•       Mon histoire de fourmi dans un four à microondes m'a valu quelques mailsde personnes qui s'intéressent aux fourmis.
          Si vous passez en Bretagne dans le Morbihan, allez alors oi le musée des fourmis et des abeilles, qui est très intéressant à visiter dans la petite ville du Faouet dans le Morbihan.
         Il y a en outre des chapelles superbes et un musée de peinture très intéressant. Cela vaut le déplacement.

        Dans le musée il y a une énorme fourmilière sous laquelle une galerie en verre à taille humaine (pour gens maigres !) a été creusée et on peut se promener à quatre pattes au milieu des fourmis.

        Deux grandes tables recouvertes de vitrines en verre, et réunies par un “pont” transparent en plexiglass se trouvent dans une salle à côté.
     A l'une des extrémités d'une table une fourmillière de fourmis amazoniennes.
    A l'autre extrémité de l'autre table, des pétales de roses blanches.
        Les fourmis découpent les pétales de rose et les transportent sur leur dos vers la fourmilière, et ces pétales font trois ou quatre fois leur longueur. On dirait des planches à voiles.
        Elles empruntent le pont en marchant toutes à droite, comme des automobilistes disciplinés. En haut du pont deux pancartes “France” d'où viennent les fourmis et “Angleterre” où est la fourmilière, vers laquelle “elles se dirigent.
        Et en haut du pont nos fourmis disciplinées qui entrent en Angleterre changent de coté et marchent toutes à gauche du pont !!!!!

        Evidemment il est peu probable qu'elles sachent lire, connaissent le code de la route, et distinguent leur droite de leur gauche !
        L'explication : les phéromones, ces substances odorantes qui guident les insectes sur leur chemin.
        Bien sûr à l'origine il y en avait partout sur le pont. Mais le conservateur facétieux du musée a effacé à l'alcool les phéromones coté gauche en France et coté droit du pont en Angleterre.
       
        Non seulement le conservateur a des idées astucieuses, mais le musée est intéressat et instructif. Les enfants adorent !

        Il y a en outre un musée des abeilles où l'on vous montre comment on recueille et on met en pots. le miel.

        Et quelques salles où l'on peut voir (dans des boîtes en verre) de superbes phasmes et de grosses araignées, mygales et autres.

        Et il y a de bons restaurants pas trop chers dans la vile.

    Les fourmis connaissent le code de la route.

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  •      Je reçois parfois des mails qui me posent des questions curieuses.
    J'essaie d'y répondre dans la mesure du possible, mais mes connaissances scientifiques sont forcément limitées.
        Voici une question originale d'une de mes lectrices :

        “... j'ai vu, après m'être servi de mon micro onde, deux fourmis en sortir vivantes. Comment est ce possible ?..”

        Quel est le cri de la fourmi ? : la fourmi croonde. Tout le monde sait cela !
        Je ne suis pas un spécialiste des fourmis, mais je peux essayer de donner une réponse partielle.

        Un four à micro-ondes est une cage métallique dans laquelle on génère des ondes analogues aux ondes radio d'une fréquence de 2500 Mhz environ.
        Le champ électromagnétique créé change de sens 2,5 milliards de fois par seconde et comme les molécules d'eau sont très petites, elles sont sensibles à ce champ magnétique, et elles s'agitent en tous sens. Plus les molécules sont agitées, plus elles ont d'énergie, plus elles sont “chaudes” et, à partir d'un Mhz, elles n'arrivent plus à suivre l'agitation du champ électromagnétique, sont en retard sur celui ci et elles cèdent alors de l'énergie sous forme de chaleur.
        Pour ceux et celles qui ont étudié le principe de Carnot - Clausius en terminale, c'est toujours le bon vieux principe de la dégradation de l'énergie en chaleur.
        Dans un métal au contraire les atomes sont attachés entre eux suffisament et le métal réfléchit les ondes. Il ne chauffe pas. Par contre dans un métal, il y a touours des électrons libres et dès qu'il y a une aspérité, des électrons peuvent être arrachés au métal, créer des étincelles et abîmer le four.    
        Donc on ne met jamais de métal dans un four à micro-onde.
        Tous les aliments contiennent de l'eau, mais pas forcément de façon homogène. Certaines parties vont donc ds'échauffer plus et même parfois l'eau se transformer brusquement en vapeur de telle sorte que l'aliment explose (essayer de faire cuire un oeuf sans le percer !!).   
        Mais en réalité c'est un peu plus compliqué et le magnétron qui produit ces ondes électromagné-tiques, produt en fait ce qu'on appelle un “champ stationnaire”, (vous avez dû voir cela en TS avec les interférences de la lumière), c'est à dire que vous avez une alternance de zones où le champ est très fort et de zones où il est quasiment nul..
        Mais le four a été étudié pour que ce réseau de zones à champ fort soit très serré, (quelques millimètres) de telle sorte que l'aliment est très grand par rapport à ce réseau et la chaleur se diffuse en lui par conduction. En outre le four comporte en général une “sole tournante”, qui fait régulièrement passer tous les points de l'aliments dans le champ électromagnétique.

        Prenons maintenant le cas d'animaux vivants.
        Je ne vous conseille pas de mettre votre chat dans le four à microondes pour le sécher. Vous le tuerez par élévation de température et brulûres internes, la plus horrible des morts, car sa taille est analogue à celle d'un gros roti  (ou d'un lapin à cuire en civet IOI).
        Mais la taille de nos fourmis est beaucoup plus petite, de l'ordre du millimètre, c'est à dire de l'ordre de grandeur du réseau d'interférences.
        Donc si la fourmi a un instinct suffisant pour déceler les gradients de chaleur, elle va se mettre dans la zone où l'onde électromagnétique est quasi nulle, et même si elle a mis quelques dizièmes de secondes à le faire, comme elle a un grand rapport surface corporelle / poids, elle va évacuer facilement la chaleur engendrée pendant ces quelques dizièmes de seconde.
        Toutefois, il ne faut pas qu'elle ait eu envie de faire un tour de manège et soit sur la sole tournante 
        Une fois le four arrêté elle pourra ressortir indemne

        Moralité, si vous voulez cuire un plat de foumis au micro-onde, tuez les avant et placez le plat sur la sole tournante, qu'elles rentrent bien dans le flux d'ondes électromagnétique une partie du temps. !
        Mais je n'en ai jamais mangé et ne puis vous dire si c'est savoureux !.

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  • Les règles morales ne sont pas les mêmes pour tous.

          La télévision, notamment au journal télévisé, nous gave de faits divers, du moment qu'ils ont un peu de sensationnel.
          J'entends alors les gens autour de moi réagir scandalisés, se demandant où les auteurs de certains méfaits ont été élevés, et pourquoi ils n'appliquent pas les "règles de la morale".

          Bien sûr j’ai une conception de la morale voisine de celle ces personnes alors j’aurais un peu tendance à penser comme elles, mais la vie m’a appris à me méfier des idées préconçues et de mes réactions impulsives !

         Les quatre exemples qui vont suivre, et que j’ai vécus au cours de mon travail, avant que je ne sois en retraite, montrent que les notions que nous avons du bien et du mal, dépendent de notre culture initiale, de notre éducation et de notre manière de vivre.

         J’ai eu l’occasion, il y a une trentaine d’années, d’approcher pendant plusieurs séjours, la population des iles du Pacifique et notamment tahitienne.
        Là bas, il arrive parfois que votre voiture ou un autre objet vous appartenant disparaisse. Et deux ou trois jours après vous le retrouvez, en bon état, presque au même endroit. On vous l’a “emprunté”.
        Un réflexe d’occidental serait de porter plainte et de faire punir cet emprunt. Ce serait idiot. La notion de propriété est presque étrangère aux autochtones - du moins à cette époque, cela a peut être un peu évolué - . Les objets sont pratiquement presque mis en commun, même si à l’origine, ils appartiennent à quelqu’un en propre. Il y a d’ailleurs une vie très communautaire.
        Punir ces personnes de cet emprunt serait un non-sens : elles ne comprendraient pas, car ce serait aller à l’encontre de centaines d’années de traditions et de culture. Bien sûr, il y a la loi française. Mais encore faut il l’appliquer avec intelligence.

        J’ai passé aussi quelques mois au coeur du Sahara, où je dirigeais un centre d'étude, en ayant des contacts avec les nomades qui vivent sous la tente au milieu du désert.
        Dans ces populations très particulières, il y a des esclaves, et le fils d’une esclave (même si souvent son père n’est pas un esclave) est lui même esclave. Ils ne sont pas malheureux, sont bien traités car c’est pour la caravane un “capital”, mais ils font toutes les tâches fastidieuses et dures de serviteurs.
         On nous a amené un jour un petit esclave d’une dizaine d’années, mourant, car il avait été piqué par une vipère à cornes. Mon médecin l’a soigné et il est resté un mois au camp. Cet enfant était d’une grande intelligence, et, lorsque ses “propriétaires” sont revenu me voir, j’ai marchandé et “acheté” cet enfant 100 francs !
         Nous lui avons appris à lire, à écrire et à compter, à conduire des engins de terrassement. Il adorait également cultiver des plantes et il a créé des jardins autour de nos maisons d’argile, car là où on fait monter l’eau du sous-sol, le désert peut devenir vert. Moi, il m’a appris bien des mystères de la faune et la flore du désert et même à trouver des vestiges des temps où le désert était mer (pierres fossilisées, roses des sables), et des premiers hommes. (des silex taillés et des restes de poteries).
         Par la suite, on l’a embauché comme ouvrier, puis il a appris à réparer les gros engins de travaux publics et, lorsque nous avons quitté quelques années après, notre camp, il a été embauché comme technicien, par une entreprise de travaux publics et nous avons longtemps correspondu tous les deux.
        Empêcher cet esclavage était impensable pour les autorités locales; c’était aller contre des traditions centenaires et le sort des esclaves aurait probablement été pire. Le seul moyen est de fixer peu à peu ces populations. Cela a déjà évolué, mais cela demandera des dizaines d'années.
        Alors la loi interdit le trafic d’enfants ! Mais que fallait il faire ?
        Les autorités ne nous ont d’ailleurs jamais rien reproché, au contraire.

        J’ai eu l’occasion aussi de discuter avec des américains de l’utilisation des armes par des particuliers, chacun ayant là bas, plusieurs armes chez lui et sachant s’en servir dès l’enfance.
         Si un voleur pénêtre dans un appartement, le résidant se sent menacé et n’hésitera pas à tirer sur l’intrus, sans même savoir quelles sont ses intentions. Et la justice le considèrera à priori comme, “en légitime défense”, surtout si c’est un noir qui est le voleur.
        Cette conduite nous parait barbare, mais elle est issue des habitudes des pionniers du Far-west et du climat de violence qui est beaucoup plus latent aux USA que chez nous, et qui transparait dans leur cinéma et les médias, ce qui d’ailleurs entretient cette violence, comme l’ont montré certaines études psychologiques.

        Il m’est arrivé de passer des marchés de travaux ou d’études à des sociétés et , si j’avais touché de l’argent pour favoriser l’une d’elle, cela aurait été un “pot de vin”, délit passible de prison, ce qui me semble tout à fait normal et juste.
        Mais j’ai eu l’occasion de discuter avec des personnes de pays du moyen orient, qui faisaient  un travail analogue au mien. Et à ma grande surprise, j’ai constaté que cette pratique dans leur pays, est considérée comme habituelle. On les paie peu car ils ont là un complément de salaire admis sinon reconnu (ils ne le déclarent pas dans leurs impôts !!).
        Autre civilisation, autre moeurs, comme disaient autrefois les latins dans leur sagesse.

            Ces quatre exemples sont assez hétéroclites, mais ils correspondent à des situations réelles.
            Je voulais uniquement vous faire réfléchir sur le fait qu’il ne faut pas juger les autres uniquement par rapport à ses propres convictions morales, mais qu’il faut essayer d’écouter, de comprendre et d’expliquer et admettre qu’autrui ait une morale différente de la vôtre.

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  • Les diverse sortes d'attachement.

         Il y a quelques années j'ai aidé des jeunes qui étaient mal dans leur peau ou avaient des problèmes ou des chagrins. Cela m'a amené à lire certaines études de psychologie.

         Une des questions que l'on se posait souvent :

                   “Existe t'il plusieurs sortes d'attachement ? “

        Des études de psychologie montrent que, en amitié comme en amour il y a trois grandes sortes d'attitudes dans ce domaine :
            - Certains ont peur de souffrir et se protègent en évitant le contact, en restant avares de sentiments et en se réfugiant derrière une carapace d'indifférence. Je les appellerai des “évitants” (ou insécures)
            - D'autres s'attachent mais gardent la peur de souffrir, guettant anxieusement et jalousement le comportement de l'ami ou du partenaire. Ce sont des “anxieux”
            - D'autres enfin savent s'ouvrir, s'attacher, sans craindre d'être rejetées par celui auquel on s'est attaché. Je les nommerai “confiants”.   
        J'avais lu cela il y a quelques années, puis au contact de ces jeunes, mais aussi des collègues de travail, j'ai rencontré une quatrième catégorie :
            - Des personnes altruiste au grand coeur, qui ne veulent pas s'attacher par peur de faire du mal à l'autre si l'un s'attachait trop à l'autre et que l'autre ne s'attache pas assez au premier. Elles sont à la fois “évitant” et “anxieuses” mais pour des raisons différentes, et je les appellerai volontiers des “masochistes”.

        J'ai lu notamment une étude de l'institut des Neurosciences Cognitives de Lausanne qui reprend ces trois classifications en faisant un parallèle avec le fonctionnement du cerveau.

        Les évitants se caractérisent par une activité anormalement faible du striatum et de l'ATV (aire tegmentale ventrale) même en présence de personnes leur faisant des réflexions aimables. Cela ne vous dit rien : ce sont les centres les plus importants du système d'apprentissage-récompense-sanction (ou du plaisir comme les appellent les journalistes),
        Ils ont des réactions réduites face à des signaux sociaux positifs.
        Ils sont indifférents aux prémices d'une amitié, ressentent peu d'émotion dans ce type de rapport et attendent peu des autres.
        Ils sont donc distants physiquement et affectivement, indépendants et peu portés sur la vie collective et bien sûr introvertis. En général ils sont aussi peu sensibles (perception émotionelle immédiate faible, voir mes articles sur nos préférences cérébrales).
        Ce sont souvent des enfants qui ont eu une enfance malheureuse, se sont sentis rejetés par leurs parents, ou ont subi un traumatisme grave, et se sont donc réfugiés dans un certain isolement en faisant taire leurs émotions.
       
        Les anxieux correspondent à une forte activité de l'amygdale cérébrale, (ces centres à l'origine de l'anxiété, de la peur, de la colère), et tout particulièrement de la partie dorsale de celle de l'hémisphère gauche qui est plus sensible aux réactions sociales (notamment à partir des signaux de l'examen du visage d'autrui).
        C'est pour cela que ces personnes guettent toute remise en question de leur rapport à l'autre. Elles acceptent l'attachement mais le redoutent par manque de confiance en elles.
        Les anxieux sont souvent altruistes et, même s'ils sont introvertis, ont peur de l'opinion d'autrui et ont des "neurones miroirs" très développés à force de scruter l'opinion des autres.

        Les confiants présentent au contraire des évitant, une forte activité des centres de récompense en face d'une situation sociale favorable, et leur amygdales ne s'activent pas trop en cas de reproche ou de doute.
        Ces personnes n'ont pas peur de l'autre et cherchent en lui une relaion agréable, un réconfort, sans se sentir déstabilisées au moindre signe négatif.
        En fait une telle réaction serait nécessaire pour que les rapports soient sains, confaints, durables. Lorsque deux personnes s'attachent, il y a toujours des instants difficiles où l'on peut se sentir critiqué et il faut alors avoir une confiance suffisante en soi et en l'autre, pour ne pas céder à la tentation d'y voir une remise en cause de sa relation avec l'autre, voire de soi-même.

        Cette étude ne parlait pas qe ma quatrième catégorie un peu “masochiste”.
        Les personnes que j'ai connues et qui ont cette réaction sont plutôt introverties et pessimistes, très sensibles (notamment grande perception émotionnelle immédiate), et très altruistes. Elles sont anxieuses et n'ont pas confiance en elles.
        Comme les personnes anxieuses elles doivent avoir des amygdales trop actives au cours des rapports affectifs sociaux, mais comme les évitants, elles doivent avoir un fonctionnement faible de leurs centres “récompense-sanction” qui les empêche de goûter suffisamment aux plaisirs de la vie en société et finalement de se réjouir et d'être heureuses dans les situations favorables et agréables.

        Bien sûr, cette classification est très simplifiée, caricaturale. Mais elle permet cependant de mieux comprendre les relations entre deux personnes, notamment selon qu'elles ont le même type d'attachement ou des modes différents.

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  • Etre désigné comme juré, c'est une situation difficile.

              Parmi les problèmes difficiles de la société ceux du devenir des délinquants :
    “… doit-on protéger les individus en écartant de la société d'autres individus susceptibles de nuire ???...”

              C‘est une question que j'ai été amené à me poser à deux reprises au cours de ma vie d'adulte, lorsque j'ai reçu de la mairie une lettre me disant que j'étais sur la liste annuelle des personnes susceptibles d'être tirées au sort comme juré, en cas de procès d'assises à la cour dont dépendait mon domicile.
              Finalement je n'ai pas été désigné comme juré, mais je me suis demandé ce que j'aurais fait face au jugement que j'aurais dû décider, lors d'un procès en assise, où l'on ne juge que des crimes !!.

              Au passage, vous ne savez peut-être pas que la notion de crime n'est pas définie par la nature de la faute commise, mais par la durée de la peine encourue.
              Dans la mesure où la faute que vous avez commise peut entraîner une peine de prison de dix ans au moins (ce qui ne veut pas dire que l'on vous condamnera pas à une peine plus courte si vous avez des circonstances atténuantes), vous passerez en cour d’assise, avec donc un jury qui comportera outre les trois magistrats et le représentant du ministère public, neuf jurés. 
              Evidemment, compte tenu de la gravité des peines encourues, pour être jugé en Assises, il faut avoir commis une faute très grave : assassinat, meurtre, viol, vol à main armée ou violences ayant entrainé des blessures graves, sévices sur des enfants...

             Pour être juré, il faut être âgé d'au moins 23 ans, savoir lire et écrire le français, jouir de tous ses droits civils, civiques et ne pas être atteint d'une incapacité telle que tutelle, curatelle, sauvegarde de justice….Le défaut de moralité est aussi un obstacle pour être juré (condamnation à des peines infamante ou supérieure à un mois de prison...)
             Pour un procès on désigne dix huit jurés par tirage au sort dans la liste annuelle; certains parmi les 18 jurés désignés, 5 peuvent être récusés par l'accusé ou son avocat  et 4 par le représentant du Ministère Public sans invoquer de motifs. En définitive il en reste 9
             Presque tout citoyen peut donc être désigné comme juré au cours de sa vie.
            C'est une question qui pose un problème de conscience, car écarter les gens de la société, veut dire les mettre en prison ou dans un hôpital psychiatrique.

              Si la personne n'a commis aucun délit, il me semblerait effarant de la mettre en détention sur de simples informations et présomptions. Même en cas de maladie mentale, je doute qu'un psychiatre soit capable de dire si la personne est vraiment susceptible de nuire.
             Et admettre qu'on puisse enfermer quelqu'un sur une simple présomption d'experts me semble ouvrir la porte à tous les abus et atteintes à la liberté. Tous les experts ne sont malheureusement ni infaillibles ni honnêtes.
             Sans doute, dans certains cas, peut on surveiller son état de santé mentale et évidemment certaines crises graves peuvent nécessiter des interventions, mais il faut, à mon sens, que ce soit avéré et constaté avec certitude.

              Pour les délits qui relèvent de la correctionnelle (donc moins de dix ans max de peine encourue), bien entendu la peine prononcée est une sanction pour la faute commise (et elle est définie par la loi).
             Mais il me semble que, si la personne ne risque pas de récidiver, et ne met pas en danger autrui, la prison est une bien mauvaise mesure; il faudrait trouver d'autre types de sanctions, accompagnées de mesures éducatives et préventives.
             Pour des gens susceptibles de récidiver, tout dépend du type de danger qu'ils font courir à autrui, et des raisons du délit constaté.
              Je crains que, dans beaucoup de cas, la prison ne soit un facteur qui mettra le délinquant en contact avec des malfaiteurs, qui risquent de le rendre plus dangereux et comme les peines encourues sont de faible durée, la personne sera forcément remise en circulation au bout de quelques années.
             Là encore je pense que des solutions éducatives et préventives seraient souvent meilleures, mais comment faire ?
             Le problème est qu'il est très difficile de juger si c'est la personnalité de l'accusé qui l'a conduit à la faute, ou si ce sont les hasards de l'environnement, et quelle est la part de volontarisme dans son acte. 

              Enfin pour les délits très graves jugés en cour d'assise,, qui concernent des faits ayant terriblement porté atteinte à autrui (enfin, le plus souvent), je voudrais d'abord évoquer le mécanisme des condamnations, sur lequel je m'étais renseigné.

              La loi demande d'abord aux jurés de se prononcer sur les faits, en fonction des circonstances et des preuves apportées : l'accusé est il ou non coupable de ce qu'on lui reproche.?
              La deuxième question si on répond oui à la première est : a t'il fait cet acte volontairement, c'est à dire avec préméditation. C'est le problème des meurtres où la personne a “entraîné la mort sans intention de la donner”

             Si cette intention n'est pas avérée je crois que la peine encourue est alors comprise entre un an et 15 ans de prison.
             Dans le cas de préméditation, la loi prévoit des peines plus fortes, graduées pouvant aller jusqu'à la rétention à perpétuité.
            Ensuite les juges et jurés examinent quelle peine choisir entre la minimale et la maximale fixées par la loi.
             Pour cela (prenons un délit qui d'après la loi mérite 2 à 20 ans de prison, c'est à dire une “moyenne” de 11 ans) on liste toutes les circonstances aggravantes ou atténuantes qui amèneront à choisir plus ou moins que cette moyenne. Puis on vote.

              Je n'ai pas donc eu l'occasion de participer à une telle discussion, mais elle doit être difficile, car c'est la vie d'une personne pour une longue durée qui est entre vos mains.   
              Je pense que si les preuves de culpabilité d'une personne ayant commis un assassinat  ou plusieurs viols, étaient claires et avérés, et que sa mise en liberté pourrait lui permettre de récidiver, je n'aurais pas de scrupules à le condamner à une lourde peine.

             A l'opposé je crois que je serais incapable de condamner à une peine quelconque une personne qui aurait euthanasié un parent sur sa demande pour abréger ses souffrances. Cette personne ne représente aucun danger pour les autres hommes.
             Ce qui me poserait un vrai cas de conscience c'est une personne accusée, mais qui clame son innocence et contre laquelle on n'a que des preuves assez discutables. Etant moi même un mauvais observateur, je sais la limite que pourrait avoir mon témoignage dans la reconnaissance d'une personne soupçonnée d'un délit.!
             Je pense à cet instituteur, accusé à tort de pédophilie par des enfants qui lui en voulaient et avaient menti, lequel instituteur s'est suicidé. Il est certain que de tels cas sont horribles pour les juges, partagés entre le souci de protéger les enfants et celui de ne pas condamner à tort un innocent.!

              Mais je conçois que sur de telles questions les avis puissent diverger.

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