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                Je constate que beaucoup de mes correspondants jeunes aspirent à une grande liberté, et ont des difficultés dans leur travail car ils acceptent mal l’autorité de leur chef. Ils rêvent d’une société sans hiérarchie, où l’on serait complètement libres.
                Ce rêve est il possible ou n’est ce qu’une utopie?

                Quand je discute avec eux, l’opinion suivante revient souvent : être libre c’est avoir le choix, c’est décider de sa vie. Donc plus on a de choix, plus on serait libre? Est ce tellement vrai ?
               Avoir le choix, est ce être libre et en est on plus heureux ?. Je ne suis pas sûr que ce soit toujours vrai.

                Il m’est arrivé dans mon existence d’avoir le choix entre deux ou même trois solutions possibles, et d’avoir bien du mal à me décider, car chacune avait des avantage lmais aussi des inconvénients et elles s’excluaient mutuellement.j’étais donc obligé de choisir une voie et de renoncer aux autres, ce qui aavit des inconvénients certains. les solutions avaient une attraction à peu près égale, mais je devais choisir. et cela m’a causé plus te tourment que de bonheur, car la liberté, c’est aussi le risque de se tromper de voie, de solution.

                Avoir un grand nombre de choix peut sembler synonyme d’une plus grande liberté, puisque de nombreuses voies sont ouvertes.
                En fait notre cerveau n’est pas fait ainsi : si nous essayons de raisonner notre choix, le cerveau préfrontal ventromédian va évaluer les bénéfices et les inconvénients de chaque action, les efforts nécessaires. Il va essayer consciemment ou inconsciemment de classer les diverses solutions, mais s’il y a un grand nombre de choix, le problème est trop complexe et le cerveau n’aura pas le sentiment d’être libre mais au contraire d’être tombé dans une impasse.
                Une partie du travail du cerveau est inconscient, et il n’est pas forcément logique. Le cerveau va chercher en mémoire des cas analogues et il peut ainsi « suggérer » des solutions, qui peuvent s’avérer bonnes ou mauvaises
                Lorsque nous avons ainsi pris une décision qui nous est favorable, nous avons l’impression que cela est dû à notre libre-arbitre, alors qu’en fait elle résulte peut être d’une intuition inconsciente.
                D’ailleurs les aires cérébrales qui sont activées lorsqu’on fait un choix « libre » ne sont pas les mêmes que celles qui estiment à quel point notre choix a été fait librement. Le ressenti peut être donc très différent des conditions du choix;

                Nous sommes aussi victimes d’à priori : soit pour conserver une même solution heureuse (on ne change pas une équipe qui gagne !), soit au contraire, face à des situations répétitives, choisir des solutions différentes pour exprimer notre liberté de choix.
                Les psychologue ont montré par ailleurs que le liberté de choix et le sens de la responsabilité de ce choix n’étaient pas non plus dépendants 

               Cependant il faut croire à notre liberté. Les psychologues ont également montré que quel que soit notre degré de liberté, le fait d’y croire avait des conséquences sur nos actes. Les personnes qui remettent en cause leur libre arbitre ont en moyenne des comportement plus égoïstes, stressés, agressifs, voire malhonnêtes. Croire à notre liberté apporterait plus de satisfactions et moins de stress.
               Mais il faut se rappeler que si nous sommes libres de nos choix, nous ne sommes pas libres de leurs conséquences.!

               Il ne faut pas confondre liberté de choix et choix solitaire. Décider seul, sans écouter les autres est une erreur. C’est se priver de l’expérience d’autres personnes, de points de vues et d’éléments différents des siens. Ecouter les autres n’empêche pas de décider librement ensuite, mais c’est augmenter les chances de ne pas passer à côté d’un élément de décision important.

               J’entends aussi souvent de jeunes correspondants dire qu’ils ne supporteront pas qu’un chef décide à leur place.
               C’est ne pas connaître la réalité des tâches. Un organisme où tout le monde décide ce qu’il va faire sans la coordination d’un supérieur va très vite à l’anarchie, car chacun tire dans un sens qui n’est pas celui des autres, sans se soucier des intérêts contradictoires et du travail à réaliser par l’ensemble.  
              Dans une équipe, chacun a une spécialité différente et des travaux particuliers à accomplir. Le chef de l’équipe a la responsabilité des objectifs de toute l’équipe et il doit aider, diriger et contrôler le travail commun, et donc celui de chacun des membres de l’équipe. Il a donc des informations globales que n’a pas chacun des membres de l’équipe et c’est le fait qu’il peut faire cette synthèse qui justifie sa présence.
               Ne pas avoir de supérieur hiérarchique n’est guère possible que si l’on a une profession libérale (médecin, avocat..) ou si l’on est le patron d’une petite entreprise ou artisan. Mais on a alors quelque chose de bien plus redoutable que d’avoir un patron et qui diminue bien plus votre liberté : c’est la concurrence et la loi du marché. ET rester en activité sans faillite n’est pas facile et cause bien des soucis.

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  •            Il est certain qu’en moins d’une seconde, nous reconnaissons le visage dune personne qui nous est familière et le cerveau humain est un outil imbattable pour reconnaître le visage d’une personne déjà vue, au milieu de photos de visages d’autres personnes.
              C’est un centre à l’arrière du cerveau qui est chargé de cette tâche, après avoir reçu des informations des centres de traitement de la vue qui lui envoient des influx nerveux relatifs au visage vu, mais on ne sait pas exactement comment procèdent ces centres.
              Une chercheuse de l’institut de technologie de Californie a publié le résultat d’une étude sur des singes qui permet de commencer à comprendre ce phénomène.

              Cet institut a montré que chez les macaques la reconnaissance faciale n’était traitée, malgré son caractère complexe, que par à peine plus de 200 neurones, ce qui est extrêment faible par comparaison au nombre de neurones du cerveau.
              Les chercheurs, qui ont implanté des électrodes sur ces neurones ont enregistré leurs réponses à la présentations de nombreux visages différents, dont on avait mesuré de très nombreuses caractéristiques. Les données codées par les neurones du cerveau du singe, semblent être, d’une part des caractéristiques physiques de la peau et des cheveux (couleur, grain…), et surtout des valeurs physiques de la forme du visage, principalement des dimensions caractéristiques.
             Ils ont alors créé un algorithme représentant le processus supposé de fonctionnement des neurones et ont implanté un programme sur ordinateur, créant une image à partir des données caractéristiques des visages. ils ont comparé les photos de nombreux visages humains et les images reconstituée par l’ordinateur qui simulait le fonctionnement des neurones du cerveau. Les images étaient quasi identiques.

    La reconnaissance des visages et des lettres.

              Chez l’homme le centre de reconnaissance comprend beaucoup plus de neurones et on ne connait pas son fonctionnement, car on ne peut implanter des électrodes dans un cerveau humain, tandis que l’IRM ne donne pas, pour le moment, des renseignements sur le fonctionnement d’un petit nombre de neurones.
              On en sait donc pas si les résultats acquis sur le macaque sont transposables à l’homme. 
               Il est certain aussi que la mémoire entre en jeu et aide au processus de reconnaissance lorsqu’il s’agit de personnes connues.
               Le langage code également certaines caractéristiques (couleur des cheveux par exemple).

              Lce centre de reconnaissance des visages subit chez l’enfant qui explore son environnement, puis apprend à écrire et à lire, ce qui exige la reconnaissance de lettres, une évolution considérable et extraordinaire.
              Les données visuelles concernant les mots proviennent d’un centre particulier de la partie occipito-temporale, près des centres d’interprétation visuelle, représenté en rouge sur le schéma,
              Cette zone au début de notre vie, ne connaît évidemment pas l’alphabet et n’a pour rôle que la reconnaissance des visages d’abord (il faut reconnaitre sa mère et sa famille; en jaune sur le schéma), puis la reconnaissance des objets familiers (son biberon, ses jouets; en bleu sur le schéma). La mémoire correspondante est l’homologue de la zone de Geschwind, mais dans l’hémisphère droit.
              Puis quand le bébé va marcher et donc se déplacer, une partie de cette zone et des zones de mémoire, vont se consacrer à la reconnaissance et au stockage des images et des « cartes » de notre environnement. (en vert sur le schéma)
              On arrive à l’empilement du schéma ci dessous.

    La reconnaissance des visages et des lettres.

              Et lorsque l’enfant apprend à lire et à écrire une chose extraordinaire se produit: une partie de la zone destinée à la reconnaissance des visage et des animaux se transforme en une zone de reconnaissance des lettres et des mots écrits (en rouge sur le schéma).


        Un autre phénomène extraordinaire va alorsse passer.

     

    La reconnaissance des visages et des lettres.    Pour pouvoir identifier des visages ou des objets vus sous divers angles, ces centres ont l'habitude de considérer que deux images symétriques "en miroir" correspondent à un même objet. Par exemple sur l'image ci contre le vélo et le triangle.
         Il y a donc un petit problème, car ce n'est pas vrai pour les lettres (b et d) et les mots (ioup et quoi), par exemple.
        Il faut donc que l'enfant inhibe la réaction automatique de ces centres pour leur faire acquérir l'apprentissage de reconnaissance des lettres.
        Son cerveau frontal apprend à envoyer un signal qui bloque la fonction de miroir quand il décide de vouloir lire      
         Et il est possible que chez les enfants dyslexiques, qui ont du mal à différencier les lettres symétriques, cette fonction de blocage soit partiellement déficiente.

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    La plupart des enfants surdoués sont heureux de leur sort.

              Les journalistes et certains psys ont tendance à mettre en lumière tous les ennuis d’enfants « surdoués » malheureux, qui ont des troubles psychologiques à tel point qu’il ne réussissent pas en classe et sont malheureux

     

           En fait il ne faut pas croire qu’il y ait beaucoup de surdoués malheureux; pas plus que chez les enfants moins doués. Et évidemment les psys ne voient que ceux qui ont des problèmes ! La plupart des surdoués sont bien dans leur peau et ont de bons résultats en classe.

     

           Pourquoi un enfant surdoué peut il avoir des problèmes ?

           Une des caractéristiques dominantes des enfants surdoués est leur lucidité, laquelle se manifeste - je l’ai dit dans l’article précédent - par leur faculté de comprendre, dès leur plus jeune âge, les concepts des adultes. 

          Face à toute situation, ces enfants envisagent immédiatement les risques, les possibilités d'échec et de défaite. Cette conscience de tous les instants peut les paralyser. Leur esprit porté vers l'abstraction est également souvent fasciné par la mort, ce qui est une source d’inquiétude et de stress.

         Certes, de nombreux enfants surdoués dominent cette angoisse et obtiennent des résultats brillants dans leurs études. Mais parfois aussi, l'enfant s'engage dans un dangereux repli sur soi et ne réussit plus en classe.

         La peur de mal faire est sans doute la source des résultats médiocres à l'école. L’attitude de retrait résulte vraisemblablement de la peur d'être jugé par les autres enfants. 

         Avec un surdoué encore plus qu’avec d’autres enfants, les écarts entre l'attente de l'enfant et ses résultats, risquent de le conduire dans une impasse dont il ne sortira que très difficilement. Cela explique le grand nombre d'enfants très intelligents que l’on trouve en situation d'échec scolaire. 

         Mais si on ne leur avait pas mis dans la tête qu’ils étaient surdoués, je ne suis pas sûr que l’on se trouverait dans pareille situation. Les parents se sont persuadés que leur gosse était un génie et ils le lui ont tellement dit que l’enfant a fini par le croire. A partir de là, il est persuadé qu’il peut réussir sans rien faire, et même, pour certains d’entre eux plus fragiles, ils se sentent anormaux, et en souffrent. L’âge affectif ne suit pas toujours l’âge intellectuel et certains enfants, en avance intellectuellement, n’ont pas la maturité émotionnelle correspondante.

         Les jeunes surdoués que j’ai connus depuis 5 ans, qu’ils aient des problèmes ou non, m’ont souvent dit qu’ils avaient l’impression, pour leur entourage, d’être des “bêtes de cirque”. C'est complètement aberrant de les traiter ainsi

        

         Un autre risque guette les enfants surdoués ou précoces: celui de développer une fausse personnalité.

          Lorsque l'enfant tient trop à l’estime  de ses parents, il déploie parfois des efforts démesurés pour leur offrir une image qu'il croit être celle qu'ils attendent de lui. Dès lors, il ne se montre pas sous son vrai jour, mais sous le jour qu'il croit apprécié de ses parents. 

         C’est en quelque sorte une “persona” beaucoup trop développée et, si une telle distorsion de la personnalité peut arriver chez n'importe quel enfant, mais le bouleversement de la personnalité est plus profond chez les enfants surdoués en raison de leur empathie surdimensionnée, cette faculté de ressentir très profondément les émotions et les réactions intimes de leurs proches. 

         Si l'enfant discerne le moindre signe de mécontentement chez l'un de ses parents, il ressent ce mécontentement de façon intense et fera tout pour ne plus le faire réapparaître. 

     

          La plupart des enfants surdoués ou précoces connaissent un développement moteur et psychologique harmonieux. Ils peuvent apporter énormément aux autres sur le plan affectif, technique, artistique, sportif ou scientifique. 

          Le principal risque est qu'ils s'ennuient en classe, dès le cours préparatoire. Face à un problème de mathématiques, la solution peut leur apparaître si évidente qu'ils rechignent à en fournir la démonstration.

     En effet un tel élève a, en général, une bonne mémoire, une certaine curiosité intellectuelle, et surtout il comprend vite ce qu’on lui explique et si l’explication est logique et bien faite, il a déjà retenu la leçon et n’a besoin que de faire les exercices demandés.

        Comme aujourd’hui on ne donne plus guère d’exercices, et que de plus l’enseignement est devenu relativement théorique, sans applications pratiques, et l’enfant s’ennuie en classe en ne fait aucun effort pour apprendre et ne s’intéresse donc pas à la classe.

         Pour éviter l’ennui, le plus important est de soutenir leur motivation et leur sens de l'effort, en leur proposant de bonnes méthodes de travail ou des activités supplémentaires pour qu'ils occupent leurs facultés intellectuelles généralement plus vives : activités ludiques, sportives ou artistiques..

         Autrefois on prenait les élèves dans une classe correspondant à leur capacité réelle et il était courant de voir un enfant de six ans sachant lire, écrire et faire les 4 opérations débuter en CE2, s’il était capable de suivre cette classe, mais par contre on lui disait que c’était normal et qu’il n’avait rien d'un surdoué. C'est parce que ses parents s'étaient beaucoup occupé de lui.

         Aujourd’hui, sous un prétexte aberrant d’égalité des chances, on rechigne à faire sauter une ou deux classes aux enfants doués et auxquels on a appris des méthodes de travail et des connaissances, et on leur dit qu’ils sont “exceptionnels”. Rien d’étonnant à ce qu’ils s’ennuient et ne se sentent pas bien dans leur peau.

     

          Une autre notion est assez discutable : des psychologues soutiennent que les enfants surdoués ont une manière de raisonner différente, et que leur esprit va dans des directions différentes, explore en « gerbes », comme un feu d’artifice, foisonne d’idées, est en général créatif car il fait des associations inattendues, et évidemment l’enfant pose des tas de questions.

          C’est souvent vrai, mais ce n’est pas l’apanage des surdoués : tout enfant de préférence cérébrale de perception « Globale » très marquée a un tel comportement, même s’il est moyennement doué.

          Et effectivement l’enseignement « pas à pas » est plutôt fait pour les personnes de préférence « Sensitive » et il peut arriver que l’enfant ait l’impression d’être exclu d’une classe où on ne s’intéressent pas à lui, où il ne fait rien qui l’intéresse, et où il n’est pas à l’aise.

     

          Bref je suis étonné de voir des « surdoués » en échec scolaire. Je ne susi pas sûr que ce soit parce qu’ils sont surdoués. Je pense qu’il y a d’autres raisons qu’on n’a pas vu ou qu’on ne veut pas voir. En général les jeunes en échec scolaire le sont, soit parce qu’ils ne sont pas doués intellectuellement, mais surtout parce qu’ils ne sont pas motivés pour travailler, et/ou qu’on n’a pas su les intéresser à ce qu’on leur demandait d’apprendre, et qu’on avait oublié de les persuader de l’intérêt des études.

         Il est par ailleurs évident que chacun ne peut suivre toutes les orientations possibles et là encore, les professeurs étaient autrefois formés pour aider les jeunes à s’orienter dans leurs études et leur futur métier.

         Il faut reconnaître aussi que la tâche des professeurs est plus difficile aujourd’hui, d’une part en raison de la mauvaise éducation des enfants, et malheureusement de celle des parents, et du fait qu’ils n’ont pas été formés pour se trouver dans de telles difficultés.

     

         Enfin je constate qu’alors qu’autrefois l’élève doué était respecté par ses camarades qui avaient besoin de lui pour les aider, alors qu’aujourd’hui, on le traite bêtement « d’intellectuel » et on se moque de lui. Evidemment les jeunes qui se livrent à ce jeu méchant ne sont pas eux, très intellectuels.

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    Le système glyphatique du cerveau 

                Il existe des protéines fluorescentes de diverses sortes, constituées d'environ 250 acides aminés. Un peu comme sur votre imprimante, il y en a en particulier des vertes, cyan, jaunes, bleues et rouges.
               Elles servent de marqueurs, notamment la protéine flurescente verte d'une méduse, est issue d'un gêne particulier que l'on peut prélever.
               Si on fusionne ce gêne in vitro avec un gêne que l'on veut étudier, on peut ensuite introduire le gène résultant de cette fusion dans des cellules ou dans un embryon d'animal qui va alors synthétiser la protéine de fusion, alors fluorescente.  
              On pourra alors l'observer à l'aide d'un microscope à fluorescence, par exemple et savoir ce qu’elle devient.         
              Cette méthode permet d'étudier les protéines dans leur environnement naturel : la cellule vivante et donc de faire des études sur le développement de cellules particulières.

               Les journalistes ont évidemment trouvé cela sensationnel, sans se soucier de l’aspect recherche correspondant.
               Début 2006, les taiwanais expliquaient qu'ils avaient créé des cochons phosphorescents en insérant de l'ADN de méduse dans des embryons de porcs.
               Il y a de quoi être médusé !!!

               L'ADN de méduse a été inséré chez 265 embryons inséminés dans 8 truies. 4 petits cochons sont nés.
               A la lumière du jour, les yeux, dents, pieds et ongles des mutants sont teintés de vert. Dans l'obscurité, une faible lumière verdâtre fait briller les cochons. A part cela, les animaux restent complètement normaux.
             Début 2008, l'agence de presse Xinhua indique qu'une des truie qui était devenue fluorescente en décembre 2006, a eu des porcelets. Le papa était normal, la maman brillait sous les ultra-violets. 11 progénitures ont vu le jour et parmi celles-ci, 2 ont acquis la caractéristique brillante de leur maman. Le gêne a donc été transmis.
             Les cochons sont des animaux intéressants car les manipulations faites sur eux peuvent donner une bonne idée du résultat de ces mêmes manipulations sur l’homme...
             Et puis cela pourrait avoir certains avantages comme par exemple pouvoir manger des pieds de cochons au restaurant sans éclairage (quoique verts ce ne serait pas très engageant !), ou retrouver dans le noir mon saucisson fluorescent.
            Mais il ne semble pas qu'on en soit encore à de telles applications IooI

            En fait c’est un chinois, le professeur Wu Shinn-Chih, qui avait réalisé les premières expérience à l'université d'Agriculture de Harbin en Chine du Nord et avait créé des cochons et des lapins fluorescents.
            M. Wu espère que la technologie mise au point pourra être en particulier utilisée pour suivre le développement de tissus quand des cellules souches sont employées pour générer de nouveaux organes humains destinés à en remplacer d'autres déficients.

             Des chercheurs américains ont utilisé cette technique sur des souris de laboratoire pour visualiser la circulation sanguine et lymphatique dans le cerveau.

     

    Le système glyphatique du cerveau

            Une découverte importante a eu lieu ces dernières années dans le domaine du cerveau, sans que les journaux, même scientifiques, ne lui accordent l’importance méritée.

     Les neurobiologistes étaient persuadés que les vaisseaux lymphatiques, qui transportent notamment les cellules du système immunitaire, et évacuent de l’organisme les déchets et les toxines, ne s’étendaient pas jusqu’au cerveau.

           J’avais donné quelques indications dans un autre blog, sur un nouveau procédé, qui consistait à modifier génétiquement des gênes d’animaux, en leur ajoutant un gêne de méduse, ce qui rendait phosphorescents les organes traversés par le sang ou la lymphe, lorsqu’on les éclairait avec une lumière d’une longueur d’onde spécifique..

     Cette technique avait été utilisée sur des lapins et des souris.

     

           En utilisant cette méthode, Kari Alitalo et Aleksanderi Aspelund, de l’université d’Helsinki, ont découvert que le système lymphatique existait aussi au sein du cerveau. La découverte a été confirmée par des chercheurs américains.

           D’une part des vaisseaux lymphatiques normaux existent autour du cerveau, mais des vaisseaux particuliers, dont les parois sont faites de cellules gliales, transporte aussi la lymphe et le liquide cérébro-spinal dans le cerveau. Il transporte les cellules immunitaire et évacue les déchets toxiques.

           Il a été dénommé  « système glymphatique ».

     

           Il n’est pas exclu que certaines maladies neuro-dégénératives, telle les maladies d’Alzeimer, de Parkinson, ou d’Huntington (paralysie, pertes de mémoire, symptômes psychatriques et mort), pourraient être dus à l’accumulation de toxines, en raison d’un mauvais fonctionnement de ce système glymphatique.

           Dans des maladies auto-immunes, telle par exemple la sclérose en plaque, le système immunitaire attaque les cellules du cerveau, notamment les cellules gliales qui forment la myéline, isolant les faisceaux d’axones.

     

           Les chercheurs ont également découverts que des traumatismes d’ordre comportemental supportés par des souris, pouvaient entraîner des dommages dans le système glymphatique et que d’autre part l’évacuation des toxines était beaucoup plus importante pendant le sommeil que pendant l’éveil, la circulation du liquide de ces vaisseaux étant deux fois plus élevée.

           Ils ont aussi constaté que dormir sur le côté était plus bénéfique que dormir sur le dos, sans doute en raison de la position de valves dans ces vaisseaux.

           Les chinois étudient actuellement comment amliorer cette circulation, avec certains produits qui contiennent des oméga-3. La respiration profonde améliorerait aussi ce fonctionnement.

            Bref c’est le début de recherches qui pourraient aboutir à des méthodes intéressantes de soins de maladies, contre lesquelles nous n’avons actuellement que des moyens de lutte peu efficaces.

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  •      Je ne sais pas si vous avez lu des articles sur une découverte qui peut être très importante en médecine humaine : la possibilité de remplacer du sang humain, quelque soit son groupe et son rhésus, par de l’hémoglobine extraite des vers marins arénicoles.

        Qu’est ce que ce vers marin ?
       
        Vous avez sûrement vu, lors des basses mers, une plage criblée de petits trous dans le sable humide et truffée de petites bosse de boue en forme de tortillon, comme le montre la photo ci-dessus.
        Ce sont des logements de vers arénicoles, dont le nombre, sur certaines plages favorables, peut être supérieur à 100 par mètre carré.


        Le ver arénicole (ou ver de vase et « buzuk » en breton), que vous voyez sur la photo ci-dessus, mesure environ 15 cm de long et de l’ordre du cm de diamètre, de couleur marron-rougeâtre, avec de nombreux anneaux.
        Son anatomie est décrite sur le schéma ci-dessous :


        La tête qui comporte quatre annelets supporte une bouche globuleuse avec de nombreuses papilles, qui permet d’absorber la vase, le ver séparant  dans son tube digestif les éléments nutritifs et rejetant sur la plage la vase sous forme de tortillons, que l’on voit nombreux sur les plages, dans la partie recouverte par les marées. Le tube digestif comporte un œsophage, un estomac et un intestin.
        Le thorax qui comporte 19 annelets, qui supporte des pseudopodes garnis de soies.
        L’abdomen, muni de branchies ramifié, comporte un système circulatoire commandé par deux cœurs.
        La queue de diamètre moindre se termine par un anus en bout de système digestif.
        La peau de l’arénicole sécrète une substance fluorescente gris-vert, quelque peu irritante, qui colore les doigts lorsqu’on la manipule.
        Le ver est doté d’un système nerveux rudimentaire, la tête abritant deux ganglions faisant office de cerveau.
     

        Le ver creuse une galerie dans la vase de 10 à 30 cm de profondeur en forme de U, comme le montre la caricature ci-dessus. Le bout de la queue affleure la surface en haut du puits le plus étroit, ce qui permet au ver de rejeter à l’extérieur les tortillons de vase (on appelle cela des « turricules ».
        Le corps du ver, hors la queue se trouve dans la partie horizontale du U.
        L’autre puits vertical est comblé en surface par de la vase ou du sable humide avec une légère dépression ou parfois un trou, que l’on aperçoit sur la plage à une dizaine de cm du tortillon.
        Le ver est animé de contractions de son corps qui provoque un pompage de l’eau depuis le haut du puits caudal, cequi permet à l’animal de récupérer l’oxygène de l’eau dans ses branchie et d’amener à sa bouche des sédiments dont il tirera sa nourriture. L’animal « pompe » pendant une quinzaine de minutes, puis avale les sédiments pendant 7 mn et le cycle recommence tant que le trou est recouvert par l’eau de la marée. Quand la marée se retire, il respire l’oxygène de l’air, saturé d’humidité, qui pénètre dans ses puits.
        Si la galerie reste pleine d’eau, lors de faibles marées, l’animal peut épuiser l’oxygène dissous, ou si à marée basse ses puits s »’ssèchent et que l’oxygène de l’air n’atteint plus les branchies à travers de l’eau, il se met alors en métabolisme anaérobie et peut ainsi rester sans « respirer » pendant plusieurs heures.

        Les espoirs médicaux grâce à ce ver arénicole.


        Le professeur Frank Zal, chercheur du CNRS étudie ce ver depuis 1990 et il avait été étonné que le ver puisse ainsi survivre en l’absence de respiration pendant des heures. il a pensé que cette étonnante capacité était dû à son sang qu’il a donc étudié.

        Dans le sang humain l’oxygène est transporté par l’hémoglobine, contenue dans les globules rouges du sang. Le problème est que ces cellules ont des caractéristiques particulières : rhésus + ou _ et nombreux groupes sanguins, principalement A, B, AB et O. (voir mon article du 8 décembre 2015).
        Le problème est qu’en cas de besoin thérapeutique de transfusion sanguine, on ne peut pas recevoir d’un donneur n’importe quel sang suivant les caractéristiques de son propre sang. Dans la majorité des cas, les receveurs seront transfusés avec les globules rouges d'un donneur du même groupe sanguin. Deux exceptions : les individus de groupe O- sont "donneurs universels" et peuvent donc donner leur sang à n'importe quel receveur, tandis que les individus de groupe AB+ sont "receveurs universels ». La transfusion avec un sang non compatible risque d’entraîner des accidents cardiaques graves, voire la mort.
        D’où un problème en cas d’accident ou blessure demandant une transfusion car o ne dispose que de très peu de sang O-, et il faut donc attendre de déterminer le groupe et le rhésus de la personne avant d’acheminer le sang adéquat.
       
        Le ver arénicole n’a pas de globules rouges (donc ni groupes, ni rhésus), mais son hémoglobine est voisine de celle de l’homme, mais elle a deux propriétés extraordinaires : elle peut acheminer 50 fois plus d’oxygène que l’hémoglobine humaine et elle peut être lyophilisée sans dommages.

        En 2007 le professeur Zac a quitté le CNRS et fondé une société HEMARINA, basée à Morlaix, en Bretagne nord, pour étudier les applications de ses découvertes.
        Cette société a créé des élevages de vers et étudié l’extraction et la purification du sang des arénicoles. D’abord, les vers sont tués par surgélation ; puis, à partir de glaçons entiers de 250 à 300 kg d’arénicoles, les animaux sont décongelés dans une solution qui libère leur hémoglobine. Le mélange obtenu est ensuite purifié et filtré, pour obtenir un résultat de quelques kilos d’hémoglobine pure.

        Actuellement la première application de cette hémoglobine, du à son pouvoir oxygénant, est de mieux conserver les organes destinées à des greffes en les immergeant dan un liquide contenant cette hémoglobine marine.
        Les essais physiologiques de transfusion à l’homme vont bientôt pouvoir être faits, les essais sur animaux s’étant révélés positifs, mais l’agrément d’un médicament est chose longue, pour des raisons de sécurité et d’étude des effets secondaires.
        Les services de la protection civile et de secours d’urgence sont très intéressés ainsi que les armées, car, en cas de blessure nécessitant une transfusion d’urgence, il ne serait plus nécessaire de chercher les caractéristiques du sang de l’accidenté, mais seulement de disposer de quantités suffisantes d’hémoglobine de ver arénicole.
        La Marine américaine semble avoir déjà effectué des essais de cette hémoglobine lyophilisée sur des humains.

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