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       grrrr !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

                 Des chercheurs en neurobiologie étudient pourquoi on se gratte, animaux comme humains.

     

     Pour eux se gratter est une habitude de l’homme datant de la préhistoire et transmise par l’évolution. L’homme préhistorique vivait dans un milieu hostile, et dangereux pour sa peau, du aux insectes et aux plantes, qui pouvaient lui transmettre des hôtes indésirables, chimiques ou microbiens. (les animaux aussi, pensez au chien qui se gratte s’il a des puces).

     Alors la peau réagissant par une congestion entraînant une démangeaison, l’homme se grattait pour déloger des hôtes indésirables et alerter les défenses immunitaires. (qui d’entre nous n’a pas écarté une ortie, par peur des démangeaisons passées ?) 

     

     Il y aurait dans notre peau, à coté des neurones de la douleur, des « neurones de grattage », certains activé par l’histamine et d’autres par d’autres substances. 

     Mais au départ la démangeaison est déclenchée par des protéines ou des enzymes déposées par un insecte (piqûre de moustique par exemple) ou par une plante (ortie…). Ces composés chimiques entrainent une réaction de la peau, de petites cellules immunitaires libérant des messagers chimiques (les cytokines), qui augmentent la réaction immunitaire et provoquent une légère démangeaison. On se gratte et on endommage ainsi la couche superficielle de l’épiderme, ce qui entra^ne la libération d’histamine.

     C’est un neurotransmetteur qui active des terminaisons des neurones de la peau, sensibles à ce produit et provoquent la sensation de démangeaison.

     D’où l’utilisation de médicaments anti-histaminiques pour vous calmer.

     

               Mais ces médicaments sont parfois peu actifs, car d’autres terminaisons nerveuses semblent sensibles aux démangeaisons. Ces neurones provoquent une sensation de démageaison plus sensible, genre chaleur et brûlure. Ils sont activés par d’autres protéines, qui sont produites par insectes et plantes. C’est le cas par exemple du « poil à gratter ».  On peut soigner ces démangeaison par un médicament, initialement utilisé contre le paludisme, la chloroquine.

     

     De plus les récepteur de la douleur sur la peau réagissent aussi conjointement en cas de démangeaison. Comme dans le cas de la douleur, ces terminaison nerveuses sont relayées au niveau de la colonne vertébrale, par un système de neurones qui atténue le signal nerveux, lorsque l’organisme produit des endo-morphines naturelles.

     

     Au niveau du système nerveux central, l’hypothalamus reçoit ces signaux et il active le cortex cingulaire antérieur, qui semble à l’origine du réflexe de grattage, commandé aux cortex moteur, notamment des mains (pour l’homme; une vache se gratte contre un arbre).

     Le grattage alerte le système immunitaire, mais provoque aussi l’activation du système de récompense qui libère de la dopamine, tandis que l’hypothalamus fait libérer les endorphines. Le grattage est donc perçu comme quelque chose d’agréable qui procure une certaine satisfaction.

     Mais on constate aussi que la libération de dopamine est plus importante mais nécessite un niveau de démangeaison plus important, chez les personnes atteintes de démangeaison chronique. C’est analogue à une addiction.

     C'est la raison pour laquelle il est difficile de s’empêcher de se gratter et pour laquelle, quand on voit quelqu’un se gratter, on a envie d’en faire autant.

                    Mais ne vous grattez pas trop : cela entraîne une augmentation de circulation du sang, et donc davantage d’inflammation, ce qui, à postériori, augmente la démangeaison !

     
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  •                 J’ai choqué certains de mes correspondants en disant qu’en France on négligeait le long terme et notamment la recherche scientifique.

                    Les gouvernements, qu’ils soient de droite comme de gauche, ont des vues à court terme (le temps d’un mandat  - 5 ans le plus souvent). La recherche s’étend sur des dizaines d’années avant de porter vraiment ses fruits.

     

                   J’ai trouvé récemment dans la revue « Pour la Science », un graphique intéressant qui montre les efforts de recherches des divers pays du monde en 2014 :

     - le diamètre du cercle est proportionnels au budget de recherche.

     - en abscisses le pourcentage du PIB correspondant.

     - en ordonnées, le nombre de chercheurs par milliers d’emplois.

     La France est au milieu du graphique.

       

     

                    Certes nous avons encore une place privilégiée en résultats de recherche scientifique, mais pour combien de temps car ils sont dus à nos efforts passés.

                   Actuellement le budget des laboratoires stagne et je connais une jeune physicienne, de formation bac + 10, entrée dans les premières à Normale Sup sciences, qui a réussi brillamment son doctorat et son agrégation de physique, qui est passionnée de recherche, qu’elle exerce dans un labo d’Etat, et qui gagne à peine plus de 2000 € par mois. Elle ferait de la technique de base dans l’industrie, et gagnerait presque le double.

                   Comment voulez vous ainsi attirer de jeunes scientifiques brillants : c’est un vrai sacerdoce !

     

                   La recherche en France a du mal à aborder les domaines nouveaux et à couvrir assez de domaines. La spécialisation sur quelques thèmes n’est pas de mise en recherche à long terme, car les découvertes importantes arrivent souvent dans des domaines où on ne les attendait pas.

                  La recherche a besoin de cerveaux bien formés, expérimentés et passionnés par leur travail car les résultats sont souvent long à venir et il faut être persévérant. On n’arrive à rien seul : il faut des équipes pluridisciplinaires, qui s’entendent bien et œuvrent dans le même but. 

                 Mais elle a besoin aussi de moyens matériels importants : la chimie par exemple n’est plus au temps des béchers et des cornues, mais nécessite des appareillages complexes et couteux. Les recherches menées sur le cerveau au CEA nécessitent d’énormes machines IRM (voir mon article du 15/4/2015) performants complexes et très coûteux. Et à coté des appareils de mesure, il faut disposer d’ordinateurs très puissants pour faire simulations calculs et interprétation des mesures, et stocker toutes les données. Si vous examinez où sont ces grosses machines : aux USA et en Chine !

     

                 La recherche c’est notre avenir scientifique et technique. La prospérité relative actuelle de la France résulte de plusieurs siècles d’efforts et de découvertes.

                Aujourd’hui malheureusement le pays est gouverné par des politique qui n’ont que des vues à court terme, et des financiers qui ne se soucient que de la rentabilité immédiate.

              Les chercheurs sont considérés comme des « intellectuels » et n’ont plus la considérations qu’ils méritent de par leurs qualités et leurs connaissances;

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    Trump catastrophe.

                       Je suis vraiment catastrophé du choix du président des Etats-Unis.

     Certes Donald Trump tient des propos outranciers, voire insultants. Il est sexiste et grossier. Cela a choqué bien des gens, mais ce n’est pas ce que je lui reproche le plus. C’est une habitude américaine; les dialogues de leurs films sont souvent très grossiers.

     Ce que je lui reproche c’est outre son racisme, de donner l’impression de quelqu’un d’inculte et peu intelligent.

     Vouloir systématiquement détruire ce que son prédécesseur a fait est une attitude idiote. Et se présenter comme le représentant des petites gens et de « rendre le pouvoir au peuple » et commencer par supprimer la « sécurité sociale » péniblement mise en place par Obama, est une preuve d’illogisme et de bêtise.

     

     Mais le pire est encore son attitude vis à vis du changement climatique.

    Il nie l’effet de serre et l’augmentation de température moyenne sur le globe et redonne l’autorisation de produire le maximum de gaz carbonique.

     Que fait il alors des graphiques qui ont fait l’objet de maintes vérifications et rapports par des scientifiques, tels que ceux ci-dessous ? Ils sont pourtant démonstratifs et faciles à comprendre.

     

    Trump catastrophe.

    Trump catastrophe.

     

     Que fait il des relevés faits dans les glaces de la concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère ?

     

    Trump catastrophe.

     Et est il assez obtus pour ne pas comprendre ce qu’est l’effet de serre qui explique ces phénomènes et que n’importe quel élève de première assimile parfaitement.

     

    Trump catastrophe.

     

     

     Je me demande quelles études monsieur Trump a bien pu faire pour être aussi nul. La seule chose qu’on peut lui reconnaître c’est d’avoir une très haute opinion de lui même et, semble-t’il, un égoïsme à toute épreuve.!

     

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  • Le revenu universel : avantage et inconvénients.

              Pour compléter mon article sur le revenu universel de base », quels en sont les avantages attendus et les inconvénients possibles.

               L’universalité de ce revenu, versé même aux plus riches (mais dont les impôts augmenteront plus qu’ils ne toucheront ainsi), fait référence au principe de « respect de soi » : éviter la stigmatisation des bénéficiaires de l’allocation. 
               Par ailleurs quelqu’un qui est privé d’emploi est privé de légitimité sociale, et il vit tellement mal cette mise à l’écart qu’il développe des pathologies physiques ou mentales qui coûtent à la société. Le revenu universel diminuerait cette hantise, et ce fléau.
               Mais en fait le revenu universel ne résout pas le problème du chômage : il ne crée pas d’emplois.  Il rend seulement plus clair la redistribution des richesses.

               Les partisans mettent surtout en avant une notion de liberté plus grande et considèrent que l'allocation universelle entraînerait une évolution de la relation contractuelle entre les salariés et leur employeur, plus aucun salarié n'étant dans la situation de devoir accepter n'importe quel emploi pour gagner de quoi vivre : les salariés pourraient plus librement négocier leur contrat, ce qui conduirait à la suppression des emplois trop pénibles. Les salaires proposée pour les emplois pénibles devraient augmenter.
               Surtout ils voient une réaction contre la robotisation en cours du travail, qui diminue inexorablement le nombre d’emplois de bas niveau, pour le moment dans l’industrie et demain dans les services; les individus sont de mieux en mieux éduqués. Ils accepteraient de confier aux robots les tâches fastidieuses, dangereuses ou hypercomplexes, à condition de pouvoir traiter les tâches décisionnelles et créatives. 
               Mais une partie de la réflexion nécessaire à ces tâches n’est pas actuellement prévue dans le cadre du travail. La préparation de l’avenir, primordiale pour les nations, est négligée car c’est du long terme et politiciens comme industriels sont dans le court terme.
               La recherche, qui nécessite de gros moyens n’est pas encouragée : un chercheur à bac + 10 reçoit actuellement un salaire ridiculement bas. Nous ne reconnaissons que les tâches productives axées sur le court terme. Dans le domaine de l’innovation et du travail social, les tâches à long terme sont surtout du domaine contributif et confiées au volontariat et au bénévolat.
               Les partisans du revenu de base espèrent que celui ci permettrait d’abord aux jeunes de faire plus facilement des études supérieures, et d’autre part permettrait aux adultes de consacrer un temps plus important à des tâches contributives.
                Il devrait favoriser la création de microentreprises et de startups.
               Une amélioration également de la qualité de la vie en permettant de consacrer plus de temps à la vie communautaire et familiale.

                Certains craignent qu’il ne favorise l’oisiveté : donner l’argent sans contrepartie n’a pas réussi aux romains et heurte la culture que nous avons acquise depuis des millénaires « tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ». Certains peuvent être tentés de se laisser vivre. Cependant dans les expérimentations qui ont été faites, on n’a pas constaté un nombre important de personnes ayant cessé de travailler.
               On peut craindre aussi une certaine ubérisation du travail et que les entreprise, compte tenu de ce que les personnes touchent cette allocation, ne proposent des salaires au rabais.

              Il est certain que l’instauration du revenu universel  parie sur les qualités de l’être humain et nécessiterait malgré tout un changement de nos mentalités et de nos habitudes.
               Son financement sera difficile, mais des solutions devraient être trouvées avec des sources multiples.
               Le plus gros problème, à mon avis, est que pour le moment le problème n’a pas été assez étudié et nécessite de nombreuses expériences et mises au point. 
               Or le système ne fonctionnera bien que s’il est généralisé. Tant qu’il sera partiel ou limité à quelques pays, il introduira une telle distorsion de concurrence que cela risque de faire échouer le processus.

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    Qu'est ce que le "revenu de base"

               Un correspondant me demande si je peux faire un article sur le « revenu de base ». C’est effectivement un sujet qui a été souvent abordé lors des primaires de la droite et maintenant de la gauche. Cela a le mérite de montrer qu’il y a un certain accord en France sur le fait que chacun doit disposer d’un revenu minimum.

               « Le revenu de base » serait une somme qui serait versée tous les mois par l’Etat, à certains ou à tous les français, pour aider à vivre les plus démunis, pour permettre aux jeunes de démarrer dans la vie, et notamment de faire des études, et, dans la mesure où l’on pourrait le cumuler avec un salaire, permettrait à d’autres d’être plus libre dans leur travail, par exemple pour travailler à temps partiel ou se livrer à une occupation autre, par exemple de création ou d’aide aux autres, en plus de son travail habituel.

     

               Mais en fait les avis sont ensuite très partagés sur le sujet.

               Certains qui se soucient surtout des riches et peu des inégalités, comme François Fillon, considèrent que ce serait une incitation supplémentaire à l’assistanat et rejettent donc l’idée.

               D’autres, comme Manuel Vals, n’y voient aucune nouveauté, mais juste une simplification administrative, en remplaçant les aides actuelles (RSA, APL, prime pour l’emploi…) par une aide unique, mais qui n’est versée que sous conditions de ressources. C’est cependant une avancée pour les jeunes qui font leurs études en étant obligés de travailler et qui seraient ainsi en partie aidés.

              Benoit Hamon va beaucoup plus loin, puisqu’il n’impose pas une condition de ressources; ce revenu identique serait distribué à tous, hors impôt, mais évidement les revenus du travail ou financiers, seraient ensuite davantage taxés et donc des personnes très aisées supporteraient une augmentation d’impôt plus importante que le revenu de base qu’ils toucheraient. 

              Il proposait que pour amorcer le processus le montant soit celui du RSA, soit 524 €, ce qui représente déjà une dépense de 300 milliards par an, et par la suite serait porté à 800 €.

              D’après lui, ce revenu permettrait mettre fin au problème du non-recours au RSA (près de 50 %) et redonner de l’autonomie aux individus face à « la précarisation de l’emploi et à la montée en puissance du travail indépendant ».

    Son projet est néanmoins assez vague.

               Nathalie Kosiusko-Moriset est beaucoup plus précise : elle avait proposé que dans un premier temps, chaque français touche tous les mois, toute sa vie, un « revenu de base » de 470 € à partir de 18 ans; de plus 200 euros seront versés aux parents d’enfants de moins de 14 ans et 270 euros à ceux ayant entre 14 ans et 18 ans. Ce revenu pour les enfants remplacerait les allocations familiales. Il ne serait pas soumis à l’impôt.

               Ce revenu de base remplacerait le RSA, est légèrement moins élevé mais serait cumulable avec l’allocation logement, et tout salaire ou revenu du travail.

               Pour le financer, elle augmentait le taux des impôts sur le revenu, prélevé à la base sur le salaire. Elle souhaitait un impôt unique pour tous. Pour financer le projet il aurait dû être de 30 ou 35%. Mais avec un tel taux les plus pauvres auarient été pénalisés et si on le ramenait à 20%, c’était alors une énorme diminution pour les plus riches.

     
               Comme on le voit les idées sont très diverses et je n’ai pas vu de calcul précis du financement. Les politiques n’ont pas vraiment étudié le projet.

     

               Pour les puristes, le « revenu universel » est effectivement versé toute leur vie, à tous, sans condition de ressource, y compris à un taux plus faible pour les jeunes de moins de 18 ans. Il doit permettre de vivre au minimum, et donc doit être de l’ordre de 1000 € par mois. Il remplace toutes les aides actuelles, les chèques formation, les allocations chômage et les allocations familiales et probablement une partie des retraites; il est hors impôt et charges. Il est cumulable avec tout salaire.

                Comme c’est une dépense de 6 à 700 milliards par an, le financement de cette opération n’est pas simple. Plusieurs voies doivent être à la fois envisagées :

          - d’abord les aides supprimée apportent un financement, mais assez faible.

          - évidemment une augmentation des impôts est envisagée pour les plus aisés. Les solutions sont très diverses. La tendance est que l’augmentation toucherait un couple sans enfants à partir d’un revenu de leur travail de l’ordre de 6000 à 7000 € par mois, car elle serait plus forte alors que le revenu universel touché.

          - une augmentation de la TVA est envisagée mais elle touche aussi les personnes à bas revenu, ce qui n’est pas le but recherché.

          - le revenu de bien communs : taxation de ressources naturelles (dans des pays miniers ou pétroliers)

          - la taxation foncière et l’impôt sur le patrimoine.

          - les chèques écologiques (pollueur —-> payeur).

          - la création monétaire : une partie de l'allocation étant une répartition équitable de l'augmentation de la masse monétaire nécessitée par la croissance de la valeur des biens et services échangés (notamment plus-values financières des placements et achats fictifs de matières premières par les traders.) Selon cette idée, la banque centrale pourrait injecter de la nouvelle monnaie dans l'économie directement en versant de l'argent dans les comptes bancaires des citoyens, mais cela nécessite une réforme importante de la monnaie et du système bancaire et financier.

     

     Les idées divergent aussi sur les avantages et les inconvénients attendus du système : j’en parlerai dans mon prochain article.

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