• Inné, acquis et préférences cérébrales.

              J’avais dit, dans un précédent article, que je prendrai comme exemple d’inné ou d’acquis, les préférences cérébrales. Ne voulant pas faire un trop long article, je me limiterai à deux d’entre elles E/I et J/P. (voir mes articles quant à leur définition).

               Le fœtus est issu de deux gamètes lui apportant la moitié des chromosomes de sa mère et l’autre moitié de son père et cet apport préside à la formation de son être, en lui apportant certaines caractéristiques. Celles-ci sont évidemment très proches pour deux jumeaux homozygotes puisqu’ils sont issus de la même cellule initiale et ont donc des caractéristiques génétiques identiques à quelques mutations près.

               Mais cela est plus compliqué pour le cerveau. A l’origine, différents gènes s’expriment successivement et entrainent la multiplication des neurones, leur différenciation suivant les centres où ils se trouvent, puis guident au moyen de marqueurs chimiques la croissance des dendrites et des axones vers les neurones avec lesquels ils doivent être en liaison. Selon la nature de nos gènes différents de ceux d’une autre personne, les différents centres vont hériter de plus ou moins de neurones et de plus ou moins de connexions. C’est donc une part d’inné héréditaire. Mais dans la dernière phas ultime de connexion des axones aux dendrites suivantes, il n’y a plus de guidage et la connexion se fait au hasard. Certes c’est une part d’inné mais pas héréditaire et ainsi deux jumeaux ont des cerveaux différents.

              Nos préférences cérébrales à l’origine sont innées puisqu’elles découlent de cette formation et nous avons ainsi « un potentiel de personnalité » qui est inné.
              Nous sommes droitier ou gaucher, nous sommes par exemple plus extraverti (E) qu’introverti (I), et cela dans une certaine proportion, et notre cortex préfrontal aura tendance à plus ou moins vouloir maîtriser les événements (J) ou au contraire s’adapter à leur réalité lorsqu’ils se seront manifestés ℗.

               Voilà la part d’innéité, qui est de 100% à la naissance, mais qui n’est en fait qu’un potentiel, car nous n’avons subi aucun apprentissage et le bébé est juste capable de vivre et de se nourrir et de percevoir encore imparfaitement avec ses cinq sens, tout cela inconsciemment.
             
    Vont maintenant intervenir, d’abord l’apprentissage initial du bébé, puis l’éducation des parents, enfin l’instruction, et en permanence l’apprentissage de la vie et l’enseignement du vécu.

     

               L’apprentissage du bébé va surtout influer sur ses aptitudes physiques et sa mémoire : développement des cinq sens, reconnaitre et manipuler les objets, s’asseoir, marcher, manger sans aide, connaître son environnement…..
               Il aura peu d’influence sur ses préférences cérébrales, mais celles-ci se manifesteront, l’enfant sera plus ou moins attiré par les personnes (E) ou saura s’occuper seul (I), il voudra avoir prise sur son environnement (J) ou s’y adaptera (P).

              L’éducation des parents va lui apprendre des règles de vie d’une part, et le familiariser avec les relations humaines et la compréhension d’autrui (sa famille principalement). ‘influence de sa famille va modifier ses préférences cérébrales innées dans une certaine mesure, en les diminuant ou en les amplifiant.
               Des parents (E), qui parlent beaucoup, qui ont tendance à vouloir une compagnie permanente, qui tirent leur forces du contact avec autrui, développeront la préférence E de leur enfant, en l’amplifiant si l’enfant est déjà E, ou en diminuant sa tendance introvertie telle est sa préférence innée.
              A l’inverse des parents fortement introvertis, qui réfléchissent dans leur coin, augmenteront la tendance introvertie de leur enfant ou freineront sa préférence extravertie.
              De façon analogue, un enfant P, qui a tendance à procrastiner et à ne jamais être à l’heure, verra sa préférence augmenter si ses parents ont la même préférence et mènent une vie assez anarchique. A l’inverse des parents J, très ordonnés et organisés freineront cette tendance de l’enfant à se laisser aller.
              La réciproque est vraie pour un enfant J, dont la tendance à maîtriser les événements sera renforcée par des parents J, et qui apprendra par contre à s’adapter dans certains cas, aux événements par des parents P.

               L’instruction aura des effets différents car elle apporte certes des habitude -notamment celles de la réflexion et du travail -, mais surtout elle apporte des connaissance, une ouverture d’esprit, développe énormément la mémoire et l’intelligence.
              Par ailleurs, l’enfant, puis l’ado, s’éloigne de sa famille, se fait des copains (d’autant plus qu’il est E), et appartient à un groupe, qui lui inculque de nouvelles orientations. Ses aptitudes aux relations humaines se développent ainsi que sa tendance E, mais de façon moindre s’il est I.        
             L’instruction va influer notablement sur les aptitudes de l’enfant (dépendant surtout du développement de sa mémoire, de son intelligence, de sa capacité à innover, à faire des exercices, et de sa capacité de travail et de concentration), , et également sur certaines préférences cérébrales : développement des préférences G et S, aptitude plus ou moins grande à l’indépendance d’esprit et à la tolérance.

               Notre vécu et l’expérience de la vie, vont nous apporter des leçons, des joies et des peines, des aléas dans nos relations et certaines de nos préférences cérébrales et de nos aptitudes vont se modifier, mais plus lentement.
              En ce qui concerne les fonctions cérébrales de perception et de décision, il existe une hiérarchie entre ces 4 fonctions et un développement progressif que l’on appelle (selon CO Jung) le « chemin du serpent ». Pour une personne de préférences IGLJ, par exemple, usqu’à une dizaine d’années l’enfant ne se servira principalement que de sa fonction principale, pour un IGLJ, la perception globale intuitive, la créativité, l’imagination, le rêve, le peu de goût pour les choses répétitives et fastidieuses et pour les travaux pratiques nécessitant de la minutie.
               A l’adolescence, l’ado se servira toujours de cette fonction, mais aussi de sa fonction auxiliaire la logique, et cela d’autant plus qu’il suivra des études scientifiques et plus facilement s’il est également J, ce qui renforce sa fonction logique par une bonne organisation et la volonté d’agir sur les choses par la réflexion, et notamment sur le futur puisqu’il est aussi G.
              Ce n’est en général qu’après 20 ans où il abandonnera sa réflexion logique pour certains choix et « osera » choisir parfois selon son goût ou son impulsion, sans réfléchir.
              Quant à le fonction « cachée » ou « inférieure », elle ne sera utilisée fréquemment qu’à la maturité voire plus tard ou même jamais.

    Inné, acquis et préférences cérébrales.

              En fait ce schéma est très variable, car le développement des autres fonctions dépend fortement de l’éducation et l’instruction, des circonstances et de la volonté de l’individu de développer ses fonctions tertiaire et inférieure.
              Dans l’adolescence, les fonctions tertiaire et inférieure, plus tard la fonction inférieure interviennent cependant, mais surtout dans le « monde de l’inconscient ».
              Cela veut dire en pratique, que ces fonctions seront inconsciemment utilisées dans les moments difficiles où l’individu réagit inconsciemment : colère, peur, tristesse, stress, maladie ...
              Dans ces situations un ado IGLJ pourra réagir comme s’il était V (sa fonction tertiaire encore dans l'inconscient, alors que sa fonction auxiliaire est L) donc être colérique, impulsif,  ou prendre des décisions irréfléchies) quelquefois comme un S (en général en étant hyper sensitif)).           
             
    Un adulte réagira plutôt dans ses moments de colère ou de stress, comme un S. (sa fonction cachée). Au lieu de percevoir globalement, de s'intéresser à l'avenir, d'être imaginatif, il s'embourbera dans les détails du présent, en devenant tatillon, s'occupant de détails, devenant hypochondriaque, en devenant outrancièrement sensitif.

     

     

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Violence et délinquance, inné ou acquit : que dit la recherche ?

               Je viens de faire un article sur l'inné et l'acquis, alors voyons un cas particulier de la question, qui a fait autrefois l'objet d'une discussion entre le philosophe Michel Onfray et Nicolas Sarkozy.

               A la suite d'un téléfilm vu à la télévision, j'ai fait le 13 juin dernier un article sur "on ne nait pas délinquant, on le devient. Cela m'a valu quelques mails.

               Les  propos journalistiques, animés bien sûr par l'envie de frapper les esprits et de faire du “sensationnel”, ont tendance à soutenir des thèses comme si elles étaient  le fruit de la recherche scientifique et, pour répondre à ces mail, j'ai effectivement été vérifier si ce qu'ils racontaient, était vraiment ce que les chercheurs en cause avaient écrit.
              Evidemment je n'ai pas consulté tous les articles sur le sujet, mais certains dont j'avais entendu citer. J'ai pu constater que les conclusions de ces chercheurs était assez différentes de ce que disait la presse ou la télévision.

              Ces médecins ou scientifiques sont persuadés que, si certains sujets présentent des prédispositions à la violence et à la délinquance, par contre c'est l'éducation et l'environnement qui ensuite jouent le rôle moteur soit pour empêcher le développement de ces tendances, soit malheureusement pour les favoriser.
              Puis ils se sont posés la question d'une part de savoir comment détecter ces prédispositions, et d'autre part comment éviter la dérive vers la délinquance par une éducation appropriée.
              En fait ils n'ont jamais opposé patrimoine génétique contre environnement et éducation, comme on voudrait nous le faire croire.

              Les sujets de leurs études étaient surtout la violence et la délinquance des jeunes, ce qui ne veut pas dire qu'ils négligeaient celle des adultes. Mais ils pensaient que sur les jeunes, il était encore temps d'enrayer le mécanisme d'évolution.
              Le pédopsychiatre Michael Rutter et le criminologue David Smith, ont en particulier montré qu'entre 1950 et 1995, la délinquance juvénile aux USA avait été multipliée par un facteur cinq; l'âge culminant aux USA et au Royaume Uni, se situait entre 17 et 18 ans pour les garçons et 14 et 15 ans pour les filles.
              Le professeur à l'Institut de psychiatrie de Londres, Terrie Moffitt indiquait que cette différence était due sans doute à une maturité plus rapide des filles et pensait qu'il fallait distinguer deux types de délinquance juvénile :
                        - ceux ou celles qui à l'adolescence, commettent des infractions légères sous l'influence de l'environnement et notamment de certains camarades.
              En général ils sortent de la délinquance en devenant adulte et autour des 20 ans.
                        - les délinquants qui perdurent dans cette voie et dont la délinquance s'aggrave après l'adolescence, et qui pour une part d'entre eux auraient des prédispositions que l'éducation n'aurait pas corrigées ensuite.
              Le point qui a suscité des polémiques est l'affirmation de ce chercheur qui indique que ces personnes manifestaient pour beaucoup des comportements anti-sociaux (troubles neurologiques ou comportements difficiles) dans l'enfance et qu'une détection appropriée aurait pu permettre d'éviter leur évolution malheureuse.
              La généralisation d'un tel propos est effectivement abusive.
              L'étude portaient en fait sur une population de 1037 jeunes garçons et filles d'une “colonie écossaise” en Nouvelle Zélande. C'est donc une population assez particulière.
              D'autre part le chercheur s'il indiquait que certains facteurs génétiques pouvaient être mis en cause, n'excluait pas que les conduites sociales observées (léger déficit cognitif, tempérament difficile, hyper-activité...) soient ensuite exacerbés par l'environnement et notamment par des pratiques parentales inadéquates, des liens familiaux perturbés ou la pauvreté et l'exclusion.
              Il citait également l'influence néfaste de tiers.
              Le docteur Nathalie Philippe, (française vivant en Nouvelle Zélande) a publié en 1997 un livre très intéressant sur cette étude, et en 2006 Pierrette Verlaan et Michèle Déry (chercheurs au Québec) ont également écrit “Les conduites antisociales des filles” , deux livres basés sur ces études de Terrie Moffitt à Dunnedin.

              Mais, s'il faut se méfier des généralisations journalistiques, il ne faut pas par contre se voiler la face. Depuis longtemps des études sur les jumeaux (par comparaison avec des non-jumeaux) ont montré que les facteurs génétiques et innés jouent un rôle important dans notre personnalité et dans nos comportements cognitif et émotionnel et leurs troubles.
    Toutefois, cela n'enlève rien au rôle primordial de l'environnement et de l'éducation.
       
              Patricia Brennan de l'université d'Atlanta en Géorgie (USA), qui a également fait des études dans ce domaine sur de jeunes Danois, écrit que
        “ ...La biologie n'explique pas tout. Il faut qu'elle se conjugue à un autre facteur, comme un environnement social défavorable ou une mauvaise éducation parentale...”
              Elle a étudié en particulier comment un rejet maternel, voire paternel de l'enfant, pouvait entraîner par la suite violence et délinquance de l'adolescent.

           

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Inné ou acquis : une discussion biaisée par des considérations politiques, philosophiques ou religieuses.

              Un de mes correspondants émet dans un mail, des doutes sur l’influence de nos aptitudes innées ou héréditaires sur nos comportements et il pense que tout vient de notre éducation. Il conteste encore plus l’héritage ancestral de la civilisation, ce que Jung appelle les “archétypes”. Il ne croit pas aux théories de l’évolution.

              Je ne veux pas entrer dans le débat de savoir si le darwinisme est incompatible avec la religion, et notamment le Coran, c’est une discussion qui me paraît stérile, car Dieu ne pourra jamais nous dire ce qu’il en pense et l’homme me paraît bien présomptueux de parler à sa place.
              Certes les théories de Darwin datent maintenant, mais on trouve dans de nombreuses disciplines scientifiques des  conséquences plausibles de ses théories, en particulier la transmission de comportement qui concourent à la survie de l’espèce (chez les animaux mais aussi chez l’homme).

              Je voudrais vous donner quelques exemples de notre comportement qui semblent être innés et qui, dans certains cas, peuvent venir d’âges lointains.
              Ils résultent d’études de neuropsychologues.

              Si l’on vous disait que, de loin, la silhouette d'un homme en train de marcher donne l'impression de s'approcher, alors que celle d'une femme donne l'impression de s'éloigner vous seriez sûrement étonnés. Pourtant c’est ce qu’ont montré des chercheurs de l'Université de Coffs Harbour en Australie, dirigés par A. Brooks. 
              Des hommes et des femmes ont été filmés en train de marcher sur un tapis roulant, dans l'obscurité, avec de petites lampes fixées sur les articulations des coudes, des genoux, des poignets, des chevilles, des hanches et à la chevelure. Le film permet de reconnaître une silhouette en train de marcher, mais pas de savoir si elle s'approche ou si elle s'éloigne.

              Mais lorsqu'on demande à des volontaires d'indiquer si la personne s'éloigne ou s'approche, ils disent généralement que la silhouette masculine vient vers eux, alors que la silhouette féminine s'en éloigne.
              Selon les psychologues, le système d’interprétation visuel humain qui est situé à l’arrière de notre crâne, au dessus de la nuque, aurait évolué pour réagir rapidement en cas d'ambiguïté: si l'on ne sait pas si un homme s'approche ou s'éloigne, il vaut mieux supposer qu'il s'approche, car cela permet de se préparer à fuir ou à combattre. Par contre, une femme est rarement hostile, et dans le doute il vaut mieux (surtout pour un enfant si c'est sa mère) supposer qu'elle s'éloigne, afin de mieux la rattraper, car elle est synonyme de survie.
            Evidemment cette tendance nos paraît ridicule au siècle de l’automobile, de l’avion et de l’exploration de l’espace et pourtant.....

               Un autre exemple de l’influence de l’innéité indépendemment de l’éducation.
              
    Des chercheurs américains ont mené des études sur des enfants de provenance éducatives très différentes et ont constaté certains comportements communs.
              
    Par exemple un jeune enfant partage difficilement ce qui lui appartient, jouets ou friandise et se montre égoïste jusque vers l’âge de sept ans , puis il semble s’ouvrir à un partage et même se montrent parfois très égalitaires dans la répartition des choses agréables.

              Selon les chercheur cette transformation de l’égoïsme vers l’égalitarisme se ferait à un âge où le cerveau atteint un développement suffisant (cerveau émotionnel ou plus probablement connexion avec le cerveau préfrontal) et serait donc une expression de la génétique (pas forcément de l’hérédité, mais l’expression d’un gêne très répandu dans l’espèce).
              On peut interpréter cela comme la tendance à favoriser la survie du groupe sans lequel l’individu seul ne survivrait pas, mais rien ne permet de conforter cette hypothèse.

             Troisième exemple d’une étude faite par des chercheurs des Pays Bas. 
             
    Les enfants seraient plus sensibles aux encouragements avant une dizaine d’années et plus à même de tirer parti des punitions ensuite.
              
    Lors d’expériences d'étude du comportement face à des actions positives ou négatives de l’environnement, les chercheurs ont constaté que les enfants de 8 ou 9 ans prenaient de meilleures décisions lorsqu'ils recevaient des messages positifs alors que les enfants de 11 ou 12 ans tiraient aussi parti des messages négatifs.

              Ces expériences, réalisées sous scanner, ont révélé que le cortex préfrontal dorso-latéral (une zone du cerveau qui adapte le comportement aux changements de l'environnement et prévoit en partie les conséquences de nos actes correspondantes), cette zone  s'activait en réaction aux messages d'encouragementdes chez des enfants de 8/9 ans, mais jamais suite à des commentaires négatifs. C'était exactement le contraire chez les enfants de 11/12 ans.
              Évidemment, un enfant même très petit, peut parfaitement comprendre un interdit et s'y conformer !    
              Mais en ce qui concerne le raisonnement déductif  pratiqué lors de l’étude, le cortex serait donc presque indépendemment de l’éducation, peu sensible aux instructions formulées sur un mode négatif avant une dizaine d’années et les messages d'erreur ne sont bien pris en compte par le cortex au-delà de 10 ans. 
              Dans leur conclusion les chercheurs pensent que les enfants seraient plus sensibles aux encouragements avant l'âge de dix ans, et plus à même de tirer parti des punitions ensuite et que, dans les apprentissages scolaires notamment, il est sans doute plus plus efficace d'insister sur les succès d'un enfant de moins de dix ans,que sur ses erreurs.
              Il semble bien qu’il s’agisse d’un problème de développement du cerveau lié à l’expression à un moment donné d’un gêne, presque indépendamment de l’environnement.

               Cependant il ne faut pas pour autant négliger l’influence de l’environnement. C’est la croyance démesurée en les qualités innées et héréditaires, qui conduit au racisme et à l’eugénisme et a justifié sous Hitler, les atrocités faites par les SS et les nazis.

              L’environnement a une énorme influence sur notre apprentissage et notre développement. En fait nous sommes déterminés par nos gênes puis par notre environnement (et même par nos gènes dans notre vie, comme nous l’enseigne l’épigénétique). Les deux sont inséparables.

               Mais faisons des suppositions irréalistes : supposons qu’il n’y ait pas de gènes : il n’y aurait ni corps, ni cerveau, ni être vivant et l’environnement n’y pourrait rien. 
              
    Si nous avions tous les mêmes gênes nous serions tous des clones semblables les uns aux autres, comme des robots et seule ensuite notre éducation et notre environnement feraient la différence.

              A l’inverse si nous avions un système d’éducation qui soit strictement identique pour tous dans le moindre détail, que ce soit par les parents ou à l’école, alors seuls les différences apportées par les gènes interviendrait.
              Mais l’absurdité de ces suppositions montre que inné et acquis interviennet tous deux dans nos comportements.

               Je remarque par contre que ce débat inné-acquis refait surface dans toute campagne ou polémique politique, les partisans de l’inné étant plutôt de droite et ceux de l’acquis, de gauche. C’est en fait de la langue de bois, l’idée de suprématie de l’inné permettant de faire moins d’efforts pour les humains et de conserver les privilèges et d’excuser autorité et injustices, et l’idée de suprématie de l’acquis justifiant un plus grand effort d’instruction, de lutte contre la pauvreté et de renouvellement des dirigeants de la société.
              En fait un débat idéologique sur ce sujet est forcément faux et stérile, car son but est ailleurs à des fins politiques, philosophiques ou religieuses et non à un examen scientifique de la question.

               De plus chaque cas est particulier. On peut étudier de façon très approximative l’influence de l’acquis et de l’inné par des méthodes statistiques et des études sur des populations ou sur des jumeaux. On trouve souvent des pourcentages qui tournent autour de 50/50.
              Mais ce peut être très différents et certains professeurs me soutenaient que un bon accent en anglais (langue étrangère) était de l’ordre de l’acquis, de l’apprentissage en classe et sur le terrain.
              C’est vrai en grande partie, mais l’inné peut ijtervenir dans notre sensibilité de l’oreille et du cerveau à saisir certains sons, à être capable de les reproduire.

              Pour illustrer cette question je traiterai deux cas dans les prochains articles : celui des délinquants et celui des « préférences cérébrales. ».

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  •             Mon dernier article sur la Bretagne m'a valu quelques mails.
              L'un d'un breton scandalisé de mes photos sur le climat du pays. Bon, il y a donc des Bretons susceptibles, qui n'aiment pas l'humour.
              Mais comme cela a plu à d'autres lecteurs (pas bretons ?), je réitère avec quelques photos sur les caractéristiques spécifiques de la Bretagne.

    Les spécialités bretonnes

    Les spécialités bretonnes         

     

     

     

     

     

     

     

     

    Les spécialités bretonnes

     

    Les spécialités bretonnes

               Personnellement, j'aime bien artichauts et le kouign-aman (et aussi les fars et autres gâteaux et galettes bretons, ainsi que toutes sortes de crèpes, au blé noir - le sarazin - comme au blé normal, salées ou sucrées).
              Mais j'ai dû un jour montrer à des touristes anglais comment on mangeait un artichaut, car ils trouvaient cela horrible, ayant jeté les feuilles et essayant de manger le foin !

    Les spécialités bretonnesLes spécialités bretonnes

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Les spécialités bretonnes

    Les spécialités bretonnes

    Les spécialités bretonnes


       

      

     

     

     

     
      



                Enfin une photo humoristique de René Maltête qui était breton.  Il y a beaucoup de calvaires en Bretagne. J'en ai de belles photos, mais je n'ai jamais eu la chance de voir au dessous une telle brochette de bigoudins et bigoudaines.

     

    Les spécialités bretonnes

               A voir cette photo on pourrait croire que la Bretagne est peuplée de vieillards. Je peux vous assurer qu'il y a aussi des jeunes en Bretagne, même en dehors des vacances d'été.

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  •            Mon précédent article donnait des informations générales sur l'énergie hydraulique et l'hydroélectricité, mais pour ne pas alourdir l'article, je n'avais pas publié de photo de barrages, ni leurs caractéristiques.
              Dans cet article j'ai choisi quelques barrages caractéristiques, français et étrangers et je vous donne les informations correspondantes.


    Barrages hydroélectriques dans le monde

     


    Barrage des Trois Gorges
    Chine sur le Yangzi-Jiang
    Mise en service : 2012
    Puissance 22,5 Gw
    Production/an 100 TWh



    Barrages hydroélectriques dans le monde 

     

    Barrage d'Itaipu
    Brésil sur le Rio Parana
    Mise en service : 2003
    Puissance 14 Gw
    Production/an 100 TWh



    Barrages hydroélectriques dans le monde

     

    Barrage Robert Bourassa
    Canada sur la Grande Rivière
    Mise en service : 1981
    Puissance 7,7 Gw
    Production/an 26 TWh


    Barrages hydroélectriques dans le monde

     


    Barrage de Grande Coulée
    USA sur le fleuve Columbia
    Mise en service : 1980
    Puissance 6,8 Gw
    Production/an 20 TWh

    Barrages hydroélectriques dans le monde

     

     

    Barrage de Salano-Chochensk
    Russie sur le Ienisseï
    Mise en service : 1989
    Puissance 6,4 Gw
    Production/an 27 TWh


     

              et maintenant en France : ils sont très nombreux mais plus petits :

    Barrages hydroélectriques dans le monde

     

    Barrage de Genissiat
    France dans l'Ain
    Mise en service : 1948
    Puissance 0,4 Gw
    Production/an 1,8 TWh
    Hauteur de chute : 65 m
     

    Barrages hydroélectriques dans le monde

     

     

    Barrage de Donzère-Mondragon
    France dans le vaucluse
    Mise en service : 1948
    Puissance 0,35 Gw
    Production/an 2 TWh
    Hauteur de chute : 23 m

    Barrages hydroélectriques dans le monde

     


    Barrage de Fessenheim
    France sur le canal d'Alsace
    Mise en service : 1956
    Puissance 0,18 Gw
    Production/an 1 TWh
    Hauteur de chute : 15 m


     

    Barrages hydroélectriques dans le monde

      


    Barrage de la Bathie
    France sur la Tarentaise
    Mise en service : 1961
    Puissance 0,55 Gw
    Production/an 1 TWh
    Hauteur de chute : 1250 m



    Barrages hydroélectriques dans le monde

     

     

    Barrage de Serre-Poncon
    France sur la Durance
    Mise en service : 1960
    Puissance 0,38 Gw
    Production/an 0,7 TWh
    Hauteur de chute : 128 m

     


          Dans les Pyrénées les installations sont complexes, recueillent l'eau de lacs ou ont des prises multiples et servent éventuellement plusieurs centrales successives ; Par exemple, la centrale de Pragnères, mise en service en 1953 dispose d'un réservoir principalà Cap Long, à 2600m d'altitude, trois réservoirs annexes et un réservoir « journalier ». .Le réseau de collecte d'eau comprend 40 km de galeries. Au printemps, à la fonte des neiges, l'eau excède les besoins ; celle provenant de Gavarnie et du Vignemale, après avoir été turbinée à Pragnères, est remontée vers les réservoirs de la rive droite (Aumar et Cap de Long) par la station de pompage; une autre station de pompage remonte les eaux du secteur d'Escoubous pendant les heures creuses. En hiver, les eaux stockées dans le réservoir de Cap de Long sont turbinées à Pragnères pendant les heures de pointe, apportant 195 MW au réseau en moins de 3 minutes ; ensuite, elles sont turbinées par les centrales aval de Luz, du Pont de la Reine et de Soulom (135 MW).

    Barrages hydroélectriques dans le monde


    Ci-dessus le barrage de Cap Long. Ci dessous le lac d'Orédon et des conduites forcées de descente des eaux.

    Barrages hydroélectriques dans le mondeBarrages hydroélectriques dans le monde  

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

              L'usine marée motrice de la Rance (photo ci dessous) utilise la force des marées pour faire tourner ses turbines, à marée montante et descendante.
              Le système fonctionne bien, mais l'investissement et l'entretien sont très onéreux et d'autre part, il faut un environnement particulier pour pouvoir "accrocher" le barrage aux rives et permettre par ailleurs la navigation et le passage de la faune.
              Il n'y a pas eu d'autre construction de ce type.

    Barrages hydroélectriques dans le monde

     

     

    Partager via Gmail

    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires