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          Nous avons vu hier la préférence de sensibilité au stress Optimiste / pessimiste, qui relève de notre sensibilité au monde extérieur.
          Dans le même domaine de sensibilité au monde extérieur, je voudrais aujourd'hui examiner notre préférence de perception immédiate émotionnelle, qui conditionne nos réactions émotive aux événements extérieurs.

               Les temps de réaction cérébrale.

           Le cerveau a des temps de réaction très variables. On remarquera sur le graphique ci dessous qu’un signal émotionnel inconscient est transmis par nos sens via une plaque tournante que l’on appelle le Thalamus, à des centres nerveux particuliers du cerveau (les centres amygdaliens) qui sont responsables des réactions de peur, de colère et de déclenchement d’émotions, et des réactions physiologiques correspondantes notamment de sauvegarde de l’individu.
    Au contraire une réaction logique et sensée de la pensée n’est possible qu’au bout de quelques secondes.

    Quelle est votre perception émotionnelle immédiate ?

            Il est donc normal qu’en matière de perception notre cerveau ait d’abord une perception immédiate instantanée d’ordre affectif, et que ce ne soit qu’ensuite, qu’il puisse analyser et interpréter logiquement les sensations.
           Toutefois cette sensibilité de perception instantanée émotive est variable en durée et en intensité selon les individus.

              Cycle "perception, décision, action" de Plutchik 

           La première réaction que nous avons face à une perception (image, son, toucher, discours, lecture), est émotionnelle et affective (inconsciente la plupart du temps). 
    Ce n’est que dans un deuxième temps que l’on commence à réfléchir, à avoir un comportement rationnel et à prendre une décision, qui entraîne l'action. 
            Plutchik, un  psychologue américain,  a imaginé la comparaison suivante du cerveau et d’un moteur thermique d’une voiture : le moteur à trois temps. 
           Le cerveau agit en trois phases qui se succèdent : 
                 1 - la perception immédiate émotionelle dont nous avons parlé 
                 2 - une phase de perception orientée, raisonnée et de choix rationnel 
                 3 - une phase d’action.

    Quelle est votre perception émotionnelle immédiate ?

             Normalement comme tout moteur de voiture, le cycle “tourne” dans ce sens et pas à l’envers 
           Le déroulement courant du cycle est celui représenté par les grandes flèches (C). Mais on peut obliger un individu ou un groupe à passer directement de la perception affective à l’action. On obtient alors des comportements violents ou émeutiers (V). Un individu peut,dans certaines circonstances, inverser lui même le sens du cycle. 

           Des meneurs reçoivent une formation spéciale pour leur enseigner à inverser le sens du cycle et donc du comportement d'un groupe, en le "gavant" d'affectif" et en l'empêchant de réfléchir. Un meneur qu’on l’ait entraîné à le faire, ou qu’il ait appris cela par expérience sur le terrain peut ainsi avoir action sur un groupe ou une foule et les mener jusqu’à la violence ou à l’émeute.
           Il faut pour cela un discours purement affectif, ne faisant appel qu’à la sensibilité immédiate, en se servant des mécontentements et des désirs, en faisant peu à peu monter la pression affective, et surtout en empéchant les cerveaux de réfléchir rationnellement, et inciter à passer à l’action sans justement prendre le temps de percevoir et réfléchir pour décider.
           A l’inverse pour calmer de manifestants ou un groupe qui n’est pas encore engagé dans la violence, il faut s’efforcer de le sortir de son circuit émotionnel pour le faire réfléchir rationnellement aux véritables causes et conséquences de ses mécontentements et souhaits en essayant de les ramener à des faits, à des évaluations précises, en excluant le plus possible sentiments et émotions.

       Notre préférence émotionnelle immédiate : A(affective) / O (orientée) :

             La première réaction que nous avons face à une perception (image, son, toucher, discours, lecture), est donc émotionnelle et affective, partiellement inconsciente et peu maîtrisée. C'est seulement dans un deuxième temps que l'on commence à réfléchir, à avoir un comportement rationnel et à prendre une décision d'action. 
            Toutefois cette sensibilité de perception instantanée émotive est variable en durée et en intensité selon les individus et constitue donc une préférence cérébrale. 
            On notera « A » la tendance à une grande sensibilité de longue durée, (A comme affective) et « O » la tendance à une faible sensibilité émotive et de courte durée, qui cèdera le pas à la perception (O comme orientée par notre cerveau frontal, qui réfléchit et pense).
     
           
            Si vous possèdez une grande sensibilité émotionnelle immédiate A, vous aurez des réactions émotionnelles quasi instantanées aux événements qui se présentent, même anodins. 

           Vous êtes par exemple très ému(e) par des images, une musique, un texte, allant éventuellement jusqu'aux larmes et sans avoir de raison rationnelle (les neurologues appellent cela « l'émotion pure », qui est particulièrement contrôlée par le cortex insulaire et le cortex cingulaire antérieur du cerveau émotionnel). 
           Quand une personne vous parle, vous êtes sensible à ses émotions face à ses problèmes et vous ressentez une émotion avant de voir les aspects factuels. 
           Devant une scène mettant en jeu des personnes, vous êtes plus préoccupé(e) par les personnes et leur devenir que par l'action elle-même et par le souci immédiat de leur venir en aide. 
           Lorsque quelqu'un vient vous parler, la première impression que vous avez d'elle est l'impression émotionnelle immédiate, et son récit peut vous émouvoir.
    Vous ne l'envisagerez rationnellement que lorsque cette émotion sera passée et que vous serez arrivé au stade de la perception objective, et vous examinerez alors son cas.  
          Chez les personnes très sensibles, la perception émotionnelle retarde de façon importante la perception normale des sensations, des informations, des faits et de l'environnement, pouvant même aller jusqu'à masquer une perception objective rationnelle. 
            Une partie de ces perceptions immédiates n’étant pas entièrement consciente, vous pouvez vous sentir tout à coup émue, au bord des larmes, sans même savoir pourquoi.. 

            Si vous êtes peu sensible émotionnellement, (O), vous pouvez avoir des réactions analogues, mais leur durée est beaucoup plus courte et les réactions beaucoup moins importantes. 
            Il vous arrivera très rarement d’être très ému(e) sans savoir pourquoi. 
             Devant une image, une lecture, une scène, vous ressentez peu d’émotion, mais vous vous intéressez aux faits, à ce qui se passe, aux personnes, mais plus à ce qui leur arrive qu’à ce qu’elles ressentent et recherchera davantage des informations concernant sa situation qu’elle analysera. 
            Vous serez moins empathique et vous risquez d'être jugée à tort comme indifférente, égoïste et ne comprenant pas autrui et les sentiments des autres. 

            La combinaison des préférences A / O et optimiste/pessimiste est particulièrement importante : 
            Chez la personne pessimiste cette sensibilité immédiate l'oriente vers l'émotionnel et le subjectif dont l'incertitude est un terrain favorable pour voir les choses de façon défavorable et pour entretenir la circulation des idées tristes dans le cerveau émotionnel. Elle minimise également l'intervention rationnelle des cortex, frontal (qui réfléchit et organise), et préfrontal (qui prévoit et juge).  
             Une personne pessimiste et très sensible aura donc des émotions plus fortes surtout négatives qu’elle maîtrisera peu, est beaucoup plus torturée par son pessimisme, voit la vie encore plus en noir, a souvent des angoisses et des crises de larmes et aura du mal à considérer ses problèmes rationnellement et à voir objectivement le bon coté des choses. 
            Une personne optimiste et très sensible conserve son optimisme, mais ressent plus d'émotion. 
            Une personne peu sensible sera moins pessimiste ou optimiste, car elle aura tendance à examiner ses perceptions rationellement en regardant plutôt objectivement les faits et en maîtrisant l’aspect émotif. 

           Cette préférence A / O intervient donc fortement dans notre humeur et dans notre réaction au stress. Une personne très sensible aura des réactions plus brutales devant le stress ou une grande émotion : larmes, tristesse. Elle exagèrera l’importance de paroles désagréables ou de réflexions péjoratives et soit répliquera de façon soudaine, soit partira souffrir dans son coin. 
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  •           Je vais poursuivre mes articles sur les préférences cérébrales, car elles forment un tout, en intercalant cependant d'autres articles pour ne pas vous lasser.

               Nous avons vu une première préférence vis à vis de notre environnement, les  “extravertis” privilégiant le "milieu extérieur", le contact avec les autres hommes, et  les “introvertis” le plus souvent le "milieu intérieur" de leur pensée, de leur intelligence, de la réflexion.
              Aujourd'hui je vais examiner notre préférence de sensibilité au stress  provoqué par notre environnement extérieur : Optimisme / Pessimisme.
                Beaucoup des personnes que je connais et qui sont tristes et dans la peine, sont pessimistes de nature.
               Au contraire, celles qui surmontent facilement leurs problèmes sont en général de nature optimiste.
               C'est donc une préférence très importante quant à notre comportement et notamment notre résistance au stress.
              Je voudrais donc en examiner quelques composantes de cette préférence, concernant le présent, le passé et l'avenir.

    Etes vous optimiste ou pessimiste ?

     

              Ce qui différencie principalement l'optimiste du pessimiste, dans le présent, c'est leur réaction face au même évènement.
             L'un en voit surtout les bons cotés (“le verre à motié plein”), alors que l'autre en voit au contraire tous les inconvénients  (“le verre à motié vide”).
    L'un va donc plutôt vers la joie et l'autre vers la tristesse.
    Donc face à la même situation, l'un sera serain et gai et l'autre soucieux et triste.

            L'autre caractéristique importante est l'attitude très différente vis à vis du passé.
            L'optimiste, lorsqu'il a fait une erreur, ou lorsque les événements se sont montrés défavorables, réfléchit aux causes, essaie de tirer les leçons pour ne pas refaire la même erreur, puis tourne la page et pense au futur.
           Le pessimiste ressent de nombreux regrets de ce qu'il n'a pas su ou osé faire, et remords de ce qu'il a fait de travers. Et ces remords et les regrets lui empoisonnent la vie. Il culpabilise sans cesse.

           Il résulte de ces attitudes que l'optimiste, après un problème qui l'a atteint émotionnellement revient assez vite à une vision plus rationnelle et objective, alors que pour le pessimiste, les émotions et pensées tristes tournent en rond dans son cerveau émotionnel, sans que son cortex frontal vienne y mettre de la raison.

          Du fait de ces deux attitudes le comportement est différent vis à vis du futur.     
          L'optimiste a une certaine confiance en lui et une certaine assurance, alors que le pessimiste est inquiet et craintif du lendemain.
          Le pessimiste est par nature beaucoup plus stressé que le pessimiste.
     
           Les effets de ce stress peuvent être différents en fonction de nos autres préférences cérébrales, mais nous verrons cela ultérieurement
          Et si l'on parle d'un couple, il est certain que deux optimistes peu sensibles verront la vie en rose, que deux pessimistes très sensibles renforceront mutuellement leur stress, alors que deux personnes de préférences opposées pourront sans doute, compenser l'une l'autre leurs tendances à un pessimisme ou optimisme exagéré.

     

     
     
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  •           Je n'ai pas publié d'article depuis quelques temps, ayant quelques ennuis avec mon micro-ordinateur.
              Je vais recommencer en parlant à nouveau des préférences cérébrales.
              En décembre, j'avais fait un article sur les généralités concernant ces préférences.
              Aujourd'hui, nous nous intéresserons à la première préférence et nous avions dit que les  “extravertis” privilégiaient le "milieu extérieur", le contact avec les autres hommes, et  les “introvertis” le plus souvent le "milieu intérieur" de leur pensée, de leur intelligence, de la réflexion.
              Pour simplifier nous appellerons leurs préférences “E” et “I”.

              On n'agit pas tout le temps en extraverti ou en introverti, mais le plus souvent selon sa préférence innée. Toutefois l'éducation, le métier, l'influence d'autrui peuvent amener une personne à évoluer et à apprendre à utiliser les deux modes et non utiquement celui qui correspond à sa préférence naturelle.
              Un introverti ne se comportera jamais comme un extraverti, mais il pourra se montrer beaucoup plus sociable et altruiste avec un groupe restreint, et l'extraverti pourra apprendre à se passer parfois de compagnie et à se trouver des occupations seul ou avec sa dulcinée.
             Vous pouvez par exemple être relativement introverti(e) en famille ou en société, et par contre être presque extraverti(e) à votre travail car ayant un poste de responsabilité et d'encadrement. De même vous pouvez être très réservé(e) en société et être très à l'aise en famille ou avec un groupe d'amis que vous connaissez bien.
            On peut donc être plus ou moins extraverti ou introverti.

             Nous préférons donc exercer nos facultés de perception et de choix,  qui sont à la base de tous nos actes :                
                     - soit dans le monde extérieur des relations et nous tirons notre énergie de la rencontre avec les autres : nous sommes alors “extravertis” (E). 
                    - soit dans le monde intérieur des idées et de la pensée; nous tirons notre énergie de nous mêmes : nous sommes alors “introvertis” (I).

                       On pourrait essayer de décrire ces deux préférences par des mots :                                                                 

    •  Introversion (I)  Extraversion (E)
         
      Tire son énergie de l'intérieur Tire son énergie de l'extérieur
      Conservation d'énergie Dépense d'énergie
      Réflexion  Activité
      Réflexion puis action Action puis réflexion
      Tranquillité Expansion
      Concentration Interaction
      Intimité Public
      Relations restreintes  Nombreuses relations
      Intérêt pour les réactions intérieures
      • Intérêt pour les événements extérieurs
       Aisance avec les idées, les pensées  Aisance avec les gens, les choses

     

            En général c'est la préférence cérébrale qui apparaît le plus vite chez l'enfant, et c'est aussi celle qui sera le plus profondément ancrée en soi
                Certes l'éducation, l'instruction, la formation, l'expérience, pourront modifier l'intensité de la préférence, mais elle ne changera pas profondément, et la préférence sera d'autant plus présente que la situation sera délicate

              Il est plus facile de caractériser cette préférence par le comportement que l'on a dans l'environnement

              Comment reconnaître si vous êtes extraverti(e) ou introverti(e) et quelle est “l’intensité” de votre préférence?
             Pour faciliter la frappe, je parlerai au féminin (une personne).

    Si vous êtes une personne très extravertie :
        - vous ne pouvez vous passer de la compagnie des autres personnes.

        - vous avez de nombreuses relations souvent superficielles. (voir facebook)
       - vous êtes à l'aise en public et vous aimez lacommunication, vous improvisez facilement, parlez de tout et de rien    
        - vous aimez recevoir, discuter, faire le boute en train.
        - seule, vous ne savez pas vous trouver des occupations et vous avez tendance à vous ennuyer.
        - vous avez tendance à parler ou agir d'abord et à réfléchir ensuite.
        - vous aimez raconter votre vie et vous vous livrez facilement.
        - vous vous intéressez surtout aux événements extérieurs.
        - vous êtes sensible à l'opinion des autres.
        - vous préfèrez le travail en équipe et le diriger    
        - on ne vous dérange pas et vous êtes toujours disponible pour les autres.
        - vous aimez la variété et l'action, et vous êtes impatiente lors de tâches longues.
        - vous êtes plus intéressée par les résultats de votre travail et la façon dont les autres le perçoivent, que par le processus lui même

              Ce sont surtout les 6 premières assertions de cett liste qui sont caractéristiques de l’extraversion.

        Si vous êtes une personne très introvertie :
        - vous êtes réservée, réfléchie et timide.

        - vous pouvez vous passer de la compagnie des autres personnes.
        - vous avez peu de relations mais approfondies avec des gens que vous connaissez et qui vous plaîsent ou pour lesquels vous avez de l’intérêt.
        - vous n'aimez pas la foule ou les réceptions parmi des gens peu connus et vous souhaitez être tranquille pour vous adonner aux activités que vous aimez.
        - seule, vous savez vous trouver des occupations et vous  ne vous ennuyez presque jamais.
        - vous parlez peu, surtout de problèmes sérieux et vous réfléchitssez longuement avant de parler. (et quelquefois les autres expriment la même idée avant vous).
        - vous êtes à l'aise avec les pensées et les idées, mais vous pouvez avoir quelques problèmes de communication avec les autres.
       - vous n'aimez pas parler de vous-même ou vous confier.
       - vous êtes sensible à l'opinion de ceux qui sont importants pour vous.
       - vous vous intéressez surtout aux réactions intérieures de vous même et des autres.
       - vous n’aimez pas être dérangée par des visiteurs ou le téléphone.
        - vous préfèrez le travail solitaire et ne recherchez pas la direction d'une équipe.
        - vous ne voyez pas d'inconvénient à travailler sur une même activité pendant une longue période.
        - vous êtes intéressée par les idées sous-jacentes et les processus de vos travaux.

              Ce sont surtout les 6 premières assertions de cette liste qui sont caractéristiques de l’introversion.

              En fait, vous êtes plus ou moins extravertie ou introvertie de façon innée, mais votre éducation, votre instruction, votre environnement peuvent modifier cette tendance et atténuer au au contraire renforcer votre préférence.

     

     

     

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            Certain(e)s de mes correspondant(e)s trouvent la rentrée morose, après ces quelques jours de fête.

     Les fêtes ont été l’occasion de rencontrer d’autres personnes et une question les taraude : « Que pensent les autres personnes de moi ? ».

     

     A coté de la personnalité, du « moi », C.G. Jung, un psychiatre contemporain de Freud, mais beaucoup plus réaliste et pragmatique, appelle « Persona », la partie de notre moi, pas forcément réelle, que nous voulons montrer aux autres, et la personnalité que nous aimerions avoir (une partie réelle et une autre désirée).

     Et notre Persona nous fait faire un certain cinéma et si nous jouons un “rôle” , c'est  davantage pour les autres que devant nous mêmes.

     Alors l'effet produit sur les autres (ou que l'on aimerait produire) , nous intéresse beaucoup évidemment.

          Cela est encore plus sensible pour les jeunes que pour les adultes, car le groupe de copains a davantage d’importance pour eux, et notamment pour les ados-filles dont l'apparence évolue énormément en quelques années avec la puberté, et qui donc sont obligées de “changer de rôle”. 

     

     Le “moi” en psycho, (dans les mots croisés on parle souvent de “l'ego”), c'est d'abord la personnalité de chacun de nous  (nos capacités, notre comportement), mais aussi nos pensées, nos sentiments, nos désirs.

     Une partie de ce “moi” est déterminé par la formation de notre cerveau, différente pour chacun d'entre nous, qui aboutit au plan psychologique à des aptitudes et des préférences cérébrales innées qui sont à l'origine de notre “caractère”.

     Mais notre personnalité est ensuite très fortement influencée par notre apprentissage d'enfant, par notre éducation (les parents), par notre culture (l'école, les lectures et aujourd'hui les médias), par notre expérience de la vie, et par les rapports avec les autres hommes.

     Nos préférences cérébrales évoluent donc au cours de notre vie, ainsi que nos aptitudes.

     

           Quand on veut appréhender la “structure du moi”, on aboutit à une grande complexité, mais dont on peut résumer les grandes lignes de la façon suivante (voir le schéma ci après).

     

     

     

     

     

     

      Le “moi réel”, ce qui est réellement la personne, ses préférences de comportement, ses aptitudes, ses pensées, bref sa vraie personnalité, mais il est composé de deux grandes parties :      

      - le “moi extraverti”, celui que l'on veut bien montrer aux autres, et

      -  le “moi introverti, caché, interieur, profond”, que l'on garde pour soi, que l'on ne veut pas montrer, qui est en quelque sorte notre “jardin secret”.

          Une partie de ce  moi peut ne pas être connu de nous et faire partie de notre inconscient.

     

           Mais il existe à coté de ces deux “moi réels” deux autres “moi” analogues, irréels” , au sens qui ne sont pas vrais, ne sont pas la réalité, et qui ne correspondent pas à ce que l'on est, mais à ce que l'on souhaiterait être :

     - le moi que l'on souhaiterait montrer, c'est à dire ce que l'on aimerait être, ce que l'on souhaiterait que les autres pensent de nous, mais qui n'est pas la réalité

      C'est donc un “rôle” que l'on joue vis à vis des autres, un espèce de cinéma. de représentation théâtrale que l'on joue devant les autres et souvent devant soi même..

     - le moi profond souhaité, qui est fait des désirs de ce que l'on souhaiterait être (mais cette fois ci, en secret, sans le montrer aux autres), de ses phantasmes et aussi des remords et regrets, notamment ceux que Freud appelait des refoulements. (encore qu'il ne considérait guère que les refoulements sexuels), et dont une bonne partie est inconsciente..

     

     La “partie du moi réel ” et “ la partie fabriquée”,  que l'on montre aux autres, constituent ce que l'on appelle la “Persona”. C'est le  rôle  que chacun de nous joue, en société vis à vis des autres, (jeu auquel nous finissons par croire en partie) et qui comporte une part de réalité.

     Les deux “moi profonds réel et imaginaire” constituent le "moi caché” dont une partie est également réelle et une partie souhaitée ou regrettée (qui d'ailleurs pourra devenir en partie réelle en vieillissant, d'une part parce qu'on arrivera à réaliser certains souhaits, à transformer certains regrets et à avoir conscience de certains phantasmes inconscients).

     

           On n'a pas conscience de tous ces moi..

       Une partie est consciente (celle dans l'ellipse) et une partie inconsciente, surtout en ce qui concerne la partie non réelle et notamment les refoulements.

           Toutefois en réfléchissant, en s'étudiant (les psy appellent cela “l'introspection”), on peut accéder petit à petit à une partie de l'inconscient, difficilement chez un jeune, un peu plus avec l'âge, mais jamais totalement, et pas toujours de façon très claire

     

     Nous ne pouvons nous empêcher d'avoir une persona, puisque nous vivons en société et c'est vrai que toute vérité n'est pas bonne à dire, et que si l'on disait à tout instant tout ce que l'on pense sans réfléchir, la vie serait vite odieuse pour tous. 

         Il y a dans notre cerveau un centre, pas très loin de ceux du langage, qui gère nos “rapports sociaux” sur le plan notamment de nos paroles et malheureusement les personnes dont ce centre est lésé, ne sont pas d'un commerce très facile.

          Mais il ne faut pas que notre persona prenne trop de place et il faut qu'une part d'elle importante soit constituée de notre vrai moi, et non uniquement de ce que nous voulons paraître;

     Avec notre famille, avec nos amis, jouer un rôle imaginaire et uniquement destiné à satisfaire ses désirs et à façonner l'opinion des autres selon sa propre volonté, faire ainsi un cinéma manipulateur, aboutit en général à l'incompréhension et à l'éloignement et malheureusement rend peu à peu impossible la vie en commun.

     

     

         I l faut s'accepter et accepter les autres tels qu'ils sont et savoir limiter son rôle et être le plus possible soi même si on veut  avoir une vie paisible et heureuse au milieu des autres.

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