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    Comment ne pas être trop chargé mentalement ?

     Comment ne pas être trop chargé mentalement ?

           Plusieurs lecteurs de mon article sur l’incapacité de notre cerveau à faire plusieurs tâches à la fois, et la charge mentale et le stress qui en résultent, me demandent comment éviter cet inconvénient.

        Je ne suis pas très bien placé pour répondre à cette question, car, comme je le disais je n’ai pas connu cet afflux de message et de sms et l’emploi des portables professionnel jusque dans la vie privée.
        Certes, en 1990 nous avions dans l’environnement de mon travail, de nombreux ordinateurs et une messagerie interne performante, mais elle était limitée à l’entreprise et donc les messages venaient de ses principaux collaborateurs ou de ses patrons, et étaient limités à une dizaine par jour. Il n’y avait pas de téléphone portable, et hors de l’entreprise, on pouvait emmener des dossiers à lire, mais les communications étaient coupées.
        La charge mentale était donc très raisonnable, et engendrée plutôt par la résolution des problèmes à court et moyen terme, et on avait le temps de réfléchir.
        Je vais donc me baser, pour vous répondre, sur des articles que j’ai lus, sur ce que me disent les gens en activité, et sur le bon sens.

        D’abord il me semble prudent de se ménager des instants de détente et de repos. Il me paraît donc normal que le soir ou le week-end, on coupe les ponts avec son travail. Et je pense que les patrons qui exigent le contraire vont au devant de gros ennuis, d’un burn-out à terme de leurs cadres.

        Le deuxième point est que les ordinateurs, tablettes et téléphones portables ont aussi des avantages : ils permettent d’organiser et de classer. Il faut utiliser ces fonctions pour organiser son temps, et ses bases de données.
        Il existe dans beaucoup d’entreprises des agendas communs qui permettent d’organiser les rendez vous. Encore faut il, sur ces agendas se réserver de « faux rendez-vous », des créneaux que vous vous réservez pour certaines tâches, pour réfléchir aux problèmes.
        La réunionnite est le pire fléau des entreprises. Il faut limiter les réunions aux questions essentielles, et faire à la place des visio-conférences ou plus simplement des demandes d’avis par mails.
        Il existe de nombreux « assistants » qui peuvent vous aider à vous rappeler des choses à faire, à prendre des notes quand une idée vous vient, à scanner et rendre un texte utilisable par reconnaissance de caractère, des logiciels simples pour faire des schémas, ou tracer des courbes à partir de chiffres sur un tableur.
        Les téléphones portables peuvent prendre des photos qui dispensent d’une longue et laborieuse description……

        Un troisième point est de se rappeler qu’on ne peut pas faire deux tâches à la fois. Il faut donc trier les tâches importantes et celles qui ne le sont pas et ne pas s’encombrer de tous les détail mais se concentrer sur l’essentiel
        Il faut aussi trier ce qui est urgent et ce qui peut attendre.
        On a souvent avantage à analyser la démarche de travail au préalable, afin de la décomposer en une série de problèmes successifs, que l’on pourra résoudre, un par un, l'un après l'autre. On ne traitera ainsi que des étapes plus simples, sans les mélanger et en se consacrant exclusivement à chacune.
        Et il faut se rappeler que l’on ne peut agir et réfléchir à la fois et que la réflexion doit précéder l’action.

        Pour ne pas être trop surchargé, il ne faut pas vouloir faire à la fois son travail et celui de ses collaborateurs. Il faut déléguer largement, en donnant des ordres et consignes claires, mais en laissant ensuite travailler et en se contentant de contrôler les résultats, sauf bien sûr si le collaborateur appelle à l’aide, mais il ne faut pas que cela soit habituel, sinon c’est qu’on lui confie des tâches qu’il n’est pas capable d’assumer.

        Ordinateur et smartphones permettent de classer nos données qu’autrefois on ne pouvait mettre que sur du papier et dans des dossiers dans des armoires. Nous avons toutes nos données partout avec nous et sous un faible volume.
        Mais les systèmes de classement des smartphones tablettes et ordinateurs sont frustres et basés sur le tri des noms des dossiers. C’est très bien au début mais très vite ce n’est plus possible de se rappeler ces noms exacts quand vous avez des milliers de documents. il faut donc se créer un classement hiérarchique personnel des dossiers, des sous-dossiers et des autres subdivision. Il n’existe pas de système standard : votre classement est fonction du type de travail que vous avez, des affaires et problèmes que vous avez à traiter.
        A la limite certaines affaires exigent des méthodes de classement différentes, et il faut donc que vous ayez une « table des matières, un dictionnaire de ce classement, qui peut d’ailleurs être à plusieurs entrées. C’est l’avantage du tri des ordinateurs.

        Et pour en revenir aux messages, il ne faut pas se laisser surcharger par leur multitude. Bien qu’étant en retraite, j’ai beaucoup d’occupations bénévoles et je reçois de nombreux messages plus ceux de pub . Alors mon mac m’aide au milieu de ce fatras. Je lui ai donné des consigne précises et il met directement à la poubelle tous les jours quelques dizaines de mails publicitaires. Suivant d’autres critères il classe de nombreux messages en « indésirables » dont je ne lirai que l’origine et l’objet de la liste, juste pour verifier que le caractère indésirable est justifié.
        Ensuite il me regroupe les autres messages entre les diverses affaires, ou personnes à l’origine, et ceux qu’il ne sait pas classer. A moi ensuite de leur donner un degré d’urgence et de classer ceux que le mac a déclaré « inclassables » et notamment à différencier les messages de simple information, de ceux qui réclament traitement et action..
        Cela me permet de traiter les messages urgents, puis ceux non urgents et de consulter lors de temps libres, les messages qui ne vous apportent que de l’information.

        Ce que je viens d’écrire n’est pas original : on appliquait les mêmes règles autrefois, mais on n’avait pas tout l’arsenal d’aides que peuvent apporter les appareils électroniques.
        Par contre on avait davantage qu’aujourd’hui, un (ou une) assistant(e) pour vous aider dans les multiples tâches que l’on avait à faire et cette personne prenait en charge toutes les opérations que l’ordinateur fait aujourd’hui; à condition toutefois qu’on n’hésite pas à les lui confier, à la tenir au courant des ses propres activités, car c’est un travail en symbiose, si l’on veut qu’il soit efficace.

        J’ai trouvé dans une revue, un organigramme imaginé par David Allen, pour trier les tâches à faire. Certes il est simpliste, mais il m’a paru intéressant : vous le trouverez ci-dessous.

    Comment ne pas être trop chargé mentalement ?

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  • les moyens modernes de communication ont plutôt aggravé notre chat-rue mentale.

         Il y a quarante ans, j’avais une équipe importante à diriger, dispersée dans des établissements sur toute la France. Il n’y avait pas encore de micro-ordinateur, ni de messagerie. Les téléphones étaient fixes.
        Pour les choses importantes, nous écrivions des lettres qu’il fallait poster et la réponse n’arrivait que quelques jours après. Alors lorsque une affaire était urgente c’était le téléphone qui servait, mais encore fallait il que son interlocuteur soit dans son bureau. Et on connaissais par cœur plusieurs centaines de numéros de téléphones car on s’en servait souvent et la mémoire apprend par répétition.
        Les communications dans les équipes demandaient beaucoup de temps, entre les réunions, écrire et téléphoner.

        15 ans après, en 1990, nous avions 2000 macintoshs dans l’entreprise et une messagerie interne. Pas encore de téléphone portable et de SMS, mais avec la messagerie quel temps de gagné : on pouvait instantanément envoyer texte, plans, dessins, images et on avait en général la réponse dans la demi-journée ou le lendemain. On soufflait un peu et on avait le temps de réfléchir aux problèmes sérieux.

        Mais quand je regarde la même entreprise aujourd’hui, je constate que l’on manque encore plus de temps qu’il y a quarante ans, avec pourtant tous les moyens électroniques modernes. Entre messages, SMS et téléphone, nous nous sommes habitués à avoir une réponse très rapide et donc il faut répondre très vite. Les massages et les sms encombrent écrans et téléphones, on n’a pas le temps de les traiter tous, on court tout le temps de l’un à l’autre. Ne parlons pas des retours de vacances où l’on retrouve sa boîte saturée de plusieurs centaines de messages !
        Les cadres cherchent tous à traiter le plus de réponses possibles; ils essaient de faire deux ou trois choses à la fois et n’ont plus le temps de réflechir.
        L’ennuyeux c’est que le cerveau ne sait pas faire plusieurs choses à la fois avec une qualité suffisante et l’absence de réflexion suffisante engendre des erreurs.
        Il en résulte une surcharge mentales, un stress permanent, qui parfois conduit au burn-out.

        Le cerveau n’est pas fait pour supporter une charge mentale trop forte et il n’est pas multitâches, contrairement à ce que croient beaucoup de gens.
        La surcharge mentale vient en générale du fait que nous cherchons à faire en même temps plusieurs tâches, qui ne seraient pas forcément compliquées si on les faisait l’une après l’autre. Oui mais on n’a pas le temps !
        Si vous êtes en train d’écrire ou de taper un texte et qu’on vous téléphone, certes vous répondez, mais vous n’écrivez plus et il vous faudra ensuite quelques dizaines de secondes pour retrouver le fil de votre texte. Essayez de lire votre courrier et de répondre au téléphone en même temps : il y aura des « blancs » dans les deux actions.
        D’abord le cerveau ne peut réfléchir et agir en même temps. C’est le cortex préfrontal dorso-latéral qui coordonne et dirige la réflexion et la préparation des actions, (aller chercher des informations et réfléchir à un problème), et c'est le cortex préfrontal ventro-laltéral qui doit coordonner l’action de nos mains, de la parole, écouter et répondre.


        Notre cerveau ne peut réfléchir à deux problèmes à la fois car il doit aller chercher en mémoire des informations qui séjournent quelques instants dans deux mémoires tampons (l’une pour les images, l’autre pour le langage), et elles sont limitées à 6 ou 7 informations en même temps.
        Il ne peut pas non plus mener facilement plusieurs tâches à la fois. Pour certaines tâches simples chaque hémisphère peut en pendre en charge une, mais avec des problèmes de coordination. Dès qu’on veut faire trois tâches, même en morcelant les actes que l’on exécute successivement, l’énergie demandée par le cerveau est telle que la qualité des actions est détériorée.
        Par ailleurs le réseau qui fonctionne même au repos et permet de mener une réflexion, une conversation interne, de créer des images mentales, se désactive automatiquement dès que notre attention se porte sur un objet, une tâche extérieure.
        Nous utilisons pour réfléchir non seulement le cortex préfrontal dorsolatéral, mais encore l’hippocampe et les centres des lobes temporaux pour toutes informations mémorisée, et le précunéus pour la formation des images mentales.

     

    les moyens modernes de communication ont plutôt aggravé notre chat-rue mentale.

            La simple récapitulation avant une réunion, de ce que nous allons avoir à traiter et donc des documents que nous avons à emmener, nécessite l’intervention de ces centres. En outre les informations transitent par les mémoires tampon à cout terme. Si vous devez répondre au téléphone à ce moment, ils vont se polariser sur la conversation et la liste ne pourra être faite.

        Quand nous cherchons à faire plusieurs tâches, même successivement, en faisant de petits morceaux de chacune, certes la commande de l’action est possible, mais on ne peut garder en mémoire toutes les informations nécessaires à chacune d’elle et cela entraine perte de temps et erreurs, et une charge mentale importante et stressante, ainsi qu’une fatigue qui diminue l’efficacité du cerveau.
        De plus, nous ne sommes pas seuls, il faut travailler en équipe et donc les relations sociales doivent se superposer à nos travaux intellectuels et mobilisent d'autres centres du cerveau, le cortex cingulaire, l'insula et les centres amygdaliens notamment, et évidemment le cortex préfrontal ventomédian

    les moyens modernes de communication ont plutôt aggravé notre chat-rue mentale.


       A la limite il peut arriver que le cortex préfrontal, dépassé par les événements et soumis aux centres qui détecte les erreurs, finisse par se sentir incapable de réaliser quoique ce soit et bloque ainsi temporairement.

        La surcharge mentale n’est pas forcément liée à une grande difficulté des tâches à accomplir, mais à leur grand nombre et au fait de devoir les faire dans un temps court, ce qui incite à en faire plusieurs à la fois. Un exemple caractéristique est celui des femmes qui cumulent leur travail professionnel et un trop grande partie des tâches ménagères et de l’éducation des enfants. Cette accumulation de données à gérer, de problèmes et de soucis, et d’actions à accomplir, entraîne une charge mentale le plus souvent excessive.

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    Amour à toutes les sauces !

      

         Aujourd'hui vendredi 13, alors parlons du bonheur d'aimer.

         Aimer n‘est rien , être aimé est un peu mieux
         Le bonheur suprême, c’est d’aimer et d’être aimé (ce n’est pas de moi, mais de Victor Hugo !!).

         Qu’est ce qu’aimer ?.

        L’amour du prochain, l’amour conjugal, l’amour maternel, l’amour filial, l’amour fraternel, l’amour de la patrie, l’amour de Dieu, l’amour propre...
        L’amour passager, l’amour éternel, l’amour libre, l’amour du bien, l’amour de la justice, l’amour de la vérité, l’amour de son métier, l’amour de l’art, l’amour de la nature, l’amour de l’argent, que n’aimerait on pas ?

        Un amant de cœur, un amour de petit chien, mon amour, elle est jolie comme un amour, poupée d’amour, gueule d’amour, un amour d’enfant, vous seriez un amour si... ... vous m’aimiez un peu !

        Un mot d’amour, une lettre d’amour, un poème d’amour, une chanson d’amour, une déclaration, .... un peu, beaucoup, passionnément, pas du tout,....snif!

        Une histoire d’amour, un mariage d’amour, un chagrin d’amour, une nuit d’amour, de brèves amours, la saison des amours, de belles amours, l’amour à la papa, une amourette....

        Amour quand tu nous tiens, si ce n’est plus de l’amour, c’est de la rage, on ne badine pas avec l’amour (Musset), le vert paradis des amours enfantines (Baudelaire) l’amour est enfant de Bohème (Bizet Carmen).......

        L’amour en cage, un pommier d’amour.(pour les jardiniers)....

         Vous vous y reconnaissez, vous, dans tout cela ? Moi pas. Alors il va falloir que je vous demande de m’aider à réfléchir car j’ai  le cerveau embrumé !

        Une ado m’avait fait cette réflexion délicieuse (elle avait 12 ans) :

    .....En amour il y a aussi des histoires de maîtresses. Ce que papa appelle de simples histoires de fesses. Mais maman dit que ça la blesse. Papa lui dit qu'il l'aime et les larmes disparaissent...
    Moi avec ma maîtresse, quand j’étais en CM2, ma seule histoire de fesse, c’est une grosse fessée pour cause d'impolitesse. Enfin, tout ça me semble bien complexe. Finalement je n'sais pas si l'amour m'intéresse?...”

       Mais j'ai été déçu par la suite, car je me suis fait avoir : ce sont les paroles d'une chanson que je ne connaissais pas !

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  • Mon vilain petit ado chat.

               Mes articles sur le sommeil et les rêves ont 
         dû vous fatiguer les méninges.       
                Aussi ce sera aujourd'hui un intermède, 
           sur mes chats favoris.

               Bergson disait que le rire est le propre de  
         l'homme.

               Mais à la fin 2017 mon petit ado chat riait
         ostensiblement en se fichant de ma poire 

              Il a recommencé !

             Décidément je n'ai pas l'autorité suffisante
         sur cet ado !! Lool


             Aidez moi :
        sur quelle photo est il le plus  impertinent ?
         et que dois-je faire ?

    Mon vilain petit ado chat. 

             Cela dit, ce chat a reçu de sa mère une mauvaise éducation.

             Je suis furieux.
             J'ai du bosser comme un chameau tout l'après-midi, et la mère chatte se fiche de moi, en me regardant, goguenarde, depuis son fauteuil relax !     

            Sale bête !!!

    Le rire est il le propre de l'homme ?

    Et, en plus, elle incite les petits copains de ses enfants à rire de moi ! 

    Le rire est il le propre de l'homme ?

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  • Un exemple de rêve et ses explications

        Comme je vous l’ai dit dans mes précédents articles, le rêve se forme à partir des données en notre mémoire, qu’elles soient conscientes ou non, que notre cerveau “évacue” pendant le sommeil. Toutes les sensations et  notamment images ainsi renvoyées de façon automatique et inconsciente de notre mémoire dans les centres de traitement des sensations pendant notre sommeil, ne viendront pour la plupart jamais à notre conscience et nous ne connaitrons pas leur existence.
        Nous n’aurons conscience d’un rêve que si nous nous réveillons ne serait ce que quelques secondes.
        Ces sensations  vont alors être prises pour des sensations réelles par notre cortex préfrontal qui commence lui aussi à se réveiller, et il va chercher à interpréter comme il peut ce flot d’informations, mélange de réeel et d’irréel, de conscient et d’inconscient, qui arrive de façon désordonnée et dans un mélange aléatoire et incohérent.

        Je vais vous donner un exemple, inventé en partie, car je ne veux pas prendre des rêves qui m’ont été racontés par discrétion vis à vis de mes correspondantes, mais il ressemble à certaines parties de rêves réels que l’on m’a raconté il y a quelques années, et dont j’ai fait un “mix” en inventant quelques raccords.

        Hier votre père était en voyage et tous les matins, votre mère part à son travail à sept heures, et si vous êtes réveillée, vous entendez la porte qu’elle referme derrière elle. Ce matin vous serez seule pour prendre votre petit déjeuner avant d’aller au lycée.
        Vous deviez  réviser votre code avant la leçon de demain soir, à l’auto-école, mais vous avez préféré, hier soir, voir un film policier dans lequel les gendarmes traquent un pédophile qui a violé une jeune ado.
        Vous avez regagné votre chambre et vous avez pesté en rangeant vos habits, contre la porte de l’armoire qui ne ferme plus, et que vous avez eu la flemme de réparer.
        Vous avez une dissertation à faire pour la semaine prochaine et vous aviez fait de la documentation, que vous aviez consignée sur quatre pages, mais vous ne savez plus où vous avez mis cette feuille et cela vous a tracassé toute la journée.. Vous l’avez cherchée et vous y avez encore pensé avant de dormir.
        Vous vous êtes enfin endormie en écoutant la sonate “Pour Elise” de Beethoven sur votre réveil-radio.

        Vous devez aller au lycée et votre réveil radio se met en route à 7 heures et vous entendez encore endormie, la voix du journaliste qui présente le journal de 7 heures.
        Vous l’entendez dire “mademoiselle Falbala a retrouvé son dossier de littérature dans l’armoire”. Vous “croyez avoir entendu cela” car Falbala c’est vous ! Etonnant aux nouvelles du matin !
        Puis vous vous retrouvez dans la voiture de l’auto-école,  et votre auto-radio diffuse une sonate jouée au piano.
        Mais arrivé à un carrefour, vous vous trouvez devant des gendarmes qui vous arrêtent. Un gros gendarme barbu arrive et dit “je suis le gendarme Elise”, montrez moi vos papiers s’il vous plaît ! “
        Vous n’avez pas encore votre permis et le moniteur a tout à coup disparu : vous êtes seule et sans permis : ils vont vous mettre en tôle, votre père est absent, et votre mère ne le saura pas et sera très inquiète !
        Vous vous retournez brusquement et vous heurtez bruyamment le bois du lit et ce son ressemble au bruit de la porte que votre mère referme chaque matin.
        Vous vous rendormez quelques secondes et là vous tremblez de peur.Cette porte qui a claqué, c’était peut être le pédophile qui entrait, il va monter l’escalier et vous surprendre dans votre lit.
        Vous vous réveillez alors en sursaut le coeur serré de peur. Et vous vous rendez compte que tout cela n’était qu’un rêve.
        Et vous vous reppelez tout à coup que la feuille de documentation que vous cherchez depuis avant hier, est dans une poche de votre pantalon, rangé dans l’armoire !

        Je pense que vous avez compris ce qui s’est passé et que vous n’avez pas besoin de beaucoup d’explications.
        La voix du journaliste a commencé à vous réveiller, mais votre cortex préfrontal lui, ne l’est pas encore, et donc le mode de fonctionnement des centres de votre cerveau et de votre mémoire est donc encore peu performant.
        Les centres qui étaient le plus sollicités ces jours derniers et notamment la veille, renvoient des perceptions et notamment des images qui interfèrent avec ce que vous entendez réellement et votre cortex préfrontal, pas encore réveillé totalement, ne fait pas la différence.
        Votre inconscient a enregistré que vous avez mis la feuille de documentation dans une poche de votre pantalon, et que vous l’avez rangé dans l’armoire, mais votre cortex frontal ne se le rappelle pas, c’est à dire ne sait pas accéder à cette information concernant un geste machinal.
        L’information que la feuille tant cherchée est dans l'armoire, remonte au moment où vous entendez la voix du journaliste  et votre cortex préfrontal qui ne peut pas ne pas donner d’explication logique, fait le lien entre ces deux événements.
        Vous n’avez pas révisé votre code et cela vous réoccupe inconsciemment, d’où l’auto-école et les gendarmes, qui représentent la peur de ne pas réussir votre permis, et avoir ce petit document  “sauf conduit”.
        La musique de l’auto-radio  appelle le mot Elise, mais la musique que diffuse maintenant votre réveil matin et que vous entendez à demi-réveillée, n'est pas la sonate "Pour Elise" d'hier soir, et votre cortex frontal se demande ce que vient faire ce prénom et comme il n’y a que vous et le gendarme, et que vous c'est Falbala, il lui attribue ce prénom (ce qui évidemment est ridicule, mais il n'y a pas d'autre explication logique disponible !).
        Puis vous avez peur de ce qui va se passer, car l’absence de votre père et de votre mère vous inquiète un peu : vous n’aimez pas être seule.
        La liaison se fait alors dans votre mémoire avec les images du film vu la veille. L’image du pédophile vient à votre conscience en même temps que le bruit du choc de votre bras sur le bois du lit et l’impression de crainte due à l’absence de vos parents.
        Votre cortex frontal qui cherche des explications logiques attribue ce bruit à la porte, qui claque habituellement à cette heure là, et suggère que quelqu’un a pu s’introduire, comme le pédophile du film. Il envoie cela à vos centres amygdaliens pour préparer votre défense et donc vous vous réveillez en sursaut.
        Là votre cortex frontal est tout à fait réveillé et il se rend compte que tout cela était irréel. Un rêve et ses incohérences !
       
        J’espère que maintenant vous vous rendez compte du mécanisme des rêves qui n’a rien de mystérieux, mais simplement vous donne accès à vos préoccupations conscientes et inconscientes et aux mémorisations correspondantes.

     

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