•          Les petites coccinelles sont de petites bêtes bien sympathiques pour les amateurs de jardin car elles et surtout leurs larves, dévorent les pucerons et nous évitent de trop utiliser des insecticides.

            Celles de mon enfance que je retrouve en Bretagne ont sept points noirs sur le dos rouge.(Adalia 7-punctata).     
    Mais sur ma terrasse j’en trouve maintenant une autre sorte, qui a 18 points de forme plus diverses.


          
               "Harmonia axyridis" est une espèce de coccinelle asiatique qui a été importé aux Etats-unis à la fin des années 80 pour lutter contre les pucerons dont elle est très friande. L'Europe l'a également introduite plus récemment dans les cultures sous serres puis à destination des particuliers en mettant à disposition des larves à déposer sur les plantes dans les jardineries. L'intention était louable dans la mesure ou il s'agissait de lutter contre le développement des pucerons dans les cultures à la place des pesticides. Pourquoi donc n'a-t-on pas privilégier nos espèces locales ? Probablement parce que la coccinelle asiatique est plus vorace.

            Cette coccinelle originaire de Chine, de Corée et du Japon s'est tellement bien adaptée qu'elle envahit désormais des régions entières en progressant du nord vers le sud.
            Inoffensive pour l'homme, elle prolifère néanmoins au détriment des espèces locales comme notre coccinelle à sept points. Elle mange toute la nourriture disponible plus vite que les coccinelles gauloises et celles ci meurent de faim.

            J’avais trouvé bizarre en mettant mon nez sur ma main sur laquelle une de ces “chinoises” s’était promenée, de trouver que l’odeur n’était pas agréable et je viens de lire un article qui m’a amusé.
            Lorsqu'il est écrasé ou simplement stressé, l’insecte libère du sang par les pattes. Plusieurs composés hautement volatils de ce liquide dégagent une odeur très forte. Ce sont des “méthoxy-pyrazines”, pour les fanas-chimie.

            Les australiens et les américains étaient au début très heureux car leurs coccinelles chinoises étaient de couleur jaune (normal non ?, mais ont elles les yeux bridés ?). Leur odeur était supportable et presque discrète et comme  ces jolis petits insectes raffolent des raisins abîmés, ils se retrouvent donc souvent parmi les grains récoltés! avec lesquels ils seront écrasés durant ie processus de fabrication du vin.
           Et, bonheur, les méthoxy-pyrazines contribuaienl à l'arôme particulier des sauvignons blancs australien et des cabernets américains, leur donnant une petite touche de senteurs végétales.
           Mais catastrophe, une autre variété de coccinelle asiatique, orange celle là, a supplanté la coccinelle jaune et elle a une senteur beaucoup plus forte.
           A cause de la coccinelle jaune, les vins américains ont une senteur de pomme de terre crue, d’arachide grillée et de terre humide. Ils sont bons au goût mais il faut se boucher le nez pour déguster !!
          Même en France les viticulteurs font attention à enlever les coccinelles des grains dans les vins bio. On en a parlé à la télé début octobre.

          Alors on mobilise les chercheurs.
          Gary Pickering et ses coiiègues de l'université Brock, au Canada, cherchent le moyen de supprimer les méthoxypyrazines du vin.Ils ont annoncé un début de succès,obtenu en ajoutant des copeaux de chêne au vin rouge ou blanc.Le traitement a "réduit l'intensité"de la contamination.
         Les scientifiques ont essayé de nombreuses autres méthodes, notamment en irradiant le vin avec des ultra-violets ou en mélangeant de l'argile absorbante ou du charbon actif; mais toutes ces techniques n'ont donné qu'un "résultat limité" sur le vin  rouge et elles sont restées sans effet sur le vin blanc.

          Gare au péril jaune, même chez les petites bestioles aux points noirs sur le dos. J’espère que les vignerons du bordelais font attention !!
         Pour le moment je peux encore me promener sur ma terrasse sans masque à gaz.! Mais on pourrait aussi inventer un parfum pour coccinelle, qui sente la rose ou la lavande par exemple.

    Partager via Gmail

    3 commentaires
  •            Les articles que je fais de temps à autre sur les préférences cérébrales et notamment la préférence "introverti/extraverti"  me valent toujours quelques mails de remarques ou de questions.

               On m’écrit en particulier que « la société actuelle est faite pour les extravertis ».
               Mais en fait ce sont des personnes introverties qui me disent cela. !! Elles ont en partie raison, en apparence du moins.

              Les psys disent souvent que « Le système, à l'oral, est fait pour les extravertis. »
              Une de mes correspondantes qui avait eu 18 en français à l’écrit du bac, n’a eu que 13 à l’oral, et elle en était vexée, car la question l’avait prise de court, et les introverties ont besoin de réfléchir longtemps avant de donner une réponse, parce qu'elles veulent qu'elle soit bien argumentée et bien présentée. Elle s’est bien rattrapée depuis : elle est entrée dans les premières à Normale Sup Sciences, rue d’Ulm, la première école scientifique française, a réussi son mastère, son doctorat et a été reçue dans les premières à l'agrégation de physique. Elle enseigne et fait de la recherche.

              C’est vrai que dans le primaire ou même au collège, les introvertis sont souvent seuls dans un coin de la cour, lisent ou discutent tranquillement, alors que d’autres parlent tout le temps et jouent à des jeux collectifs et l’on dit d’eux qu’ils sont « sociaux ».
              En fait les introvertis ne sont pas asociaux; ils sont juste moins adaptés à la vie en groupe, parce qu’ils ont besoin d’être parfois seuls et tranquilles pour se reposer et réfléchir. Ce n’est pas une question de système, mais de tempérament.

              En fait c’est vrai, l’enfant a besoin de relations sociales pour se construire, et donc l’école, surtout maternelle et primaire, a un rôle de socialisation.
               Alors, c'est une institution où l'on parle tout le temps, car la pensée de l’homme est structurée autour du langage. C’est vrai que les introvertis sont souvent pris de court par les extravertis qui lèvent tout de suite le doigt et, à force de ne pas être interrogés, ils finissent par se lasser et ne plus se manifester, sûrs de ne pas être écoutés.
              Ils risquent alors d'entamer leur estime de soi, d’autant plus qu’il y a parfois sur leur bulletin
    « Ne participe pas assez en classe », mais ils devraient se rendre compte qu’ils disent beaucoup moins de bêtises que les extravertis qui parlent trop vite, sans réfléchir, poussés par leur tempérament.
             Certes les profs interrogent plus volontiers les extravertis, mais ils se réjouissent de ne pas en avoir 30 dans leur classe, car les gérer dans cet espace limité deviendrait vite anarchique, et les profs préfèrent en général les enfants calmes.

              Bien sûr les réseaux sociaux, les fêtes et anniversaires agités sont plutôt faits pour les extravertis, et les introvertis ne sont pas toujours invités, mais ils préfèrent peut être n’avoir que quelques copains, mais de bons amis, et ils se passent volontiers de ces rassemblements où les extravertis populaires et chefs de file passent leur temps à parler, à vouloir être les leaderships et à toujours avoir raison et la barre sur les autres.
              Il peut aussi y avoir des cas extrêmes, quand des groupes (où il y a aussi des introvertis mais menés par des extravertis), prennent un introverti pour tête de turc, le traitent de « loser », ou bien d’ « intello », et le font passer pour un imbécile infréquentable, l’isolant  à la cantine face à son plateau et lui faisant subir les quolibets de la bande.
              Là il faut réagir et l’aider. C’est d’abord aux parents et aux profs de le faire, mais il faut aussi se prendre en charge soi même.  

              Je suis personnellement nettement introverti. J’aime réfléchir et bouquiner, faire de la doc, et les réseaux sociaux et grandes fêtes ne m’ont jamais tenté. Je vais sur Facebook, mais uniquement pour avoir des nouvelles de mes petits enfants.
              Cela a un avantage, seul ou entouré je ne m’ennuie jamais, ayant bien trop de choses à faire et à penser.

             Quand j’étais gosse, en classe, je ne levais pas le doigt tout de suite, mais quand je le faisais la réponse était juste, et le prof, plutôt que m’interroger, m’envoyait au tableau corriger les exercices, et me demandait d’aider ceux qui avaient du mal à suivre.
             Mon grand père, qui était ingénieur, me faisait lire des documents techniques puis me les faisait résumer oralement. En première et terminale, mes parents m’ont fait faire du théâtre et cela m’a appris à poser ma voix et à articuler face au public, en le regardant.
             J’avais un petit groupe d’amis solidaires et qui s’estimaient et se respectaient et on discutait ensemble de ce qu’on allait faire, et c’est valorisant pour un introverti d’organiser cette discussion. Le sport développe aussi le sens social.

             Jeune ingénieur, j’ai eu tout de suite à diriger des équipes, chose difficile au début pour un introverti, mais comme on connaît peu à peu ses collaborateurs, la confiance s’installe, et alors que sur le plan général, on reste introverti, dans le petit groupe que l’on dirige, on se comporte comme un extraverti, qui écoute volontiers les autres et essaie de les aider.
             Et le vieux singe aime bien, aujourd’hui écouter, discuter et répondre à ses correspondants.

             Le plus difficile c’est de faire un discours lors d’une réunion ou d’une cérémonie, surtout si l’on doit l’improviser. Mais si on le fait souvent et assez facilement sur des sujets techniques qu’on connaît bien, même devant des interlocuteurs importants, on finit par être capable d’improviser un minimum en toutes circonstances, même sur des sujets qu’on connaît moins.

            Ceci pour vous dire qu’il ne faut pas regretter d’être intro ou extraverti; chaque personnalité a ses avantages et ses inconvénients. Certes en apparence la société actuelle semble, au départ, favoriser les extravertis, mais à l’âge adulte, c’est l’inverse dans certaines professions.

            Et surtout d’une part il faut que parents et professeurs aident les introvertis à mieux se comporter en groupe et à développer leur confiance en eux, mais il faut aussi que ces introvertis ne soient pas pessimistes sur leur sort et fassent eux mêmes l’effort nécessaire pour développer leurs capacités d’expression, de communication et de relations sociales.
            Mais c’est vrai qu’il faut aider les introvertis à être optimistes et à avoir confiance en eux et empêcher certains groupes de leur nuire.

    Partager via Gmail

    1 commentaire
  •  

              Je n'ai pas beaucoup écrit ces derniers temps.
              J'ai en effet été opéré de la cataracte et donc je ne pouvais pas faire beaucoup d'ordinateur.
              Maintenant mes yeux sont à nouveau normaux et je vais reprendre mes articles.

              La cataracte c'est l'opacification du cristallin, cette "loupe variable" que nous avons derrière la cornée de l'oeil et qui nous permet, en "accommodant", c'est à dire en contractant ce cristallin, ce qui modifie la courbure de la loupe, de telle sorte que l'image de ce que nous voulons voir, que cela soit proche ou lointain, se forme toujours sur la rétine. Il devient progressivement vitreux, de telle sorte que votre vue baisse et surtout vous voyez par exemple une lettre fine, épaisse et un peu flou, car la lumière est diffractée par ce cristallin défectueux.

              L'opération est assez bénigne. On ne va à l'hôpital q'une demi journée et ce n'est qu'une anesthésie locale : quelques gouttes dans les yeux et on ne sent rien.
    Bien sûr ce n'est quand même pas agréable, mais le plus pénible est au début d'avoir la tête attachée sur la table d'opération (il ne faut pas que l'oeil bouge), et le drap opératoire qui vous empêche un peu de respirer. Mais on vous met un petit courant d'oxygène sous le drap, et ce désagrément disparait.
              Evidemment au départ on vous a fait prendre une douche à la bétadine et on vous remet de la bétadine sur la figure et sur l'oeil pour tout désinfecter.
              Ensuite on amène un gros appareil au dessus de votre tête : c'est un appareil de microchirurgie, sous un microscope double et le chirurgien et soin assistant regardent dans les binoculaires du microscope.
              Ils font alors une minuscule incision de 2,2 mm dans la cornée et introduisent une minuscule sonde à ultrasons qui va mettre progressivement votre cristallin en bouillie. Ils alternent la sonde et une canule qui injecte un liquide stérile et qui aspire les morceaux de cristallin en suspension dans le liquide. Cela dure dix minutes mais vous ne sentez rien, juste une vibration, et vous voyez de l'autre oeil, le chirurgien pensé sur son microscope. 
            Comme il avait vu que cela m'intéressait, il me commentait d'ailleurs ce qu'il faisait.
            Puis quand tout morceau, même minuscule du cristallin a bien été retiré, (à la fin ils font la "chasse aux miettes"), ils lavent l'intérieur avec un antibiotique et anti-inflammatoire, puis ils introduisent un petit cristallin en plastique, roulé sur lui même pour qu'il pass par la minuscule entaille, et il le font se dérouler dans la cavité.

             C'est votre prothèse qui, contrairement à votre cristallin abimé, est parfaitement transparente, et donc vous allez voir tout à fait net. Mais pas à importe quelle distance, car ce cristallin plastique ne se contracte pas, puisqu'il n'est pas rattaché aux muscles de l'oeil. 
             Avant l'opération, le chirurgien a fait des mesures en 3D de votre cornée, et il a relevé toutes les caractéristiques de l'oeil, et il calcule ensuite la forme de votre prothèse en fonction de ce que vous souhaitez
             En général elle va être réglée pour que vous puissiez voir de loin, et il vous faudra des lunettes pour lire ou faire de l'ordinateur. Parfois pour regarder la télé si vous avez un petit poste que vous regardez à 2 m de distance.
              Mais la prothèse pourrait être différente avec une vue nette de près et on met alors des lunettes pour sortir dehors et voir à plus de 10 M (comme un myope).

              Ensuite on rentre chez soi avec un pansement sur l'oeil et une coquille de protection sur l'oeil opéré. Donc on n'y voit rien de cet oeil. On n'a pas mal, mais parfois pendant quelques minutes l'impression d'avoir un petit grain de sable dans l'oie. C'est la petite incision qui cicatrise.
              Le lendemain matin on retourne à l'hôpital  et le chirurgien examine votre oeil et enlève la coquille. Vous y voyez mais un peu flou.
             Ensuite pendant huit jours vous mettez trois fois par jour des gouttes d'antibiotique et d'anti-inflammatoires et la coquille la nuit, pour ne pas risquer de blesser l'oeil dans l'oreiller. Deux jours après vous y voyez normalement. On continuera à mettre les gouttes pendant six semaines.
             Huit jours après nouvelle visite, on refait des mesures sur votre oeil; la petite incision est cicatrisée.
             Un mois après nouvelle visite, votre vison est stabilisée, votre cerveau s'est habitué à la nouvelle image et on peut vous prescrire des lunettes adaptées.

             Mais pensant ce mois d'attente vous avez besoin, pour voir de près, de lunettes pour votre oeil qui n'a pas été opéré, et les corrections que vous aviez pour votre oeil malade sont trop forte. Alors vous enlevez le verre correspondant.
             C'est la photo en tête de mon article : très commode pour se gratter le nez, ou pour mettre les gouttes, sans enlever ses lunettes !!
             Finalement c'est une opération très bénigne si on a un chirurgien et des assistants compétents; le principal risque c'est une infection ou une inflammation de l'oeil après l'opération : alors il faut mettre les gouttes régulièrement, après s'être lavé les mains et avoir passé avec une compresse un peu de désinfectant autour de l'oeil. La contrainte n'est pas bien grande.

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  •  

             J’ai été étonné de la réaction du Pape François sur le faux problème de la « théorie du genre. Le Saint Père est un homme intelligent et bon. Il a certainement été mal conseillé, car sa réaction est infondée.

             Il y a dans ces polémiques des abus de langage tout à fait regrettables, car cela entraine des réactions fausses de gens crédules et qui ne se sont pas donnés la peine de s’informer.

     

             D’abord, parlons français qu’est ce que le « genre ».

     

             Notre premier contact avec ce mot, c’est la grammaire : c’est une caractéristique des noms : masculin, féminin, neutre (qui n’existe pas en français), qui souvent se différencie par l’article utilisé.

             Certains d’entre nous l’ont trouvé en maths : c’est une propriété de surfaces et de courbes.

             En biologie, le genre regroupe un ensemble d'espèces ayant en commun plusieurs caractères similaires.

             Dans le domaine artistique on perle de genre littéraire, genre musical, genre poétique, genre cinématographique …

             Et enfin, en sociologie, le genre représente les différences non biologiques (psychologiques, mentales, sociales, économiques, démographiques, politiques…) entre les femmes et les hommes. Rien à voir avec la sexualité.

     

     Qu’est ce que la théorie du genre ?

     

              Il y a la réalité et des définitions tout à fait erronées de la théorie du genre.

             En réalité elle regroupe des études sociologiques sur les différences entre hommes et femmes dans la société : différences de comportement, de considération, d’occupations, de  métiers, de responsabilité, de salaires, de statut, de représentation de soi etc…  En aucun cas des considérations sexuelles.

             On ne nie pas la différence entre homme et femme, au contraire, mais le genre est un concept issu des sciences humaines et sociales pour affirmer l'importance de l'environne-ment social et culturel dans la construction de l’identité de chacun, de son identité en tant qu’homme ou femme, de la construction de sa vie, mais en aucun cas de son comportement sexuel et des différences biologiques.

             Les études en cause montrent le caractère arbitraire de l'inégalité des sexes dans de multiples domaines. 

             Les disciplines impliquées sont multiples : la littérature, la philosophie, l'histoire, la psychologie, la sociologie et l'anthropologie, les neurosciences sociales, les sciences politiques, la linguistique, l'éthique, l'esthétique, la géographie, l'économie, le droit, mais pas la biologie.

             Mais il ne s’agit pas d’une théorie, mais de constatations : finalement la théorie du genre cela n’existe pas.

     

             Par contre certaines personnes font de la « théorie du genre » un autre sujet , qui est un non-sens : elles considèrent que c’est la théorie selon laquelle notre comportement sexuel dépend uniquement de l’éducation qu’on a reçue.

             Cela n’a rien à voir avec le « genre » et donc il y a totale confusion au départ (volontaire ou pas). En fait beaucoup de ces personnes qui mettent en avant cette théorie sont homophobes et voudraient démontrer que c’est l’éducation qui fait d’un homme (ou d’une femme), un (ou une) homosexuel(le).

     

             Cette « théorie du sexe » est elle vraie.?

             D’abord il est évident que sauf de très rares exceptions, qui sont des malformations, on naît en étant biologiquement un homme ou une femme.

             Avant même la puberté et tout désir sexuel, l’enfant sait quelle est la différence entre un garçon et une fille biologiquement, mais aussi socialement en observant ses parents. L’identité sexuelle est donc naturelle et ne préjuge pas de l’orientation ultérieure.

             A la puberté, l’adolescent s’éloigne de sa famille et il est donc en manque d’amour. Dans sa quête d’amitié, il lui arrive souvent de ressentir un attrait pour une personne du même sexe, le plus souvent platonique, mais certains parents pudibonds et mal informés, traumatisent parfois grandement leur enfant, (notamment les filles), en le traitant d’homo-sexuel. Cette recherche à l’éveil de la sexualité n’est pas anormale et ne préjuge en rien de l’orientation future.

     

             Mais la théorie est également fausse pour les véritables homosexuels.

             Des recherches biologiques ont montré que le centre de l’hypothalamus qui règle les rapports sexuels n’est pas identique chez les hommes et les femmes, et que, pour une partie des homosexuels masculins, cette partie de l’hypothalamus ressemblait à celle des femmes. Certaines femmes homosexuelles ont également un taux de testostérone supérieur à la moyenne.

             Des problèmes psychologiques indépendants de l’éducation peuvent intervenir : viol, expérience malheureuse avec quelqu’un du sexe opposé, timidité. 

     Il y a aussi, comme dans tout amour, le hasard des rencontres et l’entente fusionnelle entre deux personnes qui peuvent intervenir.

             L’éducation proprement dite n’intervient que faiblement et dans des cas extrêmes et dans quelques cas seulement : fille non désirée que l’on a élevé comme un garçon, garçon que l’on a élevé au milieu de femmes, sans présence d’homme, dans une atmosphère très féministe de vêtements et de tâches ancillaires.

             En fait l’homosexualité semble provenir, pour certains de données biologiques particulières, et pour d’autres de nombreuses et diverses causes dues principalement à des événements psychologiques et émotionnels, et dans quelques cas seulement de l’éducation.

     

             Et l’Education Nationale ?. Pour une fois, chose très rare,  je suis d’accord avec son ministre.

             Le genre ne sert pas uniquement à différencier féminin du masculin, mais aussi à rendre compte des relations de pouvoir liées à ce type de distinction. Des comportements différents produisent des positions différentes dans la société.

             Longtemps, la place de la femme a été cantonnée à la sphère domestique, son rôle étant principalement d’élever des enfants. Mais cette position attribuée aux femmes n’était pas neutre, elle les a longtemps privées du pouvoir en les écartant de la sphère publique et de la politique. Dans certaines civilisations, l’homme impose à la femme, un statut voisin de l’esclavagisme et veut conserver ce pouvoir et il prive volontairement les filles de toute instruction. Dans les civilisations occidentales, les femmes sont traitées de façon très variables dans le milieu du travail notamment.

              Les cours qui ont été donnés dans les écoles, visaient simplement à rétablir une certaine égalité en montrant que les femmes étaient tout aussi capables que les hommes de faire des études et d’exercer de nombreux métiers.

             L’analyse du genre est donc une analyse critique, susceptible de remettre en cause des relations de pouvoir entre les sexes.

             Cela dit cela ne prône pas non plus l’égalité absolue. D’une part ce sera toujours la femme qui « fabriquera » les enfants. D’autre part un métier dépend d’aptitudes qui ne sont pas forcément les mêmes. un métier qui demande beaucoup de force sera, en moyenne, mieux adapté aux hommes, et les femmes sont par contre, en moyenne, plus performantes sur des travaux qui demandent beaucoup de soin et de méticulosité. Elles sont également souvent meilleures dans les rapports sociaux, qui demandent altruisme et empathie.

     

             Et je pense que l’on devrait aussi inculquer à l’école la tolérance, non seulement dans le cadre de la liberté et de la laïcité, mais aussi vis à vis de ceux qui ne pensent pas comme nous ou n’ont pas les mêmes modes de vie, les homosexuels par exemple, et cela, dans la mesure où eux mêmes se montent tolérants vis à vis de nous.

    Partager via Gmail

    votre commentaire