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    Préférences cérébrales d'un enfant.

              J'ai fait plusieurs articles sur l'évolution de notre personnalité (10/04/2017) et sur ce qui est inné et ce qui est acquis (30/09/2018, 7/05/2018), l'apprentissage du bébé (05/12/2015) ou le rôle de l'instruction (06/12/2015).
              Mais une mère de famille  s‘intéresse aux préférences cérébrales et me demande « comment pourrais-je savoir quelles sont les préférences de mon fils qui a 6 ans » ?           

              Les préférences cérébrales sont innées, (elles ne sont pas directement héréditaires, et vous pouvez avoir des préférences différentes de celles de vos parents), mais elles sont ensuite très influencées par l’éducation et l’instruction.           
              A 6 ans votre fils est encore très jeune et ses préférences évolueront certainement par la suite. Toutefois certaines attitudes apparaissent assez vite chez un enfant.
                  L’enfant renforce ces préférences innées, car il fait l’apprentissage de la vie et il est plus adroit dans l’exercice de ses “facultés préférées” que dans celui des autres facultés. Il n’utilise donc presque qu’elles.
                 Le plus souvent un enfant d’une dizaine d’années a des préférences très marquées (ainsi un enfant est le plus souvent très nettement droitier ou gaucher).  Mais déjà, si on l’entraîne à utiliser sa fonction non préférée, l’enfant peut alors acquérir une certaine faculté “d’ambidextre cérébral”. Cela dit cela peut le perturber psychiquement.
                 Par exemple, au plan inné, je suis très “G”, mais mon grand père, me trouvant trop imaginatif et rêveur, m’a fait faire du bricolage, du calcul mental, des exercices d’observations.... de telle sorte que je suis devenu presque autant S que G, et je n’ai pas l’impression d’avoir été particulièrement perturbé (enfin faut le demander aux autres LooL !)

                Puis l’enfant grandit et peu à peu; il utilise davantage les fonctions et attitudes qui ne sont pas ses préférées. Cela dépend de l’éducation reçue, des préférences des parents (qui ont leur style de vie), de l’instruction (un élève de classes scientifique, même s’il est V, apprendra à avoir un minimum de logique).           
              A l’âge adulte le métier intervient et on peut utiliser différemment ses préférences dans des milieux différents.
              Par exemple, bien qu’assez introverti (I), et très logique (L), j’ai dû, dans mon métier, toujours encadrer de nombreuses personnes.  Au travail, je me suis peu à peu comporté comme un “extraverti” pour certaines sous fonctions, par exemple recevoir, écouter et diriger mes collaborateurs et ma fonction “Valeurs” (V) s’est développée au moins sous l’angle de l’altruisme.                     
              Par contre les préférence innées et notamment les fonctions qui ne sont pas les préférées, interviennent beaucoup plus, en cas de stress ou de non maîtrise de soi.            
              Le tableau ci dessous donne des indications sur l’évolution des diverses préférences au cours de l’évolution vers l’âge adulte.          
              Je le commenterai ensuite en parlant d’un jeune enfant.

    Préférences cérébrales d'un enfant.

              On voit assez vite si un bébé est extraverti ou introverti.           
              Le bébé extraverti a besoin de la compagnie des autres, notamment de ses parents ou de ses frères et sœurs. En leur absence il a du mal à trouver des occupations et des jeux.           
              Dès qu’il sait parler couramment, il faut qu’il parle aux autres, qu’il raconte des histoires, sans tellement se soucier si elles sont vraies ou si ce qu’il dit est vraisemblable.           
              Le bébé introverti sait se passer de la compagnie de ses parents et se trouver des occupa-tions, et il est plus réservé et plus soucieux de la pertinence de ses paroles.            

              On arrive aussi assez vite à savoir si un jeune enfant est optimiste ou pessimiste, s’il voit le verre à moitié plein ou celui à moitié vide, s’il est le plus souvent, inquiet ou serein.            

              Plus difficile de savoir si un jeune enfant privilégie la décision (J) ou la prise d’information (P). En effet les parents ou les puéricultrices prennent la plupart des décisions pour lui et en fournissent les éléments s’ils ont l’intelligence de les lui expliquer. De plus les habitudes parentales (qui sont eux même J ou P)  vont influer fortement la conduite de l’enfant                     
              On ne verra vraiment la préférence de l’enfant lorsqu’il ira en classe :
              Est il à l’heure pour partir à l’école, pour en sortir (J) ou traîne t’il sans raison valable (P).
              Fait il rapidement son travail de classe à la maison (J), ou attend il le dernier moment et faut il lui rappeler qu’il doit l’effectuer (P).           
              Lorsqu’on lui donne des choix sur des actions le concernant , prend il vite une décision, ou hésite t’il sans fin, en examinant les avantages et les inconvénients ?            

              Il est en général encore plus difficile de savoir si un enfant très jeune est « Sensitif » (préférence de perception S) ou « Global ».           
              Trois indications valables :
              Fait il facilement des tâches fastidieuses et répétitives (S), ou ces actions l’agacent elles et ils les « laisse tomber » parce qu’elles l’ennuient (G).           
              Fait il preuve d’imagination, de créativité dans ses jeux (G) ou préfère t’il des jeux habituels dont on lui a montré le mode d’emploi (S) ?           
              Lorsque vous lui faites faire un jeu sur ordinateur, dans lequel on parcourt des hypothèses, des solutions, des environnements… le fait il systématiquement dans l’ordre (S), ou a t’il tendance à chercher « tous azimuts » (G)                      

              Presque impossible de savoir dans son jeune âge si un enfant a une préférence de décision « logique L » ou « Valeurs V », car il est très orienté dans ses choix par ses parents et n’utilise pas de façon indépendante des critères de décision.           
              On peut toutefois regarder si, dans ses lectures, les jeux sur ordinateur, les DVD qu’il regarde, s’il s’intéresse plus aux personnes (V) ou au déroulement de l’histoire (L) et s’il juge les événements heureux ou malheureux en fonction de ses sentiments ou de conséquences logiques.           
              Mais un enfant « L », s’il est bien éduqué, n’est pas le plus souvent, dénué d’altruisme et si on s’en soucie dans son éducation, l’enfant « V » a cependant une certaine logique minimale.  

              
              Les préférences d’influençabilité et de tolérance existent sûrement dans les prédispositions cérébrales d’un enfant, mais elles ne se manifestent que plus tard, car ces notions sont plus complexes et nécessitent une certaine compréhension des autres et de l’environnement. Je ne crois pas qu’elles se manifestent sensiblement avant 8 ou 10 ans.
               J'espère avoir ainsi, un pezu répondu aux préoccupations de cette maman.

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  •           J’ai fait plusieurs articles sur la production d’énergies de diverses sortes  et je voudrais aujourd’hui, d’abord voir comment ces énergies sont dépensées et par ailleurs contribuent, par la production de CO2 à perturber le climat.
              Puis je voudrais aborder le problème des transports et notamment des véhicules électriques et à hydrogène.

               Les graphiques ci-dessous montre la consommation d’énergie dans le monde et la production en CO2 par source d’énergie.
               On constate que la part des énergies fossiles dépasse 80%, et elles sont responsables de la quasi-totalité des émissions de CO2.

    Demain, voiture électrique ou à hydrogène?

    Demain, voiture électrique ou à hydrogène?

     

             La part des énergies carbonées a diminué dans le domaine de la production d'électricité, mais reste encore des 2/3 et cette production ne représente que 18% de l'énergie totale.

    Demain, voiture électrique ou à hydrogène?

     

              Par type d’utilisation le graphique ci dessous montre l’importance du chauffage des locaux et du transport terrestre, maritime et aérien.

    Demain, voiture électrique ou à hydrogène?

               Si nous voulons protéger le climat, il faut donc d'abord réduire les dépenses énergétiques et trouver des solutions pour les postes les plus dépensiers.

              Il ne faut pas gaspiller l'énergie notamment électrique : nombreux appareils en veille, fenêtres trop souvent ouvertes en période froide, appareillage de chauffage et ventilation mal réglés….

              Une des dépenses importante est celle du chauffage , qui est actuellement effectué grâce à l'électricité, au fioul et au gaz, qui ne cessent d'augmenter et créent du CO2. Je traiterai le problème dans un autre article.

              La deuxième consommation d'énergie importante est le transport.
              
    L'essence et encore plus le diesel, polluent par le CO2 et les particules issues de leur combustion. A terme leur remplacement est nécessaire.

              La voiture électrique est au point, fiable et pas plus chère en grande série qu'une voiture classique. Le problème est d’une part le prix tant que les séries sont faibles, et d’autre part le stockage de l'énergie d’alimentation.
    En 2017, 24 900 véhicules électriques ont été immatriculés en France sur un total d'immatriculation de 2 650 000, soit environ 1%, la parc automobile français étant d'environ 30 millions de véhicules.            

              Actuellement les accus lithium-ions ne permettent qu'une autonomie de 50 à 80 km, avec un poids et un coût prohibitifs, et de plus s'il fallait faire un grand nombre de voitures, la source d'approvisionnement en lithium serait vite saturée.
              Les mines de lithium sont actuellement principalement en Australie et en Argentine, et l’extraction a du mal à suivre la demande, ce qui entraine des cours très élevés.
              En outre la fabrication des batteries exige du graphite destiné aux anodes, produit à 95% par la Chine et du cobalt pour les cathodes, dont 60% de la production est assurée par la république du Congo, en mal d’investissements et le raffinage à 80% par la Chine.
              Les prix ne cessent d’augmenter, ce qui ne milite pas en faveur d’une voiture électrique moins chère et la Chine peut empêcher le reste du monde de produire des voitures électriques !
              On n'a pas pour le moment de batterie plus performante et la voiture électrique est donc réduite à un usage de deuxième voiture de ville. Mais ce serait déjà une source de pollution importante en moins dans les villes.

              Par ailleurs la fabrication d'une batterie a une forte empreinte carbone : la fabrication d'une batterie de 36 k, qui équipe une voiture moyenne, correspond à une empreinte de5 à 8 tonnes d'équivalent CO2. Cela équivaut à blet 2000 litres d'essence        
               L'accroissement d'autonomie réclamé par les utilisateurs, entrainera des batteries plus importantes, donc plus lourdes et une consommation plus forte d'énergie.

              Les écologistes et les médias, qui présentent la voiture électrique et l’hybride comme une bouée de sauvetage pour le climat, ne réfléchissent pas beaucoup.
              La voiture électrique demande qu’on alimente ses batteries en électricité.
              L’hybride ne se sert de l’électricité que comme un appoint au moteur mécanique, seul à les recharger. Comme je l’ai montré dans un précédent article, ce n’est pas une vraie voiture électrique; elle permet d’économiser un peu d’essence et compte tenu de son prix d’achat et d’entretien, les retours d’investissement sont prohibitifs. On commence à voir apparaître des voitures hybrides rechargeables, mais à des prix prohibitifs.
              Quant à la voiture électrique tout dépend d’où vient l’électricité qui va charger les batteries : si, comme en France elle provient du nucléaire qui ne produit pas de CO2, c’est bénéfique pour le climat, mais si, comme en Allemagne, elle provient de centrales à charbon ou à lignite, la voiture électrique produit plus de CO2 qu’une voiture à essence.
    (On estime que le réseau électrique en France produit 119 g/kWh de CO2, alors qu'en Allemagne, il en produit 527.)

             Quant à l’alimenter par le solaire, c’est une illusion puisqu’on charge les batteries la nuit !

               On peut espérer un jour remplacer les batteries en partie par de l'hydrogène, et là encore, les médias crient au miracle car à la place du CO2 on produit de la vapeur d’eau.
              Mais pour fabriquer cet hydrogène, par électrolyse de l’eau, il faut de l’électricité et comme pour la voiture électrique, tout dépend de son mode de production.
               Certes ce serait un bon débouché, pour les énergies intermittentes comme l’éolien et le solaire de fabriquer de l’hydrogène, mais son stockage est un casse-tête car d’une part, l’hydrogène étant ultra-léger, il faut le stocker sous haute pression pour l’avoir en quantité suffisante, et, d’autre part, mélangé à l’oxygène de l’air il est explosif et son stockage est donc dangereux. C’est vrai aussi pour la voiture qui devra avoir des réservoirs très épais et lourds et parfaitement étanches.
                Il avait été envisagé aussi de produire de l'hydrogène en grande quantité, à partir de réacteurs nucléaires à haute température, mais sous la pression des écologistes, l'étude de ces réacteurs a pris un retard considérable.
              On étudie actuellement le stockage dans des hydrures (par exemple le borhydrure de sodium), qui alimenterait, au fur et à mesure du besoin, une pile à combustible, (je ferai un article à ce sujet)), mais ce mode d'approvisionnement ne sera guère disponible avant 2025 au plus tôt.

               Mais les pouvoirs publics devraient aussi, développer les transports en commun dans les villes et le transport ferroviaire de frêt, ce que nous ne faisons pas assez en France, pour diminuer l'emploi des voitures et camions.

              Par ailleurs les biocarburants seront peu à peu développés, à partir de matières qui ne seront pas comestibles (lignine de bois par exemple), et leur coût devrait baisser. (enfin tout dépend des taxes étatiques qu'ils supporteront). Ils polluent un peu moins que l'essence, mais ce n’est pas eux qui sauveront le climat.
              Toutefois, ils rendent l'approvisionnement indépendant des pays fournisseurs de pétrole.

              En France où nous avons toutefois la chance que l’électricité soit produite principalement par le nucléaire, non producteur de CO2, les véhicules électriques sont intéressant pour le climat. Il faut encourager la mise en place de bus et d’utilitaires en ville, l’achat de voitures de ville (taxis, véhicules d’entreprises), et encourager le développe-ment de véritables voitures hybrides, qui soient des véhicules électriques, dotés d’un groupe électrogène pour les trajets longs, et de batteries permettant un stockage plus important d’électricité. (actuellement on annonce des distances de trajet farfelues, (100 à 200 km) car il faut rouler à vitesse très réduite et supprimer tout accessoire électrique tel que radio, chauffage, climatisation, phares….).
              Mais il faudrait aussi que de très nombreuses prises à recharge rapidesoient installées le long des routes  (places de stationnement, hôtels, restaurants, grandes surfaces, stations services...), si l'on veut que toutes les voitures puissent être rechargées tant que leur autonomie électrique sera insuffisante.

     

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