•           Dans un de mes dernier articles sur Trump et son attitude sur le changement climatique, j'ai cité "El Nino" et "la Nina" qui sont perturbés par le changement climatique.
              Deux lecteurs me demandent en riant, ce que sont ces deux "gamins".
              Ce sont des courants océaniques. Mais le phénomène est complexe et assez difficile à expliquer. Je vais essayer de le faire le plus simplement possible, mais il me faudra quatre articles, car un seul serait trop indigeste.
              Le premier article, aujourd'hui sur les courants océaniques, le second sur les courants atmosphériques en haute altitude, les "jets-streams", le troisième enfin sur El Nino et la Nina et le quatrième sur l'interaction entre ces deux courants, les jets-streams et le changement climatique.

               Lorsqu'on parle de courants océaniques il faut bien distinguer les courants de surfaces et ceux en profondeur. Il faut aussi considérer que ces courants sont dus, d'une part à l'influence des vents à basse altitude et d'autre part aux différences de température et de salinité de l'eau de mer entre les diverses couches de surface et en profondeur, et que les côtes des terres rencontrées ont une influence sur leur propagation.

               Les courants de surface sont en grande partie  dus aux vents soufflant à basse altitude. Ils sont orientés dans le sens des aiguilles d'une montre dans l'hémisphère nord et dans le sens anti-horaire dans l'hémisphère sud, du fait de la répartition des vents.
              Leur direction est déviée par la force de Coriolis due à la rotation de la terre.
              Les grands courants atmosphériques de vents de surface sont schématisés sur le dessin ci-dessous, la répartition étant symétrique nord/sud, par rapport à l'équateur :

    El Nino et la Nina.(1) : Les courants océaniques         
    La localisation des courants change avec les saisons surtout dans les zones équatoriales.

               Il existe des courants locaux dus à des configurations particulières des cotes, ou aux marées et à la spécificité des vents dominants locaux. Le schéma ci dessous donne une idée de ces courants.El Nino et la Nina.(1) : Les courants océaniques

              Les vents n'ayant plus d'influence après 200 ou 300 mètres de profondeur, ils ne peuvent être les moteurs des circulations océaniques profondes.

              Les courants en profondeurs, assimilables à des rivières souterraines, sont basés sur des différences de température (l'eau froide est plus dense que l'eau chaude) et de salinité (l'eau salée est plus dense que l'eau douce), entre les différentes couches de l'océan.
              Dans les régions polaires l'eau de mer se transforme en glace. Lors de la solidification, les sels sont rejetés, car la glace ne les intègre pas dans sa structure : l'eau liquide s'enrichit en sels et voit sa densité augmenter, ce qui amorce une plongée vers les fonds marins
              Les eaux refroidies et salées plongent au niveau des hautes latitudes (Norvège, Groenland, etc.) et descendent vers le sud, à des profondeurs comprises entre 1 et 3 km.      
              A l’inverse, les eaux froides se réchauffent et se diluent, devient moins salées et remontent dans les zones équatoriales.
              Ce phénomène s'appelle la "circulation thermohaline" des océans. Elle est résumée sur le schéma ci-dessous :

    El Nino et la Nina.(1) : Les courants océaniques

              Alors que la vitesse des courants de surface peut atteindre quelques kilomètres/heure, et que donc ils transportent l’eau pendant environ un an, la vitesse moyenne des eaux en profondeur est très faible, quelques millimètres par seconde de sorte que l’eau met de l’ordre de 500 à 1000 ans à revenir au point de départ (par contre leur largeur est beaucoup plus grande pour transporter le même volume d’eau.).

              Grâce à la capacité thermique de l'eau, l'océan est un énorme réservoir de chaleur. Son inertie thermique étant beaucoup plus importante de celle de l'air, il tempère les changements thermiques saisonniers des masses d'air, qui autrement seraient beaucoup plus importants.
              L'ensoleillement solaire étant réparti de manière inégale sur la Terre, le rôle du courant marin sera donc d'essayer d'égaliser au maximum cette différence  de température de l’atmosphère.     
             Les océans jouent donc un grand rôle dans la régulation du climat mondial, en assurant un transport de chaleur des régions tropicales vers les pôles tout aussi important que l’atmosphère et en régulant et dispersant la chaleur des continents qu’ils bordent et en entretenant l'humidité de l'air (cycle de l'eau).
             Une perturbation importante et durable des courants marins entraine donc une perturbation du climat

     

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  •       Rassurez vous, ce n'est pas un test de psycho !
         Juste une petite plaisanterie.

         Est ce que, lorsque vous êtes mal réveillé(e) le matin, au petit déjeuner, votre maman vous aide t'elle encore à vous débarbouiller ainsi ?

    Etes vous adulte, ado ou enfant ?

          Si oui, vous êtes encore un(e) enfant !

     

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  •      Sans doute ne savez vous pas ce qu’est un « blob » et encore moins un « Physarum polycéphalum ». Je n’en n’avais aucune idée avant d’avoir lu un article dans la revue « Pour la Science ».
        Les scientifiques appellent cette plante particulière le « blob » en pensant au monstre d’un film d’horreur, visqueux et gluant. Elle ressemble à une moisissure, ou une levure, de couleur jaune vif, et elle a une particularité rare : elle est formée d’une seule cellule, mais, alors que la taille d’une cellule est habituellement de quelques microns et qu’elle ne possède qu’un noyau, le blob unicellulaire peut s’étaler sur plusieurs mètres carrés et comporter des milliards de noyaux.
        Et ce n’est pas sa seule originalité.
        Si cette plante est classée dans la catégorie des « fungi » (levures, moisissures et champignons ), elle a certaines caractéristiques de comportement du monde animal.

    http://lancien.cowblog.fr/images/Vegetationarbres2/blob.jpg
        En général les cellules des organismes évolués se reproduisent par mitose : le matériel génétique se duplique, puis se sépare; les noyaux se séparent tous deux identiques et deux cellules diploïdes (les chromosomes vont par paires) se séparent (cf. schéma ci-dessous).
    http://lancien.cowblog.fr/images/Vegetationarbres2/350pxEvenementsimportantsenmitosesvg.png    Le « blob » se reproduit très différemment et a une structure très particulière.     
    Comme par exemple les champignons, des protubérances de la cellule produisent des spores qui donnent naissance à des gamètes, qui n’ont qu’un seul chromosome (haploïdes), et qui fusionnent pour donner une cellule fille à deux chromosome (diploïde).
        Mais chose rare, dans le cas du blob, cette cellule ne va pas se diviser en deux autres identiques, mais seuls les noyaux vont se diviser et l’on n’aura qu’une cellule unique qui grandit peu à peu avec une multitude de noyaux, mais qui peut se reproduire selon le même cycle; (cf. schéma ci-dessous).

    http://lancien.cowblog.fr/images/Vegetationarbres2/blobrepro.jpg
        Seules des gamètes de sexes différents peuvent fusionner, mais pas de problème de rencontre pour les blobs, car il y a 720 sexes différents !!
        De plus le blog a une propriété particulière : si vous coupez un blob en deux, vous avez deux blobs parfaitement vivants et en pleine forme. A l’inverse si vous mettez deux blobs en contact, ils fusionnent en un seul blob, évidemment plus étendu, mais avec une parfaite entente au sein du nouveau blob.

        Le blob se déplace, notamment pour trouver sa nourriture. Il est parcouru par un réseau de « veines » dans lesquelles circule un liquide qui contient des protéines et des nutriments. Le courant du liquide dans ces veines s’inverse toutes les deux minutes, exerçant ainsi des pressions uniformément réparties sur la cellule. Mais si le blob veut se déplacer, il privilégie une direction dans laquelle le liquide se déplace davantage et exerce donc une pression directionnelle sur la cellule, qui alors se déplace dans cette direction, à quelques centimètres par heure.

        Le blog se nourrit de spores, de bactéries, de champignons et moisissures. Comme il n’a pas de bouche, il phagocyte ses proies : il se lie à elles par ses pseudopodes et des «colles» utilisant des glucoses. Il y a alors une fusion de la paroi de la proie avec la membrane de la cellule blob et la cellule va digérer sa proie grâce à des enzymes.

        Les blobs ont des comportements proches d’animaux, en ce sens qu’on peut leur faire subir un apprentissage, qu’ils peuvent transmettre à d’autres blobs si on les fusionne et on les re-sépare ensuite.
        
    Savez vous ce qu'est un "blob" (pas un blog!)     Ainsi les blobs peuvent s’habituer au milieu. Si on les sépare de nourriture éventuelle par un chemin qu’ils vont emprunter pour se l’approprier, on peut mettre sur ce chemin un produit chimique répulsif (du sel par exemple).
        Le blob va alors mettre beaucoup de temps pour parcourir le chemin. Mais si on répète l’expérience plusieurs fois, il mettra de moins en moins de temps, ayant acquis de l’expérience par apprentissage.

    Savez vous ce qu'est un "blob" (pas un blog!)    Plus étonnant, les chercheurs ont placé deux blobs devant deux entrées proches d’un labyrinthe, et de la nourriture à deux sorties de cet espace.
    Les deux blobs ont commencé à se propager dans le labyrinthe, ont fusionné entre eux et ont peu à peu rempli tout l’espace du labyrinthe jusqu’aux deux stocks de nourriture. Puis, une fois cette nourriture repérée, ils se sont retirés de toutes les parties inutiles du labyrinthe, n’occupant plus que les deux plus courts chemins des entrées à la nourriture.

    Savez vous ce qu'est un "blob" (pas un blog!)    Encore plus étonnant, les chercheurs ont disséminé tout autour d’un blob des flocons d’avoine en divers emplacements. Le blog est alors allé chercher sa nourriture en s’étalant sur l’emplacement; mais dans la cellule chaque fois que le blob trouvait un nouveau flocon d’avoine, une veine apparaissait dans sa circulation, entre le point précédent et le nouvel emplacement. A la fin de l’expérience un réseau de veines s’était formé dans la cellule, reliant tous les points où se trouvaient des flocons d’avoine. Mais le réseau ne comportait que les chemins les plus courts en ligne droite, et avec une redondance minimale, les chemins inutiles ayant été éliminés.

        A croire que les blobs ont appris la géométrie et la théorie des graphes !!

        Les chercheurs ont alors fusionné des blobs « initiés par apprentissage », avec des blobs « naïfs » qui ne l’avaient pas subi. Au bout de diverses durées ils ont séparé les blobs fusionnés. Si la fusion avait duré plus de 3 heures, les deux blobs avaient les mêmes « connaissances » : le blob initié avait transmis ce qu’il avait appris au blob naïf.
        On ne connaît pas exactement le mécanisme de cette transmission, mais il est de nature chimique, soit par formation de composés chimiques par apprentissage, soit par modification épigénétique de l’ADN, modifications transmises d’un blog à l’autre demandant une durée d’environ 3 heures.
       
    Nota : les schémas sont empruntés à l’article de la revue « Pour la Science ».

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  • Trump est ignare, mais est il même intelligent.

     Trump est ignare, mais est il même intelligent.  

     

     

     

     

     

     

     

     

         Ce n'est pas parce qu'on est milliardaire qu'on est forcément intelligent !

         J’ai déjà fait plusieurs articles sur l’effet de serre et le changement climatique et je ne reviendrai pas sur ces aspects.
        Mais l’attitude de M.Trump m’étonne et me scandalise, car c’est le président des USA. Comment les américains ont ils pu élire un homme aussi ignare, sans aucune culture, mais aussi sans logique, au point qu’on pourrait douter de son intelligence.
        Ne lit il donc pas autre chose que des tweets, n’écoute t’il personne, ne regarde t’il pas a télé? Ou alors est il complètement borné ?

        La plupart des gens savent aujourd’hui la différence qu’il y a entre la météo, qui concerne le temps de tous les jours, d-ou de saison en saison, et le climat, qui est un mécanisme complexe, dont on peut mesurer les variations moyenne sur plusieurs années, les mesures fluctuant autour de ces moyennes d’une année à l’autre. C’est ce que montre le graphique ci-dessous sur l’évolution des températures moyennes.
        On voit que cette moyenne augmente, de façon beaucoup plus importante depuis 1985, mais que les températures annuelles sont tantôt en dessous, tantôt au dessus de cette moyenne. C’est une donnée climatique.

    Trump est ignare, mais est il même intelligent.


        Si l’on regardait les températures journalières, on verrait des fluctuations beaucoup plus importantes, froides en hiver, chaudes en été, mais avec des fluctuations qui peuvent atteindre exceptionnellement 20 d°C entre deux jours consécutifs. Le variation de la moyenne n’est pas alors significative vis à vis du climat car elle concerne une période trop courte : c’est une donnée météorologique.

        Il fait actuellement un froid polaire aux USA (- 40 d°C par endroit), et M. Trump a écrit un tweet indiquant que ce phénomène était la preuve que le climat ne se réchauffait pas. Un enfant de 12 ans qui aurait eu un petit cours sur le climat n’ écrirait pas une telle ânerie, et pourtant il ne serait pas président des Etats Unis.

        Le changement climatique n’est pas la variation météorologique de tous les jours. C’est un ensemble de dérèglements dans les mécanismes complexes du climat, encore incomplètement connus. Les constatations sont diverses : augmentation de la température moyenne de l’atmosphère sur plusieurs années, mais aussi de celle des océans, augmentation de leur acidité et de leur niveau, fonte des glaces,  modification des courants des océans, notamment « el Nino » et « el Nina », déplacement des « jet-stream, courants atmosphériques à haute altitude, modifications de l’évaporation et du régime des précipitations etc.…

        Au plan de la température de l’atmosphère, la température moyenne augmentant, il y aura davantage d’été chaud, mais il y en aura encore des moins chauds. La machine climatique étant perturbée, il n’est pas impossible qu’il y ait des périodes beaucoup plus froides l’hiver.
        L’augmentation du niveau et de la température des océans provoquera des risques de submersion des zones côtières, mais également une augmentation de la violence et du nombre des tempêtes, mais avec là aussi des fluctuation d’une année sur l’autre.
        La modification des précipitations due aux changement des conditions de l’évaporation notamment, entraînera une augmentation des pluies violentes et des inondations à certains endroit, mais, peu à peu également, une moindre pluviosité voire une désertification de certains lieux
        Le changement de quelques degrés de la température moyenne et de l’hygrométrie, peut engendrer des modifications importantes de la végétation et des espèces végétales, voire animales, notamment par suite des difficultés rencontrées pour se nourrir. Les ours polaires vont disparaitre avec la fonte des glaces.

        Ce danger qui nous guette est maintenant bien connu : des milliers de scientifiques se sont penchés sur ces problèmes et les résultats des études, convergent malheureusement vers les mêmes conclusions alarmantes.
        Tous les dirigeants des pays du monde sont maintenant convaincus du danger, sauf monsieur Trump, pas assez intelligent malheureusement et trop imbu de sa personne pour comprendre.
        Ce sont toujours les plus idiots qui se croient intelligents !

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