvent présents dans des médicaments anti-maux de tête comme l’ibuprofène et peuvent entraîner des somnolences dangereuses si l’on conduit un véhicule. Des pictogrammes signalent en principe ce danger sur la boîte : 
                                    

    Danger des médicaments sans ordonnance.

               Un autre exemple nous est donné par des bêtises de jeunes.            
               Sans doute avez vous déjà utilisé un sirop pour la toux, (ou des comprimés), contenant de la codéine, qui est un analgésique assez fort, efficace mais dangereux : c’est de la méthyl-morphin
               Il est dangereux si on en prend trop et surtout si on en prend trop souvent, il y a un risque important d’addiction. L’utilisation de codéine peut provoquer des réactions analogues à des allergies (démangeaisons, rougeurs, nausées…), et les médecins prescrivent souvent de la prométhazine, qui est un antihistaminique modéré.
               On trouve en vente libre chez le pharmacien des sirops à la codéine et d’autres contenant de la prométhazine.
               Des jeunes ont vu sur internet que des américain faisaient, avec ces sirops un cocktail, (le « purple drank » car il est violet), en les mélangeant avec des sodas voire de l’alcool, lequel cocktail a des effets relaxant et désinhibant.
             Et finalement c’est une véritable drogue, dangereuse en cas d’excès mais surtout capable d’induire une addiction tenace, et cela à partir de produits en vente libre chez le pharmacien.
             D’ailleurs les adultes mélangent aussi paracétamol et codéine pour renforcer l’effet analgésique de chacun des produits et là encore c’est dangereux et susceptible de provoquer des addictions.

               Avant de commencer le traitement, quelque soit le médicament, lisez toujours la notice, indique l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Une recommandation pertinente, mais rarement suivie. Dans la notice, consultez en priorité la rubrique « Quelles sont les informations à connaître avant de prendrece médicament ».
               Il faut dire que les notices sont très longues, souvent difficiles à lire tant les caractères sont petits et étroits. Et pourtant, ne pas les lire, c’est un peu jouer à la roulette russe.
               J’ai eu l’occasion de lire une notice sur un léger somnifère qui avait été conseillé à une personne de ma famille, lequel est en vente tout à fait libre et non remboursé.
               J’ai été étonné de voir suR la notice qu’il était conseillé de ne pas l’employer plus de 5 jours. On ne précisait pas pourquoi. Mais alors pourquoi le mettre en vente libre. 

               Je ne suis pas contre ces médicaments, ils sont utiles, mais ce sont des produits dangereux et s’ils sont en vente libre sans ordonnaNce, on n’a pas de prescriptions quant aux précautions à respecter.
               Je pense que les pharmaciens devraient disposer, lorsqu’ils vendent de tels médicament d’une simili-ordonnance préimprimée et très simple, qui indique les doses et les durées à ne pas dépasser, et qu’il commentent éventuellement pour l’expliquer aux personnes qui auraient du mal à comprendre ce document.
               Il faudrait aussi que les parents enferment les médicaments dans des armoires situées à une certaine hauteur et fermée à clé, les enfants devant demander à leur parent de leur donner les médicaments. Il est anormal qu’un enfant de 12 ans puisse aller prendre lui même, sirops à la codéine et à la prométhazine pour s’ en faire une « potion magique » qui est en réalité une drogue.
               J’ai été scandalisé par les propos d’une jeune médecin, qui, amenant son bébé de 18 mois à la crèche, riait parce qu’il avait réussi à marcher jusqu’à une petite table, avait pris une boîte qui contenait des pilules contraceptives et avait réussi à en extraire 4 pour les avaler.

     Ce n’est peut être pas dangereux, mais je trouve la mère d’une négligence notoire.

     

    Partager via Gmail

    votre commentaire