•            Maintenant que nous avons vu les mécanismes généraux du contrôle de notre survie par notre cerveau, nous allons examiner succinctement le rôle des centres nerveux du cerveau central.
               Ce cerveau central est constitué essentiellement par deux ensembles de centres, représentés sur l'image ci dessous :
        - L'hypothalamus qui a un rôle extrèmement complexe et qui pourtant ne pèse que 4 grammes environ (ce qui représente tout de même 400 millions de neurones !). Il est vraiment au centre du cerveau.
        - Au dessous de lui, dans le prolongement de la moelle épinière, un ensemble : mésencéphale, tronc cérébral, bulbe rachidien.

    Ce qui, dans le cerveau, nous maintient en vie : le cerveau central, dont l'hypothalamus

              L'hypothalamus est relié à pratiquement toutes les autres zones du cerveau, et reçoit de plus, des messages nerveux en provenance des différentes régions de l'organisme (voir le schéma du précédent article sur le système nerveux végétatif).
             Grâce à la relation étroite qu'il possède avec l'ensemble du corps, l'hypothalamus contrôle les fonctions comme la quantité de lumière entrant dans nos yeux, la soif, la faim, la régulation de la température interne (par frissons et transpiration), les fonctions respiratoires et cardiaques (rythme cardiaque et constriction des vaisseaux sanguins), la digestion et les excrétions, les activités sexuelles.....
             Les connexions qui existent entre l'hypothalamus, le cortex cérébral (qui réfléchit et raisonne) et le cerveau émotionnel (les émotions pouvant agir sur le fonctionnement des différents viscères) permettent à l'hypotalamus d'influencer les parties du cerveau responsables des changements d'émotions et d'humeur.
            En fait il existe de très nombreuses connexions internes à l'hypothalamus et plusieurs centres collaborent souvent pour une même fonction. 
            Mais certains centres sont des “passages obligés” pour certaines fonctions que l'on a notées en bleu sur l'image, les flèches indiquant la partie de l'hypothalamus concernée.

            Le mésencéphale et  le tronc cérébral collaborent avec l'hypothalamus pour régler nos cycles de sommeil et d'éveil et pendant l'éveil ils collaborent avec le cerveau émotionnel et le cortex, pour maintenir notre attention et notre concentration.
            Le tronc cérébral comporte en particulier des groupes de neurones qui sont de vrais “oscillateurs” qui envoient dans les circuits du cerveau un signal nerveux de fréquence différente selon notre état : 40 hertz (impulsions par seconde) quand nous somme réveillés et attentifs, environ 9 hertz lorsque nous sommes en sommeil profond, et autour de 30 hertz quand nous sommes endormis mais que nous rêvons, et cela montre l'activité cérébrale importante proche de l'éveil qui existe lors d'un rêve.
            Ces signaux et des neurotransmetteurs appropriés maintiennent ainsi nos facultés en alerte lorsque nous sommes éveilles. Ce sont eux qui permettent au thalamus (qui fait partie du système émotionnel), de consulter 40 fois par seconde tous nos organes sensitifs, et de transmettre donc les informations de perception aux centres du cerveau capable de les interpréter.
            L'hypothalamus , le mésencéphale et le tronc cérébral collaborent pour créer ce que l'on appelle les “rythmes circadiens”, qui sont ceux de notre “horloge biologique interne”, et qui, lorsque nous n'avons pas l'alternance jours-nuits (par exemple dans une caverne), sont un peu supérieurs à 24 heures. Ce sont eux qui nous donnent ainsi faim, sommeil, à des heures régulières, ou nous permettent de dire approximativement l'heure sans consulter notre montre.

            Enfin l'hypothalamus commande directement une glande “endocrine” l'hypophyse, laquelle est le chef d'orchestre de toutes les autres glandes endocrines.
     car elle sert d'agent de liaison entre le système nerveux et le système hormonal.     
            Les glandes endocrines contrôlent les fonctions de l'organisme par l'intermédiaire de substances chimiques appelées hormones, qui sont libérées dans la circulation générale. Les hormones agissent comme des messagers chimiques qui voyagent dans tout le corps grâce à la circulation sanguine. 
            Les différents organes du système endocrinien sont situés dans des régions parfois très éloignées de l'organisme. L'hypophyse est dans la boîte crânienne, la thyroïde dans le cou, le thymus dans le thorax, les glandes surrénales et le pancréas dans l'abdomen, les ovaires et les testicules dans le bassin. Les hormones qu'elles libèrent régulent les pulsions et émotions fondamentales, comme les pulsions sexuelles, la violence, la colère, la peur, la joie le chagrin et le stress. Elles stimulent également la croissance et l'identité sexuelle, contrôlent la température corporelle, contribuent à la réparation des tissus lésés et aident à générer de l'énergie. 
            L'hypophyse produit plusieurs hormones qui servent à réguler les autres glandes endocrines, mais aussi la rétention d'eau par les reins. Une autre déclenche les contractions de l'utérus pendant l'accouchement, et stimule ensuite la production de lait par les glandes mammaires. L'une des hormones pituitaires les plus importantes est l'hormone de croissance, qui contrôle la croissance des jeunes organismes.
            L'hypophyse fait enfin produire par les glandes surrénales le cortisol qui est une hormone stéroïde, libérée dans l'organisme en réponse à un stress physique ou psychologique. La sécrétion de cortisol déclenche divers processus générateurs d'énergie qui ont pour but de fournir au cerveau un apport en énergie suffisant pour préparer la personne à faire face aux agents de stress et à ses causes. 
            Outre cette fonction d'hormone " du stress ", le cortisol joue un rôle déterminant dans la presque totalité des systèmes physiologiques, intervenant notamment dans la régulation de la tension artérielle, de la fonction cardio vasculaire, du métabolisme des sucres et graisses et de la fonction immunitaire.

            On voit donc que l'hypothalamus est le centre de notre cerveau qui régule notre vie physiologique, à la fois sur le plan nerveux et chimique, tandis que le bulbe et le tronc cérébral sont les métronomes du temps biologique, du sommeil et de l'éveil, et du rythme de nos sensations.

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  •            Nous avons vu, il y a quelques jours, comment se formait notre cerveau.
               J'ai dit, qu'en naissant, notre cerveau était seulement capable d'assurer notre maintien en vie, et de commencer à recevoir des sensations : images, sons, odeurs, goût, toucher. Mais par contre nous avons un énorme potentiel de développement et d'apprentissage, en fonction de l'éducation et de l'instruction que nous recevrons.
               Je voudrais parler aujourd'hui et demain, de la partie de notre cerveau qui nous maintient en vie : c'est  le “cerveau central”,  dont le fonctionnement est autonome, indépendant de notre volonté et la plupart du temps inconscient. 
               
    Ce sont les couches les plus profondes de notre cerveau, sous le “cortex” qui est la couche superficielle et sous le “cerveau émotionnel” qui est une couche médiane.

               Il est constitué de  plusieurs centres, dont  l'hypothalamus, que je décrirai demain et qui apparaissent sur la schéma ci dessous et qui fonctionnent à notre insu, de façon tout à fait inconsciente et dont nous ne prenons conscience que parce que, communiquant avec notre cerveau émotionnel et notre cortex, ce cerveau central influe aussi indirectement sur nos émotions et sur nos pensées rationnelles et nos perceptions.
              Il est prolongé (en se dirigeant vers la colonne vertébrale) par le “tronc cérébral” et le “bulbe rachidien” qui le complètent, 

                 Sur le schéma apparait le cervelet qui ne fait pas partie du cerveau central, mais qui est le dépositaire de tous nos processus automatique d'action : tenir en équilibre, marcher, sauter, skier, jouer du piano, faire du vélo, conduire une voiture, jouer au tennis ...

    Le maintien de la vie par le cerveau.

              Le cerveau central recueille des informations et agit sur le corps humain par deux grands systèmes nerveux autonomes (ou végétatifs), qui sont représentés sur l'image : le système orthosympathique qui “provoque ou accélère” et le système parasympathique, qui “ralentit ou inhibe”.
              Ainsi le cerveau central contrôle la quantité de lumière entrant dans notre oeil, notre salivation, notre sudation, l'air entrant dans nos bronches et le rythme de respiration, le rythme cardiaque et la tension artérielle, notre digestion, la production de glucose par le foie qui va alimenter nos muscles, le fonctionnement de notre intestin, les sécrétions de nos reins, via la vessie, et le fonctionnement de nos organes sexuels.

    Le maintien de la vie par le cerveau.


        Notre corps est en effet à la fois en perpétuel déséquilibre et dans un délicat équilibre permanent.
        Déséquilibre parce que l'environnement extérieur le perturbe, qu'il perd des calories (ou qu'au contraire il a trop chaud), alors que la biochimie du corps humain ne fonctionne correctement qu'à une température autour de 37 degrés C, qu'il lui faut fournir un effort et donc s'alimenter en nourriture et en eau, que nos cellules (notamment du cerveau) ont besoin d'un minimum d'oxygène et nos muscles de glucose, que de nombreuses concentrations en sels minéraux peuvent diminuer et celles en éléments toxiques devenir trop élevées, et parce que notre “machine” peut s'emballer ou se ralentir sous le coup des émotions.
        Equilibre parce que le cerveau central mesure tous les paramètres nécessaires et agit grâce aux deux système nerveux sur tous les organes et va ainsi rétablir tout équilibre perturbé : cela s'appelle “l'homéostasie”.
        Par exemple, il va accélerer la respiration, dilater les vaisseaux sanguins et nous faire boire et transpirer si nous avons trop chaud, et, si nous avons trop froid, il va rétrécir nos vaisseaux sanguins, contrôler le métabolisme des graisses,  et donner du glucose à nos muscles (qui fournissent 20% de travail et 80% de chaleur!) et déclencher le cas échéant des frissons (squelette + muscles).

        Un autre mécanisme d'action de notre cerveau central se fait par une glande qu'il contrôle par une innervation directe : l'hypophyse (que les médecins de Molière appelait la glande pituitaire!)
        Cette glande, incluse en quelque sorte dans le cerveau, fabrique à sa demande des hormones contrôlant directement certains phénomènes (par exemple les hormones de croissance, ou celles qui vont agir sur la pression sanguine ou l'absorption d'eau par les reins) et surtout des “pré-hormones” qui sont envoyées aux autres glandes du corps et les stimulent pour leur faire produire leurs propres hormones (principalement la thyroïde, les glandes surrénales, le pancréas, les glandes sexuelles, les muqueuses de l'estomac te de l'intestin).

        En résumé notre cerveau central (qui existe aussi et est assez voisin du nôtre chez les animaux, notamment mammifères), est le régulateur du fonctionnement de notre corps. Son action est essentielle et pratiquement inconsciente, et des lésions importantes de cette partie du cerveau entraînent en général la mort.

        Le cerveau central a également une action importante sur certains de nos comportements, d'une part parce qu'il est l'intermédiaire obligé du cortex et du cerveau émotionnel pour donner certains ordres à nos organes, et il peut donc perturber ces ordres, et d'autre part parce qu'il transmet des renseignement sur l'état de notre corps et que ces informations entrainent des attitudes psychologiques et des actions.

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  •           Je vous ai parlé de la formation du cerveau et de son développement chez l'enfant.
    J'ai donc cité les "centres d'apprentissage", mais dans expliciter ce qu'ils étaient.
              Alors, bien sûr, on me le demande !
              Je vais vous l'expliquer, mais cela va ressembler à un cours de SVT, même si j'essaie de le faire le plus simplement possible.
              Je les appellerai les "centres d'apprentissage et du plaisir".  Ce sont des régions du cerveau, interconnectées entre elles, qui forment ce que l’on appelle aussi le “circuit de la récompense”. 
                L’absence de mise en oeuvre du circuit de la récompense, va au contraire donner une connotation négative à nos actes et il y a donc corrélativement un “circuit de la punition” constitué par les mêmes centres,  et on peut dire que le circuit de la récompense, ainsi que celui de la punition, fournissent la motivation nécessaire à la plupart de nos comportements.

              Les centres principaux de ce circuit sont représentés sur le schéma ci dessous :

    Que sont nos centres d'apprentissage et du plaisir ?

               L’aire tegmentale ventrale (ATV), reçoit de l’information de plusieurs autres régions qui lui indiquent le niveau de satisfaction des besoins fondamentaux physiologiques,en provenance de l’hypothalamus, ou plus spécifiquement humains transmis par le cerveau émotionnel, ou bien relatifs à une action donnée de nos membres, (liés à l’observation par notre vue, notre toucher et notre ouie et donc grâce à la coordination de nos sens par le thalamus, ainsi que les neurones qui nous renseigne en permanence, de façon inconsciente, sur la position et l'état de contraction de nos muscles ou les sensations au niveau des viscères). Eventuellement des signaux de non satisfaction des centres amygdaliens, qui gèrent nos peurs, notre stress, et nos prises de risque..    
             L’aire tegmentale ventrale analyse et transmet ensuite cette information de satisfaction grâce à un neuromédiateur chimique particulier, la dopamine,  au noyau accumbens , au septum, aux centres amygdaliens et au cortex préfrontal. 
             Le septum
    va évaluer la valeur hédoniste de ce que lui transmet l'ATV, ou dans le cas d'essais d'apprentissage le taux de réussite ou d'échec, et il envoie l'information au cortex préfrontal, le chef d'orchestre du cerveau.
              Le cortex préfrontal va étudier la situation, réfléchir, prévoir une nouvelle action, après avoir consulté les centres amygdaliens sur les risques encourus; il consulte aussi la mémoire sur les événements passés analogues, en s'adressant au bibliothécaire de la mémoire, l'hippocampe. Il transmet l'information au noyau accumbens
               Le noyau accumbens  évalue la valeur hédoniste de l'action ou le risque d'échec et de réussite dans le casse  l'apprentissage puis il agit sur le striatum qui commande nos mouvements en liaison avec le cortex moteur, qui commande alors l'action, via le tronc cérébral.

              Tous ces échanges se font grâce à la dopamine, tous les neurones de ce circuit possédant des récepteurs sensibles à ce neuromédiateur.
               Cet action de la dopamine n’est connue que depuis les années 90 et a donc un effet de renforcement sur des comportements permettant de satisfaire nos désirs et souhaits. C'est la libération de plus ou moins de dopamine qui semble correspondre à la sensation de plaisir et de satisfaction : c'est la récompense.
              Dans l'apprentissage, la réussite d'un essai entraine la libération de dopamine et c'est le plaisir de la réussite, et dans le cas d'un échec, l'absence de dopamine est la "punition" qui incite à recommencer, autrement en recherchant des améliorations.
              La dopamine serait alors responsable d'un ensemble de comportements destinés à atteindre la récompense.

             J’ai essayé de simplifier au maximum mes explications. Les phénomènes chimiques et de liaison entre neurones sont plus complexes que ne le laisse supposer mon article. L’ATV  par exemple, utilise la dopamine pour moduler l’activité du noyau accumbens, mais d’autres neurotransmetteurs comme la sérotonine, les endorphines et le GABA sont aussi utilisés dans d’autres parties du circuit de la récompense pour renforcer certains comportements. (le Gaba ayant un rôle inhibiteur).

           
    Cet exposé a dû vous paraître aride.
            Ce qu’il faut en retenir, au delà de la stricte connaissance des phénomènes, c’est une leçon de modestie. Depuis Pascal et Descartes, nous avons tendance à croire que c'est notre cortex qui réfléchit, compare, prévoit, organise, qui guide toutes nos actions. C’est en partie vrai, mais la complexité des connexions que j’ai décrites, laissent entrevoir comment les parties les plus primitives du cerveau peuvent avoir encore une influence prépondérante sur nos comportements, notre cortex se trouvant bien souvent obligé de puiser dans l’art de la rhétorique pour justifier sa conduite. "Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît pas !"  

      

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  •           J'ai fait des articles sur le fonctionnement de nos nerfs et j'ai parlé d'influx nerveux tantôt comme si c'était un courant, mais j'ai parlé aussi de polarisation,: alors on m'a écrit que je pourrais être plus clair et précis. C'est vrai, mais ce n'est pas si facile que cela à expliquer,  bien que le principe ait été trouvé en 1957 par le chimiste hollandais JC Skou, qui a obtenu en 1997 le prix Nobel pour ses travaux.
              Je vais essayer quand même.

               Les neurones produisent l'influx nerveux grâce à une « pompe à ions » et notamment une pompe « sodium-potassium ».

    Qu'est ce que l'influx nerveux

     

              Dans la membrane qui entoure le corps du neurone se trouvent de grosses protéines qui jouent le rôle d’une pompe à ions.
              Cette protéine est une très grosse chaîne organique, qui peut se déformer grâce à des réactions chimiques qui utilise de l’énergie fournie par la dégradation d’une autre molécule : l’adénosine triphosphate ou ATP
              La pompe à ions comporte une cavité qui peut recevoir à un moment donné trois ions sodium Na++. Par contre les ions potassium sont trop gros pour y tenir
              La protéine est polarisée ; elle attire ces ions et les propulse vers l’extérieur du neurone dans le milieu extracellulaire.
              Puis la protéine change de forme et la cavité s’agrandit, pouvant recevoir deux ions potassium venant du milieu extérieur, qu’elle propulse à l’intérieur du neurone.
              Il y a donc à l’intérieur du neurone moins de charges électriques et la membrane acquiert une différence de potentiel (une « polarisation ») permanente d’environ – 70 millivolts, que l'on appelle "potentiel au repos"

    Qu'est ce que l'influx nerveux           Supposons que les dendrites du neurone reçoivent des influx nerveux positif.
              Si cet influx dépasse un certain seuil, il provoque une entrée massive d’ions sodium NA++. La tension passe brutalement de -70 à environ + 30 mV..
             Puis l’entrée d’ion sodium cesse alrs que la pompe à ion évacue ces ions et la potentiel d’action baisse et revient à son état initial.  

    Qu'est ce que l'influx nerveux           Mais ce phénomène va ouvrir des canaux sodium un peu plus loin sur l’axone, ce qui provoquera le même phénomène de passage du potentiel à +30 mV ; Cette action se propage tout au long de l’axone. 
            C’est l’équivalent d’un courant électrique mais en fait c’est la propagation d’un phénomène migratoire d’ions ce que l’on appelle propagation d’une polarisation.
             C’est ainsi que se propage l’influx nerveux.
             Ce n’est pas la propagation d’un courant électrique d’électrons mais celle d’une concentration d’ions sodium qui engendre une différence de potentiel qui se propage le long de l’axone. 

    Qu'est ce que l'influx nerveux          70 % de l’énergie consommée par les neurones est consacrée à ce phénomène en consommant de l’ATP.
              L’ATP est le combustible utilisé par toutes les cellules organiques vivantes : elle s’hydrolyse en adénosine monophosphate (AMP) et libère de l’énergie, qui est utlisée pour permettre d’autres transformations chimiques . La formule de l’ATP est donnée ci-contre : c’est la rupture des doubles liaisons des phosphore qui libère l’énergie.
             C’est l’ATP qui fournit l’énergie nécessaire aux muscles.
             Il y a très peu d’ATP stockée dans le corps humain : elle est synthétisée en permanence, d’abord à partir de la créatine présente dans les muscles qui fournit du phosphore pour transformer l’AMP en ATP ; ensuite à partir du glycogène et enfin à partir des graisses, lorsque le corps est amené à faire des efforts prolongés..

                

     

     

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  •           Je vous ai expliqué ce qu'était l'effet de serre, sans lequel la vie sur terre ne serait pas possible, mais que l'homme perturbe par l'émission de gaz, notamment du CO2, et nous avons vu quels en étaient les producteurs.
             Je vais terminer ce premier cycle d'articles par un très court résumé des prévisions faites par le Groupe Intergouvernemental des Experts sur l'Evolution du Climat (GIEC), en 2013/2014.

    Le rapport 2013/2014 du GIEC et la prévision climatique          Jusqu’à présent, le GIEC envisageait différentes trajectoires de développement, en fonction de données démographiques, économiques ou encore de choix énergétiques variables. En était déduit un certain niveau d’émissions de gaz à effet de serre, de concentration de CO2, et donc de réchauffement. 
              Dans le rapport 2013, la démarche a été inversée: les scientifiques ont pris pour point d’entrée des niveaux de concentration de CO2, à partir desquels ont été calculés les niveaux d’émissions et les conditions socio-économiques correspondantes.
              Le GIEC a sélectionné quatre niveaux d’évolution du bilan radiatif de la terre, en Watts/m2 (voir courbes ci contre correspondant aux nouveaux scénarios)  et  bien sûr cela ne vous dit pas grand chose et à moi non plus.

                Le scénario maximal» (RCP 8,5 w/m2, en rouge), correspond à notre monde qui atteindra 9 milliards d’individus dans le siècle, population qui stagnera ensuite, et une émission de CO2, qui va croître, car on continuera à utiliser le même mélange d’énergies, notamment fossiles qu’aujourd’hui.
               Le scénario (RCP 6 en jaune), prévoit une utilisation plus grande d’énergies autres que fossiles : nucléaire, éolien, solaire et combustibles moins polluants, mais avec un effort modéré. La teneur en CO2 augmentera encore puis se stabilisera
               Le scénario (RCP 4,5 en vert) décrit la même hypothèse démographique mais avec une économie rapidement dominée par les services, les « techniques de l’information et de la communication » et dotée de technologies énergétiquement efficaces, et un effort intense d’économie d’énergies, mais sans initiatives supplémentaires par rapport à aujourd’hui pour gérer le climat. La stabilisation se fera plus vite.
               Le scénario (RCP 2,6, en bleu) est très optimiste;  il n’a pas d’équivalent parmi les anciens scénarios. Il correspond à des émissions de gaz à effet de serre proches de zéro à la fin du XXIe siècle. Cela implique de réduire fortement, dès aujourd’hui, les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi probablement d'avoir recours à des techniques de (re)stockage d'une partie du carbone déjà émis. Il est malheureusement peu réaliste, mais a une valeur de symbole, d’idéal à atteindre.

    Quelles conséquences le GIEC prévoit il ?
        
                       Augmentation des températures moyennes :

               Dans le scénario optimiste peu probable, le réchauffement moyen n’excèderait pas 0,5 à 1,5 d°C à l'horizon 2100; il est beaucoup plus important dans les autres hypothèses.
              Ce réchauffement serait compris, à l’horizon 2080/2100, entre 1,1 à 2,6 d°C pour (RCP4,5), 1,4 à 3,1 d°C pour (RCP 6), et 2,6 à 4,8 d°Cpour (RCP 8,5)
              Vous trouverez ci dessous les courbes correspondant aux hypothèses (RP2,6) et (RP8,5), ainsi que le planisphère correspondant (rouge), car le réchauffement n'est pas le même pour toutes les endroits du globe.
              Mais ce qu'il faut voir, c'est que la température moyenne continuera à monter après 2100 du fait de la faible destruction du CO2 produit et que dans l'hypothèse pessimiste l'augmentation à cet horizon atteindrait 8 d°C, et 2 d°C dans l'hypothèse la plus favorable et peu réalisable.

              De tels chiffres vous paraissent faibles, car un jour donné quelques degrés de plus , ce n'est pas très gênant. Mais il ne faut pas confondre météo et climat.
    Il s'agit de "températures moyennes" et là, quelques degrés de plus se traduisent d'une part par des écarts beaucoup plus grands à certains endroits, et d'autre part sont suffisants pour perturber grandement les phénomènes météorologiques;.
              Il est pratiquement certain que, dans la plupart des régions continentales, les extrêmes chauds seront plus nombreux et les extrêmes froids moins nombreux aux échelles quotidienne et saisonnière, à mesure que la température moyenne du globe augmentera. Il est très probable que les vagues de chaleur seront plus fréquentes et dureront plus longtemps. Toutefois, des extrêmes froids pourront se produire occasionnellement en hiver.

    Le rapport 2013/2014 du GIEC et la prévision climatique

     

    Le rapport 2013/2014 du GIEC et la prévision climatique

     

                    Le deuxième planisphère correspond aux variations des précipitations.
                 Avec le réchauffement, nous nous attendons à voir les régions humides recevoir plus de pluies et les régions les plus sèches à en recevoir moins.
                 Les événements de précipitations extrêmes deviendront très probablement plus intenses et fréquents sur les continents des moyennes latitudes et les régions tropicales humides d’ici la fin de ce siècle, en lien avec l’augmentation de la températures moyenne en surface.

                   Les glaces continueront à fondre tant dans l’arctique que dans les couvertures neigeuses et glacières. A la fin du siècle, la diminution est comprise entre 43 % pour le scénario (RCP2.6) et 94 % pour le scénario (RCP8.5), à la fin des étés (seprtembre), c’est à dire pour ce dernier scénario, une absence de glace.

                  L’océan continuera à se réchauffer au cours du XXIe siècle. De la chaleur sera absorbée à la surface et pénètrera jusqu’à l’océan profond, affectant la circulation océanique, ce qui apportera des modifications dans le cheminement des courants marins.. 
             Les estimations les plus probables du réchauffement de l’océan à la fin du XXIème siècle, sur les cent premiers mètres sont d’environ 0,6°C (RCP2.6) à 2,0°C (RCP8.5), et d’environ 0,3°C (RCP2.6) à 2d° (RCP 8,5), pour les profondeurs d’environ 1000 Mètres.
             Le niveau des mers continuera de s’élever. Si pour le scénario peu probable (RCP2,6) l’élévation est faible et peu dangereuse, 0,2 à 0.5 m, par contre le scénario (RCP8,5), avec une élévation comprise entre 0,5 et 1m, ce qui entraînerait de lourdes conséquences.
             Le rapport fait état également d’une acidification des océans et donne des variations correspondantes de ph.

    Le rapport 2013/2014 du GIEC et la prévision climatique

     

               Enfin une constatation déjà connue quant à la persistance du changement climatique.
               L’inertie du changement climatique est considérable, de l’ordre de plusieurs siècles, et elle est due aux émissions de CO2 passées, présentes et futures.
               La plupart des caractéristiques du changement climatique persisteront donc pendant plusieurs siècles même si les émissions de CO2 sont arrêtées. 
               Selon le scénario, environ 15 à 40% du CO2 émis restera dans l’atmosphère plus de 1000 ans. 
              En raison des longues constantes de temps caractérisant les transferts de chaleur entre la surface et l’océan profond, le réchauffement océanique se poursuivra sur plusieurs siècles.
              Il est pratiquement certain que l’élévation du niveau des mers due à la dilatation thermique, se poursuivra après 2100, pendant de nombreux siècles, même si elle est alors plus faible. 

     

     

     

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