•             J’ai fait un article sur la Terre et j'ai l'intention d'en faire sur les planètes de notre système solaire. Mais avant il serait normal de parler de notre étoile, notre soleil, qui nous éclaire tous les jours. J’ai  lu quelques articles notamment dans les revues « Pour la Science » et « La Recherche », et sur internet et je vous en ferai donc un résumé

                        Que dire sur cet astre ?

              Le soleil est né, avec le système solaire, il y a environ 4,7 milliards d’années. Ce chiffre est acquit à partir de la datation de roches terrestres, lunaires et de celle de météorites.
               Comme beaucoup d’étoiles, il s’est probablement formé par contraction des gaz et des poussières de l’espace environnant de la nébuleuse, sous l’effet de la gravité, ce qui provoque une forte élévation de la température. Au bout de quelques dizaines de millions d’années, cette température est suffisamment élevée pour qu’aient lieu les premières réaction thermonucléaires de fusion de l’hydrogène, qui le transforment principalement en hélium.
                La masse de matière de la nébuleuse initiale était en rotation et s’est aplatie, ce qui a permis à des matériaux d’échapper à l’attraction solaire et de former des planètes, concentrées dans un  même plan.

              Mais un jour, le soleil mourra d’une longue agonie.
               Chaque seconde le soleil convertit 600 millions de tonnes d’hydrogène en hélium.

               La réserve d’hydrogène va donc diminuer peu à peu, mais le soleil a encore de l’ordre de 5 milliards d’années de vie. Il augmentera de volume d’environ 20%, de luminosité d’environ 50% et deviendra une étoile rouge dans laquelle l’hélium fusionnera en carbone, puis en azote et en oxygène, mais en produisant moins d’énergie. Il absorbera les planètes qui l’entourent.
               Puis au bout de quelques centaines de millions d’années, il se refroidira et deviendra une « naine blanche » de la taille de la Terre, mais avec une densité d’une tonne par cm3, ce qui est évidemment encore considérable, entourée d’une coquille de gaz en expansion. Cette naine blanche se refroidira très lentement en 10 milliard d'années, laissant une naine noire, froide et morte.

               D’où vient actuellement son énergie : de réactions thermonucléaires dans lesquelles le soleil transforme de l’hydrogène en hélium, avec une perte de masse qui se transforme en énergie (E = mc2, équation d’Einstein qui lie la masse à l’énergie), mais ces réactions nécessitent une température de plusieurs millions de degrés C.
               Au centre du soleil, la température est supérieure à 15 millions de d°C,  et la pression de 240 milliards de fois la pression atmosphérique de notre terre. 
               
    C’est à partir de cette énergie que le soleil nous envoie sa lumière et sa chaleur, mais le phénomène est complexe et nécessite qu’on parle de sa structure.

                La structure du soleil est faite de gaz, essentiellement hydrogène et hélium mais on trouve du carbone, de l’oxygène, du calcium, du fer, du titane, du manganèse… Sa limite extérieure n’est donc pas bien définie.

                Sur le schéma ci dessous on distinguera :

               Le soleil est sphérique, d’environ 1 400 000 km de diamètre, avec un léger aplatissement aux pôles, et tourne sur lui même en environ 25 jours, mais la vitesse est plus forte à l’équateur qu’aux pôles (ce sont des gaz!).

                Le coeur du soleil est à environ 15,5 millions de degrés et une pression de 240 milliards de bars, puis la température et la pression diminuent dans deux zones : une zone radiative qui, avec le coeur a un rayon d’environ 500 000 km et une zone convective d’épaisseur 200 000 km.

               Dans la zone radiative, la chaleur est transmise par des radiations thermique et la température décroit de 10 millions à 500 000 degrés C. Les atomes d’hydrogène et d’hélium ionisés émettent des photons, mais ceux qui n’ont qu’une faible énergie sont réabsorbés par les ions. Seuls les rayons x et gamma de haute énergie, vont se propager en étant absorbés et réémis à plus faible énergie : les photons émis au centre du soleil mettent deux millions d’années pour atteindre sa surface !
               Entre la zone radiative et la zone convective une zone de quelques milliers de km d’épaisseur est le siège de champs magnétiques très intenses.

                A la limite de la zone radiative, la température et la densité des gaz ne sont plus suffisantes pour que les photons puissent transporter l’énergie par radiation, et la zone convective va évacuer le surplus d’énergie grâce à de violents courants de convection, qui emmènent la chaleur en surface, puis replongent pour recevoir de la chaleur et l’évacuer à nouveau vers l’extérieur. Ces turbulences provoquent une polarité magnétique à la surface du soleil.
               A la limite de la zone de convection, la température n’’est plus que d’environ 5 500 d°C.

               Les couches superficielles sont très minces :

                       -  la photosphère n’a que 500 km d’épaisseur et c’est d’elle que provient la lumière du soleil, qui correspond à un spectre de photos provenant d’un corps à 5500 d°.
               Elle est animée de convections analogues à celles de la couche de convection, les courants ascendants remontant vers la surface à environ 500m/S et y émettant alors la lumière; ces courants ascendants ont environ 1000 km de diamètre et donnent au soleil un aspect granuleux, chaque granule durant environ 8 minutes, avant de  disparaitre          
               La photosphère émet 51% du rayonnement dans l’infra-rouge, 41% dans le visible, et 7% dans l’ultra-violet, les 1% restant étant émis sous forme d’autres particules que les photons.

                     - la chromosphère a environ 2000 km d’épaisseur. La température remonte peu à peu pour atteindre à sa surface, environ 100 000 d°C; elle n’est visible que pendant une éclipse, sous forme d’une couche de couleur rosatre, due au rayonnement des atomes d’hélium à cette température.

               Au delà de ces couches on trouve une zône  peu dense d’ions hydrogène et hélium principalement, que l’on appelle « l’atmosphère solaire » et dont la température remonte à plusieurs millions de degrés.
               Les couches superficielles se comportent comme un plasma ionisé, qui, chauffé par en dessous, forme en quelque sorte des bulles et créent des « jets magnétiques (en jaune sur la simulation d’ordinateur ci-contre). Ce sont ces champs magnétiques sui agissant sure les ions hydrogène et hélium, feraient remonter la température de l’atmosphère solaire, jusqu’à quelques millions de degrés.
                Ces champs magnétiques sont visibles sous forme te « taches solaires »

     

     

     

     

     

     

               

     

              Associés à des champs électriques, ils projettent des jets de matière hors de la surface, à des centaines de milliers de km d’altitude, lesquels entraînent de l’énergie et retombe ensuite vers la surface, ce qui est observé sous la forme des « éruptions solaires », qui durent de quelques secondes à quelques heures et sont accompagnées de flashs d’ondes radio, de lumière visible, mais aussi de rayons X et gamma.

               Les émissions radio sont une source intéressante captée par les radiotélescopes, mais peuvent aussi perturber les transmissions, tandis que les rayonnements durs, qui créent des électrons dans l’atmosphère terrestre, lesquels sont concentrés aux pôles par le champ magnétique, excitent les atomes d’oxygène et d’azote, donnant des « aurores boréales ».
                En outre les réactions nucléaires du noyau du soleil, émettent des neutrinos, qui, de charge nulle et de masse très faible, n’ayant que très peu d’interaction avec la matière, sortent facilement du soleil, se propagent dans l’espace et traversent la Terre. Leur détection demande donc des expériences complexes. 

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  •            Il m'arrive, quand j'ai le temps, de lire des articles sur l'astronomie et l'astrophysique, articles sur internet ou dans les revues "La recherche" ou "Pour la Science".
               J'ai pensé que des résumés de certains articles pourraient vous intéresser; les renseignements provient d'articles sur internet ou bien dans les revues "Pour la Science" et " La Recherche".

             Nous sommes attachés à notre planète, mais nous n'en voyons que la surface, lorsque nous voyageons, et ceux qui font de la spéléologie descendent à quelques centaines de mètres sous-terre, et de même pour les sous-marins dans l'océan. Le voyage au centre de la Terre reste un rêve de Jules Vernes.
           Alors quelle est donc la structure de notre brave Terre

           Notre vieille Terre a environ 4,5 milliards d'années. Ce chiffre est obtenu par des mesure de radioactivité sur des roches terrestres (notamment des Zircons) et sur des météorites tombés sur la terre.
         Le système solaire, auquel appartient la Terre, aurait 4,57 milliards d'années, âge que ne saurait donc dépasser la Terre.

         La Terre n’est pas une sphère, mais est légèrement allongée, ovoïde : c’est un ellipsoïde.  Son rayon est, à l’équateur, de 6 378 km, sa circonférence de 40 000 km.
        La surface des terres émergées est d’environ 150 millions de km2 et celle des océans de 360 millions de km2. Son volume est d’environ 1012  km3, et sa masse de 6.1024 kg.
        Mais elle n’est pas homogène et est constitué de plusieurs grandes couches successives qui ont des densités croissante et ont des compositions différentes.
        Au fur et à mesure que l’on va vers son centre, la pression et la température deviennent énormes, ce qui modifie considérablement les caractéristiques physiques des roches qui la constituent.
        Le schéma ci-dessous montre les diverses couches et donne les caractéristiques de profondeur, de densité, de pression et de température moyennes.

    La structure de notre Terre.

          A la surface la « croûte terrestre » est constituée principalement de roches granitiques sous les terres immergées et de roches basaltiques sous les océans. Toutefois cette croûte est recouverte de dépôts sédimentaires et de l’eau des océans.
        La croûte océanique est moins épaisse que la croûte continentale (5 à 15 km, contre 30 à 65).

        Les granites sont des roches acides, qui sont des mélanges de minéraux différents qui se forment en profondeur, par refroidissement du magma et cristallisent successivement.
        Ils sont composés principalement de silice (SiO2 74,5%), d’alumine (AL2 O3 14%), d’oxydes de sodium et de potassium (9,5%) et des oxydes métalliques (2% : fer, manganèse, calcium, magnésium..). La densité des roches granitiques est d’environ 2,7.
        Les couches granitiques sont aussi appelées SIAL (silice aluminium).

        Les basaltes sont issus de laves volcaniques refroidies rapidement et sont des roches basiques. Selon la pression à laquelle se fait la fusion partielle, les minéraux affectés par la fusion ne sont pas les mêmes. Elles sont constituées de 47% environ de silice, 14% d’alumine et des oxydes de métaux alcalins et alcalinoterreux, notamment calcium et magnésium.  La densité des roches basaltique est d’environ 3.
        Au fur et à mesure que l’on s’enfonce dans la croûte terrestre, la température et la pression augmentent jusqu’à 900 d°C et 600 kbar (soit 600 000 fois la pression atmosphérique).   

        La deuxième couche sous la croûte terrestre est le « manteau », divisé en deux parties, supérieur (en vert), et inférieur (en jaune). Il représente 80% du volume de la terre. Elle est aussi appelée SIMA (silice magnésium).
        La densité varie de 3,3 à 5,5; la température et la pression augmentent jusqu’à 3500 d° et 1400 kbar.
        La croûte est séparé du manteau par une discontinuité de Mohorovicic (MOHO) qui résulte de la différence de densité entre les deux parties.
        Le manteau se divise en trois partie :
               - une première sous-couche du manteau supérieur (en vert clair) sur environ 100 à 200 km, est solide et rigide. Elle forme avec la croûte terrestre, ce que l’on nomme la « lithosphère ».
               - une deuxième sous-couche du manteau supérieur (en vert foncé) jusqu’à environ 670 km, n’est pas liquide, mais est rendue plastique sous l’effet de la température et de la pression. On l’appelle l’asthénosphère (asthénos = sans résistance).
        Entre les deux couches, une zone appelée LVZ (low vélocity zone) correspond au passage progressif du solide au plastique.
               - une troisième sous-couche, le manteau inférieur (en jaune) a les propriétés d’un solide élastique aux échelles de temps inférieures à l'année, et plastique aux échelles de temps supérieures au siècle.
        A mesure que l’on s’enfonce, le manteau devient plus rigide, car l'effet de pression, qui maintient l'état solide, augmente plus rapidement que l'effet de température, qui provoque la fusion.

        Enfin la troisième couche est le « noyau », (en rouge clair et foncé)
              - Le noyau externe est liquide. Il est essentiellement composé de fer à 80-85 %, d'environ 10-12 % d'un élément léger non encore déterminé parmi le soufre, l'oxygène et le silicium, et enfin de l'ordre de 5 % de nickel. Sa viscosité est estimée à de 1 à 100 fois celle de l’eau, sa température moyenne atteint 4000 °C et sa densité 10. La discontinuité de Gutengberg marque la transition entre le manteau et le noyau.
        Ce métal en fusion est animé de mouvements de convection, essentiellement de nature thermique , qui interagissent avec les mouvements de la planète, (rotation quotidienne principalement, à plus longue échelle de temps, précession du globe terrestre).
        A l’intérieur du métal naissent des courants électriques, qui produisent des champs magnétiques, qui eux mêmes renforcent ces courants. C’est l’explication du champ magnétique terrestre.   
              - Le « noyau interne » solide (également appelé « graine ») est essentiellement métallique (alliage de fer et de nickel principalement, en proportions environ 80 %-20 %) et constitué par cristallisation progressive du noyau externe. La pression de 3,5 millions de bars, le maintient dans un état solide malgré une température supérieure à 6000 °C et une densité d’environ 13. La discontinuité de Lehmann (non figurée) marque la transition entre le noyau externe et le noyau interne.

        On ne peut rien savoir par sondage, les plus profonds faits par les russes atteignant au maximum 15 km de profondeur.
        C'est par une sorte d'échographie de l'intérieur de la Terre, établie à partir du comportement des ondes sismiques lors des tremblements de terre que les sismologues ont réussi à déterminer l'état et la densité des couches par l'étude du comportement de ces ondes sismiques. La vitesse de propagation des ondes sismiques est fonction de l'état et de la densité de la matière.
         Certains types d'ondes se propagent autant dans les liquides, les solides et les gaz, alors que d'autres types ne se propagent que dans les solides. Ces ondes se propageant dans l’intérieur de la terre et se réfléchissant lors des discontinuités. Elles marquent les différentes couches.

     

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  •          

    Il y a longtemps que je n'ai pas publié un intermède.
              Alors voilà quelques réflexions d'hommes connus, genre "définitions", trouvées sur internet, et qui vous feront sans doute sourire :

        - L’administration est un lieu où les gens qui arrivent en retard croisent dans l'escalier ceux qui partent en avance. (Georges Courteline)
        - L'admiration est un sentiment qu'on éprouve quand on se regarde devant un miroir. (Pierre Véron)
        - L’alcoolique est quelqu'un que vous n'aimez pas et qui boit autant que vous. (Coluche)
        - L’astrologie est la science permettant d'expliquer rationnellement l'influence du cours des planètes sur le compte en banque des crétins. (Stephane Legrand, Dictionnaire du pire)
        - L’autobus est un véhicule qui roule deux fois plus vite quand on court après que lorsque l'on est assis dedans.
        - L’autostoppeuse est une femme généralement jolie et court vêtue qui se trouve sur votre route quand vous êtes avec votre copine. (Woody Allen)
        - Le banquier est une personne qui serait d'accord pour vous consentir un prêt à la condition que vous lui apportiez la preuve que vous n'en avez pas besoin, et qui vous prête un parapluie par beau temps et le reprend lorsqu'il commence à pleuvoir (Mark Twain)
        - Le café est un breuvage qui fait dormir quand on n'en prend pas. (Alphonse Allais)
        - Le charlatanisme est né le jour où le premier fripon a trouvé le premier imbécile. (Voltaire)
       -  Le comptable est un spécialiste qui connaît le prix de toutes choses et la valeur de rien du tout. (Georges Duclair)
        - Écrire est une façon de parler sans être interrompu. (Jules Renard)
        - Un égoïste est quelqu'un qui ne pense jamais à moi. (Oscar Wilde)
        - L’expérience est une chose merveilleuse qui vous permet de reconnaître une erreur quand vous la faites à nouveau. (Franklin P. Jones)
        - Gastronomique se dit d’un restaurant où on est sûr d’attraper une gastro et de payer une somme astronomique
        - Le GPS est un appareil qui indique à quelques dizaines de mètres près, à quel endroit on est perdu.
        - L’imprimeur est un homme qui ne manque pas de caractère et qui cherche à faire bonne impression. (Serge Mirjean)
        - Un intellectuel est
                  - un type qui ne trouverait pas de sable au milieu du Sahara. (Coluche)
                  - un homme qui utilise plus de mots que nécessaire pour raconter plus qu'il ne sait. (Eisenhower)
                  - quelqu’un qui entre dans une bibliothèque même quand il ne pleut pas. (André Roussin)
        - La paresse est l’habitude de se reposer avant la fatigue. (Jules Renard)
        - Le philosophe est
                  - quelqu’un qui répond à des questions que personne ne lui a posées (Jean Maûr)
                  - une personne qui, lorsqu'elle elle vous répond, fait que vous ne comprenez même plus ce que vous lui aviez demandé. (André Gide)
        - Le physicien quantique est un homme aveugle dans une chambre obscure cherchant un chat noir qui n'est pas là.
        - Le ping-pong, c’est comme le tennis, sauf qu'au tennis, les mecs sont debout sur la table. (Coluche)
        - Le psychiatre est :
                  - un homme intelligent qui aide les gens à devenir cinglés.
                  - une personne qui résout, de manière incompréhensible, un problème que tu ignorais avoir.
        - Le statisticien est une personne qui considère que vous êtes à bonne température si vous avez les pieds dans le four et la tête dans le congélateur.
        - Le suicide est un manque de savoir-vivre.

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  •           J'ai fait deux articles novembre 2016, sur l’ADN qui s etrouve dans le noyau des cellules de notre corps et qui est le support de leur hérédité.
             Des correspondants m'ont demandé d'expliquer comment, à partir de cet ADN, étaient fabriqués les acides aminés et les protéines, Qui ensuite sont la base de tous les processus biologiques dans notre corps.

             On part évidemment de l'ADN des cellules, qui est le modèle de base que nous ont légué nos parents, à quelques mutations près ou expressions épigénétique de quelques gênes particuliers sous la pression de l'environnement.
             Cet ADN va être transformé en ARN (acide ribonucléique), qui va être le messager qui va migrer hors du noyau pour permettre ensuite la “fabrication” des acides aminés et des nomberuses protéines nécessaires aà notre organisme, car ce sont elles qui partout, régulent la vie dans notre organisme.


              L'ARN correspond à un morceau seulement d'hélice simple, où en outre la thymine est remplacée par l'uracyle  et le sucre est légèrement différent (ribose au lieu de désoxyribose).
              L'ADN est déroulé sur une petite longueur et une enzyme l'ARN-polymérase va reconnaître un enchaînement particulier et le recopier (figure de gauche).
              En fait, ce qui est synthétisé est le symétrique de la chaîne explorée (G en face de C, C en face de G, U en face de A  et A en face de T)
              Cet ARN messager contient donc un enchaînement de bases C, G, U, A qui représente un code génétique. 
              La succession de 3 bases est appelée un « codon » et est caractéristique d'un acide aminé, brique de base des protéines.

    ARN, acides aminés et protéines


                A l'intérieur des cellules existent des « usines » constituées d'un ensemble de molécules, ARN particuliers et protéines, les ribosomes, qui vont « lire » les morceaux d'ARN messager (les codons) et synthétiser à partir de ces codons des acides aminés puis des protéines. Le ribosome avance sur l'ARN messager pour lire les codons, la synthèse des acides aminés se fait au fur et à mesure dans un « tunnel biologique » et les acides synthétisés sont attachés les uns aux autres pour former la protéine que codait la séquence d'ARN particulière (son « message »), protéine qui sort ensuite du tunnel de synthèse.


    Phe = Phenylalanine
    Leu = LeucineARN, acides aminés et protéines
    Ile   = Isoleucine
    Met = Methionine
    Val  = Valine
    Ser  = Sérine
    Pro  = Proline
    The  = Thréonine
    Ala  = Alanine
    Tyr  = Tyrosine
    His  = Histidine
    Gln  = Glutamate
    Asn  = Asparagine
    Lys  = Lysine
    Asp  = Aspartate
    Glu  = Glutamine
    Cys  = Cystéine
    Trp  = Triptophane
    Arg  = Arginine
    Ser  =  Sérine
    Arg  = Arginine
    Gly  = Glycine

             Dans le génome animal, (et humain), il existe 22 acides aminés. Comme il existe 43 = 64 combinaisons possibles de codons (groupe de 3 bases parmi 4), un acide aminé peut correspondre à plusieurs codons. De plus il existe trois codons « stop » (UAA, UAG et UGA) qui permettent de détecter la fin du codage de synthèse en cours et le début du codage suivant.
             Il existe aussi un codon « start » (AUG) qui permet le démarrage de la synthèse après une séquence non utilisée.
     
             La figure ci dessous explique le mécanisme de la synthèse d'une protéine forme de plusieurs acides aminés 
           

    ARN, acides aminés et protéines

             Le début de la synthèse a commencé après la lecture du codon AUG - start.
    Le ribosome a déjà synthétisé deux acides aminés et il est en train d'accrocher le troisième (alanine). La séquence du codon suivant (GUG) correspond à la valine, et un ARN de transfert lié à la valine et portant l'anticodon symétrique de GUG : CAC, va permettre d'accrocher ce nouvel acide aminé à ceux déjà synthétisés. Il y aura ensuite encore deux acides aminés de synthétisés : alanine (GCG) et Lysine (AAA).
             Le dernier codon UAA étant un codon « stop , la synthèse de cette protéine s'arrêtera.


            Dans le prochain artticle, nous examinerons les erreurs qui peuvent se produire par hasard dans ces synthèses et comment notre organisme est remarquablement organisé, face à cette nécessité,  pour les réparer.

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  •  

    Levothyrox et thyroïde

         Je suis toujours étonné de voir les journalistes notamment télévisés, monter en épingle une information, au point d’affoler les populations, mais aussi du manque de communication et d’information en provenance des pouvoirs publics.
        Un exemple significatif est celui de la polémique actuelle autour d’un médicament, le Lévothyrox.
    `

        Mais avant de parler du Levothyrox, voyons ce qu’est la glande thyroïde.
        C’est une glande située à la bas du cou qui mesure environ 6cm X 6cm et pèse 30 grammes. Elle fabrique deux hormones : la thyroxine appelée T4 et la thyronine appelée T3.
        La thyroïde fabrique environ 80% de T4 et 20% de T3, mais une partie importante de la T4 se transforme en T3 au sein des cellules de l’organisme. Une partie de la T4 reste dans le sang et on l’appelle la T4 « libre », et c’est elle que l’on dose.
        L’hormone T4 est fabriquée à partir de l’iode que la thyroïde capte dans notre alimentation.
        La production de la T4 n’est pas spontanée : elle est activée par une « pré-hormone » produite par l’hypophyse et commandée par l’hypothalamus du cerveau central : la TSH ou tyréostimuline, qui stimule la thyroïde si le taux de T4 baisse et au contraire diminue sa production si le taux augmente trop dans le sang.
        On considère que le taux normal de TSh dans le sang doit être compris entre 0,27 et 4,20 µUI/ml et que le taux de T4 libre doit rester entre 1,0 et 1,6 ng/dl. Des analyses sanguines peuvent déceler des anomalies de ces taux.

        A quoi sert la thyroïde et ses hormones (l’hormone active est la T3).?
        La thyroïde est le gendarme de la régulation corporelle.
        Les hormones thyroïdiennes agissent sur un grand nombre de fonctions de l'organisme :
        Un excès d'hormones T3 et T4 provoque une élévation de la température, ce qui explique les sensations de soif, de sensibilité à la chaleur et la peau chaude et moite, ainsi que l’accélération de toutes les fonctions de l’organisme : accélération du rythme cardiaque, perturbation du transit, perte de poids malgré un moindre appétit, excitation et agressivité.

        A l'inverse, un manque d'hormones entraîne au contraire une baisse de la température, un ralentissement du rythme cardiaque, une prise de poids, trous de mémoire et signes de dépression, fatigue, insomnies, défaut de concentration.   
        Elle intervient également dans le métabolisme du calcium avec une autre hormone, la calcitonine.

        L’hypothyroïdie est une maladie très fréquente, surtout chez les femmes de plus de 50 ans : 1 à 3% de la population, 6 femmes pour un homme, avec pic de fréquence à 60 ans.
        Dans 80% des cas il s’agit d’une thyroïdite d’origine immune, les lymphocytes T s’attaquant à la thyroïde et la détruisant partiellement, cela étant dû à des facteurs génétiques et environnementaux. Dans la moitié de ces cas elle est lente et variable dans le temps, et dans l’autre moitié des cas elle est chronique (on l’appelle alors la maladie d’Hashimoto).
        10% des cas sont dus à des tumeurs et 10% à des causes diverses.
        La thyroïde ne produisant plus assez d’hormone T4, on donne aux patient une dose journalière complémentaire de T4.

        Le « lévothyrox » est le médicament le plus courant en France dont le principe actif est de la lévothyroxine, c’est à dire une forme de T4, prise sous forme de comprimé le matin.
        Le médicament est en général à prendre de façon définitive, mais la sensibilité des personnes est très différente selon les cas : âge, degré de la maladie, sensibilité hormonale, état général… La réponse peut être dans certains cas sensible à de faibles variation de posologie.
        Le dosage adapté à chaque patient est donc difficile à trouver.
        Par ailleurs la réponse à une variation de dose n’est pas immédiate : 4 à 6 semaines.

        Que s’est il passé avec le Lévothyrox cet été. ?
        C’est un médicament très répandu, 3 millions de français en prennent !
        Contrairement à ce que beaucoup pensent le changement de formule du Lévothyrox n’est pas une initiative du laboratoire MerCK pour gagner plus d’argent, mais une demande de l’Agence nationale de sécurité du médicament.
        L’ANSM avait constaté en mars 2012 que la dose de substance active du Levothyrox avait tendance à varier d’une boîte à l’autre ou au cours du temps. Elle a donc demandé à Merck de chager la formule pour plus de stabilité et donc de changer les « excipients », c’est-à-dire les autres substances que celle active, qui permettent de donner sa forme au médicament (comprimé, gélule, sirop), d’améliorer la conservation ou de modifier le goût.
        Par ailleurs, un des excipients, le lactose, pouvait entraîner des intolérances. Ce dernier a donc été remplacé par du mannitol, un édulcorant très répandu sans effet notoire à petite dose (bien qu’il puisse être laxatif à haute dose), et de l’acide citrique a été ajouté afin de stabiliser le médicament, ce produit étant très répandu dans l’alimentation (les citrons notamment).
        Mais tout changement de ces excipients risque, chez des personnes plus sensibles au plan biochimique, de modifier l’absorption du principe actif, ici la lévothyroxine, et donc de provoquer des effets secondaires d’autant plus que le dosage adapté est pointu.
        Le laboratoire avait fait des études d’effets du nouveau médicament, mais les études sur animaux ne sont pas complètement transposables à l’homme, et il avait informé les 100 000 professionnels de santé par un simple courrier le 27 février. Les pharmaciens étaient invités à terminer les stocks de l’ancienne formule pour ne pas faire coexister les deux types de boîtes. Il était recommandé aux médecins prescripteurs de « confirmer l’équilibre thérapeutique » par un suivi spécifique uniquement pour les personnes à risque.
        L’ANSM n’a pas fait d’information spécifique et a choisi la plus mauvaise période pour introduire le médicament, du fait des vacances d’été des patients comme des médecins.
        Environ 5% des personnes qui prennent du Lévothyrox ont ressenti des effets secondaires, certains assez graves. Le corps médical, mal informé, l’ANSM et Merck n’ont pas réagi rapidement et, les journaliste ayant abondamment abordé le problème (il fallait bien alerter les gens), tous les gens qui prenaient ce médicament et ne se sentaient pas parfaitement bien, même pour d’autres raisons, l’ont accusé de ces méfaits
        C’est devenu un scandale public.

        Cela aurait pu être évité.
        En Belgique, il n'y a eu ni crise ni scandale. C'est que, en amont, la communication a été assurée à tous les niveaux. Les médecins ont prévenu leurs patients. Ceux-ci ont reçu une lettre d'information très explicite, portant un avertissement en rouge et recommandant "un suivi attentif". Le laboratoire s'est préoccupé de les alerter directement : le packaging du médicament porte la mention "nouvelle formule", et la boîte contient un feuillet cartonné d’explications.
        En France, aucune mention claire sur la boîte de Levothyrox n'a été ajoutée. Pourquoi l'Agence du médicament, qui connaissait parfaitement l'exemple belge, ne l'a-t-elle pas suivi
       Sa directrice adjointe, interrogée dans cet extrait, ne semble pas voir l'intérêt de s'adresser directement au patient, préférant rejeter la faute sur les médecins et pharmaciens. (renseignements donnés à l’émission « Envoyé spécial » d’Elise Lucet)


        Que faire ?
        Revenir à l’ancienne formule n’est pas une solution, et la mise en place de boîtes anciennes ne peut être qu’un pis aller, pour résoudre provisoirement les cas les plus graves et délicats
        Il y a d’abord 95% des malades qui n’ont rien ressenti, et parmi ceux qui ont des « effets secondaires », il n’est pas sûr que cela soit dû à la nouvelle formule. Il faut faire une analyse sanguine de TSH et de T4. On constate chez tous les patients qui ont de « vrais » effets secondaires, une variation forte de la TSH (en général en baisse) et de la T4 (en général en hausse).
        Finalement, pour les personnes qui ont eu des perturbations, il faudra trouver un nouveau dosage adapté. Si cela n’est pas possible pour quelques unes, il faudra alors changer de médicament.
        En fait c’est maintenant aux médecins d’expliquer et d’agir, mais la responsabilité initiale semble bien être celle de l’ANSM.

     

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