•              Lors de nos études, ou dans la presse ou internet, on nous parle souvent de l’œil et des anomalies telle que myopie ou hypermétropie et ce qui nous atteint tous à partir d’un certain âge, la presbytie. Mais on ne nous parle jamais de l’interprétation de la vision par le cerveau et c’est pourtant un phénomène extraordinaire. 
              Je vais essayer de réparer ce manque, mais en plusieurs articles pour ne pas vous saturer et pour être plus clair.

              D’abord l’œil et la transmission jusqu’aux centres d’interprétation primaire situés à l’arrière du cerveau, au dessus de la nuque, via le thalamus qui est au centre du cerveau.
              Le schéma ci dessous, à gauche, vous montre une coupe de l’œil, dans laquelle on voit le cristallin, qui est une lentille organique souple, que l’on peut contracter grâce à des muscles appropriés.
              Les objets que l’on veut voir, ne sont pas tous à la même distance, et le cristallin se contracte plus ou moins, afin que l’image de l’objet se forme sur la rétine où des neurones vont capter la lumière correspondante, selon son intensité et sa fréquence, c’est à dire sa couleur (schéma de droite).

     

     

     

     

              En effet la rétine comprend deux sortes de cellules sensibles :

                 o Environ 5 millions de « cônes », de trois sortes, sensibles à des longueurs d’ondes rouge, verte ou bleue. Ils donnent donc une vision en couleurs et sont principalement présents dans la « fovéa » au centre de la rétine, où la densité de cellules est beaucoup plus forte, pour voir les détails de l’objet que fixe l’œil.
                         o Environ 100 millions de « bâtonnets » répartis dans toute la rétine, qui ne sont sensibles qu’aux différences d’intensité lumineuse (donc en niveaux de gris).

               Les informations sont envoyées par les nerfs optiques de chaque œil, mais les axones côté nasal se croisent dans le « chiasma optique », de telle sorte que les informations des deux yeux sur la vision à droite est traitée par l’hémisphère gauche, et sur la vision à gauche par l’hémisphère droit. Elles passent ensuite par le thalamus, et plus particulièrement une partie de ce centre que l’on appelle le « corps genouillé » (cf. schéma ci dessous).

               Le thalamus fait un pré-traitement des informations qui permet de rapprocher le signal de précédentes visions en mémoire et il transmet immédiatement l’information aux centres amygdaliens, qui réagiront s’il y a danger, sans attendre une interprétation plus évoluée. La vision dans le thalamus est assez sommaire : elle analyse - très vite - une image dans ses formes générales floues. Cette image peu détaillée détermine cependant de nombreux comportements immédiats en cas de danger.

               En même temps  le thalamus transmet aussi le signal aux centre d’interprétation situés à l’arrière du cerveau, mais ceux-ci mettront plus longtemps à traiter l’information car l’information va subir des traitements dans plusieurs « étages » de neurones.
              Leur information traitée sera ensuite envoyée via le thalamus au cortex préfrontal pour qu’il ait conscience de ce que l’on a vu, et également à l’amygdale qui va modifier éventuellement sa réaction première.
             Ainsi lorsqu'on voit une forme allongée sur le sol, le thalamus interprète comme un serpent et active immédiatement les réactions corporelles qui sont pour lui l’émotion, le danger, la peur, la défense .… Le cortex visuel peut ensuite analyser plus finement et réaliser que ce n'était qu'un tuyau d'arrosage ou une racine et limiter ou moduler l'action de l’amygdale.

    Dans le prochain article j’examinerai le traitement des aires primaires de la vision.

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  •             On parle beaucoup écologie et économies d’énergie, et évidemment le chauffage est un facteur important de consommation. Les thermostat sont censé réguler la chaleur à notre place et économiser l’énergie.
               On m’a demandé comment ces instruments fonctionnaient. Je vais essayer de l’expliquer dans trois cas : le réfrigérateur ou le radiateur électrique, les robinets thermostatiques des radiateurs à eau et les vannes thermostatiques des mitigeurs de douche.

               Les thermostats d’appareils électriques utilisent en général des thermostats bilames.
               Le principe en est tout simple : deux lames métalliques de métaux ayant des coefficients de dilatation différents, souples, sont soudées dans le sens de la longueur. Avec les variations de température, les deux lames se dilatent différemment et les lames soudées se déforment, en se bombant. Elles peuvent alors déclencher un contact électrique (schéma ci-dessous, à gauche).

              La double lame peut aussi être un disque, qui se bombe plus ou moins ou dont la convexité s’inverse brutalement. (schéma ci-dessous, à droite).

    Les thermostats, comment cela fonctionne t'il ?

     Les thermostats, comment cela fonctionne t'il ?

     

     

     

     

             
                Cette déformation est réversible : après avoir été chauffé, un bilame retrouve sa forme initiale en refroidissant. 
               Entre le bilame et le contact électrique, une pièce de céramique assure une isolation électrique et thermique.

               Dans le cas du disque le basculement se fait à une certaine température, c’est un interrupteur. Dans le cas de la lame rectangulaire, on peut faire varier la distance lame contact et selon la distance, le contact ne se fait pas à la même température : c’est un thermostat réglable.
              Le contact n’est pas toujours franc et se fait lentement et les parasites créés limitent leur utilisation.

              Pour permettre de meilleures performances, on capte en général l’information de température dans un tube capillaire renflé à son extrémité (un « bulbe »). La sonde est reliée à une membrane métallique souple ou un soufflet qui joue le rôle du bilame :  l'ensemble contient un fluide (liquide ou gaz), qui réagit aux différences de température. Quand la température baisse à l'intérieur de l'appareil, le volume du fluide varie. Cette variation agit sur la membrane qui ouvre le contact électrique.

            Les robinets thermostatiques de radiateurs à eau chaude sont très différents.            Le schéma ci-dessous représente un robinet ordinaire et un robinet thermostatique de radiateur.

    Les thermostats, comment cela fonctionne t'il ?

              Tous deux comportent une veine de circulation de l’eau chaude comportant une chicane qu’un pointeau peut obstruer plus ou moins. Lorsque le pointeau est contre son socle, l’eau ne circule plus. L’ouverture progressive augmente le débit et donc le chauffage, la quantité de chaleur cédée par le radiateur à la pièce étant égale à tout instant au débit que multiplie la différence de température de l’eau entre l’entrée et la sortie du radiateur.
              Pour actionner le pointeau et régler le débit, il faut tourner le robinet à la main dans l’appareil non-automatique, une vis faisant avancer le pointeau. dans le cas du robinet thermostatique, un gaz se dilate avec la chaleur dans un réservoir et fait avancer le pointeau en fonction de la température ambiante. Le robinet règle la position initiale du pointeau par rapport à la tige du réservoir et fixe donc la température de coupure.

            Un robinet thermostatique de douche est encore très différent, et contrairement à ce que l’on pense couramment, il ne comporte aucun thermostat.
              Il comporte deux réglages aux deux extrémités du cylindre horizontal de l’appareil : un réglage de mélange de l’eau froide et chaude et un réglage du débit de l’eau mélangé à la température requise.
             Le schéma ci-dessous montre cette organisation :

    Les thermostats, comment cela fonctionne t'il ?

              Le clapet anti-retour atténue les effets d’une baisse de pression (en cas de prise d’eau chaude à un autre robinet) et surtout si le robinet est réglé sur eau froide évite la sortie de cette eau dans le circuit d’eau chaude.
              Un mauvais fonctionnement de ce clapet peut provoquer des écarts de température sur d’autres robinets ou des baisses temporaires de température de mélange.
              Le fonctionnement de la cartouche thermostatique est le suivant :

     

    Les thermostats, comment cela fonctionne t'il ?

               Il n’y a pas de thermostat mesurant une température.
              Un piston est positionné entre les arrivées d’eau froide et chaude en fonction du réglage du robinet de température. Cela a nécessité un réglage préalable température position du piston.
              Ensuite un petit corps dilatable plongé dans l’eau mitigée se dilate en fonction de la température de celle-ci et corrige donc d’éventuelles variations de température en déplaçant légèrement le piston. Là encore un  tarage sur place est nécessaire.
              Une erreur ou variation de l’étalonnage de température initial, induira des écarts entre l’affichage et la température réelle de l’eau, mais le décalage sera relativement permanent.
              Par contre un mauvais fonctionnement du corps dilatable peut entraîner des variations passagères.

              Par ailleurs ces robinets sont beaucoup plus sensibles à l’encrassement du piston par le calcaire, et à des impuretés solides dans l’eau (calcaire, rouille) provenant surtout de l’eau chaude, qui peuvent obturer provisoirement le côté correspondant du piston et donc provoquer des diminutions passagères de la température de l’eau.
             Dans un tel cas il est recommandé d’ouvrir à fond le robinet et de déplacer le réglage de température au maximum, au minimum, puis à nouveau au maximum, pour déplacer au maximum piston et clapet anti-retour et évacuer ainsi sous la pression et le débit de l’eau, les impuretés qui se seraient bloquées.
            Si cette opération ne suffit pas, il faut alors démonter la cartouche, voire la changer. C’est un travail assez difficile pour un non-professionnel. (on trouve des modes opératoires sur internet).

            J’espère avoir ainsi renseigné mes correspondants et notamment celui qui avait un problème avec son robinet thermostatique.

     

     

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  •                 

              Les élections présidentielles me navrent quand je vois les candidats qu’on nous propose :

              Les extrêmes se ressemblent; Mélenchon et Marine Le Pen ont presque le même programme, . Tous deux ne se rendent pas compte qu’aujourd’hui, face au débile Trump, au dictateur Poutine et à la Chine, sans parler des extrémistes arabes, seule une Europe unie peut être suffisamment importante pour nous en sortir. Mais bien sûr il ne faut pas se contenter de faire de la règlementation technocratique paralysante, mais essayer de traiter les problèmes importants de politique commune : défense, politique étrangère, économie, investissements, finances et monnaies…
              Le Front National, en plus d’un programme analogue à celui de Mélenchon, est xénophobe, et alors que le président devrait être garant de la justice la même pour tous, Marine Le Pen ne veut pas répondre aux convocations de la police et de la justice, ce qui est un comble.
             Quand on est Président de la République on est tenu de faire respecter les institutions et notamment l’indépendance de la justice et alors un candidat sérieux peut il l’injurier ?

               Hamon lui est européen, mais son programme me fait penser aux utopies de 1968. Son revenu universel de base est un beau rêve, qui se matérialisera peut être un jour, dans quelques décennies quand les esprits auront évolué, mais qui est un projet démagogique, pour lequel le financement n’est pas prévu, et dont il ne mesure pas les conséquences, ni les oppositions : on se croirait face à un ado qui ne sait pas mesurer les répercussions des actes qu’il veut entreprendre.
              Le revenu universel sera sans doute nécessaire un jour, face à la robotisation de l’industrie et à la montée des blockchains, mais il faut avant, repenser notre système financier, nos monnaies, notre éducation, et la mentalité des entrepreneurs et surtout des investisseurs, ainsi que de nos politiques, du Medef et des syndicats. Et c’est impossible à l’échelle de la France seule.
              Pour être Président, il faut avoir les pieds sur terre !

              On aurait pu croire, au moment de la primaire de droite que Fillon était un candidat sérieux : hélas, c’est un homme malhonnête, qui utilise les fonds de l’Etat dont il est responsable, pour enrichir sa famille et ment ensuite à l’opinion. Que doit penser l’assistante d’un cadre, ou la secrétaire administrative dans une collectivité qui gagne, en travaillant beaucoup, entre 1500 et 2000 € bruts, quand elle voit que Fillion déclare que ses enfants étaient avocats alors qu’ils étaient étudiants en droit, et qu’ils gagnaient entre 4500 et 5500 euros, alors qu’un ingénieur sortant d’une grande école débute à moins de 3000 €.
               Fillion joue au martyr, et accuse le gouvernement de cabale, alors que les révélations peuvent aussi bien être venues du clan Sarkozy furieux de son échec. Mais quand bien même il y aurait cabale, cela n’enlève rien à la malhonnêteté de son acte. S’il était dans une entreprise privée, on lui reprocherait de l’abus de biens sociaux ; là c’est l’argent du contribuable et c’est donc du détournement de fonds publics. Et il veut être Président de la République !!
              Quand à son modèle de société, il me fait penser à ce que nous présentaient Pétain et Laval, quand j’étais ado.

              Reste Macron, le jeunot qui n’est ni de gauche ni de droite. Cela encore, cela changerait et ce serait un progrès; mais le programme est imprécis, flou, pas calculé au plan financier, et il donne surtout l’impression d’un bon orateur, d’un bon baratin, mais est il sérieux ?  Et il est trop ambitieux à mon goût.
              Va t’il se montrer plus fiable dans les prochaines semaines ?

              Quand aux autres dont on ne sait pas s’ils pourront se présenter, ce sont surtout des farfelus, qui ont envie de faire parler d’eux

               Alors, face à cette belle panoplie, me voilà bien avancé et je me demande pour qui je vais voter Pourtant il faudra bien que j’y aille ! L’abstention est la pire des solutions.

              Retrouverons nous un jour un "de Gaulle" ? Lui au moins était honnête et parlait franc. Et quand ses enfants et petits enfants venaient manger à l’Elysée, il tenait à payer les repas de sa propre poche et non sur les fonds du Président ! On est bien loin de Pénélope et de ses enfants !

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