• Les manifestations des gilets jaunes et leurs revendications.

         Je suis de plus en plus perplexe quant aux « gilets jaunes »

        Je comprenais leur mouvement à ses débuts, car le nombre de personnes, notamment des femmes, qui ont du mal à survivre, parce qu’au chômage ou avec des salaires autour du SMIC est malheureusement important en France.
        Leurs revendications sur le pouvoir d’achat me paraissaient justifiées.
        Le gouvernement ne leur a accordé qu’une augmentation très partielle, et je comprenais qu’ils poursuivent leur mouvement.
        Mais peu à peu ils se sont fait déborder par des mouvements d’extrême droite ou gauche, plus ou moins anarchistes, et par des casseurs et délinquants qui ne cherchent qu’à détruire et voler et l’économie est de plus en plus en péril au fur et à mesure des destructions et de la perturbation du travail, notamment des commerçants.
        La perte de l’économie est actuellement de plusieurs milliards.
        Je ne comprends pas l’acharnement des gilets jaunes à vouloir manifester dans ces conditions. Il est évident que plus il y a de dégâts, moins il y a d’argent disponible et moins ils obtiendront d’avantages.
        On a vraiment l’impression que les gens n’ont plus de bon sens et plus aucun sens de l’économie.

        L’une des revendications des gilets jaunes est le relèvement du SMIC; mais ils ne se rendent pas compte des finances requises.
        Le SMIC était en fin d’année à 9,88 € l’heure travaillées, soit environ 1185 € mensuels nets
        Un relèvement du SMIC concerne au moins 2 millions de personnes. Certes ce sont les entreprises qui en paient, mais l’Etat est lui même employeur et 900 000 de ses personnels environ sont au SMIC. De plus, les allégements de charges sur les bas salaires – jusqu'à 1,6 fois le Smic – sont réglés par l'Etat auprès de la Sécurité sociale. En conséquence une augmentation du salaire minimum se traduira par une hausse des versements compensatoires.
        Une hausse notable, par exemple de 200 euros net (presque 17%) représenterait ainsi une dépense de 8,5 milliards d’euros pour l’Etat et plus pour les entreprises, car elles devront répercuter la hausse sur des salaires supérieurs au SMIC.
        Sans doute peut on supprimer les avantages fiscaux aux riches, mais la somme récupérée sur l’ISF et les intérêts financiers représente de l’ordre de 7 milliards.
        Le problème est qu’il y a beaucoup de personnes au SMIC et peu de riches.

        Certes une telle augmentation serait un sérieux « coup de pouce », qui entraînerait une plus grande consommation des ménages, mais il n’est pas sûr qu’elle soit sans répercussions sur l’emploi, du fait de l’augmentation du coût du travail dans les entreprises, et d’autre part elle risque d’entraîner une augmentation de l’inflation, qui diminue l’avantage obtenu.
        Et plus les destructions et le manque à gagner économiques seront importants, moins il y aura d’argent pour une telle mesure.
 Cela me paraît du bon sens et donc plus les gilets jaunes continueront leur action, moins ils ont de chances d’obtenir une suite à leurs revendications financières.

        Il y a dans les propos actuels tenus lors des manifs, d’une part des propos antidémocratiques, et d’autre part racistes. Je pense que ce sont ceux des extrémistes infiltrés et non des gilets jaunes initiaux.
        Médiapart a fait le tri en enlevant ces propos et a établi une liste de 45 revendications qui restent pour la plupart dans le cadre de notre république actuelle. Vous les trouverez sur
    https://blogs.mediapart.fr/jeremiechayet/blog/021218/liste-des-42-revendications-des-gilets-jaunes
        C’est un grand mélange, issu manifestement des souhaits de personnes de métiers et de situations différents, mais ce sont pour beaucoup d’entre elles, des revendications que l’on comprend, et avec lesquelles on est d’accord, si on se limite à l’aspect sentimental et justice sociale, sans examiner les possibilités financières.
        Mais si l’on se demande comment on va les satisfaire, on s’aperçoit que cela représente une énorme augmentation des dépenses sans aucune recette en face, qu’il s’agisse d’augmentations financières ou de moyens.
        Certaines de ces revendications sont même un peu naïves ou inattendues.
        Par exemple le mandat de 7 ans pour le président de la République, ou la nationalisation d’EDF et l’ex-Gaz de France, qui sont des sociétés nationales (et leur statut n’a rien à voir avec le prix de l’électricité et du gaz : si on le fait baisser artificiellement ce seont les impöts qui paieront le déficit !)
        Le site où les citoyens pourront faire des propositions de lois (c’est comme si on me demandait, sous prétexte que je suis ingénieur, de faire les plan d’un Airbus futur !!)
        Interdiction de faire payer aux commerçants une taxe lorsque leurs clients utilisent la carte bleue. (Qui paye l’organisme qui gère les dépenses correspondantes ?).

        Il y a malheureusement une grande différence entre souhaiter des actions et savoir les rendre possibles et les réaliser. je pense que les gens ne se rendent plus compte de la difficulté des choses dans le monde actuel.

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  •  

    Deux proposition en vue de diminuer le chômage.

            Je vous avais dit que je publierai quelques articles, dans le cadre du Grand Débat.
              Il est certain que le problème majeur du pacte social depuis 20 ans est le chômage qui n’a cessé de croître en France, source de misère, de situation précaires et de souffrances pou les salariés qui l’ont subi, et il faut donc soutenir les entreprises pour défendre l’emploi.

    Modifier  le système des charges patronales sur les salaires

              Les charges sociales patronales sont une charge très importante pour les entreprises, notamment les PME, et sont associées au coût de la main d’œuvre, ce qui diminuent leur compétitivité et les empêchent d’embaucher des travailleurs et de mieux les payer.
              Mais par ailleurs, elles sont une source financière indispensable pour le budget de l’Etat et donc ne peuvent être supprimées.
              La proposition ci-après consiste en une conservation de leur montant, mais une modification des modalités de prélèvement, entraînant une plus grande justice dans les différences entre sociétés et une incitation à l’emploi de main d’œuvre.

               Il existe une différence regrettable dans la charge des entreprises en matière de charges patronales.
              Si vous êtes une entreprise qui assure une fabrication industrielle, vous payez d’autant plus de charges patronales que vous employez un nombre élevé de personnels et que vous leur accordez un salaire satisfaisant., ce qui est un handicap de compétitivité vis à vis d’entreprises de l’Europe de l’Est, de l’Afrique ou surtout de l’Inde et de la Chine.
              Les entreprises en cause sont donc amenées à automatiser au maximum leur fabrication pour diminuer leurs effectifs et à payer le moins possible leur personnel d’où chômage et mécontentement. C’est également de plus en plus vrai pour les entreprises de services, avec le développement des nouvelles technologies (notamment les blockchains), et le chômage va gagner fortement ce secteur dans les prochaines années.
              A l’inverse les entreprises qui ont un travail d’intermédiaire informatisé, (importateur, intermédiaire financier, fournisseur de certains services…), ou de vente commerciale sur le Web (par exemple Amazon), peuvent réaliser des chiffres d’affaires (et des bénéfices), très importants avec un personnel très ou relativement limité vis à vis de leur chiffre d’affaire et paient donc peu de charges sociales.
              La proposition vise à conserver le montant total des charges sociales patronales des entreprises, voire même l’augmenter pour tenir compte d’un chômage moins grand, et de recouvrer leur montant, non plus en fonction des salaires, mais au prorata du chiffre d’affaires de l’entreprise de l’année précédente.

              Les avantages de ce procédé seraient les suivants :
                       
    - les entreprises qui n’emploient que peu de personnel paieraient une partie des charges patronales ce qui, la somme étant constante, diminuerait celles payées par les entreprises utilisant de la main d’œuvre. Celles-ci, plus compétitives seraient incitées à moins automatiser, à embaucher et à mieux payer leur personnel.

              J’ai été amené, lorsque j'étais dans la vie active, à décider l’automatisation de fabrications. Dans beaucoup de cas, celle-ci n’était rentable qu’en raison du coût des charges sociales. Si elles avaient été prélevées sur le chiffre d’affaires, je n’aurais pas automatisé.)
                         - l’augmentation des charges des sociétés d’importation les incitera à réduire leur chiffre d’affaire et la balance commerciale française sera moins déficitaire.
                        - une modulation pourrait être faite pour encourager les exportations, en imposant moins le chiffre d’affaire correspondant.
                        - la sous-traitance à l’étranger (et la délocalisation), seraient moins rentables, car, si les produits sont vendus en France, ils paieront des charges sur le chiffre d’affaires, bien que le travail de main-d‘œuvre soit fait hors de France.
                        - les entreprises abusent de l’emploi de travailleurs étrangers car elles ne paient pas les charges sociales ou les paient au taux inférieur du pays d’origine. Si les charges sociales étaient appelées sur le chiffre d’affaires, cet avantage de concurrence déloyale serait supprimé.
              Par contre les charges sociales salariales doivent être conservées d’une part pour conserver une charge sur les personnels en entreprise, et pour que ceux-ci n’aient pas l’impression que les services correspondants (retraite, chômage, sécurité sociale… ), sont gratuits.
              J’estime qu’une telle réforme aurait par ailleurs un aspect social et moral. 
              Faire porter les charges sociales sur le chiffre d’affaires montrerait que toutes les entreprises doivent participer au pacte social, car le rôle de la société (et de l’Etat) est d’abord de faire vivre décemment les personnes humaines de son pays.

    Règlementation du travail des étrangers en France.

               Le sentiment d’injustice de certains travailleurs est aussi lié à la concurrence avec des travailleurs étrangers peu qualifiés, qui amplifie en partie le chômage.
              Loin de moi l’idée véhiculée par le Rassemblement National, d’interdire le travail d’étrangers en France. Il est normal qu’il y ait des échanges entre pays, notamment européens, et de nombreux français travaillent à l’étranger. Par ailleurs il y a des professions pour lesquelles nous sommes bien contents de trouver des personnes pour faire le travail, soit parce que les Français le trouve trop pénible (BTP, éboueurs, assistance à domicile…), soit parce que nous manquons de personnels qualifiés (médecins, infirmières..).
              Mais actuellement les entreprises abusent des facilités en cherchant surtout de la main d’œuvre bon marché et pouvant faire plus de 35 heures sans payer d’heures supplémentaires.
              Le gouvernement a déjà imposé que ces travailleurs ne soient pas sans papiers, soient déclarés et payés au moins au SMIC. Cela me semble une bonne chose, même si, actuellement les contrôles sont insuffisants, surtout dans le BTP.
              Mais les charges sociales sont payées à un taux très inférieur, celui du pays d’origine.
              La réforme précitée des charges sociales, calculées au prorata du chiffre d’affaires, résoudrait cette inégalité qui entraine une concurrence déloyale pour ceux qui utilisent des personnels français. 
               A défaut les charges sociales devraient être payées aux organismes étatiques français au taux normal et ceux-ci paieraient ensuite les organismes des pays étrangers .
             
    On ne devrait pas pouvoir utiliser des personnels qui n’auraient pas une connaissance minimale de la langue française, cela pour des raisons de sécurité.
             
    Je peux citer les deux cas suivants : toutes les canalisations et les revêtements de la rue devant mon immeuble ont été refaites par une société qui n’employait que des étrangers ne comprenant pas un mot de français, sauf le chef de chantier, bilingue. Leur pelleteuse a crevé une conduite de gaz et tous les ouvriers ont fui en courant, sans qu’on puisse savoir immédiatement ce qui arrivait. C’est moi qui, sentant l’odeur du gaz, ait alerté les pompiers.

              Les ouvriers des pays de l’est de la même grande entreprise, refaisant les bordures du trottoir devant l’immeuble, coupaient les pierres en granit sans lunettes ni gants, avec des projections tous azimuts. J’ai voulu leur signaler le danger, mais je n’ai pu le faire que par gestes, car ils ne comprenaient aucun mot de français , ni d’anglais !

    Financer les dépenses et aides sociales.

               Il existe de nombreuses aides sociales qui sont très utiles, car sans elle il y aurait beaucoup plus de pauvreté.
              Certes il faut s’assurer qu’il n’y a pas de tricheurs (une personne touchant un salaire suffisant ne doit pas toucher le RSA). Il faut donc lutter contre les fraudeurs et le travail au noir.
              Par contre, les chômeurs qui cherchent du travail sans en trouver, les personnes seules et chargées de famille (principalement des femmes), les handicapés, le étudiants sans ressources et qui travaillent pour payer leurs études, les petites retraites, les travailleurs au temps partiel non volontaires, doivent être aidés en priorité.
              La baisse de l’APL des étudiants est perçue comme une injustice, car pour certains quelques euros les privent de nourriture. Il aurait fallu la lier davantage aux ressources et le contrôler. Or l’instruction est essentielle pour l’individu, mais aussi pour la pays
              Si la lutte contre la fraude fiscale, notamment des grandes entreprises,  était plus efficace, cela suffirait pour financer ces dépenses sociales
              Mais par ailleurs il n’y a pas de miracle : il faudrait reculer l’âge de la retraite sauf pénibilité et augmenter la durée du travail (travailler plus pou gagner plus), mais il faut que les entreprises acceptent de jouer le jeu. 

    L’importance du rôle social de certaines associations 

              Il est anormal que certaines tâches indispensables pour le financement et la conduite de recherches (par exemple, le cancer, le sida ou les maladies rares…), ou la lutte contre la pauvreté et l’exclusion (abbé Pierre, restos du coeur…) soient principale-ment faites par des associations, qui tirent leurs ressources des dons du public.
              Les énormes avantages accordés aux riches ont fait baisser leurs ressources de 20 à 30%, car ces dons étaient aidés par un crédit d’impôt, maintenant inutile.
              Les aides de l’Etat à ces association ont aussi fortement diminué.
              Elles sont aidées par beaucoup de bénévoles, mais le vivier n’est pas inépuisable et les « contrats aidés » étaient une aide précieuse. Beaucoup ont été supprimés, ce qui, en outre, accroit le chômage et la réinsertion de chômeurs.
              Il serait souhaitable que ces emplois soient rétablis, éventuellement sous une forme différente, comme l’envisageait Monsieur Macron dans un débat. 

    Une fiscalité plus juste, plus simple et plus efficace.

              Je ne pense pas qu’une baisse des impôts soit la mesure la plus souhaitée.
              
    Les personnes aux bas salaires ne sont pas imposables. 
              
    Certes la TVA sur les produits de première nécessité pourrait être baissée, mais encore faudrait il que les vendeurs la répercutent sur leurs prix et l’exemple précédent des restaurateurs n’est pas encourageant.

               Une baisse des impôt ne diminuera pas le sentiment d’injustice sociale.
              
    Ce sentiment d’injustice sociale n’est pas seulement celui des chômeurs qui se sentent abandonnés et des faibles salaires, qui ont du mal à vivre de leur travail, mais aussi celui des classes moyennes (salaires mensuels de la famille de 2000 à 7000 €), dont les impôts (TVA, revenu et locaux) ont fortement augmenté.

              A noter que les retraités plus aisés peuvent supporter la CSG qui leur a été imposée, mais ils ont perdu toute confiance en un gouvernement qui les traite de paresseux et de flemmards, alors qu’ils ont travaillé dur toute leur vie, en cotisant pour les retraites de leurs aînés, et que la moitié d’entre eux ont de nombreuses occupations bénévoles dans des associations ou dans des travaux utiles pour la communauté.
              La suppression de l’ISF et les avantages sur les transactions financières ne profitent de façon énorme qu’aux plus riches et les salaires des grands patrons semblent démesurés, alors que des affaires de fraudes ou fuites fiscales sont dénoncées.
              La demande de rétablissement de l’iSF et des avantages sur les revenus et transactions financières paraît indispensable à beaucoup, si le gouvernement ne veut pas garder sa réputation de « gouvernement des très riches ».
              Je connais plusieurs personnes qui sont soumises à l’ISF. Leur priorité n’est pas de réinvestir dans les entreprises, et si elles achètent quelques actions, c’est pour qu’elles soient le plus rentables possible, et donc de grandes entreprises sures, déjà financées, et qui sont celles qui détruisent le plus d’emplois.
              L’Etat serait plus à même d’utiliser l’argent de l’ISF pour aider des petites entreprises innovantes à démarrer.
              L’impôt sur le revenu est actuellement très complexe. Les différentes CSG pourraient être fusionnées (et l’absurdité de la CSG imposable supprimée).
              La TVA sur les produits de luxe vendus en France pourrait être rétablie à 33%.
              Certaines déductions fiscales pourraient être supprimées, ou revues, mais il faut préserver celles qui sont favorable à l’emploi déclaré (aide de garde d’enfants, d’assis-tance aux personnes âgées…), sous peine de voir diminuer l’emploi et sa déclaration.Si les 80 milliards de fraude fiscale des particuliers est un chiffre exact, il faut intensifier la lutte contre ces fraudes et en rendre public ses chiffres.
              Plus encore il faudrait trouver une solution européenne pou lutter contre la fraude et « l’optimisation fiscale » des entreprises, notamment des GAFA.
              A noter que tous les citoyens américains paient leurs impôts aux USA, même s’ils sont domiciliés à l’étranger.
              Le CICE pourrait être réservé aux entreprises en situation de concurrence à l’export ou avec des concurrents étrangers sur le marché intérieur. Cela n’a pas de sens d’accorder le CICE à Auchan, Carrefour ou Conforama, à la Poste, au commerçant local…

     

     

     

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  • L'(in)égalité homme femme. Comparaison avec les hippocampes. L'(in)égalité homme femme. Comparaison avec les hippocampes.

              Cela m’agace quand on parle d’égalité homme-femme » et des quotas correspondants.

              Je suis effectivement pour une égalité des chances et je suis d’accord qu’à poste égal, il faut des salaires égaux (ce qui existe chez les fonctionnaires, mais pas dans le privé). Mais par contre, je pense qu’il y a des tâches et des métiers où les femmes sont meilleures que les hommes (par exemple celles qui demandent beaucoup d’attention et de soins) et d’autres où les hommes sont meilleurs (s’il faut beaucoup de force ou en orientation spatiale), cela en moyenne seulement et non individuellement de façon absolue.
              
    A partir de là, je trouve idiots les quotas, car dans certains postes il vaut mieux plus de femmes et dans d’autres plus d’hommes. Par contre je suis d’accord qu’il ne faut pas d’exclusivité, ni d’exclusion.

              Cela dit je pense également qu’en maintes occasions, le comportement des hommes et des femmes ne sont pas les mêmes et les psychologues (même féminins), sont d’accord à ce sujet. J’ai même lu un article d’Emily Willingham, qui paradoxalement disait que « l’égalité homme-femme creuse les différences ».
              Cette journaliste rendait compte d’une étude de Armin Falk, de l’université de Bonn et Johannes Hermle, de l’université de Berkeley, qui ont étudié sur 80 000 personnes de 16 pays, la façon dont le développement économique et l’égalité des sexes intervenait sur et modifiait les choix que faisaient les hommes et les femmes, en matière de prise de risques, d’altruisme, de patience, de la volonté de récompenser un comportement juste ou de punir un comportement injuste. (journal Science d’octobre 2018).
              Alors qu’on pense en général que l’amélioration des ressources et la politique d’égalité entre les sexes doit entraîner davantage de similitude dans le comportement des sexes, ils ont constaté que l’augmentation de l’aisance matérielle et de l’égalité donnait aux hommes et aux femmes davantage de liberté pour avoir des comportements différents. L’égalité augmente la liberté, qui entraine davantage de différence de comportements, ceci que ce soit en matière de revenus ou de métiers.
              C’est vrai que, lorsque j’étais en activité, une femme qui faisait un métier d’homme se sentait obligée de réagir comme un homme, ce qui n’est plus vrai dans les entreprises aujourd’hui. 
              
    L’étude a révélé que plus la situation était égalitaire, plus les revenus étaient élevés, plus les comportements différaient en matière de confiance et d’altruisme.

              Les femmes sont en général plus sociales, plus généreuses que les hommes, mais moins patientes et plus disposées à prendre des risques que les hommes.

    Et au niveau du cerveau ?

               On trouve souvent des articles de journalistes, tantôt machos, tantôt féministes, sur le différence entre le cerveau des femmes et celui des hommes, avec évidemment un certain nombre d’inexactitudes visant à favoriser l’un ou l’autre sexe.
               La seule partie vraiment différente est une toute petite partie du cerveau central qui régule notre vie, dans l’hypothalamus : c’est un petit centre de l’hypothalamus qui gère notre sexualité, et gère notamment l’hypophyse, qui donne des ordres chimiques aux autres glandes et notamment contrôle les sécrétions hormonales.
                Il est donc normal que cette partie soit différente en fonction du sexe, puisque les hormones concernées le sont aussi.

                Chez une partie des hommes homosexuels, ce centre de l’hypothalamus ressemblerait plus à la version féminine qu’à la version masculine, ce qui pourrait peut être expliquer en partie leur orientation.


              Certains tests ont donné des résultats assez étonnants, mais toutefois peu précis.
              
    Il semblerait que, pour les femmes, l’inhibition du cerveau droit par le gauche, est maximale pendant la période menstruelle où les taux d’hormones sont faibles, diminue ensuite pendant la période de production d’estradiol et est minimale au moment de l’ovulation, et augmente à nouveau avec la période progestative.

              On constate en effet que pendant la période d’ovulation, les femmes résolvent mieux les problèmes (coordination plus grande entre les hémisphères qui s’associent et se partagent les tâches), mais le font plus lentement (échanges plus longs que dans une latéralisation plus poussée). Mais en fait il s’agit de tests simples expérimentaux et pas des tâches complexes de la vie quotidienne, et il serait faux de généraliser ces résultats.

              Les hormones ont d’ailleurs une importance qu’on ne soupçonne pas sur les différences de comportement entre hommes et femmes.
               Par exemple, après un stress les hommes sont plus agressifs et prennent plus de risques. Le stress a provoqué la production de cortisol, d’adrénaline, mais aussi de testostérone.

              Au contraire, chez les femmes, s’il y a aussi production de cortisol (l’hormone du stress) et d’adrénaline, par contre c’est l’ocytocine qui est sécrétée (c’est une des hormones du lien social et de l’attachement), et elles prennent davantage de précautions et moins de risques.
              Il semblerait que le cerveau masculin comporte plus de connexions à l’intérieur d’un même hémisphère alors que le cerveau des femmes comporterait davantage de connexions inter-hémis-phères (leur corps calleux comprendrait davantage d’axones).

              Cela privilégierait donc chez les hommes les tâches qui s’effectuent uniquement dans un hémisphère et chez les femmes celles qui exigent une collaboration poussée entre les deux hémisphères.
              Mais il ne faut pas trop donner d’importance à cette différence et on ne sait pas, en particulier, si elle est innée ou acquise.
              Il est certain que l’influence des hormones est différente chez l’homme et la femme, la testostérone le rendant plus combattif, alors que la femme a un instinct maternel plus poussé. 

               Héritage du passé préhistorique, l’homme est protecteur alors que la femme se sent protégée, mais comme on le disait en début d’article, cette différence s’atténue.

               Mais une différence qui ne pourra s’atténuer : les hommes ne savent pas fabriquer un bébé et leur contribution est bien faible, comparée à celle de Monsieur Hippocampe.

     

     Nota : au cas où vous ne le sauriez pas voici quelques lignes sur les amours des hippocampes, tirées du blog :    http://hippoandco.over-blog.com/article-11138815.html

               «  Il n'existe pas de pareil phénomène dans tout le règne animal !! C'est bien Monsieur Hippo qui fait pousser sa progéniture dans son petit bedon et non Madame ! 
    Tout d'abord la parade amoureuse! Afin de pouvoir être le meilleur papa du monde, quelques temps avant la période des amours, Papa hippo se prépare et se fait tout beau pour sa femelle et ses petits !! Il prépare ainsi sa poche a recevoir la centaine d'oeuf que Maman voudra bien lui confier ! 
               Au début de la parade nuptiale, Monsieur se balade devant Madame, en prenant grand soin d'effectuer des changements de couleurs fort appréciés de sa dame Hippo qui en redemande ! Bien sûr, avant de passer à l'acte, Monsieur et Madame s'adonnent à quelques enroulages de queues et quelques caresses ! 
               Le mâle se met ensuite en position, il dilate l'orifice de sa poche, celui ci passant d'une taille de 5mm à 10mm. Maman Hippo transmet à Papa Hippo ses jolis ovules; celui ci les accueille joyeusement en entrouvrant sa poche ventrale. La Dame ne possède pas d'organe d'intromission... contrairement à ce que j'ai pu voir sur certains sites ! ( Eh oui Madame Hippo n'a pas de zizi ce qui parait logique d'ailleurs !)
               Le mâle se place légèrement en dessous de la femelle afin que son orifice se trouve juste sous l'oviducte (qui contient les ovules comme son nom l'indique)! Le transfert de la futur marmaille se fait en 30 à 60 secondes et l'opération peut se reproduire jusqu'à trois fois de suite ! Les oeufs mesurent environs 0.5 mm, ils sont mous et plutôt ovales.

              Une fois à l'intérieur, les ovules sont automatiquement fécondés. Chaque petit oeuf est ensuite isolé au sein de la poche pour former autour de lui comme un "placenta"! Chaque oeuf a donc droit à son alvéole protectrice riche en capillaires lui permettant de se nourrir, comparable au sac vitellin chez l'être humain.
              Durant la grossesse, la poche du male prend une couleur plus foncé et au fur et à mesure que l'accouchement approche, la poche se fait plus grosse. Le Papa peut contenir entre 1 et 650 petits !
              Une fois leur câlin terminé, les tourtereaux se séparent car Papa a besoin de repos !

              La grossesse du mâle dure entre 10 et 60 jours suivants les espèces.
              La naissance : A l'approche de l'accouchement, Papa Hippo a de plus en plus de mal à respirer et a des contractions ! Les petits seront éjectés (parfois même carrément propulsés) par lot, moins souvent tous en même temps, environs toutes les 24h, généralement, entre minuit et l'aube ! 

              Ceux ci mesurent quelques 10 mm a la naissance, sont légèrement translucides, mais totalement indépendants de leur parents ! Durant leur deux premières semaines de vie, les bébés ont tendance à chercher la lumière et à se regrouper en surface. Ils sont alors des proies faciles pour leurs prédateurs ! Ils se nourrissent seuls mais sont très sélectifs et ne peuvent avaler de grosses proies.                   
              En cas d'absence de nourriture, ils se laissent mourir ! Ces petits grandissent en moyenne de 2 mm par semaine jusqu'à atteindre leur taille adulte ! »

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  •     La crise des gilets jaunes a mis en évidence, certes la misère et les difficultés à vivre de nombreux français, notamment des femmes seules chargées de famille, mais elle a aussi révélé que même des personnes moins éprouvées avaient perdu confiance en l possibilité d’orienter favorablement leur vie.
        Face au chômage qui ne diminue pas depuis 20 ans, à l’augmentation dela pauvreté, des difficultés à vivre et de l’injustice devant la différence entre riches et moins nantis, les citoyens, qui espéraient que l’Etat lutterait contre ses fléaux, constate qu’il est impuissant (je n’ose pas dire complice), et donc perdent confiance, en eux mais aussi en les hommes et femmes politiques.
        Par ailleurs la détérioration de l’éducation, des parents trop occupés à l’Education Nationale, qui multiplie tous les sujets d’enseignement au lieu de s’en tenir aux essentiels de culture générale pour développer l’intelligence et l’esprit critique, la curiosité intellectuelle et le goût du travail, ainsi que le flux d’information d’internet, sans qu’on ait appris à faire le tri, et qui incite à ne plus exercer sa mémoire, tout cela fait que le bon sens est devenu une qualité très rare.
        Mes petits enfants, qui ont fait des études à bac + 4 ou des mastères à bac + 5, croient des informations peu vraisemblables et illogiques, que mon grand-père, paysan qui n’avait que le certificat d’études, n’aurait jamais crues.
        S’il circulait aussi de fausses informations quand j’étais jeune, seules quelques personnes peu instruites ou un peu illuminées, y croyaient. On aimait en raconter certaines tout en sachant et en disant que c’étaient des légendes. On en a fait des films depuis, telle la bête du Gévaudan.
        Mais avec l’explosion des réseau sociaux où n’importe qui peut écrire n’importe quoi, et où des millions de personnes peuvent le lire, les fausses nouvelles foisonnent et on ne sait plus où est la vérité, si on ne se livre pas à une exploration logique et à quelques vérifications. L’information était autrefois « descendante », elle est maintenant horizontale et en mille-feuilles.
        Que faire devant cet afflux de ce que l’on appelle au niveau mondial les « fake news » ?

        Constatons d’abord que les fausses nouvelles ne viennent pas que des réseaux sociaux ou du moins du public qui les fréquentent.

        D’abord les politiques sont réputés pour leur « langue de bois ». Mais les réseaux sociaux leur permettent de toucher un public bien plus nombreux. Alors ils ont tendance à réagir aussitôt à toute nouvelle situation, sans prendre le temps de réfléchir. Le plus bel exemple est celui de M. Trump, qui ne possède pas une intelligence à la hauteur de sa fonction, et accumule les inepties, les contradictions et les bêtises en ce qui concerne les connaissances scientifiques les plus élémentaires.
        Et alors que l’on souhaite la vérité de la part de nos politiques, si on constate qu’ils disent n’importe quoi, la confiance n’est plus là !

        Les médias sont aussi souvent en faute. Ils veulent informer avant leurs concurrents et recherchent le sensationnel. Or ce qui est hors du commun a de fortes chances de comporter quelques inexactitudes et mériterait des vérifications, que l’empressement à publier empêche de faire.
        Quand je vois les reportages à la télévision , dans lesquels le journaliste fait de grossières fautes de français, où les explications sont absentes ou peu logiques, où l’information est très partielle, je me demande parfois comment nos journalistes sont formés aujourd’hui.
        De plus l’information est de moins en moins neutre, mais orientée en fonction des convictions et des intérêts. Les faits qui seraient contradictoires sont cachés, et on insiste beaucoup sur ceux qui sont au contraire favorables à vos thèses.
        Les informations télévisées ne m’ont par exemple, pas donné d’information sur le flash-ball LBD40 et j’ai dû aller chercher les informations que j’ai données dans un précédent article, qui montent son danger s’il est mal utilisé.
        Par ailleurs certaines techniques sont bien connues (voir mes articles sur la préférence cérébrale de sensibilité émotionnelle immédiate). Si on fait passer de l’émotion immédiate à davantage d’émotion et à la conclusion ou l’action, sans passer par la recherche dinformation rationnelle logique, c’est le moyen d’ameuter les foules et de faire croire n’importe quoi.

       Les gens sur les réseaux sociaux racontent un peu n’importe quoi, certains volontairement, pour se rendre intéressant, d’autres par ignorance, mais ils colportent et multiplient les fausses nouvelles.
        Des études ont montré que les fausses nouvelles sont beaucoup plus lues que les vraies, parce qu’elles sont moins anodines, plus inattendues, et le fait qu’elles soient reprises et répétées leur donne un air de vérité.
        Et c’est tellement agréable de broder sur la vérité, si cela accroit votre audience ou vous fait briller devant les copines et copains.

       Mais les réseaux sociaux sont fautifs également.Quand vous allez chercher une adresse, une information, vous faites appel à ce que l’on appelle un « moteur de recherche », qui va essayer de comprendre votre question et de vous donner une réponse, par exemple une liste d’adresses internet correspondant à votre demande.
        Seulement les logiciels des moteurs de recherche sont truqués, pour donner plus souvent une fausse satisfaction au client ou pour maximiser les profits du réseau, notamment au plan publicitaire.
        Par exemple, Google présente la liste des adresses qu’il a trouvées dans un ordre qui n’est pas neutre : c’est celui correspondant aux questions du plus grand nombre qui sont en tête ou celles qui correspondent à des intérêts de la firme, au plan pécuniaire ou relationnel. C’est ainsi que, si vous demandez des renseignements techniques sur le fonctionnements des lecteurs blu-ray, Google vous donnera en priorité et presque uniquement des listes de vendeurs de tels appareils.

        Enfin il est très probable que des puissances étrangères,comme la Russie et la Chine notamment, mais pas uniquement, peuvent diffuser sur nos réseaux, de fausses informations déstabilisantes On l’a vu lors des élections présidentielles aux USA.

        Alors que faire ?

        Règlementer, brider, et contrôler l’information pour interdire la diffusion sur les réseaux sociaux des fausses nouvelles ?
        C’est dangereux pour la liberté d’expression et c’est ce que font les dictatures et pays totalitaires.
        De plus c’est très difficile pratiquement d’espérer repérer à temps toutes les fausses nouvelles pour les éliminer.

        Par contre les médias devraient mieux former les journalistes et des contrôles pourraient avoir lieu pour non pas interdire des diffusions, mais seulement avertir le public qu’elles sont fausses. Dénoncer les auteurs diminuerait leur crédibilité. Ce serait vrai aussi pour les politiques.
        Il faudrait mieux veiller à l’impartialité , à se limiter à l’enquête et au reportage, instituer en quelque sorte une charte de déontologie.

        Et surtout il faudrait former à l’école les jeunes.Remettre l’accent su la littérature où on jetait un oeil critique sur les grands penseurs, faire faire à nouveau de nombreux exercices en sciences pour apprendre la logique, former à la rédaction et à l’expression orale du français, et apprendre à chercher de l’information; et à la trier, et à la critiquer, à rejetre vce qui paraît douteux et à garder l’information qui paraît pertinente, même si elle est contraire à vos idées..
        Bref c’est devenir plus intelligent, apprendre le bon sens et l’esprit critique, mais aussi apprendre la tomérance.
        La formation informatique élémentaire ne devrait pas être seulement l’usage d’un ordinateur ou téléphone portable, mais aussi la façon de formuler les questions pour avoir des réponses correspondantes et comment recouper les informations.
        C’est aussi favoriser les délibérations, car la vérité nait en partie de la confrontation des opinions. (autrefois on faisait une dissertation par semaine au lycée). Cela peut se faire par écrit mais aussi oralement, en groupe, en respectant les idées d’autrui.

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    Avec ou sans GPS

             J'aime bien essayer de comprendre comment notre cerveau intervient dans nos actes quotidiens.
              J'ai déjà fait des articles où je parlais des "cartes mentales", qui sont des constructions internes que fait notre cerveau, avec l'aide des centre d'interprétation de la vue, opérations d'élaboration à partir d'images de la mémoire qu'il rappelle dans ces centres, comme si elles étaient vues par nos yeux (mais en général avec beaucoup moins de détails).
    Et notre cerveau est capable d'associer de telles cartes pour qu'elles constituent un itinéraire.

              Le plus souvent je n’ai pas besoin de GPS, car je vais à un endroit connu. J’ai alors dans ma tête un itinéraire qui a deux composantes :
                        - d’abord une carte mentale, schéma des routes, un plan mais sur lequel les distances restent approximatives;
                        - ensuite des points de repères qui permettent de pallier cette approximation : un bouquet d’arbres, une maison particulière, un monument, le clocher d’une église, une affiche, les panneaux routiers…
              Si je vais en un lieu que je ne connais pas, j’étudie le trajet sur une carte routière que j’emporte avec moi, pour suppléer à un oubli. C’est l’équivalent de la carte mentale.
              Mais il me manque les souvenirs des points de repère. Maintenant que l’on peut consulter sur internet des cartes satellites, avec vue en 3D, je parcours mon itinéraire à la recherche de points de repères. Je compte aussi les croisements de route, et je relève des distances sur la carte. Cela me permettra de me guider, si je suis attentif et ne vais pas trop vite.

              Que font les personnes que je connais et qui se servent du GPS; Ils obéissent tout simplement « tourner à gauche au prochain carrefour.
              Plus besoin de réfléchir, on peut anticiper et mettre les clignotants très tôt avant de tourner. C’est bien commode. Surtout s’il y a des sens interdits.
              Mais si jamais on se trompe, ou si le GPS n’avait pas un bon plan (cela arrive !), alors là on est complètement paumé et ce d’autant plus qu’on ne sait pas quelle erreur le GPS a faite. Cela m’est arrivé de sortir d’affaire un camarade que j’accompagnais, parce que son GPS avait fait une erreur et que j’avais regardé la carte avant de partir.

             Des études de neurobiologistes ont comparé des personnes ayant utilisé pendant longtemps des stratégies différentes d’orientation sur route, afin de voir quel était leur processus de pensée et dans quelle mesure cela modifiait leurs habitudes..
             Les chercheurs ont constaté que les personnes qui utilisaient toujours leur GPS depuis longtemps avaient une faculté très diminuée d’élaboration des cartes cognitives et des images mentales de repères qui les accompagnent. Après avoir parcouru les lieux et être arrivé au bon endroit, les personnes utilisant le GPS avaient quelques repères visuels, mais très peu de connaissance de l’organisation des lieux et étaient incapables de tracer un plan de leur itinéraire.
              Leur mémoire et leur cortex préfrontal n’étaient pas entraînés à cela. C’est le cortex préfrontal qui réfléchit et organise, et c’est l’hippocampe et le cortex entorhinal proche qui organisent et stockent les cartes mentales, et les envoient au calepin visuo-spatial servant de mémoire de travail entre les deux.

              Nous ne sommes pas les seuls à avoir des cartes mentales : lorsque l’on a habitué des rats à naviguer dans un labyrinthe, ils le parcourent très vite et sans hésitation. Et si l’on barre une voie, ils arrivent assez rapidement à trouver un itinéraire de secours, ce qui prouve qu’ils ont retenu une topologie des lieux.

              Utiliser en permanence un GPS entraîne donc un appauvrissement mental. Et naviguer sans GPS, si on connait un peu les lieux, est une hygiène mentale.
              Les chercheurs ont alors étudié le cas de personnes que la voix de leur GPS agaçait et qui l’utilisait sous forme de l’affichage d’une carte sur laquelle est tracé l’itinéraire et d’un point représentant le véhicule. C’étaient eux qui prenaient les décisions de conduite et de changement de direction.
              Ils ont observé que ces personnes avaient gardé la capacité de retenir des images mentales.
              Ils préconisent donc de ne pas se servir « bêtement » du GPS, mais de garder l’initiative des décisions, le GPS n’étant qu’une carte routière affichée en permanence, avec un repère de position facilitant la consultation en temps réel.
              Cela a quand même un inconvénient : regarder le GPS oblige à abandonner des yeux la route, ce qui n'est pas bon au plan sécurité. Et donc il faut alors rouler doucement.

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